Terre de l'homme

Terre de l'homme

Elle a tenu le coup.

 

 

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La Nauze nettoyée au pont des Abbesses

 

 

Le pont des Abbesses de Fongauffier. Les élus, à juste titre, tenaient à ce que le pont des Abbesses, pour clore l'été, paraisse sous son meilleur angle.

 

Le socle millénaire de cet ouvrage, rappelons que l'abbaye fut fondée en 1094, a connu bien des furies de la Nauze.

L'équipe municipale sagelacoise, mue par Olivier Merlhiot, se désespère de voir que, depuis une vingtaine d'années, le pont retient des alluvions où une végétation aquatique casse l'image idyllique de ce décor. Attention, il ne faut pas faire n'importe quoi. Il faut respecter le patrimoine privatif et la vie aquatique avec ses corolaires, la vie végétale et la vie de la faune toujours en proie aux difficultés d'existence. Les textes multiséculaires prescrivent l'entretien "À vieux bords et à vieux fonds".

 

En mars, Antoine Braud faisait remarquer aux écoliers, combien de vies gravitent autour d'un simple bâton immergé.

 

 

SMETAP Rivière Dordogne organigrammes du Syndicat Mixte

Pour aborder la problématique du pont des Abbesses, l'exécutif sagelacois s'est tourné vers Christophe Audivert, du SMEATP, le spécialiste des bras morts de la Dordogne. Ce technicien de rivière, toujours impressionnant dans ses analyses et préconisations, a su guider les édiles dans la délicate mission de sauvegarde et d'entretien de notre bijou aquatique.   

 

 

Bruno Marty qui est passionné par la vie aquatique en général, bien des fois, a témoigné sur "Terres de Nauze" et maintenant sur "Terre de l'homme", de la vie du cours d'eau  et s'est attardé aux ouvrages qui ponctuent son cours. Il s'est réjoui qu'une recherche soit a priori en passe d'aboutir pour le problème du pont des Abbesses.

 

 

La Nauze avant nettoyage au pont des Abbesses

 

 

Le pont des Abbesses avant le nettoyage du lit.

 

"Tenir le coup", voilà une vieille expression populaire qui se passe de dissertation pour donner son sens, soit résister, supporter. On l'emploie, cependant avec un certain discernement, surtout lorsque la réussite n'apparaissait pas acquise. Le 7 mai 2000, le CRUFC défend crânement ses chances au Stade de France face à Nantes. Premier club amateur à atteindre la finale, il repousse au maximum ses limites pour s’incliner à la dernière minute sur un penalty qui fera éternellement débat (1-2). Les Calaisiens, certes, furent défaits grâce à ce pénalty qui, aujourd'hui encore, fait débat, mais on pouvait dire que le vaillant CRUFC tint le coup.

 

Quand on parle de sources de nos rivières, voire de nos fleuves, on dit, en se croisant les doigts, pour ces liens naturels toujours sous l'épée de Damoclès, "tenir le coup" et, là, rien n'est joué ni gagné d'avance. Pensons à notre majestueuse Loire, notre unique fleuve insoumis, il tarit totalement en 1949… millésime d'exception pour les grands vins. Le Colorado peine pour atteindre l'Océan.

 

Nos sources tarissent les unes après les autres, celles qui "tiennent le coup" émettent d'inquiétants signaux d'asthénie ; alors, comment ne pas être satisfaits de voir, dans la vie de la souveraine du corridor s'imposant des crêtes cabiracoises à la confluence du Chai sioracois, un acte de résistance aux charges de la sècheresse.

 

Nauze, ma mie, tu trouves encore des forces pour protéger ta faune et ta flore.

 

Pour ce dimanche 28 août,  avant ma stupide chute cycliste, je comptais travailler le sujet pour une promenade tout à la fois "affectueuse et culturelle" autour de notre rivière, de ses berges, de ses flancs collinaires imparfaitement connus de beaucoup de "néo-Nauzerois". Manifestement, ce n'était pas la grande forme mais si Euphron veut bien me donner un peu de tonus pour les journées du patrimoine, je compte bien revenir sur ces pistes patrimoniales qui, manifestement, méritent bien autre chose qu'un timide et banal contour conté de fontaine.

 

Ce 28 août, après un déjeuner sous chapiteau dans le parc fongauffierain, Sylvie Braud, de "Terre en vert", invita les adeptes de la nature à suivre Christophe Audivert sur les bras morts de la Dordogne. L'exposé, avec de superbes images vivantes de ce décor aquatique, a beaucoup intéressé.

 

P-B F



30/08/2022
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