Terre de l'homme

Terre de l'homme

Mois de novembre 2022


La cité de Belvès vient de perdre sa doyenne

 

 

M-Louise Donzenac-Larrue

 

Photo © Thierry Esnaud

Marie-Louise Donzenac-Larrue, à quelques marches du bouclage de son siècle, s'est éteinte.

Elle vit le jour le 20 mars 1923 et c'est ce 25 novembre, à Belvès, qu'elle s'est échappée. 

La défunte naquit à Larzac, village où son père a ceint l'écharpe tricolore au gland d'or après la Libération. 

C'est donc André Donzenac, son géniteur, un attachant élu qui ne cachait pas ses affinités franchement progressistes, qui, dans la liesse suivant la Libération, dans la petite mairie larzacoise,  a célébré l'union de Marie-Louise avec Baptiste Larrue. La défunte habitait Le Passage des mésanges à Belvès, depuis bien des décennies. Elle était, dans ce haut barry, une personnalité connue et appréciée de tous.

Doyenne de ce populaire quartier et du tissu urbain belvésois, Marie-Louise a eu trois enfants. Ils ont essaimé bien au-delà de Belvès. Notons que la défunte était la vice-doyenne de la commune.

 

"Terre de Nauze", respectueusement, salue sa mémoire.

 

 

Pierre Fabre

 

 

 


30/11/2022
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Dédicace de Georges Labrousse

Le BUGUE

 

Un petit coucou à Georges Labrousse

 

 

Georges Labrousse Cet ancien normalien des années 60, chantre de la Forêt Barade, après plus de trois décennies de pédagogie, dont la part la plus importante était à Marquay, au dessus de Sarlat, se consacre depuis plus de 20 ans à l'écriture. Ce passionné de généalogie paysanne se plaît à fouiller le passé de personnages qui, à des époques diverses, ont maillé l'histoire de notre Périgord. Il y a dans son œuvre, des figures réelles et incontournables, certaines ont pris des risques, d'autres plus controversées en leur temps, aujourd'hui, ont été libérées. Il faut veiller à conserver dans nos esprits, ces personnages qui, dans le rang ou dans l'élite, ont "remué" notre Périgord.

 

 

Tous n'ont pas profondément gravé notre bassin de vie mais il serait dommage qu'ils disparaissent. Qui, dans 50 ans, parlera encore de Pierre Boissel ou de Suzanne Lacore.

 

Allez dire à Georges Labrousse qui dédicacera "Des oubliés (ou presque) du Périgord" à la Librairie Le Maout du Bugue, ce samedi 3 décembre, de 9 h à 12 h, que vous êtes de tout cœur avec lui.

 

 

Pierre Fabre

 

 

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Patientez un peu pour.

 

 

Le volet n° 47, seconde partie, Saga des Belles gens

Le billet vinicole d'Alain Rosier. Il abordera la survivance des anciennes mesures.

Le vernissage d'une plume couxoise

Le point après l'A.G de "Terre en vert"

"Le Théâtre de la Nauze" attendu dans le creuset de la Ménaurie.

Le Conseil d'État est-il un cercle qui empêche de tourner en rond.

La périphrase est-elle une pédante figure de style, une saillie d'humour ou une échappatoire.

L'ordre séquentiel risque fort d'être remanié.

 

 

 

 

 


30/11/2022
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Suivons les R.V. du Téléthon de ce début décembre

                                                                                             

                      

 

Trio

 

À Sagelat, le 20 novembre, Marie-Noëlle, la figure incontournable du Téléthon sud-Dordogne, a lancé l'opération 2022. Après le mot de bienvenue d'Olivier Merlhiot, le maire de Sagelat, Marie Noëlle précisa que la mission était loin d'être terminée. Serge Righi confirma combien les attentes étaient importantes et invita à ne point baisser la garde.

Photo © Patricia Bernet 

 

 

SUIVONS LE TÉLÉTHON 2022 de la CONFLUENCE NAUZE-DORDOGNE à la JONCTION MÉNAURIE-LÉMANCE

 

Le Club athlétique belvésois lancera Les Cailles et blaireaux en traileurs du limbe Nauzérois. 

    Tel 2

 

Deux images rétrospectives. Photos © Club athlétique belvésois.

                                                                        

           

La prochaine mobilisation nationale au profit du Téléthon aura lieu les 3 et 4 décembre 2022.

 

Les Cailles et Blaireaux du Club Athlétique Belvésois vont renouveler le défi lancé, les années précédentes, afin de récolter des dons auprès des communes du canton de Belvès. S’ils feront les étapes en footing, tous ceux et celles qui veulent se joindre à eux, que ce soit en footing, à VTT ou même à cheval, pour faire tout ou partie de la journée, seront les bienvenus.

 

L’objectif est de relier Belvès au Centre Le Bercail à Ste Foy de Belvès, en passant par les communes de Siorac en Périgord, St Germain de Belvès, Carves, Sagelat. Le circuit empruntera les sentiers de randonnée, chemins forestiers et petites routes.

Rendez-vous sur la place d'Armes, au cœur du marché à BELVES, le samedi 3 décembre 2022 à 10h00.

 

Voici le programme et les heures de passage approximatif dans les communes :

            10h30 : Départ place de la halle à Belvès : 10 km,

12h00 : Siorac en Périgord devant Carrefour Market : 8 km

13h30 : St Germain de Belvès : 5 km

14h15 : Carves : 5 km                      

15h15 : Sagelat : 4 km (marcheurs) 10 km (coureurs)

16h30 : Arrivée au Centre Le Bercail de La Barde           

Tout le monde peut prendre part à la course avec possibilité de s’arrêter à tout moment (mairie) et de reprendre ou non, plus loin. Chaque coureur s’acquittera d’un droit de course, en fonction des kilomètres qu’il aura parcourus (minimum : 0,5 € par kilomètre). Pour ceux qui feront plus de 25 km du parcours, le droit de course sera de 10 €.

 

A faire seul ou en équipe, en totalité ou simplement en faisant un relais entre une ou plusieurs communes.   Venez participer à ce défi et contribuer à la réussite de cette journée.

 

Vente de crêpes sur le marché de Belvès de 8h30 à 13h00

 

Télét Cailles & blaireaux

 

HAUTS de LÉMANCE

 

Daniel Conchou

 

 

Les marcheurs ouvriront, dès 9 h,  la journée, avec une tonique promenade périgordo-quercynoise.

 

Daniel Conchou sera le pilote-animateur de cette balade.

Photo © Pierre Fabre

 

Pour le départ de Frayssinet, contact Jean-Michel Mercier 06 07 90 52 53

 

VDP fini

 

 

 

 

CREUSET de la MÉNAURIE

 

DSC_1041

 

L'inspecteur de la P.J., Bruno Curat, à gauche de l'image, dans "Revers de décors", donnant la réplique au commissaire Ramirez, Antoine Braud, sur les planches saint-cerninoises, sera chez lui le 10 décembre. Photo © S.T.D.L.N

 

Terminons avec le rendez-vous scénique du "Théâtre de la Nauze" à Saint Cernin, le 10 décembre à 20h45.

 

 

Nous y reviendrons.

 

 

 

Ce billet est une contribution majeure de Rémy Bruneteau, Cailles et blaireaux, étayé d'un appui photographique de Patricia Bernet et d'informations villefranchoises,  mise en page de Pierre Fabre. 

 

 

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Vous attendez, peut-être...

 

Dédicace de Georges Labrousse samedi au Bugue

Le volet n° 47, seconde partie, Saga des Belles gens

Le billet vinicole d'Alain Rosier. Il abordera la survivance des anciennes mesures.

Le vernissage d'une plume couxoise

"Le Théâtre de la Nauze" attendu dans le creuset de la Ménaurie.

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La périphrase est-elle une pédante figure de style, une saillie d'humour ou une échappatoire.

L'ordre séquentiel risque fort d'être remanié.

 

 

 

 

 

 

 

 


29/11/2022
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Novembre : la saison des prix littéraires

 

 

 

Capture d’écran 2022-11-26 à 11

          

                            Le jury du Goncourt autour de Brigitte Giraud (photo Olivier Dion)

 

 

Comme chaque année, venue la saison des feuilles mortes « que l’on ramasse à la pelle », des champignons, des châtaignes, des fruits d’automne, des brouillards que le soleil, si généreux l’été, a du mal à percer, le rituel des prix littéraires mobilise, fébrilement, une foule de journalistes qui piétinent, se piétinent, se pressent pendant des heures devant le restaurant Drouant à Paris, dans le tintamarre d’une foule impatiente attendant l’oracle qui va annoncer solennellement, tandis que les éclairs des flashs aveuglent et que les décibels montent en flèche, que les chuts !!! fusent  de partout :

 

Mesdames, Messieurs,

 

 

 le prix Goncourt 2022 a été attribué à Brigitte Giraud pour son livre Vivre Vite

 

 

 

Capture d’écran 2022-11-26 à 11

 

 

                                             Brigitte Giraud (photo Ouest-France)

 

Ce jeudi 3 novembre, 13 heures, en quelques secondes, la nouvelle fait le tour des médias, les émissions en cours sont interrompues et devant le restaurant, c’est le branle-bas « de combat », on court dans tous les sens, bruits de scooters, de motos, de voitures qui détalent à toute vitesse tandis que, sur place, dans un espace très étroit, on joue des coudes, on vocifère, on se démène pour tenter de décrocher une interview...et, en coulisses, à l’étage, paisibles, sont réunis discrètement en cénacle, dans un salon privé, les dix jurés du prix Goncourt, non pour un repas d’exceptionnelle gastronomie mais pour fêter l’évènement avec l’heureuse élue dans cette enceinte où la vedette du jour est attendue.

 

Moment d’émotion porté à son comble, rires, cris montent de toutes parts quand l’auteure apparaît. On se tasse, se presse, tout juste si l’on ne tente pas de repousser murs et cloisons de l’étroite salle contre lesquels on fait pression alors que d’autres sont en équilibre sur les marches de l’escalier montant à l’étage. Apparaît, alors, l’héroïne qui, très émue, cherche à fendre la foule dans un brouhaha indescriptible, tente de répondre aux questions qui fusent, à peine si l’on distingue les mots qu’elle prononce dans ces micros tendus à bout de bras répercutant instantanément ses paroles aux quatre coins de l’horizon national.

 

Moment magique d’une carrière consacrée aux lettres, à l’écriture qui a noirci, de sa main, des milliers de pages blanches sorties de l’imprimante de l’ordinateur ou, parfois, raturées, corrigées à la plume Sergent-major. Car, derrière l’écrivain (e), se cache une personnalité, une culture souvent immense, une philosophie de la vie, des évènements, des comportements, des caractères, des qualités et défauts, une société avec laquelle on fait corps, dont on connaît les aspirations collectives, les valeurs, les drames, les joies, toutes sources d’inspiration que l’homme ou la femme de lettres exploitent pour traduire la force magique de l’écriture.

 

Certains auditeurs et/ou téléspectateurs, instinctivement, pris, eux aussi, d’une certaine agitation, entrent dans la première librairie à proximité ou dans ces espaces culturels où l’on trouve des milliers de documents sur de multiples étagères ;  mais, le livre n’est pas encore là ou bien il se trouve parmi d’autres, caché parmi ceux, eux aussi, prétendant à remporter le prix ; mais, rien ne le distingue surtout pas le fameux bandeau rouge mentionnant « Prix Goncourt 2022 ».

 

Déception, il faut attendre que le volume de 208 pages sorte des imprimeries, déjà, en train de tourner à toute vitesse, ceint de son fameux bandeau rouge sous l’étiquette de son éditeur Flammarion qui n’avait plus remporté le prix depuis celui décerné à Michel Houellebecq « La carte et le Territoire. »

 

Et, l’on apprend que la compétition a été rude face à des concurrents qui ont fait hésiter les jurés, que ceux-ci, malgré leurs discussions, leurs polémiques, leurs clans, ont, longtemps, hésité devant Le Mage du Kremlin de Giuliano da Empoli, récompensé du Grand Prix de l’Académie française, Les Presque Sœurs de Cloé Korman, Une somme humaine de Makenzy Orcel.

 

Capture d’écran 2022-11-26 à 11
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Brigitte Giraud (photo Pascal Ito)

 

 

Mais, tous les pronostics des critiques littéraires ont été déjoués ; pour son 14ème  livre, l’autrice lyonnaise est récompensée, livre particulièrement émouvant, compte à rebours haletant, histoire d’une disparition, d'une mort accidentelle à moto du compagnon de l’auteure, survenue en 1999.

 

Et pour se faire connaître, elle avait déclaré : » Chacun de mes livres a pour base quelque chose qui, depuis longtemps, m’empêche de vivre, me perturbe ou me donne le sentiment d’être hypervivante... Ce qui te traverse, parfois te dépasse, l’écriture est un bon moyen de faire le tour du propriétaire ».

 

Ces aveux, parfois, arrachés, ces livres sont autant de recueils venant enrichir l'héritage de tout ce qui a été écrit, les siècles précédents, de tout ce qui a porté les lettres françaises au sommet de la culture universelle et fait de la langue de Molière, une de celles les plus parlées au monde, héritière des auteurs et écrits de l'antiquité gréco-latine, sources d’enrichissement, de connaissance, le socle linguistique, historico-littéraire et philosophique.

 

Grande avenue littéraire des Prix Goncourt, pour user d'une métaphore, qui serpente dans un grand jardin jalonné de ces ouvrages, uniques en leur genre, ayant couronné des écrivains célèbres toujours bien présents au Tableau d'honneur des Lettres françaises :

 

                           Henri Barbusse en 1916 « Le Feu »

                          Marcel Proust en 1919 avec « A l’ombre des Jeunes Filles en fleur »

                          Maurice Genevoix en 1925 « Raboliot »

                          André Malraux en 1933 « La Condition humaine »

                          Simone de Beauvoir « Les Mandarins » -

                           Marguerite Duras 1984 « L’Amant »

                           Pascal Lainé « La Dentellière »

                          Jonathan Little 2006 « Les Bienveillantes »

                           Hervé Le Tellier 2020 « L’Anomalie »

                          Mohamed Mbougar SARR « La plus secrète mémoire des hommes »

 

Grande avenue où sont dénombrés bien d’autres auteurs eux aussi renommés , ouvrages qui ont contribué à édifier cette culture de l'esprit sur plus de 150 ans dont la notoriété vient démentir Jean de La Bruyère qui, en 1696, écrivait dans Les Caractères : « Tout est dit et l’on vient trop tard... » ou nos médias actuels qui se plaignant de la déficience de la langue mal défendue et rongée de parasites, mais que font-ils pour en débarrasser leur langage, leurs émissions télévisées ou radiophoniques qu’encombrent tous ces anglicismes, américanismes, qu’ils sont les premiers à utiliser dans leurs paroles et leurs émissions ?

 

Oui, la lecture demande réflexion, concentration, compréhension car il faut suivre l'intrigue, s'imaginer les personnages et leurs comportements, leur psychologie, tout un monde que l'on découvre et qui nous absorbe pour quelque temps, souvent avec curiosité et admiration du style et de l'imagination de l'auteur qui nous délivre, aussi, des vérités sur nous-mêmes.

 

 

Capture d’écran 2022-11-26 à 11

 

Le prix Goncourt a été créé par le testament d’Edmond de Goncourt en 1892, la Société littéraire des Goncourt, dite Académie Goncourt en 1902, le premier prix est décerné le 21 décembre 1903, plus de 150 ouvrages ont reçu le prix, à ce jour.

 

Alors, promenons-nous dans ce jardin littéraire, relisons certains chefs-d’œuvre, l’époque s’y prête, sans oublier le dernier en date Vivre Vite, une réalité de tous les jours.

        

 

Jacques Lannaud

                          

 

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Les billets dans l'entonnoir

 

Dans les collines et vallées "nauzéroises ou lémançoises" suivons les R.V du Téléthon

Le volet n° 47, seconde partie, des Belles gens

Le billet vinicole d'Alain Rosier

Le vernissage d'une plume couxoise

"Le Théâtre de la Nauze" attendu dans le creuset de la Ménaurie.

Le Conseil d'État est-il un cercle qui empêche de tourner en rond.

La périphrase est-elle une pédante figure de style, une saillie d'humour ou une échappatoire.

L'ordre séquentiel risque fort d'être remanié.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


28/11/2022
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Les grands vins ont boudé le litre.

La période des fêtes arrive. Inévitablement, elle est associée à la table et qui dit table, débouche sur le corollaire des vins.

 

 

Notre chai - Clos de Tsampéhro

 

Un  chai, c'est un "sanctuaire". Il appelle au recueillement. On y trouve toute la noblesse du savoir-faire du vigneron mais, plus encore, une belle harmonie. 

Image © 2022 CLOS DE TSAMPÉHRO

 

Pour qu'un vin soit respectable et respecté, il faut qu'il soit traité avec les égards dus à son rang, dans des fûts en bois et transporté dans des caisses de bois et mis en bouteilles closes avec des bouchons de liège. Tout cela, bien sûr, a un coût.

 

Revenons un peu sur le système métrique, un des fleurons de notre culture révolutionnaire.

Nous admettons beaucoup de choses à porter au crédit de l'ère révolutionnaire. Hélas, trois fois hélas, à son débit, reconnaissons qu'elle précipita de vie à trépas, bien des personnes auxquelles nous devons beaucoup dans le domaine de la culture ou des sciences dont, au premier chef, Lavoisier. 

 

 

 

 

Portraits de Méchain et Delambre. Chacun est représenté, dans ces... |  Download Scientific Diagram

 

 

Parmi les acquis de la Révolution, saluons les travaux de Pierre-François Méchain et Jean-Baptiste Delambre. Ils prirent sept ans pour voyager de Dunkerque à Barcelone et opérer par système de triangulation afin d'établir des mesures exactes. À leur retour de ce voyage, que l'on dit plein de mauvaises surprises, le mètre était né.

 

Pierre-François Méchain et Jean-Baptiste Delambre sont-ils les inventeurs du système métrique. On peut dire, en quelque sorte, qu'ils en furent les éclaireurs, mais il ne faut pas oublier la collégialité de ce concept. Mes amis dacquois, à juste titre, diraient que je fais impasse sur le chevalier Jean-Charles de Borda. 

Borda, né le 4 mai 1733 à Dax, décéda le 19 février 1799 à Paris. Ce mathématicien, physicien, politologue et navigateur a donné son nom au Lycée landais. Sur les berges de l'Adour, on s'enorgueillit que Borda ait été nommé membre d'une commission créée par Condorcet, le 19 juillet 1790 pour définir un nouveau système de mesures. Il joua un rôle important dans la définition du mètre et son adoption par la Convention nationale, le 1er août 1793.

 

En avons-nous terminé avec les anciennes mesures. On peut pratiquement dire oui… quoique !!!

 

J'ai acheté une brasse de bois (4 stères) pour faire l'appoint de mon système chauffage ou il faut mettre un quart de beurre pour telle ou telle recette. Un quart... mais de quoi. Dans ce cas précis, il s'agit d'un quart... de livre.

Le forain toisait  les badauds, c'est-à-dire qu'il jaugeait à partir d'une toise, mesure de longueur valant 6 pieds (1,949 m).

Nos vignerons ont déjà adopté l'hectolitre pour situer leur récolte. Nos braves paysans du Périgord, il y a bien moins d'un siècle, eux, s'exprimaient en barriques et cette référence perdure aujourd'hui. Mon voisin récoltait 10 barriques de vin dans sa petite vigne de Pet-Chaunat.

 

Pourquoi nos bouteilles de vin ne font-elles pas un litre.

 

Là, c'est une longue et vieille histoire.

 

La terminologie du frontignan, aujourd'hui, semble bien obsolète. Un frontignan étant une bouteille de 75 cl. Cette épithète nous venait de la localité viticole  méditerranéenne du cordon sétois, nommée parfois localement Frontignan-la-Peyrade. Ce gros bourg est tout de même, après Montpellier, Béziers, Sète, Lunel et Agde, la sixième ville de l'Hérault en nombre d'habitants. 

Frontignan,  ville célèbre pour son muscat, traîne une fort belle légende. Sur les bords de l'Étang de Thau, on se plaît à dire que quand Hercule, accompagné de Zeus, passa dans ce lieu, il torsada la bouteille afin de la finir jusqu'à sa dernière goutte, d'où sa forme si particulière. Notons que dans le cercle local, pas seulement viticole,  l'adjectif muscatier est parfois utilisé pour désigner une personne ou un objet "de Frontignan".

 

 

Les plus vieilles bouteilles de vin du monde aux enchères - Capital.fr

 

Les plus vieilles bouteilles de vin du monde aux enchères. Un billet de Benjamin Chabert

 

https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-plus-vieilles-bouteilles-de-vin-du-monde-aux-encheres-1286553

 

 

La vraie raison

 

Les bouteilles de vin ont été standardisées à 75 cl car, à l’époque, les principaux clients des domaines viticoles français sont nos voisins anglais. Mais la différence de mesure entre les Anglais et les Français est un souci pour les échanges. Le système de mesure des Anglais est le gallon impérial, ce qui équivaut précisément à 4,54609 litres. Les conversions d’une mesure à l’autre ne sont pas simples et il faut donc trouver une quantité commune.

Pour éviter trop de complication lors de la conversion, il a été convenu que 225 litres seraient transportés en barriques, ce qui équivaut, en arrondissant, à 50 gallons. Le but était d’avoir un chiffre rond. De plus, 225 litres correspondent à 300 bouteilles de 75 cl. Fixer la contenance à 75 cl était donc la solution pour faciliter les échanges avec les Anglais et continuer les ventes. Proposer un autre volume aurait bien compliqué les choses ! La contenance de 75 cl a donc été standardisée pour faciliter la situation et est maintenant instaurée de manière européenne. 1 gallon valait donc 6 bouteilles. 

Aujourd’hui encore, le commerce des vins reste marqué par cette histoire car les caisses de bouteilles de vin sont majoritairement vendues par 6 ou par 12 !

Invitez-vous sur https://www.lesgrappes.com/magazine/parlons-vin/oenologie/pourquoi-les-bouteilles-font-75cl

 

 

Pourquoi diable a-t-on besoin de coucher les bouteilles de vin.

 

Là, c'est une autre histoire ; mais, pour ne pas dire de bêtises, il vaut mieux laisser ce champ, ou plutôt ces subtilités de chai, à un œnologue hors du commun, ami de ce blog. Il aura, certainement, beaucoup à dire.

 

Pierre Fabre

 

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Les billets en instance.

 

 

Suivons les R.V du Téléthon

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27/11/2022
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