Terre de l'homme

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Mois de juin 2024


Grenade, Granada : 2ème partie par Françoise Maraval

 

 

Le Palais de Comares 

 

 

 

 

En quittant la salle des deux sœurs, on entre dans le palais de Comares après avoir traversé le jardin de Lindaraja et la cour des Myrtes ou cour des Arrayanes.

 

 

 

La cour des Myrtes et, en fond, le palais de Comares : photo Françoise Maraval

 

Le palais de Comares était la résidence officielle du sultan et le lieu où se trouvait la salle du trône.

 

La première pièce à visiter est la salle de la barque :

 

De la galerie nord du patio de los Arrayanes et à travers un arc en ogive de muqarnas, nous accédons à la salle de la barque, l’antichambre du palais, dont le nom semble venir du terme arabe  « baraka » qui veut dire « bénédiction ».

 

Sur les murs, sont ornés de riches plâtres avec des armoiries nasrides et, à l’intérieur, le mot « Bénédiction » et la devise de la dynastie « Seul Dieu est vainqueur ».

 

A l’origine, la salle de la barque s’appelait « la chambre d’or » en raison de décorations époustouflantes.

Le palais de Comares est en fait une tour du même nom, la tour la plus imposante de l’Alhambra. Son nom vient des vitraux qui illuminent la grande salle à l’intérieur de la tour. Ces vitraux sont des « comarias ». Elle fut construite au XIVe siècle sous le règne de l’émir nasride Yusuf 1er de Grenade (1333-1354).

La tour de Comares abrite le salon des Ambassadeurs, la salle la plus majestueuse du Palais. Il s’y déroulait toutes les manifestations officielles ; elle était la salle du trône. La décoration de la voûte, demi-sphérique, avec ses muqarnas dorées, est l’œuvre de Diego Ruiz qui date de 1427.

 

 

le salon des Ambassadeurs, Photo : Françoise Maraval

 

De nouveau dans la cour, nous continuons la visite à travers une salle, côté est, qui nous relie au palais des Lions.

 

Le Palais des Lions :

 

Sa construction a commencé en 1357, sous le règne de Muhammad V. Il fait partie du domaine privé du sultan et de sa famille. Il est construit dans l’angle formé, les Bains (baños) et le patio des Myrtes (patio des Arrayanes).

Dans ce palais, l’art Nazride atteint sa plus grande splendeur, où la lumière, l’eau, les couleurs et la décoration font de ce palais un plaisir d’exception pour les sens.

 

 

 

La cour est composée par un patio central entouré de galeries avec des colonnes, dans le style d’un cloître chrétien qui permet l’accès aux différentes salles : à l’ouest, la salle des muqarnas, à l’est, la salle des Rois, au nord, la salle des deux sœurs, et au sud, la salle de Albencérages et le harem.

 

Le nom de Palais des Lions vient de la fontaine centrale, avec ses douze lions en marbre blanc.

 

 

Photo : Françoise Maraval

 

Pour préserver ce bien précieux qu’est l’eau, les fontaines ne sont pas alimentées.

 

Le palais de Charles Quint :

 

Au sud de la cour des Myrtes, on est étonné par le style du Palais de Charles V, style qui tranche avec celui des Palais Nasrides.

 

Le Palais est construit au XVI siècle entre 1527 et 1537, sur ordre de l’empereur Charles Quint, (1500-1558) connu sous le nom de Charles 1er d’Espagne. Il désirait y avoir une résidence permanente à la mesure de son rang.

Le projet fut délégué à Pedro Machuca qui construisit un palais de style maniériste, un style qui faisait alors son apparition en Italie. C’est un palais avant-gardiste.

L’édifice compte deux niveaux : celui du bas d’ordre toscan est constitué de pilastres sur lesquelles reposent des anneaux de bronze décorés.

L’étage supérieur est d’ordre ionique.

 

 

Les deux façades principales arborent un plaquage de pierre provenant de la sierra Elvira.

 

 

 

 

Photos Françoise Maraval

 

Le palais est inachevé et n’a été habité que quelques semaines.

De nos jours, il abrite deux musées :

le Musée des beaux-arts de Grenade,

le Musée de l’Alhambra.

 

Françoise Maraval

 

 

 


28/06/2024
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La lède

 

 

Le 10 mai dernier, "Terre de l'homme "  fila vers le Mareuillois qui s'approche de l'Angoumois pour saluer l'agreste petite rivière qui a pour hydronyme La Belle, ô combien bien nommée.

https://www.blog4ever.com/manager/articles/composer/13223295

 

Aujourd'hui, rendons visite à La Lède, une rivière du Villeneuvois. Ce cours d'eau du Haut-Agenais est aussi une fort belle rivière dont la sémantique n'a, bien entendu, rien à voir avec une quelconque disgrâce mais pourrait venir d'une terminologie géographique, dépression entre deux dunes. Là, il s'agirait plutôt de collines. Lède, en lexicographie, a tout d'un terme féminin désuet. Plus au sud, dans les landes de Gascogne, on trouve l'Étang de Lède basse. La Lède en géographie est, aussi, le milieu du jas d'un marais salant.

 

Pourquoi parler de la Lède, rivière du Villeneuvois, qui serpente dans ses collines pour atteindre le Lot. Disons en boutade que c'est parce qu'elle est fort belle. " Terre de l'homme " a ouvert un billet pour donner un regard sur la Belle, courte rivière du nord-ouest du Périgord, elle mérite bien son nom, mais découvrons ensemble la Lède qui, gracieusement, entre le  creuset de la Lémance et celui du Dropt,  flâne dans le Haut-Agenais pour le plus grand plaisir des pêcheurs.

 

La lède sourd de terre au lieu-dit Capoulèze, sur la commune de Blanquefort-sur-Briolance. Elle ouvre un cours de 54 Km pour aller, après bien des caprices, rejoindre le Lot à Casseneuil.

 

P.F

 

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Biron

 

Si le Laussou n'avait eu la fantaisie de sourdre à 800 mètres du chemin de ronde de Biron, on aurait pu dire que le bassin de la Lède est totalement lot & garonnais.

Image ©Jacques Mossot

 

Citons les affluents. Le Ruisseau de Clairfond, 8,4 km, Le Laussou, 13,2 km, c'est le plus long, le Ruisseau de Favier,  3,2 km, Le Mille Pois, 5,3 km,  Le Cluzélou, 13,5 km, La Gaube, 5 km, la Leyze,  12,9 km, Le Ruisseau de Marrel, 5,5 km, La Mascarde, 8,2 km, L'Aygue-Rousse, 7,6 km, et  La Sône, 8,9 Km.

Tous écrivent la petite histoire de leur bassin.

 

Remarquons La Leysse. Tout naturellement, dans les terres occitanes, cet hydronyme apparaît de différentes manières dans les archives. Laisse, Leisse, Laysse et Leysse, son origine vient du mot latin “acqua” puis romain "aix, ais, eis, ais" qui signifie "eau". De même, l'eau coule avec l'Aygue qui se retrouve dans de nombreux hydronymes. Le Cluzélou, petit cluzel, doit comporter un, ou plusieurs, site(s) de grotte(s).

 

 

Lède Latour 13-09-2023

 

Lède Latour 13-09-2023

 

 

Lède Ronzière17-06-2020

 

Lède Ronzière17-06-2020

 

Les images, ci-dessus, libres de droits, sont d'Élise Meyer - chargée d'études milieux aquatiques.

 

 

 

 

 

Fichier:Gavaudun - Château -3.JPG

 

Le château de Gavaudun

Image ©Jacques Mossot

 

 

La lède à Casseneuil

 

Image © Brigitte Lagravaire

 

 

La Lède

Sa source au lieu-dit Capoulèze, sur la commune de Blanquefort-sur-Briolance, ouvre un cours de 54 Km pour aller, après bien des caprices, rejoindre le Lot à Casseneuil.

 

 

indéfini

 

La lède à Casseneuil

Image © Wolfang Bauer


26/06/2024
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Après la commémoration de l'épisode historique de 1944

Le pays nauzérois fier de son âme résistante

 

 

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Claudine Marty fut , avec René Barde, lla conceptrice de cette journéea

 

Claudine Marty, non seulement, fut le maître de cérémonie de cette journée mais, par ailleurs, avec René Barde, elle en maîtrisa sa conception. Un bon coup de chapeau pour cette reconstitution dans la salle de l'A.B.C.

 

René Barde, cons comm

 

René Barde fut, ce 23 juin, de la plus parfaite discrétion. Pilier du binôme créatif de cette journée de rappel historique, il se consacra à la logistique de ce passage de mémoire, thème qu'il entretint dans un effacement parfait qui l'honore. 

Réunir les traces historiques de cette année 1944, qui fut celle de la Libération, ne fut pas simple. Que celles et ceux qui ont contribué  à cette "banque du souvenir" soient  remerciés pour  leurs apports.

 

 

Fleurissement de la stèle du Bas de la Côte

 

La stèle du Bas de la Côte, à 500 m du rond-point de Fongauffier, bien isolée dans son escarpement, depuis 2011, n'avait pratiquement reçu aucun entretien. Ce délaissement avait peiné Claudinéa qui, chaque année, compose une croix de Saint Jean pour honorer ceux qui sont tombés là, sous le tir des hommes du Reich, dont François Wroblenski, son père.

 

 

Après dépôt CSJ

 

Ce dimanche 23 juin, Claudinéa a suivi le cheminement floral des stèles. Claudinéa, chaque année, dépose une croix de Saint Jean au piédroit de la stèle du Bas de la Côte où figurent les noms des résistants abattus sur cette butte. Ce lundi 24 juin, à l'heure de la honteuse fusillade des hommes du Reich, Claudinéa est revenue fleurir la stèle d'une touchante croix de Saint Jean. Claudinéa n'a pu connaître François Wroblenski, l'auteur de ses jours. Cette piété filiale qui l'honore, exactement 80 ans après, mérite le respect de tous et, bien entendu, du lectorat de "Terre de l'homme ".

 

  

Sous les noms

 

Au dessus de la gerbe officielle, la composition florale de Claudinéa signe un chagrin de petite fille qui ne s'est jamais départi. 

 

 

François Pintos

 

François Pintos, Sagelacois par son enfance et sa jeunesse, est d'une famille où la Résistance fut une religion. François, représentant le CDM 24, centre de la mémoire, est venu de Chamiers, écart de Périgueux, pour apporter sa voix de passeur de mémoire.

 

Texte et photos Pierre Fabre


25/06/2024
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Un retour, 80 ans après, sur l'année de la Libération." Belvès brûle-t-il "

PAYS de BELVÈS

 

 

L'ensoleillement bouda les trois premiers jours estivaux de 2024. Ô miracle, ce 23 juin fut une belle journée pour commémorer les heures qui signaient, il y a 80 ans, la retraite et la défaite du Reich.

Les Belvésois de la ville aux 7 clochers sont venus en nombre. Ils ont été rejoints par les Belvésois de cœur.

 

 

 

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Au pied du Monument aux Morts, Patrick Rivière, maire-adjoint, remplaçant Christian Léothier, maire, retenu pour une opération de communication sur les plus beaux villages de France, présida la cérémonie organisée par l'Association belvésoise de la Culture, la municipalité belvésoise et le Centre départemental de la Résistance et de la Déportation de la Dordogne. On reconnaît, assis, le Dr Michel Carcenac. De gauche à droite, Guy Marty, intervenant-conférencier de cette journée mémorielle, Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale, François Pintos, représentant le CDM 24, centre de la mémoire,  et Benjamin Delrieux, conseiller régional.

Cette journée fut le fruit du travail de longue haleine de Claudine Marty et de René Barde.

 

 

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Trois porte-drapeaux FNACA, FOPAC, et le voisin du Monpaziérois ont ouvert le défilé.

 

 

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Une assistance, où l'on trouvait des porte-parole des communes de la périphérie, honora cette manifestation du chemin de la mémoire.

 

 

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La longue intervention de l'élu belvésois fut, non seulement, un rappel historique mais, aussi, une reconnaissance adressée à cette génération qui fit face lors de ces heures difficiles.

 

 

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Comme le 27 mai, à Sagelat, Benjamin Delrieux n'hésita pas à dire que ces manifestations mémorielles perdraient tout leur sens si les héritiers de cette France complice de l'occupant et passive se saisissaient de la marche de l'État.

Patricia Lafon-Gauthier mit l'accent de son allocution en insistant sur la nécessité d'honorer les acteurs de la Libération. 

 

 

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La chaleur humaine de ces adeptes des passeurs de mémoire ne laissa aucun doute sur  la prise de conscience à ne point négliger.

 

 

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Le médecin-général Labare, à gauche, et le général Chinouilh, à droite, ont guidé les enfants pour le dépôt de gerbes.

 

 

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Patrick Rivière remit à Michel Carcenac, un des derniers résistants du Périgord, la médaille de la cité.

 

 

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Michel Carcenac tutoie le siècle. Il va avoir 99 ans dans l'année. Son cadet de 7 ans, Guy  Marty, par ailleurs fils du regretté et emblématique Georges Marty, félicita le doyen des Belvésois, pour toute l'historicité, tant frondeuse des années 40 que pour ses actes citoyens et sportifs, non seulement à Belvès mais bien au-delà.

 

 

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Le personnage attachant et captivant de Ronald Knoth ne manque jamais une occasion de venir au volant de sa Traction avant C 15,  rappeler les heures audacieuses des résistants. Il a repeint, pour cette journée, les symboles forts qu'il entend  bien illustrer.

 

 

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Les anecdotes ont fusé.

 

 

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Brigitte Pistolozzi, veillant à transmettre le passé résistant des siens, fut une ardente conseillère départementale lors des cérémonies, notamment à Belvès, Fongauffier et Veyrines. Patricia Lafon-Gauthier, avec conviction, a repris son flambeau

 

 

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Une grosse quarantaine de personnes assista à la conférence de Guy Marty, "Belvès brûle-t-il ", un clin d'œil au grand moment porté à l'écran en 1966 par René Clément.

Au premier plan, Ronald Knoth.

 

Pour ceux qui apprécient les grands films ou qui veulent en savoir plus sur les efforts héroïques pour se libérer d'un fou, je recommande de regarder le film oublié, de René Clément, « Paris brûle-t-il ? (1966).

 

L'histoire vraie de la façon dont les citoyens de la Résistance française (dans toute leur diversité politique) se sont soulevés pour lancer les batailles urgentes visant à libérer Paris de l'occupation nazie en août 1944. Hitler drogué et désespéré (blessé après une récente tentative d'assassinat ratée) s'est installé dans un projet dévastateur qui pourrait laisser Paris, selon ses mots, « un champ de ruines ». Cela a donné lieu à 2 semaines d'audace et d'héroïsme incroyables.

 

Rares sont ceux qui se souviennent que la libération de Paris, après le jour J, n’était pas une priorité pour les Alliés qui devaient maintenir leur élan pour atteindre le Rhin. Ils contourneront Paris et la libéreront plus tard, après s'être solidement implantés. Dix semaines après le début de l'invasion, les Alliés étaient mal équipés et se débattaient à travers la France. La première semaine d'août 1944, Hitler chargea le général Dietrich von Choltitz de défendre Paris, d'écraser toute résistance ou de réduire la ville en ruines avant qu'elle ne puisse être reprise. Pour moi, à certains égards, tout cela semble étrangement opportun.

 

Mark Malois

 

 

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La conférence de 45 ' de Guy Marty se prolongea, pour le même temps, d'interventions multiples.

 

 

Reportage photographique de Bruno Marty.

Légendes Pierre Fabre

 


24/06/2024
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Pourquoi la Croix de Saint Jean se greffa dans notre culture, jadis païenne.

Un sympathique rite paysan des Terres du Sud

 

Les Landais, de l'Atlantique à la Chalosse, partagent notre culture occitane et, grâce à l'Écomusée de Marquèze, savent donner du relief à la croix de Saint Jean qui, manifestement, est bien antérieure à la Chrétienté. Suivons cette promenade bucolique qui, de nos lointains ancêtres, est venue jusqu'à nous.

 

P.F 

 

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Pourquoi la croix de Saint Jean est-elle venue jusqu'à nous.

 

Éloigne de la maladie. Installée à l'entrée de la maison, elle protège, une année durant, la famille des maladies, des sortilèges et autres fléaux. A quel moment de la journée, la croix était-elle confectionnée et installée?

 

Écomusée de Marquèze - Croix de la Saint-Jean, entre rites ...

 

Françoise, avec un joli sourire, arbore la Croix de Saint Jean.

https://www.marqueze.fr/l-ecomusee-de-marqueze-landes/le-blog.html?view=article&id=65&catid=18


24/06/2024
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