Terre de l'homme

Terre de l'homme

Mois d'octobre 2021


"Les cailles et blaireaux" sur les sentes d'Octobre rose

 

Dans le "Pays des bois", terminologie, aujourd'hui, largement oubliée par les habitants de ces reliefs du Périgord, les "Sangliers de Belvès" sont devenus les porteurs de la fougue rugbystique. Dans ces contrées qui, aux sources de la Couze, du Raunel et de la Grille, dominent le sillon de la Nauze, vous pouvez croiser sur les chemins, partant soit en marche de loisir, soit dans une marche plus dynamique, cherchant à garder une forme olympique, de sympathiques "Cailles et blaireaux"* passant d'une colline à l'autre, en "fureteurs" du Club athlétique belvésois

 

 

 

 

CLIQUEZ SUR LES IMAGES

 

IMG_2414

 

* "Les Cailles et Blaireaux", ô combien sympathique allégorie bucolique, est le nom que Jean-Pierre Chaumel  a trouvé pour identifier ses amis avides de parcourir les chemins sylvestres du Périgord noir.

Photo © Pierre-Bernard Fabre

 

 

Samedi 30 octobre, pour clore Octobre rose, "Les Cailles et Blaireaux" ont organisé une marche... rose comme il se doit. Les plus hardis, une dizaine, sont partis en petites foulées sur une grosse "neuvaine" de kilomètres, apporter le message qu'il convient de combattre le cancer du sein. Plus modérés une vingtaine d'adeptes de la cause ont effectué le même circuit... mais à un rythme de loisir.

Le circuit était belvéso-saint parducien. Il permettait de découvrir les hauteurs de la Tannerie, la fontaine de la Palmade, Paysotte, le cours supérieur du Raunel, le vieux village de Saint Pardoux et, au dessus de Capelou, de scruter l'horizon des Plaines.

 

Les vieux manuels d'histoire d'Ernest Lavisse disaient que nos ancêtres les Gaulois n'avaient qu'une peur... celle que le ciel leur tombe sur la tête. Autour de la halle belvésoise quand Rémy Bruneteau, manager du C.A.B, siffla, à 15 h tapantes, le départ, tous fixaient le ciel menaçant mais les dieux de la cause scientifique ont fait qu'il n'y eut pas la moindre ondée, cette après-midi là.

 

IMG_2411

 

 

Octobre rose c'est, au castrum belvésois, une affaire où les élues deviennent les tutrices des actions des bénévoles.

Photo © Pierre-Bernard Fabre

 

 

IMG_2419

 

Le bilan encourageant vous sera communiqué d'ici 48 h.

Photo © Pierre-Bernard Fabre

 

 

P-B F

 

 

 


31/10/2021
2 Poster un commentaire

D’un regard à l’autre

 

 

 

20211028_165704

 

 

 

 

Il suffit d’un coup d’œil et c’est, peut-être, le coup de foudre mais :

                                        Vous qui passez sans me voir

                                        Sans même me dire bonsoir…

                                       Vous, dont je guette un regard...

                                       Me donnerez-vous ce soir

                                       Un peu d’espoir ?

                                      Adieu, bonsoir. (Chanson de Jean Sablon.)

En un éclair, voilà que nous nous retrouvons seul, face à nous-même, les yeux humides tout en regardant la fine et gracieuse silhouette disparaître.

Le regard est porteur de nos sentiments, il traduit nos joies, nos espoirs, notre peine, mais il est porteur de notre identité, de nos pensées, ce qui fait que le regard de l’autre qui scrute le vôtre n’est pas toujours supportable, pour ne pas dire insupportable.

 En fait, tout commence par ce regard innocent, émerveillé, étonné, que lance le nouveau-né à sa maman, lien indissoluble qui se noue entre la mère et l’enfant pour toujours.

Certes, heureusement, que l’homme est un être sensible, émotionnel qui peut manifester spontanément par le regard, même de loin, sa joie de retrouver sa mère, son père, ses amis ou amies et le sourire vient se refléter dans les yeux ; et, la joie de l’autre renvoie une image de cette chaleur humaine dans laquelle nous nous retrouvons et que chacun a le besoin impérieux de renouveler sans cesse pour se rassurer. Car, disons-le clairement, notre stabilité ou notre instabilité dépendent en grande partie de cet apaisement et de cette reconnaissance mutuelle qui apporte réconfort et certitude sans lesquels, déstabilisés, nous commençons à perdre pied, gagnés par l’anxiété et l’impossibilité de déchiffrer le message de nos compagnons ou de nos compagnes.

Notre cerveau est là, bien sûr, lui qui est chargé d’élaborer notre pensée et, par conséquent, notre comportement selon les messages lumineux que l’on doit interpréter à la vitesse de la lumière. Car, n’oublions pas que les rayons de lumière, composés de ces particules élémentaires que sont les photons, nous permettent de réaliser et de comprendre dans quel espace nous nous mouvons, quels obstacles, quels dangers se présentent et d’adapter nos réactions ou réflexes en fonction de ce que nous détectons.

Ils pénètrent dans notre œil par la pupille, au centre de l’iris, véritable miroir de la beauté, de la grâce de nos yeux et de la vue, reflet de nos émotions, dont la couleur bleue, noire, verte etc…apporte comme aux fleurs leur magnifique parure. Selon l’intensité lumineuse, il va, automatiquement, régler sa fenêtre soit en la rétrécissant, le myosis, soit en la dilatant pour laisser passer le maximum de lumière, la mydriase, afin d’éviter l’éblouissement. Puis, cette image traverse la lentille, le cristallin, chargé de plaquer l’image sur la plaque photographique, la rétine dont les petites cellules, les cônes et les bâtonnets, transforment le message lumineux en autant de stimulis électriques qui convergent sur la zone centrale de la rétine, la macula où la fovéa, remplie de photorécepteurs, donne toute sa précision à l’image transportée, puis par le nerf optique va s’imprimer dans la région cérébrale, située à l’arrière du cerveau où le message est retranscrit puis interprété dans ses caractéristiques structurelles, spatiales grâce aux liaisons inter-neuronales intra cérébrales.

Ainsi, l’homme peut se tenir debout, s’asseoir, courir…et, comme le chasseur-cueilleur, mettre à profit ce champ d’action panoramique. L’Homo faber s’est concentré sur la fabrication de ses outils. Et, sa main droite devenue habile, grâce aux images qu’il a interprétées et enregistrées, il va les reproduire, magnifiquement, sur les parois des cavernes. Ce qui montre que l’homme préhistorique avait autant de capacités intellectuelles que celui d’aujourd’hui, qu’il a su nous dessiner ou graver de splendides animaux, leur donner le mouvement, le volume, la couleur.

Bien plus tard, quelqu’un dira : « Holbein, chaque fois qu’il est devant un modèle, retrouve une inquiétude fraîche de l’œil et une émotion. » et, à l’école du portrait : « Quand on sait peindre une figure, on sait tout peindre. » Corot qui a déclaré cela, fut portraitiste et devint peintre de la nature.

Les peintres italiens (Léonard de Vinci, Lorenzo Lotto, Titien, Le Tintoret, El Greco), les Allemands (Dürer, Cranach, Holbein), les Flamands (Memling, Rembrandt), les Français (Clouet, de La Tour), tous se sont livrés au portrait. Picasso fit de même. Le portrait est porteur du regard, celui qui nous permet de mieux comprendre l’expression et presque le sentiment de la personne. Il en est, ainsi, de La Joconde dont on dit qu’elle est tout entière dans son regard.

Et, l’autoportrait n’est, peut-être, que l’expression du « Connais-toi toi-même. » chère à Socrate.

« Peindre ce qu’on voit comme on le voit. » en montrant l’impact sur la perception d’une intervention sur l’œil comme la cataracte et donc sur le regard qui en résulte, Yves Pouliquen en a montré le résultat, un désordre perceptif qui changea la vision du peintre Claude Monet.

Il n’en est plus, ainsi, aujourd’hui. Dans les échanges médecin-malade, l’ère de l’image a pris le dessus sur les troubles ressentis et même sur l’examen clinique. L’échange et la complicité entre le médecin et le malade ne se rencontrent plus si ce n’est sur une image. L’empathie s’en ressent, qu’en sera-t-il avec la télé-médecine ?

                                     

« La vie commence là où commence le regard. »

 Amélie Nothomb.

      

 

Jacques Lannaud

 


30/10/2021
5 Poster un commentaire

Eiffel, un nom connu de tous, des ouvrages fascinants, une carrière d'exception... un film de "très" haut niveau

Dans la semaine le cadet de mes enfants, tenant à casser ma monotonie casanière, a voulu m'emmener dans une salle de la périphérie toulousaine voir Eiffel, un biopic dec 108 minutes, diversement noté par la critique.

 

P-B F

 

Eiffel : sortie décalée pour le film avec Romain Duris et Emma Mackey

 

 

Affiche du film "Eiffel" de Martin Bourboulon avec Romain Duris et Emma Mackey, 2021 © PATHE - VVZ PRODUCTIONS - M6

 

Il parait impensable d'imaginer un de nos compatriote qui ignore le nom d'Eiffel, tout comme il parait certain que toutes les personnes qui, pour une raison ou une autre, passent par Paris ont -ou ont eu- un regard vers ce flambeau  qui s'impose en point de mire sur notre capitale.

 

Gustave Eiffel est né le 15 décembre 1832 à Dijon. Il lmeurt le 27 décembre 1923. ... Eiffel devient chef du bureau des études chez Pauwels et Cie un an plus tard, en 1857. Son premier grand projet sera la construction du Pont de Bordeaux (plus de 500 mètres), alors qu'il est âgé de seulement 25 ans.

 

Gustave Bonickausen, devenu Gustave Eiffel, iIngénieur constructeur français (Dijon 1832-Paris 1923) marqua son temps par ses conceptions techniques audacieuses. Industriel avisé il a été l'un des maîtres de l'architecture métallique et fut aussi l'un des pionniers de l'aérodynamique.

 

Les racines germaniques de ce génie, à elles seules, moins d'un quart de siècle après la Guerre de 1870, signent un pamphlet contre la stupide xénophobie. 
Gustave Eiffel — Wikipédia

 

 

Une tour qui a… trois papas.

 

https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/la-tour-eiffel-aurait-du-etre-appelee-la-tour-koechlin

 

Si pour tout le monde la Tour Eiffel est l'œuvre de Gustave Eiffel celle-ci est un petit peu plus subtile puisqu'elle sortit des planches à dessin de Maurice Koechlin et Émile Nouguier, qui ont planché dessus en premier et ont établi la base fondamentale du projet.

 

Gustave Eiffel a-t-il  plagié… certainement pas. Ce génie, qui, à 25 ans, en 1960, fut le concepteur de la passerelle bordelaise, a apporté la crédibilité au projet de Koechlin et  Nouguier et par son génie, son audace et sa notoriété. Il devint le tuteur actif de ce phare parisien qui s'imposa pour l'Exposition universelle de 1885.

 

Le billet de ce jour n'a ni l'intention -et encore moins la prétention- de vous faire vivre un extraordinaire chantier d'Eiffel mais d'accompagner, à sa manière, ce grand homme qui fut un des plus grands génies de tous les temps.

 

Passerelle Eiffel — Wikipédia

 

Bordeaux. La passerelle Eiffel. Image Langladure, Encyclopédie Wikipédia

 

À titre personnel, en affirmant mes chromosomes ferrovipathes, j'ai été fortement impressionné par le film Eiffel. J'y ai trouvé les grandes phases de l'autre rive de l'Atlantique avec la Statue de la Liberté, au concept du métropolitain parisien, en passant par Bordeaux où un acte civique extraordinaire a grandi encore plus cet homme créateur de gigantesques chantiers. Souvenons nous qu'il plongea du plateau de l'ouvrage, quelques 10 mètres plus bas, pour sauver de la noyade un malheureux ouvrier qui ne savait point nager.

 

Le film de Martin Bourbioulon, taxé, d'après Le Masque, de "cinéma touristique"  et "cucul la praline", à mon humble sens, ne mérite pas cette critique. Les chercheurs d'eau de rose ont peut-être été séduits par la force virile de Romain Duris et le charme féminin d'Emma Mackey mais le fil conducteur était là... et bien là. Nous n'étions pas dans l'eau de rose princière de la princesse Élisabeth -dite Sissi- à Vienne mais au bord de la Seine où il fallait préparer une exposition qui a marqué son siècle et dont la perle brille, certainement pour des siècles, au dessus de la plus belle ville du monde.

L'ACTU DU CINÉMA : LES CRITIQUES DU MASQUE ET LA PLUME

 

 

On aurait pu imaginer une fresque en une douzaine d'épisodes pour suivre l'odyssée d'Eiffel. Pour ce faire il aurait fallu trouver le budget et  celle-ci aurait-elle pu cibler historiquement et humainement la thématique.

 

Gardons le A de Adrienne comme un bel hommage à la grâce féminine et à la saisissante envolée d'une tour qui a chassé l'image négative d'une verrue verticale pour prendre l'élancée de l'audace, du génie et de l'inédit de son siècle.

 

 

P-B F

 

 


29/10/2021
8 Poster un commentaire

Aller au charbon

 

 

Capture d’écran 2021-10-26 à 20

 

La forge des Eyzies

 

                               cliquez sur lien ci-après : reportage sur la grande forge des Eyzies

 

Le sol du Périgord est semé d'embûches. Certains chasseurs ou promeneurs en ont fait l'expérience ou les frais. Mon père, après être tombé dans une cavité, ne dut son salut qu'à la bretelle de son fusil.

Ces cavités, invisibles, témoignent de la recherche d'argile, de kaolin ou de minerai de fer, en dépôts très superficiels du sidérolitique mais d'excellente qualité.

Abandonnées parce qu'épuisées ou infructueuses, elles sont, depuis des décennies ou quelques siècles, recouvertes de branchages et constituent de véritables pièges.

Le Périgord avec son minerai de fer, son charbon de bois, son chevelu de ruisseaux et de rivières qui apportaient la force hydraulique, a connu une époque florissante en matière d'industrie métallurgique. Celle-ci n'est plus mais il faut en sauvegarder et valoriser les vestiges.

 

 

Capture d’écran 2021-10-26 à 20

 

La route des canons  va de la Boissière d'Ans à Peyzac le Moustier en passant par Brouchaud, Limeyrat Ajat, Thenon, Bars, Fanlac, Plazac, Saint-Léon sur Vézère.

 

 

Un seul exemple : La route des canons, de 1691 à 1830, entre Auvézère et Vézère, entre les forges d'Ans et le port du Moustier, des milliers de canons y furent transportés. En 1661, notre marine ne comportait que quelques galères et vaisseaux armés. Dès le début de son règne, Louis XIV demanda à Colbert de procéder à la remise en ordre de la marine. En 1666, Colbert créa l'arsenal de Rochefort où 166 navires furent construits, navires qu'il fallut armer. Le Périgord fut mis à contribution. Le Pays d'Ans avec les forêts de chênes et de charmes de Limeyrat et de Bars, toutes proches qui donnaient un excellent charbon de bois et l'eau en abondance avec le Blame et l'Auvézère, se prêtait à l'implantation de forges. Les canons étaient fabriqués à la Boissière d'Ans et subissaient des essais à Brouchaud où, avec un peu de chance, on peut encore retrouver des boulets. Les canons étaient transportés sur les chemins et les routes à l'aide de boeufs.

 

 

Capture d’écran 2021-10-26 à 20

 

La forge d'Ans

 

Le syndicat, dont je faisais partie, confia à une jeune professeure de géographie, le soin de retrouver l'itinéraire emprunté : ce qu'elle fit avec beaucoup de talent.

A l'exclusion de l'emplacement exact du port du Moustier, on connaît désormais cet itinéraire long de 34 kilomètres, qui traverse 10 communes, au terme duquel les canons descendaient la Vézère, la Dordogne, l'embouchure de la Garonne puis remontaient jusqu'à Rochefort, arsenal royal, maritime et militaire. Le voyage était périlleux. Il fallait affronter "le saut de la Gratusse" à Lalinde et les vagues de l'Océan Atlantique.

Désormais, cet itinéraire est balisé, renseigné, utilisé par de nombreux touristes et a permis de faire la jonction entre deux territoires qui se tournaient le dos.

 

Capture d’écran 2021-10-26 à 20

 

 

 

Si les forges d'Ans fournissaient les canons à la marine royale, la forge des Eyzies fabriquait des boulets qui empruntaient le même itinéraire. Ce magnifique bâtiment aux Eyzies, qui a servi à de multiples usages,  est aujourd'hui protégé. Il a servi, entre autre, à la fabrication de galettes de kaolin, expédiées ensuite par voie ferrée jusqu'aux manufactures de porcelaine de Limoges. Le site d'extraction de cette argile, aux Eyzies, au lieu-dit Pagenal, a été abandonné après épuisement en 1963. Dans les années 1990, un projet de parc médiéval et récréatif n'a pu voir le jour mais, actuellement, compte-tenu du site et de la beauté de son environnement naturel, la communauté de communes de la Vallée de l'homme, songe à créer un éco-hameau en devenir.

 

 

 

Capture d’écran 2021-10-26 à 20

 

Savignac Lédrier

 

 

Soucieux de préserver et de valoriser son patrimoine industriel en déshérence, notre département, dans les années 1990, a acquis et restauré les forges de Savignac Lédrier édifiées vers 1521 dans la vallée de l'Auvézère.

Site emblématique, alors que les autres établissements du Périgord cesseront leurs activités au milieu du XIXème siècle, la forge familiale continuera sa production jusqu'à extinction de son haut fourneau en 1930.

 

Capture d’écran 2021-10-26 à 20

 

Xanthy

 

Pour un projet d'une telle ampleur, l'Europe fut sollicitée, notre département prit attache avec Xanthy, capitale de la Thrace, qui souhaitait trouver un usage social et culturel à des entrepôts de tabac abandonnés et avec Zerain, commune du pays basque espagnol, qui souhaitait valoriser une ancienne mine de fer.

Ce projet s'appela R.E.V.E.I.L. Le F.E.D.E.R appporta la moitié du coût des 3 opérations (900 000 écus).

Notre département, ayant à charge la conduite des opérations, je me suis rendu à deux reprises, avec une délégation à Xanthy, pour l'évaluation du programme.

Désormais, les forges de Savignac Lédrier se visitent toute l'année et les visiteurs peuvent profiter du parcours découverte et des panneaux explicatifs, dans le cadre admirable de l'Auvézère et de ses cascades.

 

web_Zerain_fig-1-1024x768

 

 

                                                               Zerain, la route du fer

 

Nos amis basques à Zerain, ont non seulement réalisé leur projet mais ont continué avec les mêmes fonds européens à reconvertir d'autres mines de fer abandonnées et à les intégrer dans la route du fer des Pyrénées, itinéraire culturel qui va du pays basque à la Catalogne en passant par les Pyrénées Atlantiques, l'Ariège et Andorre.

 

zerain 3

 

 

                                                                    Les hauts fourneaux de Zerain

 

Je suppose que nos amis grecs ont fait une large place à ce qui fit la fortune de la Thrace, à savoir l'industrie tabacole et qu'ils ont intégré, par delà les aspects techniques, les conditions matérielles de travail d'une main d'oeuvre qui, de 1918 à 1928, fut l'avant-garde de la classe ouvrière de la Grèce.

On a tendance , quand on parle de patrimoine industriel, à oublier que, derrière la machine, il y avait un homme, une femme, un enfant qui travaillaient souvent dans des conditions insupportables. Le langage populaire ne s'y trompe pas quand il parle " d'aller au charbon".

En aucun cas, cet article n'a la prétention d'être aussi détaillé  que "Voyage au centre de la France", mais je tenais à vous faire part de ces deux projets dans lesquels je me suis investi et qui remontent à une trentaine d'années.

Comme le temps passe !

 

Passons, passons puisque tout passe

Je me retournerai souvent .

Guillaume Appolinaire

 

Pierre Merlhiot 

 

PS :

REVEIL (cliquez sur le lien en rouge) = Réseau européen de valorisation économique de l'histoire industrielle en milieu rural

FEDER = Fonds européens de développement régional

Est-il besoin de rappeler, sur notre petit territoire, l'existence de la filature de Belvès qui, après 2 métamorphoses :  ancien moulin médiéval puis filature au XIXème siècle, elle est devenue un centre d'interprétation de la laine et le travail de l'AOREVEN pour valoriser les sites des anciennes mines de lignite au sud-ouest de Sarlat.

 

 


28/10/2021
16 Poster un commentaire

Mauzac, un sanctuaire de l'énergie renouvelable

 

 

Barrage de Mauzac 01

 

Photo © Bruno Marty

 

La Rivière Espérance, mini-série française télévisée de 1995,  en neuf épisodes de 90 minutes, réalisée par Josée Dayan d'après le roman homonyme de Christian Signol, fit connaître Mauzac aux téléspectateurs.

Du viaduc ferroviaire de Mauzac, on découvre fort bien l'ouvrage hydroélectrique qui, depuis 1924, est la fierté partagée de Mauzac et de Calès.

Au XXème siècle, cet ouvrage fut relevé à deux reprises pour l'usine hydro-électrique opérationnelle depuis 1924. L'énergie nucléaire, inexistante avant la Seconde Guerre mondiale, mit, hélas, au second plan, le rôle écologique de l'énergie hydraulique. Les voyageurs des T.E.R. apprécient néanmoins la vue du barrage, prouesse du siècle dernier. Elle est toujours opérationnelle et respecte l'environnement. Aujourd'hui, Mauzac apporte dans le circuit, une belle production d'électricité  assurée par cinq turbines Francis et une turbine Kaplan, d'une puissance totale installée de 13,2 MW. 

Le canal de Lalinde, à partir de Mauzac, au XIXème siècle, permit pour une courte période, les évolutions fluviales. L'arrivée du chemin de fer remit en cause la pertinence fluviale. Cette voie d'eau fut conçue pour éviter les récifs rocheux de Badefols, Pontours et Lalinde. Ils constituaient une singulière dangerosité à la batellerie. 

 

Le plan d'eau, en amont du barrage, de nos jours espace de loisir, attire les pêcheurs et les adeptes des sports nautiques. 

 

P-B F


27/10/2021
2 Poster un commentaire