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Une tonique balade collinaire nauzéroise
La balade que "Terre de l'homme" vous suggère aujourd'hui est accessible à tous les promeneurs. Elle ne comporte aucune difficulté majeure. Il convient cependant d'être bien chaussé. La courte rampe des Champs Petits, sur un chemin pierreux, couverte en environ 6 minutes, et la descente du Bloy, également 6 minutes de marche, sur une sente rustique, n'ont rien d'extraordinaire. La balade partagée entre les chemins bucoliques, traversant des lisières sylvestres et franchissant la Nauze et le Raunel, et l'emprunt de fort paisibles voies communales qui s'ouvrent à une circulation routière de desserte de proximité, invite les promeneurs, après 2 heures, de découverte de panoramas superbes à s'émerveiller de cet itinéraire qui, par ailleurs, est de plus en plus empruntés par de sympathiques"traileurs et traileuses".
Tonique promenade collinaire nauzéroise
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Altitude |
Distance partielle en mètres |
Distances cumulées en mètres |
Temps de parcours, en minutes |
Horaire très approximatif |
Fongauffier Pont de la République |
81 |
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10.00 |
Pont des abbesses |
78 |
150 |
|
2 |
10.02 |
Terrasse de Lavergne |
89 |
947 |
1 097 |
14 |
10.16 |
Champs Petits |
155 |
647 |
1 744 |
9 |
10.25 |
Maison Haute |
107 |
1 493 |
3 237 |
21 |
10.46 |
Pont de la Tute |
64 |
434 |
3 671 |
6 |
10.52 |
Raunel. 710 |
69 |
198 |
3 869 |
3 |
10.55 |
Raunel P.N 331 |
77 |
189 |
4 058 |
3 |
10.58 |
Aux Champs de la Renardie |
85 |
358 |
4 416 |
5 |
11.03 |
Pont de Bosredon |
78 |
606 |
5 022 |
9 |
11.12 |
Monplaisant |
165 |
1 320 |
6 342 |
19 |
11.31 |
Le Bloy |
160 |
1 171 |
7 513 |
17 |
11.48 |
Fongauffier |
84 |
564 |
8 077 |
8 |
11.56 |
Pont de la République |
81 |
130 |
8 207 |
2 |
11.58 |
Soit environ 4,105 km/h.
1. Le pont de la République
Vue approximative du parcours. La borne rouge est le point de départ et d'arrivée.
2. Le pont des Abbesses
3. Le chemin des Hauts de Lavergne
4. Le chemin de Compostelle. Des Champs Petits, à l'écart des 4 itinéraires jacquaires, il reste un millier de km à parcourir. La greffe la plus proche est au Vigan mais il parait, peut être, plus rationnel de se tourner vers le GR 652 passant à Penne d'Agenais. Pour le sud du Périgord Noir Tournon-d'Agenais est l'accès le plus proche.
5. Le chemin forestier de Maison Haute
5. L'épingle à cheveux de Maison Haute
6. La descente de Maison Haute
7. Le pont de la Tute Basse
8. Le PN n° 331
9. Le jalonnement des chemins à Raunel. Ici se mêlent les loisirs pédestres et le devoir de mémoire pour un cheminot sioracois mort en captivité en Allemagne.
10. La route de Raunel. Le Raunel est, tout à la fois, le nom du lieudit et le nom du ruissseau de 7 km qui ramène les eaux de la Bessède à la Nauze.
11. Le bosquet de "la" Duchamptoune. Passons sur l'emprunt de l'article défini qui est une faute d'usage. Duchamptoune désignait une respectable aïeule (1879-1965) qui était une fille de Duchampt. Affectueusement cette fillette, très jeune orpheline, pour ses voisins et amis, devint "la" Duchamptoune. Le suffixe oune déterminant de l'enfance.
12. Croisement de Renardie. Renardie n'est pas spécialement la terre de Goupil mais, beaucoup plus vraisemblablement, le patrimoine de Renard.
13. Le pont de Bosredon. Ce pont est maintenant largement plus que séculaire. Il fut construit bien avant la fin de l'avant-dernier siècle quand le chemin de fer s'invita dans le sillon nauzerois, c'est à dire après 1863.
14. L'écoulement du Raunel.
Auprès du ruisseau qui murmure
S'agitent gracieusement Les branches à verte parure Sous le souffle enjoué du vent, Qui berce dans sa course folle La fleur à la fraîche corolle.
Avec sa joyeuse lumière, Le brillant soleil du matin Réveille et ranime la terre, Qui sourit sous le ciel serein. Ses rayons tremblent sur l'eau pure Du léger ruisseau qui murmure. |
Auprès du ruisseau, solitaire Et pensive, je songe à vous : Vous aimeriez cette onde claire Et son gazouillement si doux ; Vous aimeriez cette prairie Verte, soleilleuse et fleurie.
Pour reposer sous l'ombre douce De l'arbre qui s'incline au vent, Vous auriez un siège de mousse ; Et vous pourriez, tout en rêvant, Suivre des yeux l'onde charmante Du ruisseau qui babille et chante. |
Sur cette rive pacifique, Recueillis et silencieux Sous ce ciel pur et magnifique, Nous causerions... avec nos yeux. Un regard chargé d'éloquence Remplirait nos coeurs d'espérance.
Et tous les oiseaux du bocage, Sympathiques aux amoureux, Nous rediraient dans leur ramage : ― Aimez-vous bien ! Soyez heureux ! Cela finirait l'aventure Auprès du ruisseau qui murmure. |
15. Le chemin des Morilles. Les morilles sont des champignons ascomycètesde la famille des Morchellaceae dont les espèces sont communément appelées Morilles. La famille des Morchellaceae offre des espèces toxiques à l'état cru ou mal cuites mais comestibles après cuisson. La quasi totalité de ces espèces sont printanières. Quand Monplaisant se lança dans l'adressage en retenant les morilles pour ce magnifique chemin l'autorité municipale ne pouvait prévoir que cette allée sylvestre, la plus belle du bassin nauzérois, allait être mutilée, a priori, sans concertation. Les chênes majestueux qui donnaient son aspect grandiose ne sont plus là... gardiens du temps.
15. Le Monument aux Morts de Monplaisant. Monplaisant, petite commune rurale, bien avant d'autres plus importantes, a tenu à honorer ses enfants emportés par la Guerre de 14/18. Depuis bientôt 20 ans les Monplaisanais ont rétabli la cérémonie de novembre qui, depuis plusieurs décennies, n'était plus commémorée.
16. L'accès au chemin du Bloy n'est plus visible. Quelque part sur la partie droite de l'image on devrait pouvoir retrouver le court chemin rural qui relie Monplaisant au Bloy. Le regrétté Bernard Grenier qui, il y a une vingtaine d'années, avec Jean Bernard-Lalue, a rétabli des chemins ruraux oubliés avait dans ses intentions de regénérer celui-ci. Notons qu'il était le plus court itinéraire pédestre, de Monplaisant à Fongauffier.
17. Le chemin des oiseaux et de la biodiversité. C'est un chantier collégial monplaisano-belvésois, créé et animé par le monplaisanais Michel Ribette, chantre de la Nature.
18. Le chemin de la biodiversité, musée à ciel ouvert
19. Sous ces chênes séculaires, on aurait du mal à trouver le vénérable chemin de Gasparou.
20. La sortie de la fontaine de Fongauffier
21. Une passerelle séculaire
22. Le canal d'écoulement rejoint la Nauze.
Photos ©, du 7 août 2025, "Terre de l'homme" Pierre Fabre
Bon anniversaire Patricia
Patricia Lafon-Gauthier Image Conseil départemental de la Dordogne |
Tout à fait par hasard, j'ai découvert que le 6 août est ta date d'anniversaire. Pour le lectorat de "Terre de l'homme", lien convivial où -de temps à autre- il m'arrive d'oser passer la porte, je voudrais te féliciter pour ce petit franchissement de cap, d'autres naturellement suivront, mais aussi te féliciter pour ta présence dans bien des manifestations. Je pense naturellement à celles qui nous rappellent au devoir de mémoire, dont celle du 27 mai où tu représentas le département.
Ta présence assure qu'il faut veiller à notre patrimoine et éviter que les traces humaines perdent leurs repères. Hier, en nous inspirant de Daudet, nous nous sommes rappelés qu'un jeune lycéen de l'avant-dernier siècle était appelé "Le petit Chose". Les petits, aussi insignifiants qu'ils soient, ont toute leur importance. Aimons notre patrimoine et donnons à nos petits cours d'eau, à nos ouvrages d'art, à nos vallons et à nos collines, un nom et un peu de notre attention. Accordons notre reconnaissance à la Nature, elle est notre souveraine à tous, et à nos ancêtres qui, pour nous, ont bâti des ponts, ouvert des chemins et réalisé tant d'autres choses.
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C'est pour cela qu'avant-hier, nous fumes tous sensibles à la présence de Patricia, de Maryse et de Lydie qui, ce jour-là, comme dans bien d'autres occasions, en venant sur le terrain, ont honoré les mandats que leurs concitoyens leur ont donnés. Sans la moindre marque de hiérarchie, nous avons, ensemble, partagé un moment d'harmonie citoyenne. Il sera toujours agréable de le renouveler.
Pierre Fabre
Á l'unanimité, "Les amis du bassin de la Nauze" ont porté Françoise Martinet à la présidence de leur association.
BASSIN de la NAUZE
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Françoise Martinet vient de prendre sa mission de présidente de l'association des Amis du bassin de la Nauze. De gauche à droite : le général Jean-Loup Chinouilh, Hélène Simonnot-Gaubert, sa fille Vénitia et Françoise Martinet autour de la table fondatrice de l'association.
Photo © Philippe Conti, correspondant de Sud Ouest.
Qui est Françoise Martinet. À Siorac, tout le monde connaît cette délicieuse personne qui est une figure incontournable de la vie de ce bourg de confluence, confluence humaine et confluence de cours d'eau comme l'a aussi superbement résumé Jean Rigouste, par la devise qu'il a composée pour Siorac lors de la félibrée de 2011. "Aquí s'acampan las aigas e los òmes", soit Ici se réunissent les eaux et les hommes.
Françoise, après ses brillantes études supérieures, s'est consacrée au tourisme, à la géographie, à l'histoire… et à la vie municipale. Françoise est la fille de Pierre Martinet, élu maire de Siorac en 1976, quand le populaire Amédée Boussat passa la main. Antoine, son grand-père paternel, maire de Résistance, connut une fin tragique, en juin 1944, quand il fut abattu devant sa demeure.
Sa cousine Hélène et Vénitia, sa petite cousine, sont venues pour honorer sa prise de présidence. On notera que Vénitia fut, à Siorac, la personne qui illustra le centenaire de la dénomination de Siorac-en-Périgord avec une galerie photographique qui a beaucoup marqué les Sioracois... et d'autres.
Françoise a tenu à préciser que la vie autour des cours d'eau, non seulement, est un souhaitable témoignage d'intérêt de ces liens aquifères mais doit, bien évidemment, respecter les règles immanentes aux principes des propriétés privées.
Non, le monde n'a pas été refait ce 4 août dans le calme bucolique du parc fongauffiérain, ce n'était pas le but. Photo © Bruno Marty
La réunion fondatrice de l'association a eu, plutôt, l'air d'être un cercle resserré pour une formalité. C'est certes vrai mais obtenir, un soir d'août, une légion de passionnés par la vie de nos cours d'eau et de nos "pechs" aurait été une énorme surprise.
Pourquoi constituer une association. Des esprits, un rien critique, peuvent laisser échapper une association pourquoi faire, on est inondés de structures qui ne servent à rien, un schmiblick de plus ! Une pique véhiculant une pointe de sagacité a dit "C'est un cercle de littéraires, on n'en a rien à f..." Nous avons principalement besoin de personnages d'action. Donner un hydronyme aux cours d'eau qui n'en ont pas ou qui n'en ont plus, nommer les pans collines où, jadis, nos ancêtres implantaient des dolmens, voilà une mission qui va faire avancer la société ! Situer nos sources sur les documents géographiques, officialiser les noms d'ouvrages d'art qui n'en ont jamais eus, voilà un thème qui va briser nos énormes problèmes ! Pourquoi ne pas laisser dormir en paix, nos cours d'eau imparfaitement connus ! A-t-on besoin de tant de repères, voilà l'axe majeur des objecteurs !
L'association se donne comme ambition d'être partenaire des bénévoles qui, dans l'indifférence de citoyens amorphes, restaurent les chemins, les fontaines, les lavoirs, les calvaires. Autre mission, celle de veilleur du respect patrimonial sera un fil rouge de cette démarche. Participer par une pédagogie citoyenne à la connaissance de nos entités, c'est aussi une mission civique. Enfin, se faire un peu guide en participant au fléchage de nos sentes et de nos lieux de mémoire, n'est-ce pas aussi une manière comportementale de reconnaissance des chemins de nos aînés.
Jean-Loup Chinouilh, après une prestigieuse carrière militaire, il fut gouverneur de la place de Metz, est revenu sur les terres saint-germinoises de ses ancêtres. Passionné par la vie locale, pas seulement saint germinoise, cet ardent humaniste fouille les documents historiques, les cartes de Cassini, de Beleyme et celles contemporaines de l'I.G.N. Il a noté que le modeste cours d'eau qui s'invite au piédroit des reliefs saint-germinois, a perdu son hydronyme de l'Ancien Régime. Il faisait remarquer aux personnes qui ont échangé avec lui que la Vallech, terminologie qui désignait un talweg humide, figurait bien sur les cartes. Les édiles saint-germinois n'ont pas jugé souhaitable, après deux siècles d'errement lexicographique, que ce -ou cette- Vallech retrouve sa place.
Pierre Fabre