Terre de l'homme

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Granada, Grenade par Françoise Maraval

 

 

 

  Grenade vue de l’Alhambra 

photo Françoise Maraval

 

 

Pour célébrer, avant l’heure, mon arrivée au sein du club des Octogénaires, mon fils

m’a offert un voyage. J’en ai choisi la destination : l’Andalousie.

Oui, revoir l’Andalousie une dernière fois...en passant par Madrid et Tolède.

 

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de Grenade  « la Rouge ».

 

 

1ère partie :

 

Grenade est une ville espagnole, capitale de la province de Grenade dans le sud-est de l’Andalousie. Sa population est de 232 000 habitants. Elle s’étend sur plusieurs collines au pied de la Sierra Nevada, au confluent de 4 rivières : le Beiro, le Darro, le Genil et le Monachil.

La ville de Grenade a vu arriver les Carthaginois et les Romains puis la conquête de la ville par la dynastie des Zirides au XIe siècle, marque le début du royaume de

Grenade, période où plusieurs dynasties se succèdent. Grenade est conquise par les Almoravides et intégrée au royaume d’Al-Andalous en 1090.

 

En 1492, les Rois catholiques reconquièrent la ville et l’intègrent à la couronne de Castille en tant que royaume catholique. Des persécutions s’ensuivent envers les juifs puis les musulmans, même envers les convertis, les morisques.

En 1833, la division territoriale de l’Espagne fait de la ville la capitale de la province de Grenade au sein de la communauté autonome d’Andalousie.

 

Le Palais de l’Alhambra

 

Le centre historique de Grenade est divisé en quatre vieilles villes : l’Albacín, situé sur la colline du même nom, le Realejo-San Matías, ancien quartier juif médiéval, le Sacromonte qui était au départ le quartier gitan et pour finir, le Centro Sagraroi, centre-ville façonné pendant la période catholique.

Haut-lieu culturel et touristique, Grenade abrite notamment le Palais de l’Alhambra, un chef d’œuvre de l’architecture hispano-arabe inscrit au patrimoine mondial.

 

 

Carte postale de l’Alhambra avec en fond, la Sierra Nevada

 

PS : en cette fin avril 2024, il y avait encore de la neige sur la sierra.

 

 

Il faut se tordre le cou pour étudier le plan et suivre les patios et bâtiments.

Désolée…

 

 

Pour vous encourager à suivre, voici la description qu’en a fait Victor Hugo dans l’« Orientale » XXXI (Grenade) du Livre III.

 

L’Alhambra ! L’Alhambra ! Palais que les génies

Ont doré comme un rêve et rempli d’harmonies.

Forteresse aux créneaux festonnés et croulants

Où l’on entend la nuit de magiques syllabes,

Quand la lune, à travers les mille arceaux arabes,

Sème les murs de trèfles blancs.

 

 

L’Alhambra est l’œuvre de la dynastie des Nasrides qui entre à Grenade en 1238. Alhambra veut dire « la rouge ». On parle de Palais nasrides car ils ont été faits à des époques différentes.

Après le premier patio,

 

 

 

photo : Françoise Maraval

 

On rencontre de multiples salles rectangulaires reliées entre elles par des vestibules et réparties en trois ensembles :

 

- le Mexuar,

- le Palais de Comares,

-le palais de Charles Quint.

 

 

 

 

le Mexuar

 

Le Mexuar est le palais de Justice. A sa porte, il est écrit :

 

« Rentre et demande. N’aie pas peur de demande à la justice, car tu la trouveras ».

 

Il fait partie des premiers alcazars nasrides. Il ne reste aujourd’hui que le « Mexuar », la galerie, et la tour du Machuca ainsi appelée parce que les architectes Pedro et Luis Machuca y habitèrent pendant la construction du Palais de Charles Quint.

 

 

                                             Photo wikipedia

 

 

le plafond du Palais de Justice

photo : Françoise Maraval

 

Avant de rejoindre le Palais de Comarès, il faut passer par deux salles illustres.

 

D’abord, la salle des Abencerrajes :

 

Les Abencerrajes étaient une tribu maure qui occupait une importante position dans le royaume de Grenade. Arrivés en Espagne au VIIe siècle, ils jouèrent un rôle déterminant à Grenade au XVe siècle, quand la légende raconte que 36 de leurs chevaliers furent égorgés dans cette salle. Une relation amoureuse entre la favorite du sultan et un Abencerrage est à l’origine du massacre ordonné par le dernier roi arabe musulman, Boabdil.

Peu de temps après , Boabdil fut dans l’obligation de remettre les clefs de la ville aux rois catholiques.

François-René de Chateaubriand s’est inspiré de cette légende pour écrire la nouvelle : « Le dernier des Abencerrages ».

 

 

 

Tableau d’Henri Regnault

 

La salle des Abencerrages a un dôme de 5 000 cellules ayant la forme de nid d’abeilles. La coupole est en muqarnas.

 

 

 

Photo : Françoise Maraval

 

 

 

 

 

Photo : Françoise Maraval

 

Après avoir traversé un petit patio, on arrive dans « la salle des deux sœurs » ainsi nommée en raison de deux grandes dalles jumelles en marbre qui se trouvaient au sol de la salle.

 

 

Le dôme de la salle des deux sœurs en forme d’étoile.

Photo : Wikipedia

 

 

Cette salle était le centre de plusieurs pièces qui étaient réservées à la sultane et à sa famille.

 

 

La salle des deux sœurs (Wikipedia)

 

Elle permet d’accéder au Palais de Comares.

 

 

Françoise Maraval



12/06/2024
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