Mois de septembre 2024
Regard sur l'inédit festival de Boussoul. Un rêve réalisé
CAPDROT
Ce samedi 7 septembre 2024, a eu lieu la première édition du festival En Plein Champ à Boussoul, Capdrot. Une grande réussite qui a rassemblé 450 personnes pour la promotion de la culture des oliviers et de l'élevage des ânes dans cette ferme des 1000 et 1 oliviers.
De 15h30 a 23h30, les artisans et producteurs locaux ont précédé une conférence sur les abeilles et 3 concerts, hauts en couleurs, par Julie Noirrac, Jason Mist et Flox. Des balades en calèches et dégustation d'olives ont beaucoup plu à tout le monde ! Les repas locaux, crêpes et gâteaux ont été très appréciés, il n'y avait plus rien à manger à 22h !
Cette première édition de ce festival à but non lucratif, porté par 40 bénévoles, a su trouver son public local, et a trouvé l'équilibre financier...
De quoi imaginer une seconde édition, l'année prochaine, haut les cœurs !
Olivier Giron
Qu'est-ce qu'un festival ?
L'encyclopédie Wikipédia cite les festivals de musique, de cinéma, de bande dessinée, ou encore de théâtre, de gastronomie ou de littérature. Les festivals ont cela de commun qu'ils rassemblent les citoyens autour d'un moment festif, joyeux et fédérateur, centré autour d'un intérêt culturel donné.
Un festival est une manifestation à caractère festif, organisée à époque fixe et récurrente annuellement, autour d'une activité liée au spectacle, aux arts, aux loisirs, d'une durée d'un ou plusieurs jours.
Boussoul perdu au milieu de Nulle Part.
Là, sur les collines dominant le suintement phréatique du Dropt, on peut s'interroger sur l'étymologie de Boussoul. Est-ce un microtoponyme dérivant de boussole, venant de bossòla, peu probable, ou de l'assemblage de bout, cap bout de bras (à), et braces ou (de) bosòla, borne, limite, terme, monticule, touffe d'herbe qui abrite un nid, Corbières. (Bedaine, ventre, Castres. V. bosa). Évaluons plutôt une hypothèse de bosolar, borner, limiter.
Jean Rigouste, notre expert en lexicographie et en onomastique, a vérifié sur les cartes anciennes. Rien sur Cassini. Le nom existe, sous une forme identique, dans le cadastre napoléonien. Il trouve une forme identique aussi dans le dictionnaire de Gourgues. Donc il pense qu'il pourrait s'agir d'un mot occitan ancien, et rare, donné par le dictionnaire de Cénac-Moncaut, sous la forme "bousoulh", et qui désigne une sorte de "volam", autrement dit une faucille, à long manche, ce qui n'était pas très courant, et qui a créé le surnom de celui qui l'employait. Ce surnom est possiblement devenu le nom du lieu où habitait l'utilisateur de cet outil agricole.
À Boussoul, ce samedi 7 septembre, les hôtes du lieu Nathalie Boucherie, son compagnon Jean-Marie Larivière et Maéva, leur jeune héritière, assistés de leurs amis Pauline Chanterelle, on s'incruste dans l'écologie sylvestre, et Olivier Giron, ont innové avec leur inédit festival "Plein champ". La réalisation de la scénographie fut largement appuyée par l'association "Terre en vert" animée par les infatigables chantres de l'aventure bucolique belvésoise.
Ce samedi, les créateurs de ce festival ont accueilli 450 personnes dans leur champ où de joyeux participants retrouvèrent diverses gestuelles d'antan et écoutèrent des chanteurs et des musiciens entièrement acquis à l'expression artistique, là où les chemins forestiers n'ont, depuis des lustres, que les oiseaux pour composer une ode musicale à la nature.
Tous les visiteurs furent comblés par l'excellence de l'accueil suivie de riches échanges et souhaitèrent que cette initiative soit reconduite.
Il reste à féliciter les compositeurs de ce festival inédit et à remercier Adèle et Bruno, les géniaux photographes, qui ont su saisir les plus belles images de ce paisible rassemblement là, où, dans une subtile discrétion, naît le Dropt et où les reliefs collinaires donnent par le bruissement champêtre, à peine perceptible, des acteurs de ce massif forestier, une symphonie que les hôtes de ces lieux ont su compléter dans une douce harmonie et dans le ravissement.
Pierre Fabre
N'hésitez pas à vous connecter sur le site https://enpleinchamps.fr/
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Maquilleuse ou peintre nomade
Photo © Bruno Marty
L'atelier de Vanessa
Photo © Bruno Marty
Tailleur de pierre
Photo © Bruno Marty
Four mobile
Photo © Bruno Marty
La conférence sur les abeilles
Photo © Bruno Marty
Buvette en plein champ
Photo © Bruno Marty
Promenade en calèche pour les enfants
Julie Noirrac
Photo © Aude Masson
Jason Mist
Photo © Aude Masson
Flox
Photo © Aude Masson
Demain, sur ce blog : "Terre de l'homme" a rencontré un chef d'établissement scolaire qui, au-delà de sa mission de pédagogue et de directeur de collège, se révèle être un occitaniste d'exception. |
La journée des sapeurs-pompiers gardiens de la Bessède et de la ruralité
PAYS de BELVÈS
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Le lieutenant Olivier Reynal, en parfait maître d'œuvre, maître d'ouvrage et maître de cérémonie, a été le fil rouge de cette soirée du 7 septembre.
En préambule, il adressa ses plus chaleureux remerciements à l'autorité diocésaine pour avoir ouvert l'accès de la halle pèlerine pour cette inédite journée capelane des sapeurs-pompiers.
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"Sauver ou périr"*, voilà une belle, mais terrible, devise. Hélas, cet aphorisme n'est pas une maxime creuse. Souvent, trop souvent, elle honore les sapeurs.
* En 1941, après un concours régimentaire remporté par un militaire du rang pour créer un insigne régimentaire, le lieutenant colonel Simonin dote le Régiment de son premier insigne sur lequel est portée la devise du Corps " sauver ou périr ".
Hélas, ces soldats armés de leur seul civisme, un peu partout dans le monde, payent trop souvent de leur vie, leur mission au service de la collectivité.
Samedi 7 septembre, les sapeurs-pompiers de Belvès recevaient leur hiérarchie, leurs élus, leurs partenaires et leurs amis sous la halle pèlerine de Capelou. Ce déport dans le hameau comptable de plusieurs siècles d'historicité pèlerine fut voulu et souhaité par le lieutenant Olivier Raynal non pour ébranler le concept laïque des sapeurs-pompiers, il ne reconnaît que l'intérêt transverse de la population en faisant litière de toutes les idéologies, mais pour aller vers la ruralité profonde du bassin de vie du corps de sapeurs-pompiers qu'il manage. Notons que l'on peut dire que les sapeurs, au même titre qu'être les vigilants de nos vies, des immeubles, de nos cours d'eau, de nos collectivités, sont aussi les protecteurs des lieux cultuels. Les sapeurs-pompiers arrivent souvent trop tard pour éviter des dégâts, souvent considérables, mais interviennent au plus tôt pour préserver ce qu'ils peuvent encore sauver. Pensons aux cathédrales de Nantes et N.D. de Paris ; hier, l'église de Saint Omer et, plus loin en arrière, au château d'Hautefort ou à celui de Lunéville.
Cela ne faisait pas partie de l'axe de détermination d'Olivier ; mais, Capelou, c'est aussi le portail de la Bessède, notre massif sylvestre. Celui-ci s'enflamma en 1962 et vit le sinistre détruire 2 000 hectares de son étendue.
Un constat toujours affligeant. Depuis des années, lors de cette journée de nos sapeurs, on entend les mêmes regrets, largement répétitifs. Les sapeurs manquent de jeunes et de relève. Olivier Reynal, dans son allocution, salua les efforts de la commune de Belvès qui, dans la mesure de ses moyens, favorise les motivations de jeunes pour cette mission civique. Olivier a tenu à citer la venue d'Olivier Boudy, le nouveau chef d'établissement de Pierre Fanlac, qui, en reprenant place à Belvès, ouvre de nouvelles espérances.
En privé, lors d'échanges informels autour de la table, le commandant honoraire de Saint Cyprien lança "Hier, nous avions peu de camions mais de nombreux sapeurs pour les investir. Aujourd'hui, nous avons beaucoup de véhicules mais trop peu de sapeurs pour y prendre place".
Le contrôleur-général, lui aussi, a fait part de son inquiétude devant ces créneaux humains à combler. Il marqua sa satisfaction de voir le corps de Belvès s'enrichir d'une jeune médecin-capitaine et félicita le noyau des infirmières lors de la remise des décorations.
Au sein des personnalités présentes, on pouvait reconnaître le maire de Belvès, naturellement, ainsi que ses collègues de Cladech, de Sainte Foy, de Salles, de Monplaisant et de Bouillac. On remarquait la présence du député et de la conseillère départementale. Nos gendarmes autour d'Anita Praud, leur major, et de ses MDLC, témoignèrent du vieux cheminement qui les réunit souvent dans des situations difficiles. Olivier Boudy, en prenant les rênes du collège, concrétise combien la pédagogie est l'instrument éveilleur de ce corps civique dont nous avons tous besoin.
Cette manifestation de nos valeureux sapeurs-pompiers souda, à Capelou, ce 7 septembre, la nécessaire symbiose humaine de notre ruralité.
Une cérémonie pour la première fois en dehors de l'enceinte de Belvès.
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De gauche à droite : Sébastien Peytavie, député, Serge Merilhou, sénateur et Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale
La prise de parole d'Alain Rivière, contrôleur-général, directeur départemental du Service d'incendie
Le carré des sapeurs
La salle côté public
Christian Léothier attentif lors des prises de parole
Patricia se plaît à venir rendre visite aux sapeurs. Parmi eux, elle retrouve plusieurs camarades d'école qu'elle félicite pour leur civisme.
L'heure des récompenses
Christian Léothier se fit un plaisir de louer les sapeurs.
Que dire de l'émotion de Jocelyne Robert, infirmière-lieutenant, félicitée par le contrôleur général.
Pour le caporal-chef Jacques Charbonnier, l'heure de la retraite a sonné. Il a reçu son casque d'or.
Guillaume Pistolozzi, 36 ans, un sapeur reconnu pour sa délicatesse. Dans des conditions difficiles, il sait donner assistance avec un réconfort apprécié en toutes circonstances. Louise, sa fillette, peut légitimement être fière de son papa.
Laurent Picaud, pour tous ses camarades, va par une vigoureuse poignée de main, dire au député combien ils ont été sensibles à sa venue.
C'est donc au contrôleur-général qu'échut le privilège de décerner les décorations. Olivier Reynal fut le premier récipiendaire.
Il fallait les mains viriles des camarades des sapeurs décorés pour fleurir leurs compagnes et épouses.
Patricia et Sébastien, l'air bien grave, ont longuement conversé après la remise de médailles.
C'est avec le sourire d'Albane Floirat, la jeune et charmante médecin-capitaine, que nous bouclons ces images.
Texte et photos © Pierre Fabre.
L'accent fantôme par Daniel L'Homond
SAGELAT
Daniel L'Homond, Palois par sa naissance, le 13 juin 1954, conteur et auteur français, de souche périgourdine par sa mère et andalouse par son père, dispose de tous les atouts pour faire vibrer ses historiettes et anecdotes où se mêlent la poésie, l'humour et le passage mémoriel de notre culture. Si vous enlevez aux Provençaux, aux Béarnais, aux Basques, aux Flamands... et aux Périgordins, leur accent, vous boutez la culture de leurs aïeux transmise par Mistral, nos majoraux du Félibrige et tant d'autres amis anonymes.
Je vais prendre le "carreyrou" pour aller chez "le" Jacques, c'est tellement plus occitaniste que dire "je vais prendre la venelle qui va m'amener chez Jacques".
L'accent sera son thème de samedi. Est-il "fantomatique", ce sera ce que nous découvrirons samedi.
P.F
Samedi 21 septembre, à 20h30,
Salle des fêtes de Sagelat
à 500 m du rond-point de Fongauffier
Durée 1h10. Pour adultes et adolescents. Fiche technique sur demande.
Réservations : 06 80 67 48 55 / 06 32 77 69 65. Écot participatif 12 €
Comité des fêtes.
L'Accent Fantôme
De et par Daniel L'Homond
L'Accent Fantôme, de et par Daniel L'Homond, nous fait vivre et revivre les époques dans lesquelles les façons de prononcer ont pu sauver ou perdre locutrices et locuteurs.
C'est une transhumance de troubadour au pays des langues, des conquêtes-défaites et des amours arlequines.
Mais c'est aussi l'histoire de la norme et de ses abus, l'histoire des différences et des codes.
Dans son parler d'images, le conteur et le fantôme de sa Langue d'Òc - tous les deux sur scène ! - nous dévoilent les arcanes des racines, des intonations, des fruits parlés porteurs de graines.
Gués du Jourdain, rives de Dordogne, Haïti, Ukraine, Allemagne, Arabie... L'Accent Fantôme projette un film d'intrigues, d'humour et de swing étymoloco... D'ailleurs, deux chansons à l'accordéon s'invitent à l'odyssée des mots venus à pied.
Les prochains billets de "Terre de l'homme" :
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Isabeau de Limeuil va renaître sur les berges de la Vézère
Le BUGUE
L'histoire, notre histoire, bien à tort est souvent considérée comme une affaire d'hommes mais pas seulement. Les femmes sont loin de n'avoir pris qu'un rôle d'appoint et parfois, voire souvent, elles ont guidé le monde. Si les Amazones traînent une part de légende, le pouvoir temporel, souvent aux mains de la gent féminine, a vu bien des femmes sur les plus hautes marches. Cléopâtre, la Grande Catherine, les reines Élisabeth et tant d'autres sont là pour le rappeler.
Isabelle Artiges, Image © Festival de Livres en bastides Lalinde
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Ce n'est pas de ces femmes qui, tout en haut de la pyramide, ont ordonnancé les arcanes des monarchies, qu'Isabelle Artiges va nous conter les règnes qu'elle connaît parfaitement. La conteuse va s'imprégner de la vie à la Cour des Valois où Isabeau de Limeuil usait, voire abusait, de son influence. Celle-ci a joué un rôle considérable dans ces périodes où, comme aujourd'hui, les puissances tiennent compte des intérêts et idéaux religieux, souvent capitaux, qui s'opposent.
Stratège, négociatrice, intrigante, femme d'alcôve ou, tout simplement, fut-elle une de ces puissantes dames qui, par les atouts de la féminité, a su compter. Isabelle Artiges, au-delà des stéréotypes de personnages de cour, saura situer la place de cette femme d'exception.
Pierre Fabre
Isabelle a eu une jeunesse tumultueuse et aurait eu plusieurs amants à son actif, dont Claude d'Aumale, fils du Duc De Guise, puis Florimond Robertet, neveu du trésorier de François 1er. Elle devint aussi, peut-être « sur ordre » de Catherine De Médicis, la maîtresse du Prince de Condé et oncle du futur roi Henri IV. |
Journée Forum des associations
PAYS de BELVÈS
Martin Bortolin et Marine Puech, animateurs des forces vives des Z'Igolos, seront au Forum des associations.
Photo "Terres de Nauze" © Pierre Fabre
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