Mois d'août 2022
Elle a tenu le coup.
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Le pont des Abbesses de Fongauffier. Les élus, à juste titre, tenaient à ce que le pont des Abbesses, pour clore l'été, paraisse sous son meilleur angle.
Le socle millénaire de cet ouvrage, rappelons que l'abbaye fut fondée en 1094, a connu bien des furies de la Nauze.
L'équipe municipale sagelacoise, mue par Olivier Merlhiot, se désespère de voir que, depuis une vingtaine d'années, le pont retient des alluvions où une végétation aquatique casse l'image idyllique de ce décor. Attention, il ne faut pas faire n'importe quoi. Il faut respecter le patrimoine privatif et la vie aquatique avec ses corolaires, la vie végétale et la vie de la faune toujours en proie aux difficultés d'existence. Les textes multiséculaires prescrivent l'entretien "À vieux bords et à vieux fonds".
En mars, Antoine Braud faisait remarquer aux écoliers, combien de vies gravitent autour d'un simple bâton immergé.
Pour aborder la problématique du pont des Abbesses, l'exécutif sagelacois s'est tourné vers Christophe Audivert, du SMEATP, le spécialiste des bras morts de la Dordogne. Ce technicien de rivière, toujours impressionnant dans ses analyses et préconisations, a su guider les édiles dans la délicate mission de sauvegarde et d'entretien de notre bijou aquatique.
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Bruno Marty qui est passionné par la vie aquatique en général, bien des fois, a témoigné sur "Terres de Nauze" et maintenant sur "Terre de l'homme", de la vie du cours d'eau et s'est attardé aux ouvrages qui ponctuent son cours. Il s'est réjoui qu'une recherche soit a priori en passe d'aboutir pour le problème du pont des Abbesses.
Le pont des Abbesses avant le nettoyage du lit.
"Tenir le coup", voilà une vieille expression populaire qui se passe de dissertation pour donner son sens, soit résister, supporter. On l'emploie, cependant avec un certain discernement, surtout lorsque la réussite n'apparaissait pas acquise. Le 7 mai 2000, le CRUFC défend crânement ses chances au Stade de France face à Nantes. Premier club amateur à atteindre la finale, il repousse au maximum ses limites pour s’incliner à la dernière minute sur un penalty qui fera éternellement débat (1-2). Les Calaisiens, certes, furent défaits grâce à ce pénalty qui, aujourd'hui encore, fait débat, mais on pouvait dire que le vaillant CRUFC tint le coup.
Quand on parle de sources de nos rivières, voire de nos fleuves, on dit, en se croisant les doigts, pour ces liens naturels toujours sous l'épée de Damoclès, "tenir le coup" et, là, rien n'est joué ni gagné d'avance. Pensons à notre majestueuse Loire, notre unique fleuve insoumis, il tarit totalement en 1949… millésime d'exception pour les grands vins. Le Colorado peine pour atteindre l'Océan.
Nos sources tarissent les unes après les autres, celles qui "tiennent le coup" émettent d'inquiétants signaux d'asthénie ; alors, comment ne pas être satisfaits de voir, dans la vie de la souveraine du corridor s'imposant des crêtes cabiracoises à la confluence du Chai sioracois, un acte de résistance aux charges de la sècheresse.
Nauze, ma mie, tu trouves encore des forces pour protéger ta faune et ta flore.
Pour ce dimanche 28 août, avant ma stupide chute cycliste, je comptais travailler le sujet pour une promenade tout à la fois "affectueuse et culturelle" autour de notre rivière, de ses berges, de ses flancs collinaires imparfaitement connus de beaucoup de "néo-Nauzerois". Manifestement, ce n'était pas la grande forme mais si Euphron veut bien me donner un peu de tonus pour les journées du patrimoine, je compte bien revenir sur ces pistes patrimoniales qui, manifestement, méritent bien autre chose qu'un timide et banal contour conté de fontaine.
Ce 28 août, après un déjeuner sous chapiteau dans le parc fongauffierain, Sylvie Braud, de "Terre en vert", invita les adeptes de la nature à suivre Christophe Audivert sur les bras morts de la Dordogne. L'exposé, avec de superbes images vivantes de ce décor aquatique, a beaucoup intéressé.
P-B F
Le rendez-vous des sapeurs-pompiers
PAYS de BELVÈS
Depuis des années, nos amis sapeurs-pompiers belvésois me font l'honneur de m'associer à leur journée de rencontre avec les forces vives de la population et les édiles locaux, pour rendre compte de leur bilan et, aussi, honorer les profils qui méritent une attention toute particulière soit pour une promotion, soit pour un effacement.
Je suis naturellement très touché de la délicatesse d'Olivier Reynal. Elle fait suite à celle de Michel Dumas. Ces officiers se placent dans la continuité d'André Sartrand, et Georges Marty, sapeurs issus d'un autre combat, celui de la Résistance. Ils furent les promoteurs, avec des moyens de fortune, du centre de secours de Belvès dont les acteurs partaient jadis, avec les moyens du bord, à l'assaut des incendies notamment en Bessède, 2 000 hectares brûlés en 1962, ou sur les accidents de la circulation pour apporter leurs premiers soins. Georges Bidault les relaya avant de confier le flambeau à Michel Dumas.
La vie sociétale a souvent placé les sapeurs-pompiers au premier plan de l'actualité, que ce soit chez nous en temps de paix, aux États-Unis quand le génie diabolique de partisans de l'intolérance religieuse tenaient à faire vaciller le monde civilisé, au Japon pour faire face à une catastrophe écologique, en Ukraine pour secourir les malheureuses victimes d'un immonde tyran estimant que la force doit primer sur le droit. S'il y avait deux hymnes qui pourraient coller à la mission de celles et de ceux qui honorent la fort belle devise "Sauver ou périr", sans aucun doute, on pourrait retenir "Si tous les gars du monde", paroles de Marcel Achard, musique de Georges-Eugène Van Parys, et "Enfants de tous pays", œuvre de Pascal René Blanc, Jacques Demarny, immortalisée par Enrico Macias.
Je tenais, cette année, plus que les années précédentes à saluer nos amis sapeurs parce que, bien au-delà de notre bassin de vie, nos sapeurs sont allés jusqu'à l'épuisement à l'assaut tant des incendies "naturels" qu'à ceux résultant du dysfonctionnement sans nom d'irresponsables.
Je n'ai pu être des leurs, samedi, et je l'ai profondément regretté.
Bravo à tous nos sapeurs. Dans les familles, on connaît les dérangements qui peuvent sacrifier une intime réunion de famille et même nos sapeurs, parfois, sont dérangés lors d'une cérémonie pour aller effectuer leur devoir.
P-B F
François Colomes, le contrôleur-général, remet au lieutenant Olivier Reynal, son insigne de chef de centre échelon argent.
Le discours d'Olivier Reynal, chef de centre, lors de la fête des sapeurs a été supprimé à sa demande
Le médecin-colonel Stéphane Buhaj concrétise les 10 ans de service de Jocelyne Robert
Le commandant J-Claude Valet décore Alain Rouvès pour ses 20 ans de service.
Après 34 ans de servitude, Manuel da Silva , lors de sa reddition, devient lieutenant honoraire.
Le contrôleur général, équivalence d'un général de brigade, emporte en souvenir un article retraçant sa carrière.
Moment d'émotion pour Michel Dumas. Il vient de passer la main de président de l'amicale à Mathieu Mouillac.
Vue d'ensemble de la salle.
Tous les médaillés réunis.
La grande surprise pour Guy Ferber.
Tous les membres de sa famille ont rejoint les soldats du feu.
Cela mérite bien quelques fleurs.
Un exemple de citoyenneté et de civisme
Reportage photographique © Marie-France Dines.
La résurgence du peuple grec : Missolonghi symbole du soulèvement populaire face à l’oppresseur ottoman
L'arrivée de Lord Byron à Missolonghi par Theodoros Vryzakis 1861
Jacques Lannaud poursuit "la plongée dans l'histoire" initiée avec son dernier article : La victoire athénienne de Salamine sur les Perses de Xerxès.
De jeunes audacieux, des passionnés de la varappe se vantent d’avoir grimpé à la force des muscles, cette redoutable falaise de Varasova qui tombe à pic dans la Méditerranée et ne se lassent pas de la vue que leur offre le golfe de Patras et la splendide côte du Péloponnèse. Ils ne sont venus là que pour affronter ce mur vertical de calcaire de près de 1 000m de haut et inscrire cette épreuve à leur palmarès. Peu importe que le guide touristique mentionne : « La petite ville proche, Missolonghi, mérite une visite pour sa lagune à paysage étonnant, sa plage en bout de lagune, ses restaurants. »
falaise de Varasova
Et, pourtant, c’est là que débarqua le poète romantique anglais Lord Byron le 5 janvier 1824, arrivée tonitruante, accueilli par une foule enthousiaste voyant en lui le libérateur mettant en jeu sa notoriété et son soutien au soulèvement du peuple grec contre l’oppresseur turc.
Le tableau du peintre Theodoros Vrysakis, au musée de Missolonghi, est éloquent, représentant cet accueil du héros qui portait en lui le souffle de la liberté, porteur de ses positions contre la soumission, pour l’indépendance du peuple grec alors que la ville assiégée par les Turcs était au bord de la rupture.
Pierre Merlhiot nous a, déjà, indiqué la grande figure de ce poète romantique quasi révolutionnaire dont les positions contrariaient frontalement ses pairs britanniques qui voyaient en lui un agitateur, un anarchiste facteur de trouble social dans cette Angleterre pré-victorienne engoncée dans ses traditions poussiéreuses.
Et, disons-le, la Révolution française qui avait fait table rase de l’Ancien Régime et promu les idées portées par le Siècle des Lumières, avait embrasé une grande partie de l’intelligentsia européenne. Rejeté par l’aristocratie anglaise, il trouve refuge en Suisse puis en Italie. Révolté par l’indifférence des nations européennes face à ce mouvement de libération, il brandit le flambeau de l’espérance face au joug contraignant que subit le peuple grec, depuis la prise de Byzance en 1453.
le prêche de l'évêque Germanos
Le 25 Mars 1821, jour de l’Annonciation, l’insurrection avait été déclenchée par un prêche de l’évêque Germanos, évêque de Patras. Une multitude de comités philhellènes s’était créée, envoyant argent, vivres, armes et volontaires.
C’était pour certains, l’occasion de refaire la guerre de la Croix et du Croissant, pour d’autres, celle de poursuivre le combat contre la soumission, l’oppression, la suppression des libertés de se réunir, de se déplacer, de s’exprimer librement... Paradoxalement, on retrouve parmi ces volontaires des nostalgiques, des déçus de leur gloire ancienne tel le personnage du colonel Chabert qu’a décrit Honoré de Balzac. Ces anciens soldats voire grognards de l’Empire regrettaient les marches, les bivouacs, les batailles, des assoiffés de la guerre.
Des intellectuels suivent le mouvement, farouches défenseurs décidés à faire triompher les idées nouvelles, voulant passionnément rétablir sur cette terre la démocratie qui s’y était imposée au temps de Périclès, démocratie directe face au peuple réuni sur la colline du Pnyx à Athènes près de l’Acropole où les citoyens, harangués par leurs dirigeants, votaient lois, décrets, budget, la nomination des magistrats...
Le mouvement prend de l’ampleur et se fortifie au point que l’on commence dans les palais, à s’interroger, à regarder ce soulèvement pour la liberté, politiquement, déstabilisant pour cette Europe léthargique.
Hugo, Lamartine, Benjamin Constant, Walter Scott secouent les opinions, poussent les dirigeants européens à s’unir pour sauver l’insurrection grecque qui souffre.
« Notre siècle verra-t-il des hordes sauvages étouffer la civilisation renaissante dans le tombeau d’un peuple qui a civilisé la terre ? La chrétienté laissera-t-elle tranquillement les Turcs égorger des chrétiens ? » déclare François-René de Chateaubriand (Note sur la Grèce 1825).
Malgré cela, le siège de Missolonghi par les Turcs s’était prolongé jusqu’à épuisement des défenseurs et la ville est prise le 29 Avril 1826. Byron était décédé quelques mois après son arrivée et cette défaite fut ressentie comme une insulte à la mémoire de l’auteur du célèbre poème « Le pèlerinage de Childe Harold » et un échec des principales nations européennes.
Le mouvement qu’avait déclenché Lord Byron, ne pouvait rester en l’état, les enjeux politiques étaient très importants et les opinions publiques n’auraient pas compris les atermoiements de leurs gouvernants.
La Grèce sur les ruines de Missolonghi 1826
Delacroix peint, alors, son tableau intitulé « La Grèce sur les ruines de Missolonghi », une jeune femme, la poitrine dénudée, agenouillée sur les ruines de la ville et Victor Hugo reprend la plume devant la passivité des dirigeants européens.
Finalement, après des pourparlers prolongés, Français, Anglais et Russes forment une coalition maritime qui coulera la quasi-totalité de la flotte turque dans la baie de Navarrin, le 20 octobre 1827.
La Grèce, enfin, retrouve son indépendance et le peuple souverain, la démocratie qui renaît de ses cendres, là où elle était née 25 siècles auparavant.
Byron avait vu juste et avait redonné l’élan nécessaire pour que triomphent les idées nouvelles, celles du siècle des Lumières et remué les opinions européennes et leurs gouvernants.
Aujourd’hui, encore, la Grèce est aux avant-postes de notre civilisation face à la danse de régimes autocratiques voisins…mais elle n'est plus seule et l’Europe se doit d’être à ses côtés et de se montrer solidaire, compte tenu de nos liens avec cette civilisation.
Jacques Lannaud
Si Nauze et Dordogne m'étaient contées.
SAGELAT
Si Nauze et Dordogne m'étaient contées.
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La plus haute source pérenne de la Nauze.
Ce dimanche 28 août, au parc municipal fongauffiérain, sera consacré à l'eau ; et, pour ce faire, "Terre en Vert" pilotera une rencontre d'échange avec les amis de nos cours d'eau avec projection d'images sur la vie de la Dordogne et de son adjacente la Nauze.
En fonction du nombre de participants, ce débat sur les eaux vives sera soit dans le superbe décor médiéval de la sortie de la fontaine soit, si besoin, sous le chapiteau dressé pour le repas de l'animation festive de ce jour-là.
Dimanche 28 août à 16h30, "Si Nauze et Dordogne m'étaient contées".
Ce sera une occasion de découvrir notre fleuve, majestueux certes, qu'il faut préserver de toutes les sujétions qui contrarient son écoulement et sa qualité. Ce sera, aussi, une occasion de s'intéresser à notre modeste Nauze, rivière riche de sa trentaine de moulins et de son passé plus qu'historique. Notons qu'elle a besoin de bien des attentions pour conserver sa faune et sa flore.
Rappelons que le matin du 28 août, à 10h30, une promenade commentée permettra aux amateurs des vieilles pierres de parcourir les venelles et "carreyrous" fongauffiérains, en arpentant les lieux jadis abbatiaux où les eaux vives s'invitent à chaque pas.
Précisons que cette manifestation, bien entendu, est totalement gratuite.
Contacts
05 53 29 07 50
07 82 87 02 96
Siorac-en-Périgord. Confluence de la Nauze et de la Dordogne au Chai. Photo © Bruno Marty
Demain : la résurgence du peuple grec : Missolonghi symbole du soulèvement populaire face à l’oppresseur ottoman, par Jacques Lannaud |
"Le bonheur, une idée neuve en Europe" Saint Just 1794
Saint Just - 1767 -1794
Je ne sais si, 2 siècles plus tard, cette idée s'est concrétisée. Il suffit de tendre l'oreille pour se rendre compte que ce n'est pas toujours le cas.
Peut-on être heureux quand s'accumulent en l'espace de 2 ans, crise sociale, crise sanitaire, crise climatique ?
Il y a des signes qui ne trompent pas. Alors qu'en France, la mobilité n'est pas notre fort, 16% des Français ont déménagé ou souhaité déménager en raison de la crise sanitaire. Il y a eu 520 000 démissions au 1er trimestre 2022, record battu.
Il y a un mal-être dans la société française. Les Français sont en grande partie mal dans leur peau et souhaitent être plus heureux.
Deux femmes courant sur la plage - Picasso
De surcroit, un conflit armé est à nos portes. il est à croire qu'à l'Est, on n'a pas la même conception du bonheur et l'Ukraine en fait les frais.
Saint-Just, appelé parfois "l'archange de la terreur", intervient le 3 mars 1794 au nom du Comité de Salut Public pour s'adresser aux monarchies voisines, avec la volonté de diffuser "les lumières de la révolution française" et rendre l'Etat garant du bonheur du bon citoyen : "Que l'Europe apprenne que vous ne voulez plus de malheureux ni un oppresseur sur le territoire français, que cet exemple fructifie sur la terre, qu'il y propage l'amour des vertus et du bonheur. Le bonheur est une idée neuve en Europe."
La danse - Matisse
L'intervention de l'Etat, son immixtion trop importante peut conduire au despotisme. En outre, le bonheur commun que souhaite l'Etat, s'accommode-t-il toujours de la singularité et de la multiplicité des bonheurs individuels qui exigent pudeur et discrétion ? Rappelez-vous le conflit entre le gouvernement et les antivax lors de la crise sanitaire.
Par ailleurs, ce bonheur commun doit-il être "un prêt à porter" pour toute une génération ? Rappelez-vous la chanson de Serge Gainsbourg (Sea, sex and sun " 1978) qui semble être le slogan de toute une jeunesse, qui, à la fin des "30 glorieuses", réduirait le bonheur à l'hédonisme d'une société de consommation où le bonheur consisterait à jouir de l'ensemble des plaisirs proposés par l'économie de marché.
La ronde au dieu amour - Manuscrit du Roman de la rose (vers 1430)
Bonheur commun, collectif ? Sans doute. Ostentatoire, non. Le vrai bonheur ne saurait faire l'économie de la discrétion : "Mon âme a son secret, ma vie a son mystère". Sonnet d'Arvers (1833).
Par ailleurs, il serait plus judicieux de parler de "bonheurs ": le bonheur absolu, tel celui d'Adam et Eve avant leur chute dans le jardin des délices, le bonheur tel que le conçoit Malebranche partant des plaisirs mondains pour atteindre graduellement les jouissances célestes ou bien le bonheur simple, tout près de nous, à portée de main. Dans tous les cas, il est le but ultime de notre recherche avec la certitude que nous y avons droit.
Désormais, il existe un droit au bonheur comme il existe un droit au logement.
Dans cette référence au bonheur, l'Amérique nous avait devancés. La déclaration d'indépendance de 1776 stipule :" Nous tenons pour évidentes les vertus suivantes : tous les hommes sont créés égaux. Ils sont dotés par le créateur de certains droits inaliénables, parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur". Aujourd'hui, aux USA, 30 Etats sur 50 mentionnent le bonheur dans leur constitution dont 21 sous la forme d'un droit à poursuivre ou obtenir le bonheur.
Bal à Bougival - Renoir
Après l'apocalypse d'Hiroshima et de Nagasaki, les Japonais, le 3 novembre 1946, promulguent une constitution dont l'article 13 dit : "Tous les citoyens devront être respectés comme individus. Leur droit à la vie, à la liberté, à la poursuite du bonheur....demeure le souci suprême du législateur.
Depuis le célèbre discours de Saint-Just, l'idée du bonheur a fait son chemin. Adoptée par de nombreux pays dans leur constitution, a-t-elle toujours trouvé sa traduction concrète sur le terrain ? On peut en douter.
Certains de nos membres, soucieux de vaincre le pessimisme ambiant que l'on retrouve dans des articles et commentaires du blog, ont fait le choix délibéré de l'optimisme, de la recherche du bonheur, celui qui est à notre portée, fait des choses simples de la vie qui, mises bout à bout, nous procurent du plaisir et parfois du bonheur.
Partie de pétanque en Provence - Pagnol, Fernandel, Raimu
C'est Jacques qui nous invite "à rigoler", c'est Françoise-Marie qui nous propose une liste de chansons : "C'est beau la vie", "la vie est belle et le monde est beau"....
Saine réaction. On songe à la chanson de Christophe Maé :
"Il est où le bonheur ? Il est où ?"
"Mais il est là, le bonheur, il est là"
Le jardin des délices de Jérôme Bosch
Deux millénaires auparavant, le poète Horace (-65 -8 avant JC) ne disait pas autre chose :
"Sur les flots, sur les grands chemins
Nous poursuivons le bonheur
Mais il est ici le bonheur"
Pierre Merlhiot
A écouter, un pur moment de bonheur : Fuir le bonheur
(cliquez sur le titre pour écouter).