Quò es doman lo prumier de mai.
C'est demain le premier mai.
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Nous allons quitter avril et cette année ce mois tant redouté par les jardiniers a tenu ses promesses de gels tardifs. Nos anciens se sont toujours plu à dire " avril ne quitte pas un fil, mai quittte tout ce qui te plait ". A priori la première quizaine de mai ne nous laisse que peu d'espoirs de belles journée printanières.
Il n'y a pas si longtemps la jeunesse aimait beaucoup la dernière nuit d'avril. Elle partait pédestrement en chantant de ferme en ferme pour collecter des œufs.
Les jeunes gens espéraient pouvoir, avec les jeunes filles, dument " chapitrées " et chaperonnées pour ces heures permissives, s'amuser une bonne partie de la nuit en préparant une omelette à l'aillet ou des crèpes ou des gaufres. C'est un plat simple et fort apprécié.
En suivant le lien en bas de cette page vous en saurez un peu plus et... bon premier mai.
Pierre Fabre
L’aillet de printemps
Le goût de la simplicité
L’aillet est une jeune pousse d’ail d’environ 20 cm de haut ressemblant à une jeune pousse d’oignon ou un petit poireau. C’est une véritable institution en Aquitaine en mai-juin. L’aillet présente un goût d’ail tout en douceur qui régalera les amateurs d’ail tout en contentant les plus réticents. Il est moins courant dans notre Pays de Gex et c’est surtout un symbole du printemps et du début de l’été dont il exprime les saveurs. HappyPanier vous propose de découvrir ce légume présent dans votre panier bio.
Ce jeune légume est particulièrement tendre et son fût, gros comme un crayon, est légèrement épicé. En début de saison, il ne s’épluche pas ; quand la peau s’épaissit, il est préférable d’en retirer un partie avant cuisson.
Cru, il peut se manger à la croque-au-sel ou ciselé en salade. Le haut de la tige est parfois un peu fibreux. Il est plus digeste que l’ail car le germe n’est pas encore formé.
Cuit, il dévoile ses notes d’ail en finesse et une saveur légèrement sucrée. On peut aussi l’utiliser comme de l’ail pour parfumer un gigot.
Quelques recettes :
Il n’y a rien de plus délicieux ni de plus simple qu’une omelette (ou des œufs au plat) accompagnée d’aillets juste poêlés :
Coupez le vert des aïllets (pas trop bas non plus). Partagez-les en 4 dans la longueur. Faites revenir 5 minutes dans une poêle sur feu vif avec un peu d’huile d’olive. Versez vos œufs dessus, salez, poivrez et faites cuire comme vous aimez…L’aillet révèle une saveur très fine et légèrement sucrée. Un plat délicieux de nos campagnes !
Une autre idée simplissime est la tartine catalane (Pa amb tomaquet) : Coupez une tomate en deux. Frottez les tartines de pain avec la tomate en imprégnant bien. Salez, poivrez et laissez couler un filet d’huile d’olive (première pression à froid bien sûr !). Selon vos envies, accompagnez d’aillets cru ou grillés au barbecue, à la poêle ou au four… dégustez !
https://happypanier.fr/laillet-de-printemps-gout-et-simplicite/
Paleyrac. La ferme pédagogique a été inaugurée.
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Niversac, un pivot à mieux connaître.
Jean-Louis Lévêque, plume qui a participé à l'élaboration du Dictionnaire toponymique de la Dordogne de Jean Roux, nous éclaire un peu sur ce toponyme qui, mis à part, ac, sa partie finale, qui appartient à, nous laisse interrogatif.
Jean-Louis écrivit dans une rubrique de toponymie destinée à La Dordogne Libre, le 12 mars 2017 :
" Avant l’arrivée du chemin de fer (1860), ce village n’était composé que d’une seule ferme, bâtie près du pont par lequel la route de Brive enjambe le ruisseau de Saint-Geyrac. L’actuel lieu-dit s’est donc développé autour de la station, le toponyme historique étant " Le Pont de Niversac ".
Au plan étymologique, Niversac peut procéder d’une villa gallo-romaine nommée *Nerviciacum (le domaine de Nervicius) ; selon Jacques Astor*, Nervicius serait formé sur l’ethnique Nervius (les Nerviens, peuple de la Belgique antique). Cette hypothèse suppose une métathèse Nervi- > Niver- semblable à celle qui s’est produite pour la ville antique de Nevirnum, devenue Nivernum (Nevers)."
* Jacques Astor est l'auteur d'un Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du midi de la France, 2002.
Suivons donc l'itinérance où l'on rencontre le Pont de Niversac. On trouve de multiples toponymes construits sur pont de. Citons le Pont de Neuilly, dans la ceinture ouest de Paris, Le Pont de La Maye, faubourg bordelais, formant un quartier situé au nord de la commune de Villenave-d'Ornon, et, plus proche de nous, Pont-de-Cause écart de Saint Cybranet. Beaucoup de ces lieudits sont devenus des localités plus ou moins importantes. La communauté humaine a toujours eu beaucoup de sympathie pour les ponts essentiellement -et surtout- car ces passages facilitaient et promouvaient les échanges. Les ponts sont devenus des moteurs dans la construction lexicographique des localités. Ils sont souvent appuyés d'un complément de nom, complément déterminatif : Pont de l'Isère, Pont de Vaux, Pont de l'Arche, etc.
Il est rare que le toponyme soit formé de son radical et d'un suffixe. Pontoise, qui se passe d'explication onomastique, fait pratiquement figure d'exception.
Les ponts, ouvrages de jonction, existent sur tous les continents.
En Allemagne, dans le Palatinat, Zweibrücken est la francisation de Deux-Ponts. Ponte dei sospiri, le Pont des soupirs, lui, exprime l'affliction des malheureux qui, à Venise, l'empruntaient en jetant un ultime regard sur la cité des doges.
Revenons à Niversac.
Niversac sait être un pivot humain. Là, l'histoire prit un important rendez-vous lors de l'arrivée du chemin de fer mais des recompositions Saint Geyrac, Manoire et Isle ; "Terre de l'homme" reparlera d'ici peu avec de spectaculaires images de ce carrefour où les édiles saint laurentais, aturiens et boulazacois, portés par la volonté assembleuse de Jean-Pierre Passerieux, tiens, un heureux symbolique hasard d'onomastique, passe rieux, passe ruisseau, un de plus, et de Jacques Auzou, l'assembleur incontournable et infatigable de Grand Périgueux, ont fait germer ce pôle Isle-Manoire. Ce carrefour a su, grâce à ses excellents atouts valorisants, prendre rang en hissant leur cercle vivifiant des portes pétrocoriennes au niveau du plus pertinent lieu d'échange du Périgord.
Ce texte est dû au référentiel de Jean-Louis Lévêque, aussi et surtout, grâce à la bienveillante complicité de mon ami le majoral Jean-Claude Dugros que je salue chaleureusement.
Pierre Fabre
Avec humilité, Antoine, un étudiant des Pays de Loire, découvre le Centre d'interprétation de la laine et les vestiges des moulins de la Nauze.
MONPLAISANT
Antoine Bonnant et Clarianne Witzes autour d'une table de travail.
Photo © Pierre Fabre
Depuis plus de 10 ans, le Moulin du Cros, à Fongauffier, site d'interprétation de la laine, au bord de la RD 710, a vu défiler bien des étudiantes pour s'intéresser à ce site comptable d'une historicité lainière et ouvrière où la Nauze fut l'âme vivante du lieu.
Cette année, Antoine Bonnant relève le gant et vient démontrer que cette activité sait -et peut- être tout aussi bien masculine. Notre siècle, par ailleurs, a su casser, dans les deux sens, bien des domaines jadis réservés.
Antoine, un jeune Angevin qui en est à son master 1 Direction de Projets ou Etablissements Culturels DPEC Formation qui vise à former des professionnels du secteur culturel aptes à occuper des postes de direction de coordination ou de médiation, va découvrir, au cours de cette saison, une activité remuante dans ces vieux murs qui, s'ils pouvaient parler, lui en diraient long sur ces activités artisanales. Elles ont été riches de péripéties autour de ce modeste cours d'eau. Sa première interrogation est pourquoi il y avait cet impressionnant chapelet de plus de 30 moulins sur le seul sillon de la Nauze qui s'étire sur à peine plus de 17 km.
Antoine va recevoir au Moulin du Cros, bien des appuis et des conseils, notamment venant de Clarianne Witzes, la figure emblématique de ce "sanctuaire lainier".
Pierre Fabre
Ce soir "Découvertes et occupations protohistoriques et antiques celto-gauloises".
Pierre-Lucien Bertrand, auteur, libraire-éditeur et cinéaste, Buguois plus que de cœur, ce soir, fera revivre de la fin du Néolithique, c'était avant-hier aux strates antiques, c'était hier, ce sillon de la Vézère qui fut celui de son enfance et de sa jeunesse. |