Mois d'avril 2024
Un 27 mai bien sobre mais qui se voulut un témoignage de fidélité.
Ce 27 mai au rond-point de la Résistance
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Ouvrant, aux côtés des plus anciens porte-drapeaux, Lisa, une ravissante participante à l'élection de Miss Périgord, vint là pour donner une excellente note juvénile à ce devoir de mémoire. Dans les années antérieures, Maurice Clavière a ouvert cette marche aux côtés de Mathilde Peyrot qui, à plusieurs reprises, fut une assidue de ces passages de mémoire. Le Buguois, Maurice Clavière, qui, aujourd'hui, a 101 ans, compta, jusqu'à la dernière heure, venir donner le la à ce cortège d'ouverture de cette manifestation. Un problème de santé l'amena à y renoncer.
Manifestement, il faut inciter la jeunesse à prendre part à ces chemins de mémoire. Lisa le fit avec brio. L'an dernier, Anaïs, bien jeune, porta avec attention notre étendard tricolore.
Ce partage de flambeaux a toujours ému nos anciens.
Claude Hélion, président local de l'ANACR, devant le carré des familles, revint sur l'action de son association, pilier " créatif " de ce lieu de mémoire. Son allocution fit de la fondation du Comité national de la Résistance, le 27 mai 1943, le thème majeur de sa prise de parole.
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Chaque année, un maire choisi dans le bassin de vie prend la parole pour l'ensemble des élus. Cette année, ce fut Jean-Louis Chazelas, maire du Coux & Bigaroque-Mouzens, qui se fit le porte-parole de ses collègues.
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Non, la force ne doit pas primer sur le droit.
Lecture de Jean-Louis Chazelas, maire du Coux
Chers collègues, Amis de la Résistance,
Depuis bientôt 13 ans, au pied de ce mémorial, les adeptes du devoir de mémoire viennent se recueillir et honorer les partisans des deux rives de la Dordogne et du bassin de la Nauze qui, en 1944, ont été abattus, le 4 mars, au hameau de Vaurez, le 24 juin dans la côte de Landrou, ainsi qu'aux abords de Fongauffier et, le 9 août, en donnant l'assaut aux occupants au barrage de Tuilières.
Marie Praderie, première maire-adjointe de Monplaisant, il y a une quinzaine d'années, au mémorial de Vaurez, pour rendre hommage aux martyrs, s'inspira des Yeux d'Elsa, la belle poésie de Louis Aragon que nous avons tous entendue, au moins une fois. Aragon, dans "La rose et le réséda", a ému la France entière avec " Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas, tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats… " Combien d'élèves, toujours avec émotion, ont récité ce poème après guerre… Cette allégorie du poète, dans un monde toujours tourmenté par des ingérences étrangères que ce soit en Ukraine ou au Moyen-Orient où Israël colonise toujours plus de terres palestiniennes qui ne sont pas les leurs, n'a pris aucune ride.
Nous nous réunissons, ici, le 27 mai, non pour oublier les actes barbares de mars, de juin ou d'août 1944 mais pour toutes les réunir dans notre recueillement. Pourquoi le 27 mai. C'est tout simplement parce que le 27 mai 1943, dans un appartement cossu de la rue Corbin, dans Paris occupé, au nez et à la barbe de la soldatesque du Reich, Jean Moulin et la France résistante, toutes sensibilités confondues, scellaient l'acte fondateur du Comité national de la Résistance. Il traçait non seulement les dernières étapes de la Libération mais, en aval, il définissait les piliers refondateurs de cet immense chantier de restauration du pays et de la République qui fut déposée par un maréchal félon.
Oui, cette année 2024, nous célébrons le 80ème anniversaire de bien des tragédies. Ici, dans le sillon du Val de Nauze ou dans la Vallée de la Dordogne, on ne sait plus lister de combien d'évènements douloureux, la barbarie est le fait de la 2ème division de Das Reich. Elle trouva son summum avec les terribles et honteuses pendaisons de Tulle, du 9 juin, et le lendemain, le massacre d'un paisible village du Limousin. Nous nous devons de tous les garder dans nos mémoires.
N'oublions pas non plus que la Résistance est un acte fondamental du refus de la force primant sur le droit. Elle n'a aucune frontière. Dans l'Antiquité, des peuples refusaient la supériorité des conquérants. Dans un passé pluriséculaire, les minorités luthériennes n'entendaient pas abandonner leur foi pour épouser celle du prince. Hier, le 8 mai 1945, avec les massacres de Sétif, Guelma et Khmerrata, les "partisans" de Sétif ouvrirent la vie de l'indépendance de leur pays. Tous ont le droit d'être considérés comme d'authentiques résistants. Mady Balat, première maire-adjointe du Coux & Bigaroque - Mouzens va maintenant prendre la parole pour nous dire que la Résistance ne fut pas qu'une affaire d'hommes. C'est elle qui fera l'appel des martyrs dont les noms sont gravés sur ce mémorial. Un Couxois figure parmi eux. Après chaque nom, nous dirons à haute et intelligible voix " Mort pour la liberté ".
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Non, la Résistance ne fut pas l'apanage de la gent masculine.
Lecture de Mady Balat, première maire-adjointe du Coux & Bigaroque-Mouzens.
Chers collègues, Amis de la Résistance,
Les "Amis de la Résistance", chaque année, veillent à ce que le devoir de mémoire chevauche la Nauze et la Dordogne pour réunir, au pied de ce mémorial associatif, tous nos villages et tous nos hameaux dans cette mission de préservation historique de notre passé.
Non, la Résistance ne fut pas l'apanage de la gent masculine même si nos héros, le plus souvent, étaient des hommes. La Résistance n'est pas non plus une affaire d'armes et ce rond-point pérennise un des plus prestigieux noms de la Résistance, Joséphine Baker, artiste inoubliable, qui, fidèle à son pays d'adoption, s'engagea dans la Résistance, travaillant pour les services de renseignements de la France Libre avec le grade de sous-lieutenant de l'Armée de l'Air, corps auxiliaire féminin. Non, Joséphine ne résista pas l'arme à la main mais avec ses convictions profondes, son charme délicieux et démontrant qu'on ne s'incline pas devant la force.
Merci aux municipalités de Sagelat et de Monplaisant qui, à l'unanimité, ont validé la proposition de l'ANACR en marquant, avec cette figure d'exception, l'image que la Résistance a su trouver dans ses itinérances.
Dans ce village des figures, nous découvrons des profils plus anonymes. Citons parmi ces frondeuses de l'ombre, Suzanne Coulomb, une artiste qui protégea dans sa demeure les enfants juifs, Marie-Antoinette Fabre-Jaklin, une paysanne qui, sous son panier de fruits ou légumes, cachait des messages, Sylvie Baudet-Marty, une institutrice qui protégea d'autres juifs des griffes de l'occupant nazi, ou Anne-Marie, dite Yvette, Murat, fille du populaire médecin belvésois qui filait de l'un à l'autre. Toutes ont travaillé dans la plus parfaite confidentialité, il y en avait certainement beaucoup d'autres mais leur mission ne fut jamais révélée.
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Benjamin Delrieux, conseiller régional, qui a fleuri le mémorial pour l'assemblée de Nouvelle Aquitaine, compte dans ses rameaux familiaux, des générations qui l'ont guidé sur ces sentes frondeuses. C'est toujours avec fougue qu'il prend la parole sur ce thème. À mots à peine voilés, il émit le voeu de ne point voir les héritiers de la sensibilité la plus hostile à la Résistance, prendre un pas bien inquiétant.
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L'ensemble du bureau local de l'ANACR du Val de Nauze, à l'exception du président Hélion, au début de cette année, a décidé de démissionner tout en voulant, pour ce 27 mai 2024, commémorer ce 80ème anniversaire des tragédies de 1944. Pour les démissionnaires, Anne-Marie De Wals a remercié toutes les personnes qui ont pris part, directement ou indirectement, à la vie résistante, à ses actions et à ses rencontres.
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Le collectif des démissionnaires de l'ANACR tient à adresser ses plus chaleureux remerciements
- A toutes les personnes présentes ou représentées lors de cette cérémonie
- A toutes celles et à tous ceux qui ont œuvré dans le passé pour que la flamme de la Résistance ne cesse jamais de demeurer vive.
- Aux porte-drapeaux de toutes les générations
- Aux élus qui ont accompagné ces rappels historiques.
- A Michel Escudié, l'ingénieur de l'Équipement, qui a favorisé l'implantation de ce lieu de mémoire
- Aux autorités civiles et militaires dont les représentants de l'État, nos sous-préfètes et sous-préfets, la gendarmerie nationale et sapeurs-pompiers
- Un remerciement collégial à tous les élus qui, de près ou de loin, sont à associer à cette marche citoyenne de reconnaissance.
- A toutes les petites mains qui ont fait vivre ces cérémonies de recueillement
- Un remerciement, plus particulier, à Bernard Grenier qui s'est surpassé dans sa mission de porte-drapeau et de factotum des lieux de mémoire et de cérémonies
- Aux écoliers et élèves qui, désormais, porteront cette flamme mémorielle, grâce à leurs enseignantes acquises à ce devoir civique et citoyen.
- Le collectif salue avec émotion celles et ceux qui nous ont quittés dont René Marty qui fut l'initiateur local de cette transmission mémorielle et ne pourra jamais oublier Yves Bancon, parrain de ce mémorial qui l'inaugura aux côtés d'Évelyn Mesquida. Un vibrant salut file vers nos regrettés Ralph Finkler, Vincente Garcia et Georges Fongauffier qui ont animé bien de nos temps de recueillement.
Que celles et ceux qui, par mégarde, ont pu être oubliés, veuillent bien excuser cette involontaire omission
Puisse le devoir de mémoire être un passeur générationnel pour un avenir, hélas, qui, pour le moins, est bien préoccupant !
Par ailleurs, il convient de souligner la mission pédagogique de Marie-Claire Dardevet, professeur d'histoire, qui a tant apporté, notamment au Canadier, et celle de Mélanie Pistolozzi, professeur des écoles à Sagelat, qui a amené ses élèves sur les plus hautes marches des concours de la Résistance. Soulignons le rôle de la presse qui, avec Bernard Malhache, a fait connaître ces actions pédagogiques.
Notons que toutes les animations mémorielles au rond-point de Fongauffier ont été qualitativement sonorisées grâce à la technicité bénévole de Paul-Marie Chaumel. Pour ce faire, il fut libéré de ses activités communales par Didier Roques, maire de Siorac, qui a toujours fait le maximum dans ce chemin civique et citoyen.
Pierre Fabre
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Quelques images de cette journée.
Eh oui, notre ami Ronald Knoth, l'image ci-dessous fut prise, il y a quelques années, en Bessède, est, à nouveau, venu à Fongauffier...
... au volant de sa Traction Av des FFI
Parmi les figures amies qui ont honoré cette date historique
Une demi-douzaine de maires et plusieurs maires-adjoints.
Daniel Déjean, maire de Castelnaud, toujours sur les chemins de la mémoire, s'entretient avec X. Cabanat. Ce dernier, en signe de reconnaissance aux partisans espagnols, a porté l'étendard de la République d'Espagne. Le porte-drapeau habituel n'a pas pu venir.
À droite de l'image, Maurice Coulas, président des AC de la FNACA de Villefranche. Chaque année, il vient à la cérémonie.
Kléber Labroue, le porte-drapeau du Villefranchois, lui aussi, ne manque pas le rendez-vous.
J-Jacques Petit, premier maire-adjoint de Belvès représenta Christian Léothier.
Olivier Merlhiot, maire de Sagelat, à droite de l'image, très satisfait de ce rendez-vous mémoriel
Pendant "Le chant des partisans".
Jean-Paul Dénéchaud, porte haut l'étendard de la FNACA.
Le doyen des porte-drapeaux était cypriote.
En marche vers le mémorial avec, en hommage aux partisans espagnols, le drapeau de la République d'Espagne.
Alain Eymet et Chantal son épouse toujours fidèles.
La minute de silence
Sans Paul-Marie qui, ici, est accompagné de son fidèle quadrupède, les cérémonies n'auraient pas la qualité sonore que le "Fontmortois" leur apporte.
Ils réunissent les sillons des Hauts de Lémance, de la Nauze et de la Dordogne.
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La délégation buguoise, conduite par son président, avec pour porte-drapeau Thierry Esnaud, un Belvéso-saint Parducien de cœur, qui, ainsi, réunit la fibre résistante des collines et vallées des hauteurs des lisières de la Bessède à la couronne de la Forêt Barade.
Joëlle, qui a tant travaillé pour l'ANACR, a démissionné, ce début d'année, avec tout le bureau. Tant va la cruche à l'eau...
Le général Chinouilh, à droite sur l'image, pris par une fête de famille, a tenu néanmoins à participer à ce devoir de mémoire.
Les photos ci-dessus sont partagées entre Lydie Garrigue et Bernard Malhache.
Quò es doman lo prumier de mai.
C'est demain le premier mai.
Image Actu.fr
Nous allons quitter avril et, cette année, ce mois tant redouté par les jardiniers a tenu ses promesses de gels tardifs. Nos anciens se sont toujours plu à dire " avril ne quitte pas un fil, mai quitte tout ce qui te plaît ". A priori, la première quinzaine de mai ne nous laisse que peu d'espoir de belles journées printanières.
Il n'y a pas si longtemps, la jeunesse aimait beaucoup la dernière nuit d'avril. Elle partait, pédestrement, en chantant de ferme en ferme pour collecter des œufs.
Les jeunes gens espéraient pouvoir, avec les jeunes filles, dûment " chapitrées " et chaperonnées pour ces heures permissives, s'amuser une bonne partie de la nuit, en préparant une omelette à l'aillet ou des crêpes ou des gaufres. C'est un plat simple et fort apprécié.
En suivant le lien en bas de cette page, vous en saurez un peu plus et... bon premier mai.
Pierre Fabre
L’aillet de printemps
Le goût de la simplicité
L’aillet est une jeune pousse d’ail d’environ 20 cm de haut ressemblant à une jeune pousse d’oignon ou un petit poireau. C’est une véritable institution en Aquitaine, en mai-juin. L’aillet présente un goût d’ail tout en douceur qui régalera les amateurs d’ail, tout en contentant les plus réticents. Il est moins courant dans notre Pays de Gex et c’est surtout un symbole du printemps et du début de l’été dont il exprime les saveurs. HappyPanier vous propose de découvrir ce légume présent dans votre panier bio.
Ce jeune légume est particulièrement tendre et son fût, gros comme un crayon, est légèrement épicé. En début de saison, il ne s’épluche pas ; quand la peau s’épaissit, il est préférable d’en retirer un partie avant cuisson.
Cru, il peut se manger à la croque-au-sel ou ciselé en salade. Le haut de la tige est parfois un peu fibreux. Il est plus digeste que l’ail car le germe n’est pas encore formé.
Cuit, il dévoile ses notes d’ail en finesse et une saveur légèrement sucrée. On peut aussi l’utiliser comme de l’ail pour parfumer un gigot.
Quelques recettes :
Il n’y a rien de plus délicieux ni de plus simple qu’une omelette (ou des œufs au plat) accompagnée d’aillets juste poêlés :
Coupez le vert des aïllets (pas trop bas non plus). Partagez-les en 4 dans la longueur. Faites revenir 5 minutes dans une poêle sur feu vif avec un peu d’huile d’olive. Versez vos œufs dessus, salez, poivrez et faites cuire comme vous aimez…L’aillet révèle une saveur très fine et légèrement sucrée. Un plat délicieux de nos campagnes !
Une autre idée simplissime est la tartine catalane (Pa amb tomaquet) : Coupez une tomate en deux. Frottez les tartines de pain avec la tomate en imprégnant bien. Salez, poivrez et laissez couler un filet d’huile d’olive (première pression à froid bien sûr !). Selon vos envies, accompagnez d’aillets crus ou grillés au barbecue, à la poêle ou au four… dégustez !
https://happypanier.fr/laillet-de-printemps-gout-et-simplicite/
Paleyrac. La ferme pédagogique a été inaugurée.
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Niversac, un pivot à mieux connaître.
Jean-Louis Lévêque, plume qui a participé à l'élaboration du Dictionnaire toponymique de la Dordogne de Jean Roux, nous éclaire un peu sur ce toponyme qui, mis à part, ac, sa partie finale, qui appartient à, nous laisse interrogatif.
Jean-Louis écrivit dans une rubrique de toponymie destinée à La Dordogne Libre, le 12 mars 2017 :
" Avant l’arrivée du chemin de fer (1860), ce village n’était composé que d’une seule ferme, bâtie près du pont par lequel la route de Brive enjambe le ruisseau de Saint-Geyrac. L’actuel lieu-dit s’est donc développé autour de la station, le toponyme historique étant " Le Pont de Niversac ".
Au plan étymologique, Niversac peut procéder d’une villa gallo-romaine nommée *Nerviciacum (le domaine de Nervicius) ; selon Jacques Astor*, Nervicius serait formé sur l’ethnique Nervius (les Nerviens, peuple de la Belgique antique). Cette hypothèse suppose une métathèse Nervi- > Niver- semblable à celle qui s’est produite pour la ville antique de Nevirnum, devenue Nivernum (Nevers)."
* Jacques Astor est l'auteur d'un Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du midi de la France, 2002.
Suivons donc l'itinérance où l'on rencontre le Pont de Niversac. On trouve de multiples toponymes construits sur pont de. Citons le Pont de Neuilly, dans la ceinture ouest de Paris, Le Pont de La Maye, faubourg bordelais, formant un quartier situé au nord de la commune de Villenave-d'Ornon, et, plus proche de nous, Pont-de-Cause écart de Saint Cybranet. Beaucoup de ces lieudits sont devenus des localités plus ou moins importantes. La communauté humaine a toujours eu beaucoup de sympathie pour les ponts essentiellement -et surtout- car ces passages facilitaient et promouvaient les échanges. Les ponts sont devenus des moteurs dans la construction lexicographique des localités. Ils sont souvent appuyés d'un complément de nom, complément déterminatif : Pont de l'Isère, Pont de Vaux, Pont de l'Arche, etc.
Il est rare que le toponyme soit formé de son radical et d'un suffixe. Pontoise, qui se passe d'explication onomastique, fait pratiquement figure d'exception.
Les ponts, ouvrages de jonction, existent sur tous les continents.
En Allemagne, dans le Palatinat, Zweibrücken est la francisation de Deux-Ponts. Ponte dei sospiri, le Pont des soupirs, lui, exprime l'affliction des malheureux qui, à Venise, l'empruntaient en jetant un ultime regard sur la cité des doges.
Revenons à Niversac.
Niversac sait être un pivot humain. Là, l'histoire prit un important rendez-vous lors de l'arrivée du chemin de fer mais des recompositions Saint Geyrac, Manoire et Isle ; "Terre de l'homme" reparlera d'ici peu avec de spectaculaires images de ce carrefour où les édiles saint laurentais, aturiens et boulazacois, portés par la volonté assembleuse de Jean-Pierre Passerieux, tiens, un heureux symbolique hasard d'onomastique, passe rieux, passe ruisseau, un de plus, et de Jacques Auzou, l'assembleur incontournable et infatigable de Grand Périgueux, ont fait germer ce pôle Isle-Manoire. Ce carrefour a su, grâce à ses excellents atouts valorisants, prendre rang en hissant leur cercle vivifiant des portes pétrocoriennes au niveau du plus pertinent lieu d'échange du Périgord.
Ce texte est dû au référentiel de Jean-Louis Lévêque, aussi et surtout, grâce à la bienveillante complicité de mon ami le majoral Jean-Claude Dugros que je salue chaleureusement.
Pierre Fabre
Avec humilité, Antoine, un étudiant des Pays de Loire, découvre le Centre d'interprétation de la laine et les vestiges des moulins de la Nauze.
MONPLAISANT
Antoine Bonnant et Clarianne Witzes autour d'une table de travail.
Photo © Pierre Fabre
Depuis plus de 10 ans, le Moulin du Cros, à Fongauffier, site d'interprétation de la laine, au bord de la RD 710, a vu défiler bien des étudiantes pour s'intéresser à ce site comptable d'une historicité lainière et ouvrière où la Nauze fut l'âme vivante du lieu.
Cette année, Antoine Bonnant relève le gant et vient démontrer que cette activité sait -et peut- être tout aussi bien masculine. Notre siècle, par ailleurs, a su casser, dans les deux sens, bien des domaines jadis réservés.
Antoine, un jeune Angevin qui en est à son master 1 Direction de Projets ou Etablissements Culturels DPEC Formation qui vise à former des professionnels du secteur culturel aptes à occuper des postes de direction de coordination ou de médiation, va découvrir, au cours de cette saison, une activité remuante dans ces vieux murs qui, s'ils pouvaient parler, lui en diraient long sur ces activités artisanales. Elles ont été riches de péripéties autour de ce modeste cours d'eau. Sa première interrogation est pourquoi il y avait cet impressionnant chapelet de plus de 30 moulins sur le seul sillon de la Nauze qui s'étire sur à peine plus de 17 km.
Antoine va recevoir au Moulin du Cros, bien des appuis et des conseils, notamment venant de Clarianne Witzes, la figure emblématique de ce "sanctuaire lainier".
Pierre Fabre