Terre de l'homme

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Mois de février 2025


Le cul sur la selle par Jacques Lannaud (partie I)

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                         Montaigne à cheval - page de couverture de l'ouvrage de Jean Lacouture

 

 

 

 

Sentiers, chemins de terre souvent défoncés sillonnaient le royaume d’est en ouest, du sud au nord, parfois se confondant dans le sud de la France avec les célèbres « vias romaines », la Via Agrippa reliait Lyon à Boulogne/mer, la Via Domitia au Sud.

Le Moyen-Age des XIVe-XVe siècles vit l’essor des voies de communication où se croisaient des gens de tout genre, à pied, montés à cheval, sur une mule ou un âne, charrettes, chariots brinquebalants tirés par des bœufs ou des chevaux chargés de marchandises se rendant pour la plupart à des points de regroupement qui deviendraient des marchés.

La route pour le voyageur, sur ces voies encombrées et peu sûres, était dangereuse par les rencontres qu’on pouvait y faire, le désordre, les encombrements, les retards occasionnés selon les itinéraires empruntés et gagner avant la nuit un hébergement ou un lieu sûr, était d’une sage prudence.

L’insécurité fréquente dans des endroits propices aux guets-apens s’était accrue, démesurément, en raison des troubles apportés par les guerres, la misère et des bandes incontrôlées de brigands et de pillards qui ravageaient les campagnes.

Mais, après cette guerre ravageuse et destructrice de Cent ans, après la grande Jacquerie de 1358, le petit peuple victime d’exactions répétées, de pillages, de viols voire massacres et pénuries, n’ayant pu compter sur la protection des seigneurs locaux censés les protéger, conséquence de leur propre situation économique et financière désastreuse, de l’effondrement des droits fiscaux locaux qui permettaient au seigneur d’entretenir une escouade armée chargée de faire régner l’ordre, d’échapper à ces bandes d’écorcheurs et de voleurs, de médiocres séries de récoltes, le tout les avait affaiblis au point d’être aussi exposés que leurs manants ou vilains chargés de faire prospérer le domaine et d’enrichir le seigneur.

Les défaites anglaises successives infligées par Jeanne D’Arc et Charles VII survinrent, opportunément, pour relancer les activités, mettre un terme à la sous-alimentation facteur de rachitisme, scorbut et autres carences jusqu’à la famine dont avait souffert tout ce peuple miséreux ; maintenant, l’heure était à panser les plaies laissées par tous ces fléaux et faire renaître l’espérance.

Tout naturellement, la route devint un axe central ; certes, y sévissaient, encore, quelques bandits de grand chemin, détrousseurs de jupons et de bourses ; mais, depuis l’apparition d’auberges-étapes, de relais de postes à l’initiative du roi Louis XI où des soldats de régiments du roi ou quelques autorités de passage faisaient halte pour se désaltérer, se restaurer, coucher, changer de monture ; on se méfiait, de plus en plus, d’une surveillance des passages, d’éventuels espions ou indicateurs au service des gens du roi.

Marchands, fournisseurs, commerçants, bateleurs, paysans, artisans, éleveurs, maquignons, jongleurs, musiciens, marchands de rêve…et de pacotilles se concentraient sur les marchés devenus des centres d’affaires voire de bonnes affaires ou d’arnaques pour certains venant des quatre coins de l’horizon.

Marchés et foires réputés, lieux d’échanges et de commerce où l’Europe du Nord, du Sud et autres horizons se côtoyaient, se mêlaient à ceux des contrées proches ou plus distantes : commerces des étoffes, des dentelles de Flandres, des laines anglaises, des vins du Rhône ou de Bourgogne, soie, épices… en pleine expansion, sans compter celui des céréales, de la viande, des animaux domestiques, l’ensemble n’échappant pas à une certaine surveillance des représentants royaux et aux taxes locales, ce qui n’empêchait pas une économie souterraine active. Une véritable Tour de Babel où Allemands, Italiens, marchands d’Europe Centrale ou de l’Est et autres marchands venus de loin attirés par le volume des affaires traitées, comptaient s’en sortir avec une bourse plus gonflée qu’à l’arrivée.

Mais, si la situation s’était apaisée, les prémices d’une période instable et dangereuse réapparaissaient dès 1517 avec le moine allemand Martin Luther qui avait entrepris une réforme radicale de l’église catholique qui allait entraîner l’Europe dans un courant d’intolérance jamais vu débouchant sur les guerres de Religion, huit guerres civiles qui éclateront entre 1550 et 1598.

 

 

montaigne

 

 

Choisir ce moment-là, pour partir en voyage à travers l’Europe, c’est la question fondamentale qu’a dû se poser notre hobereau périgourdin âgé de 47 ans qui décida d’affronter le monde extérieur plein d’embûches, voyage  de plus de 3000 kms entre le 22 juin 1580 et le 30 novembre 1581.

Seul dans sa tour dont il avait gravé les poutres de citations gréco-latines, il lui était arrivé d’entendre à proximité, des tirs de mousquets et d’arquebuses, les éclats métalliques des combats rapprochés, à l’épée ou au sabre, les cris stridents des cavaliers lancés au galop mais, bien que redoutable, sentant la vieillesse venir, malgré la gravelle et les douleurs néphrétiques qui le tourmentaient, de laisser son épouse et ses enfants et son havre de paix, il fallait entreprendre ce voyage et laisser tout en plan. Son vrai départ se situe, en réalité, à Saint-Maur-les-Fossés où il va rencontrer le roi Henri III pour lui remettre sa version des « Essais ». Puis, il entreprend son chemin vers l’Est, vers l’Allemagne et les villes d’eau thermales (Plombières, Baden-Baden) pour profiter des cures et traiter sa lithiase rénale, arrive à Augsbourg, descend sur Innsbruck en Autriche et gagnera, ensuite, Venise, Bologne, Florence, Sienne, Rome.

« ..Je n’ai jamais aimé d’aller qu’à cheval..si les destins me laissaient conduire ma vie à ma guise je choisirais à la passer le cul sur la selle. »

Michel de Montaigne

On tenta de le dissuader mais il répond :

«  l’amitié maritale.., c’est une intelligence qui se refroidit volontiers par une trop continuelle assistance et que l’assiduité blesse. Nous n’avons pas fait marché en nous mariant de nous continuellement accoués l’un à l’autre d’une manière chieninne. Et ne doit une femme avoir les yeux si gourmandement fichés sur le devant de son mari qu’elle n’en puisse voir le derrière, où besoin est. »

Du Montaigne tout cru et plein de saveur. Il fuit, peut-être, une vie devenue monotone et casanière dont l’érudition est au centre mais il rêve d’aller jusqu’en Italie, voir les vestiges romains, les palais de marbre, le Colisée, la colonne Trajan, le Forum avec le Sénat où fut assassiné Jules César, lieu symbolique du sigle S.P.Q.R. « Senatus populusque Romanus » ("Le Sénat et le peuple romain unis", abréviation qu’utilisent les Romains pour désigner leur Etat) revivre l’histoire antique de Rome sur place.

« Le voyager me semble un exercice profitable. Je me tiens à cheval sans démonter, tout coliqueux que je suis, et sans m’y ennuyer, huit et dix heures…j’aime les pluies et les crottes, comme les canes…...tout ciel m’est un. Je ne suis battu que des altérations internes que je produis en moi et celles-là m’arrivent moins en voyageant. J’ai appris à faire mes journées à l’espagnole tout d’une traite. »

De cet art des voyages, notre cavalliere, au passage, loue son excellent souvenir de la cuisine allemande : 

« Ils ont grande abondance de bon poisson qu’ils mêlent au service de chair, ils dédaignent les truites et n’en mangent que le frai, ils ont force gibier, bécasses, levreaux qu’ils accoutrent d’une façon fort éloignée de la nôtre mais aussi au moins. »

En bon Périgourdin, il sait apprécier la cuisine de ces pays qu’il découvre mais reste, malgré tout, attaché à la gastronomie périgourdine.

En passant par l’Adige et les plaines du Pô, il fait état des beaux champs cultivés, des marais asséchés, la beauté des collines toscanes et remarque :

« On ne peut que trop louer la beauté et l’utilité de la méthode qu’ils ont de cultiver les montagnes jusqu’à la cime…partout où l’on ne peut trouver ni faire un terrain uni, comme vers la cime, tout est mis en vignes. »

Peut-être, un peu déçu par tout ce marbre ornemental des édifices religieux et palais, de ce voyage au cours du Cinquecento, il retiendra le nom de Michel Ange et son Moïse et chez des hôtes princes qui le reçoivent en Vénétie, Toscane, Padoue, Rome, il passera un peu vite, peut-être, devant des Giotto, Mantegna, Botticelli, les écoles florentine et siennoise. Il en tirera des enseignements tant culturels que cultuels en passant par le pays de Luther et de Calvin et sa rencontre avec le pape à Rome, que des enseignements thérapeutiques des diverses cures thermales et des effets de ces eaux sur sa « gravelle », politiques par ses entretiens avec divers princes influents de la péninsule.

C’est aux bains de Lucques près de Gênes qu’il apprend, en septembre, son élection à la mairie de Bordeaux. Dès lors, il se hâte de rentrer au bercail tout en remarquant :

« Messieurs de Bordeaux m’élurent maire de leur ville alors que j’étais éloigné de la France et encore plus éloigné d’une telle pensée. Je refusai mais, on m’apprit que j’avais tort, l’ordre du roi intervenant aussi en l’affaire. » Henri III écrit « Vous ferez chose qui me sera agréable et le contraire me déplairait grandement. »

 

Autrement dit « Tel est mon bon plaisir ».

 

 

Jacques Lannaud

 

 

 


15/02/2025
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Le canal de Panama (partie II) par Françoise Maraval

 

Panama_Canal 1

 

 

Le canal de Panama, inauguré le 15 août 1914, a pris la vie de 5 600 travailleurs pendant la période française et une source américaine estime que la construction du complexe (période française + période américaine) a causé plus de 22 000 morts, dont la quasi-totalité due aux maladies bactériennes et aux virus.
La zone du canal de Panama, passée sous contrôle des États-Unis, quelques jours après l’indépendance du Panama en 1903, en vertu du Traité Hay-Bunau-Varilla, a été dissoute en 1979 à la suite des traités Torrijos-Carter, avec la mise en place d’une gestion administrative conjointe américano-panaméenne.
Un second traité, « traité du canal de Panama », mentionne qu’à partir de midi, le 31 décembre 1999, Panama assurera le contrôle total du canal et deviendra responsable de sa défense.
Le canal consiste en deux lacs artificiels, plusieurs canaux améliorés ou artificiels et trois ensembles d’écluses. Un lac artificiel supplémentaire, le lac Alajuela, agit comme réservoir d’eau pour le canal.

 

Un navire, se rendant du Pacifique à l’Atlantique, effectue le parcours suivant :
- De l’entrée du chenal, dans le golfe de Panama, côté Pacifique, jusqu’aux écluses de Miraflores, le navire parcourt 13,2 km dans le canal en passant sous le pont des Amériques.
- On arrive donc aux écluses de Miraflores de 1,7 km de long, avec un dénivelé de 16,5 m à mi-marée.
- Les écluses débouchent dans le lac de Miraflores de 1,7 km de long qui se trouve à 16,5 m au-dessus du niveau de la mer.
- L’écluse de Pedro Miguel de 1,4 km de long est la dernière partie de la montée avec un dénivelé de 9,5 m.
- la coupe Gaillard fait 12,6 km de long à une altitude de 26 m et passe sous le pont du Centenaire.
- Puis, vient le rio Chagres, cours d’eau naturel amélioré par un barrage sur le lac Gatún ; il parcourt 8,5 km vers l’Ouest pour se jeter dans le lac Gatún.

  • Le lac Gatún est un lac artificiel formé par le barrage Gatún ; il transporte les navires sur 24,2 km.
    - Là, les écluses de Gatún comportant trois étapes pour une longueur totale de 1,9 km, ramènent les navires au niveau de la mer.
    - Un canal de 3,2 km forme l’approche vers les écluses du côté Atlantique.
    - Enfin, la baie Limón, un immense port naturel, procure un mouillage pour les navires en attente de transit et fait 8,7 km jusqu’à la digue extérieure.
    Le transit total par l’entrée du canal côté Pacifique jusqu’à la digue du côté Atlantique est de 76,9 km.
    Le marnage maximum du Pacifique est de 6,55m (+3,35 m à marée haute et – 3,20 m à marée basse) ; le dénivelé à Miraflores varie, donc, de 13,1m à la pleine mer à 19,7 m à la basse mer.
    Le canal de Panama est considéré, par les Américains, comme étant la 8ème Merveille du monde.

 

   Françoise Maraval

 

 


12/02/2025
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Conférence sur l'origine des patronymes et toponymes

 

JC Dugros

 

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samedi 15 février à 14H30

à Saint-Cyprien (petit foyer)

 

Jean-Claude Dugros animera une conférence sur l'origine des patronymes et toponymes dans la région de Saint-Cyprien.

 

Dans notre Périgord, beaucoup de toponymes - et aussi de nombreux patronymes - ont été fixés au 16ème siècle mais leur antériorité peut remonter jusqu'aux Hébreux, Grecs, Gaulois, Latins, Germaniques… Noms d'origine, noms de baptême, noms de métiers, de fonction, de dignités, hypocoristiques (diminutifs affectueux, surnoms et sobriquets… tous fortement imprégnés depuis plus de mille ans, de notre belle langue occitane.

Si on fait le tour des noms les plus courants, portés en basque, en breton, en flamand, en alsacien et lorrain, en corse… et aussi à l'étranger, Italie,
Espagne, Allemagne, Angleterre, on se rend compte que la formation des noms de personnes suit partout, à peu près les mêmes règles.

 

La projection sous forme de diaporama dure environ 1 heure et demie.

 

Entrée libre

 

Venez nombreux !


12/02/2025
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Le canal de Panama (1ère partie) par Françoise Maraval

Le canal de Panama (I)

 

 

Le discours d’investiture du 47e président des USA a remis sur le devant de la scène, le canal de Panama, ce 20 janvier dernier. Donald veut que les États-Unis d’Amérique reprennent le contrôle du canal de Panama, propriété de la République du Panama, mais, d’après lui, sous contrôle chinois.

 

 

 

L’Isthme de Panama est une étroite bande de terre reliant l’Amérique Centrale à l’Amérique du Sud ; il abrite le Panama.

Il est délimité au nord par la mer des Caraïbes et le Costa Rica et au sud par le golfe de Panama, l’Océan Pacifique et la Colombie. L’Isthme est traversé par le Canal de Panama en son point le plus étroit qui mesure environ 50 km et il relie l’Atlantique au Pacifique.

 

Cet isthme fut exploré pour la première fois en 1502 par Christophe Colomb qui y fonda une colonie. Mais, c’est l’explorateur Vasco Nuñez de Balboa qui fut le premier à traverser entièrement l’isthme et à parvenir, ainsi, au Pacifique. Dès le XVIe siècle, le concept d’un canal avait commencé à faire son chemin ; mais, il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que le rêve se réalise. Jusque-là, pour passer d’un océan à l’autre, il fallait passer par le Cap Horn, ce qui représentait une perte de temps et d’argent considérable et c’était une réelle aventure que de devoir s’engager sur les mers du sud, fréquentées par des icebergs et faisant de l’endroit le plus grand cimetière de navires.

 

La première mention d’un canal à travers l’isthme remonte à 1534 : Charles Quint suggère, alors, qu’un canal à Panama faciliterait le voyage de ses navires allant au Pérou ou en Équateur.

 

En 1698, le royaume d’Écosse se lance dans le projet Darién destiné à créer une voie commerciale terrestre, mais il fut abandonné en 1700, en raison des conditions inhospitalières.

 

Au XIXe siècle, le chemin de fer du Panama est construit et il est mis en service le 27 janvier 1855. Ce fut le premier chemin de fer transcontinental ; mais, une route maritime entre les océans était toujours vue comme la solution idéale.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ferdinand de Lesseps

 

Finalement, il faudra attendre 1882, pour que les Français (cocorico) sous la direction de Ferdinand de Lesseps, connu pour avoir percé et mis en exploitation le canal de Suez en 1869 et, cela avec un franc succès, commencent la construction du canal de Panama, le 1er janvier 1882. C’est un canal au niveau de la mer (sans écluse) qui a été envisagé.

 

Le projet rencontre, aussitôt, l’opposition des États-Unis concernant le contrat franco colombien. Il faut rappeler qu’à ce moment-là, l’Isthme de Panama est territoire colombien.

 

«  Notre intérêt commercial est supérieur à celui de tous les autres pays … Les États-Unis ont le droit et le devoir d’affirmer et de maintenir leur autorité d’intervention sur n’importe quel canal interocéanique qui traverse l’isthme. »

Ainsi parlait le président de l’époque, Rutherford B. Hayes.

 

En septembre 1882, un tremblement de terre secoua l’isthme panaméen faisant baisser à la Bourse de Paris, le cours des actions de la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama créée trois ans plus tôt.

 

La fièvre jaune ainsi que la difficulté à domestiquer le rio Chagres, qui connaissait régulièrement des crues dévastatrices et meurtrières, mirent à mal le projet, que Gustave Eiffel sauva, en concevant un système de dix écluses.

 

Ainsi, ces graves difficultés débouchèrent sur la faillite de la Compagnie en 1889, déclenchant ainsi le fameux scandale de Panama.

 

 

 

 

 

Action de la Compagnie universelle du Canal Interocéanique

en date du 29 novembre 1880

 

Alors, en 1894, l’ingénieur en chef du chantier, Philippe Bunau-Varilla, crée La Compagnie nouvelle du canal de Panama pour reprendre le projet. Mais, la crise politique qui mène à la démission du cabinet ministériel français, provoque la chute des investissements. En décembre, à l’insu du gouvernement colombien, et sans se soucier d’aller à l’encontre des clauses du contrat, le gouvernement français et les actionnaires de la Compagnie nouvelle autorisent la vente des actions aux États-Unis.

Le 29 juin 1902, le Congrès ratifie la décision du président Théodore Roosevelt, d’acheter des parts de la Compagnie nouvelle.

 

Mais la Colombie refuse de concéder aux États-Unis une souveraineté quasi totale sur le futur canal et la région environnante. Les Américains adressent des menaces à l’encontre de la Colombie, pour l’intimider.

Avec le soutien des troupes américaines, le 3 novembre 1903, les séparatistes panaméens se déclarent indépendants de la Colombie. Les navires de guerre américains, ancrés à l’abord des côtes, interdisent toute intervention de l’armée colombienne.

Le 18 novembre 1903, à New York, est signé le traité Hay-Bunau-Varilla, faisant du Panama, un protectorat par lequel les États-Unis reçoivent une frange de 10 milles de large, des deux côtés du canal, pour la construction et son exploitation à perpétuité.

 

 

 

 

 

On leur concède, aussi, un droit d’ingérence permanent dans les affaires intérieures panaméennes, et la possibilité d’intervenir militairement en cas d’atteinte à l’ordre public.

 

Voilà comment les États-Unis font du business !

Où va le monde…

 

Le corps du génie de l’armée des États-Unis élabore un nouveau projet impliquant la construction de trois ensembles d’écluses et la création d’un lac artificiel, le lac Gatun. Ce projet se fonde sur une étude réalisée en 1879 par l’ingénieur français Adolphe Godin de Lépinay, (cocorico) mais qui avait été rejetée par le congrès dirigé par Ferdinand de Lesseps.

 

Le canal est enfin achevé et inauguré le 15 août 1914, alors qu’en Europe, la Première Guerre Mondiale vient d’être décidée.

 

Françoise Maraval

 

 


02/02/2025
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