Terre de l'homme

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Mois de septembre 2022


A quoi pensait notre ancêtre Néandertal ?

 

Cath

 

 

Catherine Merlhiot, spontanément après le décès de Pierre Merlhiot, son père, fondateur de ce lien "Terre de l'homme", a voulu rester sur les pas de ce dernier. Avec son parrain, notre ami Jacques Lannaud, elle a tenu à veiller à ce que ce fil assembleur ne  se brise pas dans le labyrinthe des blogs disparus. Aujourd'hui, Catherine se lance dans ce sillon de la Vézère et, comme son père, jette un regard plein d'émerveillement, de recherche et d'interrogation sur ces êtres qui ne sont pas vraiment nos ancêtres mais un peu nos très lointains cousins.

À quoi pensait notre ancêtre Néandertal ?

 

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Découvert en 1856, dans le vallon de Néander près de Düsseldorf, l'homme de Néandertal qui vécut de -350 000 à -35 000 en Eurasie continentale, a été, pendant plus d'un siècle et demi, victime de nombreuses injustices dues en partie à des préjugés raciaux et abondamment caricaturé. Mais, à cet homme prétendument dégénéré, homme singe, humain inférieur par rapport à nous les Sapiens, les découvertes archéologiques et paléontologiques du XXème siècle ont fini par rendre justice. 

 

 

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Le fondateur de Terre de l'Homme, passionné de préhistoire, lui avait consacré un article en novembre 2020 : Le sauvage - le préhistorique. (Cliquez sur le titre pour le lire).

 

Le Pôle d'interprétation de la préhistoire (PIP) des Eyzies s'apprête, dans le cadre de la fête de la science, à consacrer une conférence à Néandertal :

 

Néandertal avait-il des préoccupations symboliques, artistiques ? Si oui, lesquelles ?

 

Nous connaissons désormais très bien son anatomie, son histoire génétique, son extension géographique et la place que Néandertal, Homo neanderthalensis, notre lointain ancêtre, occupe désormais dans la lignée humaine. Son environnement, majoritairement plus froid que nos climats actuels, nous est également connu dans ses grandes lignes. Ses impressionnantes chasses aux grands herbivores, son régime alimentaire livrent toujours plus de données sur sa diète, son régime alimentaire qui n’en finit pas de se préciser, de se diversifier. Ses productions techniques, parfois déroutantes, ont de moins en moins de secrets pour les préhistoriens, même si parfois elles les surprennent ou étonnent par leur complexité. 

Mais qu’en est-il de ses préoccupations au-delà de la simple survie quotidienne, de ses éventuelles productions autres que techniques ? Utilisait-t-il des parures ? Se servait-il de colorants ? Pratiquait-il l’art du dessin, du modelage, de la sculpture ? Avait-il quelque sentiment religieux, du moins cultuel ? Inhumait-il ses congénères défunts et si oui, peut-on en déduire quelque rite funéraire ? Qu’en est-il réellement de sa connaissance du milieu souterrain et pouvons-nous y interpréter quelque témoignage qui ne prête pas au doute en matière d’art pariétal ?

En un mot, l’homme de Néandertal avait-il des activités dites « symboliques », spirituelles, qui dépassaient la simple sphère techno-économique ? À la lumière des travaux et publications les plus récents, nous essaierons de répondre à ces questions délicates, sujettes à débats et qui divisent, même, nombre de spécialistes, illustrés par une série d’exemples relevant de différents volets de la documentation.

 

Cette conférence aura lieu au PIP, le 12 octobre à 18H30 et sera dirigée par Jacques Jaubert, un archéologue, préhistorien, paléolithicien spécialiste des productions techniques (industries lithiques) ou symboliques du Paléolithique moyen et des peuplements néandertaliens en Eurasie. 

 

Source : site du PIP

 

Catherine Merlhiot 

 

 


30/09/2022
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De belles gens. Suite n° 40. Saga de Françoise Maraval

 

 

DE BELLES GENS

 

 

 

 

Épisode 40

 

 

 

 

1925 : poupée de cire, poupées de son.

 

 

 

Résumé de l’épisode précédent :

 

A  Paris, Henri Destal a fait la connaissance d’une famille de Russes émigrés.

Yvonne et Achille Marchive sont maintenant installés avec leurs quatre enfants, rue de la mairie, dans une maison appartenant au Marquis de Beaumont. Achille a trouvé du travail à l’usine d’Allas-les-Mines : il y est menuisier.

Arthur et Emma sont devenus propriétaires d’une petite maison, elle aussi, rue de la mairie. Leur fils, Jean est à Bergerac. Il y apprend le métier de tailleur d’habits.

 

 

La petite Marcelle Destal va à l’école maternelle depuis la dernière rentrée, celle de 1925. L’institutrice Mme Mouiller veut voir Alice, la mère de l’enfant, en présence de sa fille. Marcelle terrorise ses camarades de classe dans la cour de récréation, en les pinçant. La maîtresse a remarqué qu’elle s’en prend aux enfants qui ont des bons points, celles qui participent le mieux à la classe. Aimée Marchive et Micheline Lamaurelle sont devenues ses souffre-douleur. Il faut raisonner l’enfant et, peut-être, la rassurer car elle doit présenter un complexe. Interrogée, elle refuse de répondre. Elle a du mal à se concentrer, trop occupée à surveiller les autres élèves.

 

Alice revient chez elle en colère. Elle en veut à la maîtresse qui a osé s’en prendre à sa fille, pupille de la Nation !!! C’est le patriarche qui prend en charge le problème.

 

- « Marcelle, mon petit, pourquoi es-tu méchante avec les enfants de l’école ?»

 

Marcelle ne répond pas et regarde ses chaussures.

 

- « Il paraît que tu pinces notre petite voisine Aimée Marchive et sa cousine, du haut de la ville. Sais-tu pourquoi tu fais ça ? Que t’ont-elles donc fait? »

 

- « Elles répondent toujours à la maîtresse pour avoir des bons-points. »

 

                                                                                                                                                  

 

-  « Et toi, pourquoi ne réponds-tu pas quand la maîtresse t’interroge. »

 

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- « Je n’ai pas besoin de ses morceaux de papiers, je veux de vrais cadeaux ».

 

- « Les vrais cadeaux, tu n’en manques pas, tu en reçois de tous côtés. Dans notre famille, il n’y a jamais eu d’enfants méchants. On ne va pas à l’école pour avoir des cadeaux, on va à l’école pour apprendre à lire et à écrire. Si tu travailles bien, je serai très content et je serai fier de toi. Je ne te demande pas d’ aimer tes copines de classe, si tu ne les aimes pas mais je te demande de ne plus les embêter. Avec qui joues-tu dans la cour de récréation ? »

 

- « Je ne joue pas, je regarde les autres. Quelquefois, je fais la ronde avec la maîtresse et Léonie, c’est obligatoire. Je ne voudrais plus aller à l’école. Je préfère rester à la maison avec vous. »

 

- « L’école va t’apporter beaucoup de choses : tu pourras lire des livres d’aventures, des livres d’amour, tu pourras écrire à ton amoureux, tu pourras devenir une grande dame que tout le monde admirera. »

 

- « Une grande dame comme la Madeleine qui habite avec Maurice Janot ? »

 

- « Oui ! mon petit. »

 

                                                                                                                                                        

En effet, la famille Maraval avait été invitée à un vin d’honneur donné par Maurice Janot, le nouveau propriétaire de l’hôtel de la Poste, en raison de son mariage récent avec Madeleine Daney.

L’élégance et la présence de la jeune épouse n’avaient échappé à personne et la petite Marcelle avait surveillé les allées et venues de la nouvelle maîtresse de maison qui, de toute évidence, remplissait son rôle à la perfection. Madeleine Daney était une parente d’Alfred Daney, élu à trois reprises, maire de Bordeaux de 1884 à 1888, puis de 1892 à 1896 et enfin de 1904 à 1908 ; il avait été le premier maire de la ville, issu de la petite bourgeoisie.

 

Jean Maraval était conscient que ses arguments pour corriger sa petite-fille de son vilain défaut, ne pesaient pas lourd dans la balance. De toute évidence, l’enfant avait été trop gâtée… Il allait en parler à Emma !!!

 

Emma, à plusieurs reprises, avait essayé de tirer la sonnette d’alarme, depuis que Marcelle marchait et parlait. Ce n’était pas dans l’intérêt de l’enfant, de lui passer tous ses caprices et de lui laisser prendre une place démesurée dans la famille. Emma avait paru trop sévère :

 

- «  Marcelle est trop petite pour comprendre ! » avait rétorqué Alice, la mère.

 

Jean Maraval avait remarqué que la petite supportait très mal, l’affection qu’il avait pour  son petit-fils Jeantou et quand elle voyait arriver son cousin, ses yeux se remplissaient de haine. Elle ne voulait rien partager avec lui. Les grands-parents, Fonfon, sa mère étaient sa propriété à elle seule.

 

A l’école, l’enfant chérie étant devenue la méchante, la terreur de la cour de récréation, Jean Maraval avait peur que la rumeur gagne tout Saint-Cyprien. Il était allé voir Mme Mouiller, l’institutrice, car il avait fini par comprendre qu’elle, seule, pouvait les aider à rectifier le tir. Elle était d’accord mais il fallait que la famille aille dans le même sens. Il fallait arriver à une amélioration avec fermeté mais aussi avec douceur.

 

Un  événement venait de sortir les Cypriotes de leur routine : l’arrivée du nouveau camion des pompiers.

 

                                                                                                                                                        

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Saint-Cyprien avait déjà un camion de pompiers mais il était question de le remplacer. Les hommes du feu sont allés à Ribérac car le département y avait encouragé l’achat d’un camion plus moderne. Le village de Saint-Cyprien avait emboîté le pas et se trouvait ainsi mieux protégé.

Alphonse Maraval et Émile Veyssière se sont portés pompiers volontaires et, à tour de rôle, ils conduisent  le camion. Cette initiative du fils avait rempli le père de fierté et comme les autres Cypriotes, toute la famille est allée admirer l’engin.

 

A côté de chez le patriarche, un heureux événement avait retenu l’attention des habitants de la rue de la mairie : un cinquième enfant chez le couple Marchive !!! Une petite sœur, Marthe, venait de voir le jour. Mme Gibiat, la sage-femme, avait procédé à la délivrance, assistée par Mathilde Souletis, une voisine de la rue. Jean, maintenant âgé de deux ans et demi, rejoint, la nuit venue, ses sœurs, dans les chambres du premier étage  et elles sont chargées de le surveiller.

Emma a apporté à Yvonne, des oranges, de magnifiques navels, pleines de vitamines ; la destinataire s’est confondue en remerciements. Le bébé est beau, comme les autres.

 

Un voyage à destination de Bordeaux est programmé. Il faut renouveler les chaussures orthopédiques de Jeantou, devenues trop petites et Emma  en profitera pour faire des achats puisque nous approchons de Noël à grands pas. Alice s’ invite : elle veut une poupée pour sa fille et pas n’importe quelle poupée. Les Cypriotes trouvent que Bordeaux est en pleine effervescence, la reprise économique est manifeste, les boulevards sont noirs de monde, on revit : ce sont les années folles.

 

 

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                                                           La poupée de la petite Marcelle

 

 

Avant de rejoindre la capitale de l’Aquitaine, Emma avait participé à la vente de meubles anciens organisée par le Marquis de Beaumont. Elle a ramené chez elle, une « vieillerie » ainsi qualifiée par Arthur : une table de toilette. Elle a pensé à Achille Marchive pour la restauration. Ce dernier est ravi, il se sent flatté et, après avoir gardé la coiffeuse 2 ou 3 jours dans sa cave, il appelle Emma. Le                                                                                                                                                          meuble est méconnaissable. Sa vraie nature était cachée par une couche de poussière, de toiles d’araignées, de crasse, il faut bien le dire, pour avoir été oublié dans un grenier humide. Si le marquis avait su… il ne l’aurait pas vendu, surtout à un prix aussi dérisoire. La qualité du merisier est extraordinaire et illumine maintenant la chambre d’Emma. Le restaurateur a demandé un prix modique mais Emma va pouvoir se rattraper.

 

A temps perdu, elle confectionne de belles mounaques pour ses petites voisines, Aimée et Clémence Marchive. La mounaque est une poupée molle faite de chiffons et remplie de son.

           

 

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Avec des chutes de tissu blanc ou rose, Emma a dessiné un personnage : tête, corps, bras, jambes, tout se tient et cela est en double. Elle a d’abord cousu les pieds et jambes, les deux morceaux ensemble et les a remplis de son, puis elle a cousu le corps, l’a gonflé avec ce son et de même pour les bras et la tête.

Dans ses poches à laine, elle a trouvé des restes de pelotes jaunes et d’autres marron, pour faire des cheveux aux poupées qui se préparent à naître. Sur le visage, elle a dessiné au point de tige, les yeux, le nez, la bouche mais aussi les oreilles. Pour que ces petites n’attrapent pas froid, il faut les habiller. Des chutes de tissu léger aux couleurs vives, donnent envie de faire jupes et corsages et aussi des petits chapeaux et des chaussons.

Emma tient ses créations à bout de bras pour les observer sur toutes les coutures : elles sont belles. La couturière est fière de son œuvre.

Avant les vacances de Noël, elle va rendre visite à sa voisine Yvonne pendant que les petits sont à l’école et elle apporte les mounaques, pour le Noël d’Aimée et de Clémence, à mettre sous le sapin. Pour la grande Yette, elle a acheté un livre :  « Sans famille » d’Hector Malo et pour le bon petit diable, Jean, un petit jeu de quilles. Emma est tellement contente de pouvoir faire quelque chose pour ces enfants.

 

Elle offre aussi une mounaque pour  sa nièce Marcelle.

 

                                                                                                                                                        

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Jeantou est arrivé de Bergerac pour passer les fêtes à la maison. Le réveillon et le repas de Noël se passeront chez le patriarche, comme d’habitude.

 

 

 

Françoise Maraval

 

 

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Bordure enlevée

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29/09/2022
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De l'horizontalité relative à la verticalité jupitérienne

 

René Coty — Wikipédia

 

La modestie, l'humilité, la délicatesse exquise de ce délicieux président de la République, image de gauche, ancien combattant comme homme du rang lors de la Guerre de 14/18, ne pouvait triompher d'une époque aussi agitée, où les partisans d'un coup d'état attendaient leur heure en piétinant, de l'effondrement de sa quatrième version. La verticalité de la Cinquième République ne pouvait supporter, au-delà de l'année référendaire de 1958, que le premier des Français continue d'incarner à l'Élysée, le rang d'inaugurateur des chrysanthèmes. Point d'humour cinglant de l'Homme du 18 juin.

 

 

Le référendum du 28 septembre 1958 - Histoire - La Ve République -  L'installation de la Ve République - Assemblée nationale

 

Le 28 septembre 1958, il y a donc 64 ans, à une majorité plus que confortable, les Français, nos parents, nos voisins, nos amis, ont choisi de suivre l'Homme du 18 juin, aussi l'Homme du 13 mai.

 

Il y a bien eu un noyau, consistant tout de même, qui ne voulut pas suivre le pas de la majorité qui se dessina alors. Qui avait raison, qui avait tort, en totalité ou en partie, c'est à l'histoire de le déterminer. À ce moment-là, j'étais un "garnement" qui "campait" sur les bancs de l'École laïque et républicaine. J'écoutais  un délicieux professeur d'histoire Jean Delbès. Ce pédagogue était merveilleux par l'excellence de ses cours et par l'horizontalité qu'il voulait partager avec ses élèves.

Jean Delbès prit deux événements. Le premier, un dramatique accident routier, il le définit comme un regrettable fait divers, ensuite, il prit le 5 octobre 1958 et dit ce jour-là est une date historique, c'est le début d'une République. Il compléta, lui qui était manifestement  attaché à la Troisième République, cette République n'est qu'une continuité de la Troisième qui, à ses yeux, était la plus importante et était la voie majeure. Pour lui, la Quatrième ne fut qu'une transition et la Cinquième qu'un enchaînement.

 

Le fait majeur du glissement de la Quatrième à la Cinquième République est que, par la validation du suffrage universel, l'on soit passé d'une République d'essence parlementaire à une République présidentielle.

 

La phrase-clé, toujours à mon humble sens, "le premier des Français est désormais le premier en France" nous vient du président Coty. Ce président, manifestement, souhaitait que le pouvoir incarne une forme de collégialité. Le président fondateur de la Cinquième s'empressa de le pousser vers la sortie. Par cette phrase culte, qui ne fut pas échappée à la légère, chaque mot fut minutieusement pesé, le président Coty, à mon humble sens, là, a traduit clairement sa lassitude, son épuisement et son dépit d'ardent républicain de ne pouvoir sauvegarder l'horizontalité, fut-elle approximative, d'un pouvoir qui s'effaçait vers une forme monarchique.  La monarchie, terminologie venant du grec mono " seul " et arkhe " pouvoir ", " pouvoir d'un seul".

 

 

Référendum du 28 septembre 1958 Référendum du 28 septembre 1958

 

Sur la Côte d'Azur, alors bastion acquis aux idéaux progressistes et républicains, Le Méridional et La Marseillaise n'avaient pas la même lecture des résultats du référendum.

 

Sans entrer à fond dans l'hyperbôle facile, grotesque et excessive, ce basculement capital de notre système rappellerait la quatrième fable du livre III de Jean de La Fontaine, elle-même étant une réécriture de la fable 66 d'Ésope, celle-ci fut déclinée en une autre version par Phèdre et enfin par notre fabuliste La Fontaine. 

 

 

Fichier:Hellé - Fables de La Fontaine - Les Grenouilles qui demandent un Roi.jpg  — Wikipédia

 

Image Wikipédia

 

"Les Grenouilles qui demandent un Roi" est la quatrième fable du livre III de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668. Il s'agit d'une réécriture de la fable 66 d'Ésope, qui fut déclinée en une autre version par Phèdre et enfin par La Fontaine. 

 

 

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/les_grenouilles_qui_demandent_un_roi

 

 

P-B F


28/09/2022
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Le viaduc de Chaumont, un bijou patrimonial du Plateau de Langres

 

 

La ligne de Paris à Mulhouse, s'étire sur 491,036 km. Elle dessert Troyes, Chaumont, Langres, Vesoul et Belfort.

Son premier ouvrage spectaculaire, 387 m de long,  franchit la Vallée de la Voulzie, à Longueville, à 88 km de Paris. Il est aussi appelé Viaduc de Besnard. Ce magnifique ouvrage haut de 19,30 m, de 387 m de long, construit en pierre de taille et moellons, donne une excellente note au décor à cette cité du Provinois.

C'est au km 260.757 qu'elle franchit la Suize, modeste affluent de 48,6 km de la Marne. Comme la Seine, la Suize sourd du plateau de Langres à Courcelles-en-Montagne ; la Seine, elle, naît sur ce même plateau à Source-Seine, à 70 km de là.

Viaduc de Chaumont — Wikipédia

 

Image Wikipédia

 

La première pierre de cet ouvrage d'art fut posée le 21 novembre 1855. Un an plus tard, la première locomotive franchit le viaduc de Chaumont. Il est inauguré le 18 avril 1857. L'ingénieur Decomble conçut cet ensemble dont le volume atteint 60 000 m3. 2500 ouvriers, en moyenne, y travaillèrent nuit et jour. Le viaduc long de 600 m, se compose de 50 arches sur une hauteur de 50 m. Cet ouvrage en pierre est l'un des plus remarquables ouvrages d'art de la seconde moitié du XIXème siècle, en Europe, sinon dans le Monde. Les promeneurs peuvent emprunter le premier étage de l'édifice et jouir d'une vue sur la vallée de la Suize.

 

Le responsable communication de la Mairie de Chaumont précise que, pour une période, pour le moment, indéterminée, seuls les abords de l'ouvrage sont accessibles au public. Les travaux en cours sont loin d'être terminés pour envisager la reprise intégrale des visites. A priori, il faudra donc attendre plusieurs mois.

Le maître d'œuvre de ce chantier est SNCF Réseau. 

 

La ville de Chaumont et Ineo, GDF Suez ont mis en lumière un ouvrage d’art de 650 m de long éclairé par 430 LED, répartis sur deux des trois étages du viaduc.
2 000 heures de travail auront été nécessaires aux équipes d’Ineo pour mettre en scène, ce jeu de lumière orchestré par le concepteur lumière Jean-François Touchard. Chaque arche dont la plus haute se trouve à 50 m, est mise en valeur différemment. La lumière dynamique rythme la semaine, à chaque jour, sa couleur ; tous les quarts d'heure, un balayage de lumières blanches rappelle le passage des trains. En fin de semaine, toutes les couleurs de la semaine se fondent les unes dans les autres et créent un tunnel de couleurs dynamiques. Cette illumination s’inscrit dans le cadre du PPP signé avec Ineo et la ville de Chaumont, relatif à la rénovation, l’exploitation, la maintenance de l’éclairage public, des illuminations festives et à la mise en valeur du patrimoine.

 

Le viaduc de Chaumont fut construit en quinze mois, entre 1855 et 1856. Jour et nuit, 2 500 ouvriers et 300 chevaux ont permis cette construction rapide pour l'époque. Le maître d'ouvrage est la Compagnie des chemins de fer de l'Est et l'architecte Eugène Decomble. Il est édifié pour permettre au chemin de fer d’atteindre la partie haute de la ville. L'ouvrage se compose de 60 000 m3 de maçonnerie.

Le , dans leur retraite, les troupes du Führer détruisent deux arches du viaduc (soit 45 mètres de longueur), afin de couper la voie de chemin de fer et d'obstruer la route Chaumont-Auxerre. En raison de l'importance stratégique de la ligne, celle-ci est rapidement rétablie grâce à une voie provisoire, en service dès le , et le viaduc est effectivement reconstruit le .

Depuis le , le viaduc bénéficie d'une mise en lumière grâce à 430 projecteurs à diodes électroluminescentes (LED) disposés au pied du monument et dans ses galeries (conception des lumières de Jean-François Touchard).

 

Le viaduc mesure 600 mètres de long et comprend 50 arches qui s'élèvent à 52 mètres.

Sa structure est composée dans la longueur de piles-culées le divisant en dix travées de cinq arcades sur 600 mètres. Verticalement, chaque arcade comporte le tablier d'une largeur de huit mètres soutenu par une arche de plein cintre, elle-même reposant sur deux étages d’arches de contreventement. Cette disposition permet à l'ouvrage de supporter les vibrations provoquées par le passage des trains, et de diminuer de moitié la section des piles.

 

 

Coordonnées & contacts :

 

 

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Viaduc de Chaumont Haute Marne - Chaumont en images - Découvrir Chaumont -  Ville de Chaumont

 

Image Ville de Chaumont

 

Le particularisme de cet ouvrage, remarquable au demeurant, qui se trouve à moins d'un kilomètre de la gare de Chaumont, est de comporter une voie piétonne à son premier niveau.

 

 

 

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Un point de nostalgie. Des trains internationaux prestigieux empruntaient cette ligne. L'Arbalète reliait Paris à Zurich. L'arrivée du TGV Est a sonné le glas de cette belle radiale.
 
 
 
Une des rames du parc de la Région sera modifiée cette année dans les ateliers Bombardier de Crespin, dans les Hauts-de-France.

 

Terminons avec un vœu écologique de portée générale. Le trajet Paris-Mulhouse trop long, pour l'heure, est hors de portée de cette expérience.

La SNCF et Bombardier ont testé en 2022, cinq rames TER modifiées.  Leurs deux moteurs Diesel ont été remplacés par des batteries qui permettront de rouler sur des lignes non-électrifiées sans émettre de polluants et de moderniser le parc de trains existant. Premier essai entre Nîmes et Le Grau-du-Roi. 

 

https://www.midilibre.fr/2021/01/25/train-des-ter-electriques-sur-batteries-seront-experimentes-dans-la-region-occitanie-9332820.php

Sources de ce billet :

BNF Gallica, Wikipédia, Tripadvisor, Ville Chaumont, Midi-libre et Michel Ledieu

 

Les pistes des prochains billets patrimoniaux pourraient-être :

  • Les ponts canaux Briare, Agde et Béziers.
  • La tour Perret d'Amiens.
  • Les viaducs de Morlaix, Garabit et Meudon
  • Le souterrain de Raunel
  • Bara Bahau, un site imparfaitement connu
  • Le château de l'Herm
  • Un télégraphe périgordo-ageno-quercynois oublié dans la forêt.
  • Le cami salié béarnais rappel de l'Ancien Régime

Toutes les contributions et sollicitations du lectorat seront, naturellement, les bienvenues.


27/09/2022
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Les cookies

 

 

Cookie (cuisine) — Wikipédia

 

Non, il ne s'agit pas de ces cookies-là mais de cookies en informatique qui posent problème.

 

 

Je recherche un as de la manipulation en informatique pour réduire un problème de partage des articles de Facebook.

La majorité des abonnés de "Terre de l'homme" peut, avec un simple clic sur une icône, onglet ou bouton, j'ignore le terme précis, en bas de chaque article, partager... d'autres n'ont pas cette latitude.

 

Il s'agit d'une sujétion, probablement hyper-facile à régler, pour laquelle je ne sais trouver l'itinéraire de sortie. 

 

terresdenauze@gmail.com

 

06 52 88 10 74


26/09/2022
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