Mois de février 2025
Invitation découverte de l'espace co-working
PAYS de BELVÈS
Une occasion de renouer avec les vieux remparts.
Contribution partagée de Christian Léothier et de Bernard Malhache
Week-end musical avec l'association Arcades
À 5 ans, Éléonore Darmon écoute en boucle ses disques de violon tzigane. À 10 ans, elle le sait : elle sera violoniste. Son ardeur et son enthousiasme sont d’ailleurs repérés par Ivry Gitlis lorsqu’elle participe à l’École des fans... Initiée à la musique par sa mère, pianiste, Éléonore entre à 14 ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSM), où elle remporte les premiers prix de violon et de musique de chambre dans les classes de Michael Hentz et Daria Hovora. Elle poursuit sa formation avec Pavel Vernikov à Florence et à Vienne, enrichissant son jeu avec les influences de l’école russe du violon. «Mon violon, c’est ma voix», dit-elle.
Elle joue également au sein de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, de l’Orchestre National de France, de l’Ensemble sans chef « les Dissonances », de l’Orchestre de Chambre de Paris et de l’Orchestre « Consuelo ». En 2024, elle est cheffe d’attaque des seconds violons pour un concert à la Philharmonie de Berlin, et se produit à la Cité de la Musique comme violon solo de l’Orchestre de Paris.
Cette diversité de rôles au sein de différents orchestres lui confère une compréhension approfondie des dynamiques orchestrales.
En 2023, elle est nommée Super-soliste de l’Orchestre de l’Opéra National de Lorraine, poste sur lequel elle est titularisée, l’année suivante.
Sébastien Renaud débute le violoncelle au conservatoire de Rueil-Malmaison, puis entre dans la classe de Jean-Marie Gamard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2003, d’où il sort diplômé en 2007. En 2010, il intègre la prestigieuse Académie de l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, ce qui lui permet de jouer au contact des plus grands solistes et chefs d’orchestre. Après avoir travaillé avec des orchestres tels que le Gewandhaus de Leipzig ou le Bamberger Symphoniker, il retourne en France où, en plus de nombreux concerts de musique de chambre, il joue régulièrement avec l’Opéra National de Paris ou au Yellow Socks Orchestra, orchestre spécialisé dans la musique de films.
Depuis septembre 2024, Sébastien Renaud est Violoncelle Solo de l’Orchestre Colonne, une des plus anciennes formations indépendantes parisiennes.
Deux élans écologiques
PAYS de BELVÈS
et FONGAUFFIER
Deux matinées écologiques au Pays de Belvès,
dans les "Pechs" Saints Germinois et dans la coulée nauzéroise.
L'excellente matinée d'observation, lors de la sortie dans le domaine des amphibiens, le 22 février, menée par Bernard Devaux, a réuni une belle douzaine de membres de l'association "Terre en Vert" autour de trois mares différentes. Ces sites ont été choisis en qualité de havres précieux pour la biodiversité. La sortie amena ses participants à Fongalop, à St Amand et à l'ancien lavoir communal de St Germain. Celui-ci est entretenu et préservé par les Saints Germinois. Les observations recueillies seront transmises au Muséum d'Histoire naturelle.
Bernard Devaux autour de la mare
Des larves d'amphibiens (tritons, salamandres), des têtards de crapauds accoucheurs, de grenouilles de Pérez, de grenouilles vertes, ainsi qu'un grand nombre de larves de libellules et d'insectes (notonecte, dytique, phrygane) ont été observés.
À midi, tous les participants ont apprécié de pouvoir, à l'abri, partager leur repas dans la salle des fêtes de Sagelat mise fort gentiment et, régulièrement, à disposition de "Terre en Vert" par la Mairie de Sagelat.
Christian et Nathalie préparent la progression de la promenade.
Le lendemain, dimanche, à Fongauffier, Nathalie Boucherie et Christian Foin ont réceptionné une quinzaine d'adeptes des sorties botaniques pour une découverte pré-printanière de la nature. Les promeneurs passent auprès de plantes dont ils ignorent tout, sans penser aux richesses qu'ils foulent en marchant. Certaines sont nourricières, d'autres toxiques. Cette échappée de moins de deux heures, saluée par un timide mais présent soleil a livré quelques secrets que Nathalie et Christian ont su libérer et présenter.
Nathalie explique que le noisetier, coudrier dans l'Est, est bien loin d'être seulement le porteur des noisettes.
Nathalie, lors de la première escale, a mis en valeur le noisetier, symbole de sagesse et de justice. Son nom latin est le Corilus. Il est bien plus que le porteur de fruits de fin d'été. Il accompagne aussi les trufficulteurs. Juste au bord de la chaussée bitumée, Nathalie a présenté de la mâche, excellente salade rustique d'hiver et, plus loin, de l'oseille poussant dans un talus.
Nathalie, au cours de son échappée verte, donna une place importante au pissenlit. Cet agent de la vie champêtre, par sa floraison de fin d'hiver, favorise la vie apicole qui, hélas, connaît bien des problèmes.
Le pissenlit, dent de lion, connu de tous, a mérité une large explication de botaniste de la guide de cette promenade. Christian a découvert une pousse d'Arum maculatum, plante toxique à éviter. Cette plante, pain de serpents dans la vieille imagerie populaire, est stupidement associée aux vipères. Christian précisa que, dans l'Antiquité, des maîtres terrifiants et peu scrupuleux en faisaient prendre à leurs esclaves pour leur ôter la parole.
Contribution Sylvie Braud de "Terre en vert"
Le Merci Téléthon 2024
GAUGEAC
Le Merci Téléthon 2024
C'est sur les rives du Haut-Dropt, à Gaugeac, modeste village du Monpazierois, que les responsables du Téléthon ont voulu remercier les animateurs des localités, tant du Sarladais que du Bergeracois, qui ont pris part à leur action.
Par ordre alphabétique, relevons les élans de solidarité d'Alles-Sur-Dordogne, Beaumontois-en-Périgord, Bourniquel, Buisson-de-Cadouin, Cadouin, Faux-en-Périgord, Gaugeac, Lalinde, Montferrand-du-Périgord, Monpazier, Monplaisant, Nojals, Pays-de-Belvès, Sagelat, Saint-Félix-de-Villadeix, Saint-Laurent-la-Vallée, Sainte-Foy-de-Longas, Sainte-Sabine-Born, Siorac-en-Périgord et Villefranche-du-Périgord.
Marie-Noëlle Faure, la coordinatrice, vint à Gaugeac, entourée de Serge Righi, à sa droite, et de Raymond Valats, à sa gauche, pour remercier ces personnes qui s'associent à cette œuvre caritative.
Contribution et image Dominique Desplain
Nos petits ruisseaux passeurs de mémoire
BASSIN de la NAUZE
Nos petits ruisseaux passeurs de mémoire
Le 22 janvier, à Siorac-en-Périgord, Patricia Lafon, conseillère départementale, et Benjamin Delrieux, conseiller régional, ont accepté de parrainer une démarche citoyenne dont le fil rouge est un regard actif sur nos petits ruisseaux. Les noms de ces hydronymes, parfois, sont venus jusqu'à nous par la seule transmission orale. Certains se sont perdus dans la transmission de ces legs patrimoniaux. Pour quelques-uns, nos ancêtres ont adopté au cours des siècles, des hydronymes différents ; c'est, par exemple, le cas pour la Vallée, humble petite rivière dont le sillon s'invite de Saint Laurent à Siorac. On retrouve, avec des nuances, son nom sur la carte de Pierre de Belleyme, ingénieur géographe du roi Louis XV. Sa remarquable Carte de Guyenne fut publiée à partir de 1785. Elle est plus connue sous le nom de Carte de Belleyme. Alexis de Gourgues, en 1861, lui, s'est consacré à son dictionnaire topographique de la France, œuvre hélas inachevée. Leurs travaux sont venus jusqu'à nous avec leur saisissante richesse de connaissances et, aussi, avec les évolutions qui ont signé leur temps.
Aujourd'hui, l'I.G.N. fédère les contributeurs à l'infrastructure, diffuse et archive l'ensemble des données collectées. Il met en référence les stations composant le réseau. L'aboutissement de ses travaux se concrétise avec ses fascinants documents géographiques.
Le fil rouge de la démarche citoyenne chapeautée par Patricia et Benjamin, a pour but de réunir les petits ruisseaux qui, autour du creuset de la Nauze, se glissent dans nos collines, en faisant que les hydronymes qui n'ont eu comme vecteur que la transmission orale, soient pérennisés sur la carte IGN.
On ne peut pas parler de ces cours d'eau sans aborder leur environnement, ces reliefs qui n'ont pas toujours de noms fixés sur les cartes mais qui méritent pour les marcheurs, randonneurs et promeneurs, de figurer. Aujourd'hui -et c'est heureux- beaucoup d'adeptes de la ruralité parcourent les chemins pédestres et sont à la recherche de ces détails qu'il faudrait éviter de négliger. Nos ponts ont des noms, nos collines et nos lieudits, aussi. Il peut être difficile de tout inclure dans nos cartes, surtout dans les zones semi-urbaines. Essayons d'obtenir que les apports récents complètent la foule d'éléments de nos toponymes et complètent la base de données, un chemin ornithologique, par exemple.
C'est un peu de tout cela que les "observateurs-accrocheurs" de cette démarche citoyenne, osent s'emparer en sollicitant des autorités locales, un appui afin d'enrichir ce merveilleux lien qu'est cette ardente et active passeuse de vie et de mémoire de nos territoires, qu'est la cartographie.
Faisons le point sur une idée reçue. Le fait de nommer ou renommer un cours d'eau est, à tort, interprété comme une modification des paramètres fiscaux, immanente au déroulé linéaire de ces liens hydrographiques. Renseignement pris au SMETAP, il n'en est, heureusement, rien. Que les cours d'eau soient nommés ou non, cela ne change rien ni à la fiscalité ni aux droits et devoirs des riverains et de la collectivité. |
Ils ont affirmé leur lien avec la toponymie
Bernard Devaux, technicien honoraire de l'Office national de la Forêt. Il a choisi le village de Fongalop, ancien bourg de la Forêt de Capdrot, pour faire vivre son engouement pour la nature. Son passé professionnel fut une complicité entre la Forêt de Gascogne et ses hôtes. Il s'est tout naturellement tourné vers l'équipe de "Terre en Vert". Il a brillamment conduit l'équipée d'observation ornithologique autour de Campagne et sous la halle belvésoise, il a illustré l'habitat des oiseaux.
Patrick Baconnier, Monplaisanais, retraité du monde ferroviaire. Il fut, pendant sa carrière, un opérateur de mission de circulation et intervint tant dans la vallée de la Vézère que dans celles de la Dordogne et de la Nauze. Patrick est le président de l'AAPPMA ; en décryptant, c'est la société de pêche des Amis de la Nauze. Il maîtrise à la perfection les reliefs nauzérois qu'il parcourt en VTT.
Antoine Braud, chirurgien-dentiste honoraire, connaît depuis son implantation belvésoise, beaucoup de ses concitoyens. Son loisir dans la nature nauzéroise l'amène à aimer nos cours d'eau et à faire équipe avec Patrick. On notera qu'Antoine se révèle, aussi, sur les planches du Théâtre de la Nauze. Il fut le Docteur Knock, médecin charismatique et manipulateur, de la pièce de Jules Romains. Il s'illustra avec sa question "ça vous chatouille ou ça vous gratouille". Plagiat d' Henry Fonda qui interpréta "Douze jurés en colère", il fut l'architecte "salaud" de la pièce qui, le dernier, fut emporté par le doute.
Le Général (ss)* Jean-Loup Chinouilh, général de la 2ème section, est ancien gouverneur de la place de Metz. Il est chez lui sur son "pech" saint-germinois, là où son grand-père fut le premier magistrat après la guerre. Cet ardent humaniste participe à la vie associative de son village. Il sait écouter ses concitoyens et souvent les assiste lors des moments douloureux. Son enracinement sur les hauteurs saint-germinoises fait qu'il adore ses collines, ses fontaines, son passé historique. Pour la toute petite histoire, Jean-Loup fouille les archives de la carte de Belleyme. Ami du cours d'eau que sa demeure saint-germinoise domine, il aurait bien aimé que la Vallée retrouve son nom historique de Valech ou Vallech.
* ss abréviation indiquant la 2ème section
Alain Rosier n'est Capelan que par adoption. Son immersion en terre belvésoise compte tout de même deux confortables décennies. Meilleur sommelier du monde en 1986, ce chantre de la culture de la vigne, de l'élaboration du vin et à son cheminement jusqu'à son conditionnement, fait qu'il a un œil expert pour l'œnologie, une richesse culturelle de notre pays. Alain regrette de ne point maîtriser l'occitan. Il alterne entre le Lyonnais où il travaille et le Périgord où il est pleinement adopté. Il a un tendre regard pour la Bessède et l'humble Raunel qui s'écoule au pied de Capelou. Alain est aussi attaché au devoir de mémoire. Il ne rate pas les rendez-vous qui honorent la Résistance.
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Sous peu, en principe au début avril, ce groupe informel se réunira à Belvès pour faire le point sur la microtoponymie de ce bassin de la Nauze. D'ici là, les conseils municipaux, tout au moins ceux qui le souhaitent, auront avancé sur la réflexion citoyenne d'enrichir la carte IGN. Toutes les personnes qui le souhaitent, pourront venir s'exprimer sur ce thème.
Contribution strictement ponctuelle. Pierre Fabre