Terre de l'homme

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Mois de septembre 2021


La fascinante intersection du plan d'horizon

 

 

https://www.rhune.com/fr/sommet-de-la-rhune/panorama-360/

 

Quand j'étais un pré-adolescent, je fus fasciné par le champ de vision de la Rhune qui, du haut de ses 905 mètres, cherche dans le Golfe de Gascogne sa ligne d'horizon à 107 km. Sur ce sommet dominant Ascain, si la transparence du ciel est de la partie, on aperçoit les hauteurs du Monte Igueldo à Saint-Sébastien.

 

Quand j'étais "éphèbe", dans la vie active, je m'émerveillais de voir du faisceau du Landy, que j'arpentais de long en large, la basilique du Sacré-Coeur gardienne de la voûte céleste septentrionale de notre capitale et surtout de découvrir de Fosses, à 114 mètres d'altitude, localité de la Forêt de Chantilly, les trois niveaux de la Tour Eiffel qui s'impose à 31,24 km.

 

Je comprenais, certes parfaitement, que dans bien des points parisiens, cette vue n'apparaît pas possible.

 

La vue est contrariée par les obstacles naturels ou artificiels et aussi par la ligne d'horizon droite qui prend la forme de la courbe terrestre et de sa forme (en cas de montagnespar exemple), la ligne d'horizon est observée au loin et apparaît comme une limite entre la terre et le ciel

Un panorama urbain, aussi nommé silhouette urbaine et désigné par l'anglicisme skyline, est un terme hyponymique de la ligne d'horizon qui décrit la droite visuelle tangente à la courbure terrestre et ses plissements. Elle est observée depuis un site présentant une certaine altitude ou cote Z. Wikipédia

 

C'est toujours avec une forme de saisissement, voire d'émerveillement, que l'on observe l'horizon. Chaque jour, de ma chaumière, je porte mon regard sur Pessarni, Le Bloy et Tourneguil en découvrant le faîte de son château d'eau. 

 

Merci Pythagore !

 

 

Pythagore — Wikipédia

Pythagore est un réformateur religieux et philosophe pré-socratique qui serait né aux environs de 580 av. J.-C. à Samos, une île de la mer Égée au sud-est de la ville d'Athènes ; on établit sa mort vers 495 av. J.-C., à l'âge de 85 ans. Il aurait été également mathématicien et scientifique selon une tradition tardive. Wikipédia

 

Son théorème est-il authentique ou apocryphe...  gardons-nous d'affirmer. En tout état de cause, il est parvenu jusqu'à nous comme étant son énonciation.

 

Bien des années après notre scolarité, même si elle fut, comme celle de votre serviteur, désastreuse, pitoyable et lamentable, tous ou à peu près, nous gardons en mémoire l'incontournable théorème de Pythagore.

C'est en prenant appui sur cet énoncé que l'on admet ou que l'on conteste le champ de portée de la ligne d'horizon.

Faisons simple et cherchons la ligne d'horizon à partir du Canigou, alt 2 785 m. Toujours pour faire simple, on va admettre que le rayon de la Terre est de 6 371 km, il faut bien considérer que la Terre n'est pas une sphère parfaite. On va chercher à quelle distance on perd la ligne d'horizon. 

 

 

√ (6371 + 2.7852) – (63712) = 188,3991 km

Vérifions la réciprocité

√ (188,39912 + 63712) = 6 373,785 – 6371 = 2,785 km

 

Le Canigou culmine bien à 2 785 m.

 

Canigou

 

En admettant le rayon de la Terre à 6 371 km, le sommet du Canigou, lui, est 6 373,784 km du centre de notre planète.

 

 

Constatons la justesse de Pythagore.

 

63712 = 40 589 641

188,39912 = 35 494,22088

L'addition de 40 589 641+ 35 494,22088 = 40 625 135,22088

Extrayons la √ de 40 625 135,22088 et nous obtenons 6 373,7849995807044009034028603552

 6 373,7849995807044009034028603552 étant l'hypoténuse du triangle, on constate donc bien l'exactitude du triangle.

_____________________

Année olympique oblige, appuyons-nous sur la devise " Plus vite, Plus HautPlus Fort ..." et cherchons l'orbite géostationnaire.

 

 

L'orbite géostationnaire,  qu'est-ce que c'est ?

 

Cette orbite abrégée GEO (geostationary orbit) est une orbite circulaire autour de la Terre caractérisée par une inclinaison orbitale nulle (donc une orbite dans le plan équatorial), et une période orbitale (durée d'une orbite) égale à la période de rotation de la Terre. Un objet placé sur une orbite géostationnaire reste en permanence au-dessus du même point de l'équateur.

 

L'orbite géostationnaire autour de la Terre se situe à une altitude de 35 786 km au-dessus du géoïde terrestre ; on parle couramment de satellites à 36 000 km.

 

 

CLIQUEZ SUR LE GRAPHIQUE

 

Rupture de la ligne d\\\'horizon

 

 

 

Croquis établissant la nécessité de se placer très haut pour pratiquement apercevoir la moité de La Terre. Contribution graphique de notre jeune contributaire Sylvain Bouyssou. Sylvain Bouyssou

 

 

 

Notre globe ne manque pas de points de vue extraordinaires. Citons la Dune du Pyla. De là, quand les conditions sont idéales, les Pylatais aperçoivent les Pyrénées distantes d'environ 200 km. Les belvédères de la Côte d'Azur surprennent la Corse, également distante de 200 km.

Des reliefs entourant le Détroit de Béring, large de 90 km, virtuellement, dans les meilleures conditions, on peut passer des extrémités sibériennes de l'Asie à celles alaskiennes, tout comme des reliefs de l'isthme de Panama, la projection visuelle atteint les deux océans ; mais, restons bien chez nous et contentons-nous de remarquer, de Biron, la barrière pyrénéenne ou, de la Borne 120, au nord de Sarlat, de surprendre le magnifique panorama quercyno-limousin. Enfin, du haut du Phare de Cordouan, cernons la spectaculaire jonction de la Gironde et de l'Atlantique.

 

Il reste à remercier, au premier chef, Pierre Marty qui a bien voulu par son expertise valider la partie mathématique et, ainsi, suppléer Sylvie, qui ne se considère nullement matheuse, dans la lecture ou relecture de ce billet. Remercions Sylvain Bouyssou qui a su tracer les figures illustrant ce thème et surtout remercions celles et ceux qui ont fait l'effort de lire ce sujet, plutôt lassant, jusqu'au bout.

Bien entendu, pour ce thème, comme pour tous les autres, si vous le voulez et si vous le souhaitez vous pouvez cliquer sur le pictogramme du doigt levé,  voir ci-dessous, la main de droite vous identifie, la main de gauche préserve votre anonymat ; et, si vous le désirez, vous pouvez enrichir ce billet d'un commentaire, même -et surtout- si vous avez une objection à formuler. 

 

P-B F


30/09/2021
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Environnement. Réunion publique.

 

 

Fichier:Belvès - Vue générale.JPG — Wikipédia

Réunion Publique

 

La Municipalité de Pays de Belvès vous propose

une réunion publique 

 

VENDREDI 1er OCTOBRE à 20 h 00

grande salle de la mairie

 

 

PASS SANITAIRE OBLIGATOIRE

_____________

 

 

 

Dans le cadre de cette réunion publique, Sylvie Braud, animatrice de Terre en Vert, souhaite que les citoyens soient partie prenante en écoutant et en formulant des réserves ou des remarques pour étayer ce dossier sensible., 

 

 

Chers amis, chers adhérents,

 

Dans le cadre de l'enquête publique concernant le centre de transfert de déchets de Saint-Pardoux et Pays de Belvès, nous nous sommes réunis afin d'étudier les questions  que nous devrons poser à Monsieur le Commissaire Enquêteur. Nous avons listé un certain nombre de questions, les deux premières étant :

Est-il prévu d' informer  la population lors d'une réunion publique avec les responsables du SMD3 ?

Quelles mesures seront prises contre les nuisances et les pollutions, quels contrôles, avec quelle régularité, par quel organisme (indépendant) ?

En tant qu'association de protection de l'environnement, nous comprenons parfaitement l'enjeu et l'utilité du tri de déchets et  des centres de transferts.

Notre rôle, cependant, est de demander, avec les autorités compétentes, la mise en place de toutes les mesures devant être prises afin de préserver la santé et le cadre de vie des habitants de Saint Pardoux et de Belvès.

Les déchets seront  stockés pendant un laps de temps plus ou moins long, certains seront transformés (broyage, concassage). Les bruits, les odeurs, les pollutions atmosphériques et aquatiques, devront faire l'objet d'étude et de mise en place de prévention bien avant l'installation du centre.

Selon l'adage bien souvent cité mais rarement appliqué "mieux vaut prévenir que guérir".

Vous pouvez consulter  le projet en mairie ou sur le site de la préfecture et  rencontrer le commissaire enquêteur comme indiqué sur l'avis d'enquête publique.

Nous mettons, également, à nouveau, en pièce jointe le fascicule de la mission régionale d'autorité environnementale.

Pour information, la réunion publique ci-dessus n'a pas pour vocation de répondre à nos questions sur ce sujet mais il sera  évoqué ainsi que d'autres sujets concernant la pollution lumineuse nocturne, le moustique tigre qui  a envahi le village, le frelon asiatique etc.

Nous vous remercions par avance de vos remarques, de vos avis, de votre implication. N'hésitez pas à nous joindre.

 

Amicalement et à bientôt

 

TERRE EN VERT

 

 

 

Demain. La fascinante intersection du plan d'horizoncontribution partagée.

 

 



30/09/2021 42 visites

 

 




30/09/2021
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Octobre rose

 

 

PAYS de BELVÈS

 

Laurence Daubier

 

 

Notre amie Laurence Daubier, maire adjointe, de Pays de Belvès, a pris le relais de Nathalie Garrigue qui ne souhaita pas être reconduite dans ses prérogatives municipales.

C'est donc Laurence qui, pour ce mois d'octobre, sera l'élue coordinatrice de cette mission d'octobre rose

 

Le blog Terre de l'homme publiera toutes les contributions qui lui seront envoyées.

 

catherinemerlhiot@gmail.com

 

Octobre Rose : qu'est-ce que c'est ?

Chaque année, depuis 26 ans en France, Octobre Rose est le mois consacré à la lutte contre le cancer du sein. Du 1er au 31 octobre, professionnels de santé, ONG et associations sont rassemblés à travers le monde autour de l'information sur le dépistage du cancer du sein. En France, 650 000 femmes sont atteintes d'un cancer du sein ou ont été touchées par cette maladie, 54 000 nouveaux cas de cancers du sein sont diagnostiqués, chaque année et 12 000 femmes en décèdent. On estime qu'1 femme sur 8 sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie, d'où l'importance d'un dépistage précoce. Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes.

 

 

Octobre Rose 2021 : course, ruban, date, logo, que faire ?

 

 

 

Demain. La fascinante intersection du plan d'horizoncontribution partagée.

 

 


30/09/2021
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Un siècle d’effervescence, d’idées et d’espérances (Partie II)

 

       

 

 

amadine

 

 

 

                                                       Amandine Aurore Lucile   (George Sand)

 

 

Jacques Lannaud poursuit son évocation de Nohant et de son histoire d'un siècle plein d'effervescence et d'espérances. Pour relire ou lire la 1ère partie, cliquez sur le lien ci-après : 1ère partie

 

 

Un soir d’août 1808, une grosse berline, tirée par un attelage de chevaux fourbus, fait une entrée fracassante dans la cour du domaine de Nohant. Les passagers mettent pied à terre, une fillette portée par sa nourrice fiévreuse, porteuse de gale les accompagne : il s’agit de Maurice Dupin, lieutenant-colonel des Hussards de l’Armée impériale, de son épouse Sophie Victoire et de leur fille Amandine Aurore Lucile, aboutissement d’un trajet de près de 2OOO km depuis Madrid, en plusieurs étapes par des chemins de déviation afin de déjouer les risques dans la traversée d’une Espagne déchirée, révoltée et pleine d’embûches.

 

 

 

Marie Aurore de Saxe

 

 

 

                                      Marie-Aurore de Saxe , grand-mère de George Sand

 

Arrivés, sains et saufs, dans ce havre de paix au cœur de la campagne berrichonne que possède la grand-mère Marie Aurore de Saxe, acquis en 1793 pour s’éloigner de la révolution qui s’emballait, elle-même ayant séjourné en prison, quelque temps, à cause de ses origines aristocrates, la fillette de 4 ans est immédiatement séduite et écrira plus tard : « Je repris mes sens en entrant dans la cour. Ce n’était pas aussi beau, à coup sûr, que le palais de Madrid mais cela me fît le même effet tant une grande maison est imposante pour des enfants élevés dans de petites chambres. » et, d’ajouter, voyant la chambre de sa grand-mère « ce lit, cette chambre me firent l’effet d’un paradis. Les murs étaient tendus de toile de Perse à grands ramages et les meubles étaient du temps de Louis XV »

Sa grand-mère va prendre une très grande importance dans la vie et l’éducation de la fille puis de la jeune fille. Imprégnée du siècle des Lumières, fidèle lectrice de J.J. Rousseau, elle avait procédé à des travaux d’embellissement du domaine, transformé le parc de cinq hectares en un paradis de verdure, de plantes et de fleurs, d’arbres et de sentiers sinueux qui serpentaient, bordés de grandes herbes et fleurs des champs où vivaient insectes, petits animaux, oiseaux... menant à des bosquets, traversant une charmille jusqu’à un petit pont.

 

moutons dans un champ

 

 

Aurore va mener là une enfance heureuse, se faire de très nombreux camarades parmi les enfants des fermes voisines : « Je sautais par la fenêtre du rez-de- chaussée quand elle se trouvait plus près de moi que la porte et j’allais m’ébattre dans le jardin comme un poulain échappé…j’aimais la campagne mais je ne savais pas que je ne pourrais jamais vivre ailleurs…avec Solange et Marie, les filles du métayer, nous gardions les troupeaux, c’est-à-dire que nous ne les gardions pas du tout, et que pendant que les moutons faisaient bonne chère dans les jeunes blés, nous goûtions sur l’herbe  avec nos galettes, notre fromage et notre pain bis. »  

Cette demeure dont George Sand va hériter, à l’âge de 17ans, après le décès de sa grand-mère en 1821, elle va l’embellir, la transformer à son tour pour en faire un lieu unique de rencontres, un refuge où l’on se détend, où l’on se ressource, où se déroulent de longues discussions littéraires, artistiques, politiques, où de nombreux artistes et écrivains, peintres, musiciens-compositeurs connus du tout Paris et de l’étranger, viendront  pour se détendre, se promener, reprendre contact avec la campagne et le milieu rural.  

 

Grâce à sa grand-mère qui avait ses entrées dans les milieux parisiens dont elle élargira le cercle, ses invités n’hésiteront pas à faire le voyage éprouvant jusqu’à ce lieu perdu dans le Berry afin de reprendre des liens, des discussions déjà entamées, à la découverte d’un îlot de calme, d’un endroit romantique aux accents rousseauistes, loin de la turbulence et des problèmes parisiens.  Ici, l’amour de la nature que cultive au plus haut la maîtresse de maison, prend un tour campagnard voire rustique au milieu de la forêt, de jardins et d’allées parfaitement tenus où l’on peut s’isoler des heures durant, méditer, respirer et jouir de l’air embaumé et du silence : une nouvelle façon de vivre, d’aimer, d’observer les choses, les animaux, la vie difficile des paysans occupés par les travaux des champs, les fêtes villageoises, que certains comme Chopin ou Pauline Viardot, la cantatrice adulée des scènes internationales, fréquenteront, inspirés par les bourrées, les danses berrichonnes aux sons des violes, des pipeaux et des tambourins, tout un enchantement pour ces artistes pris dans une vie trépidante.

Son périple éducatif, Aurore Dupin le doit à cette grand-mère qui veillera scrupuleusement sur ses premiers pas car elle en avait la tutelle, plaçant, ensuite, la jeune fille au couvent des Anglaises à Paris, pour parfaire son cursus. Là, après un moment d’ennui, lassée des rites religieux, elle a l’idée de secouer cette vie monotone, studieuse, en montant des pièces de théâtre jouées par elle-même, des amies anglaises ou françaises avec des bonnes sœurs réservées et, finalement, enchantées.

Toute jeune, elle avait pris goût à la musique en écoutant des petits concerts locaux organisés « par des amateurs de l’endroit qui se réunissaient tantôt chez l’un tantôt chez l’autre pour faire ce que les Italiens appellent « musica di camera » …j’adorais la musique bien que ma bonne maman me négligeât sous ce rapport et que M. Gayard -l’organiste de La Châtre m’inspirât de plus en plus de dégoût de l’étudier à sa manière ». (Histoire de ma vie)

Pendant ses premières années à Nohant, elle sut se faire de nombreuses amitiés qu’elle gardera fidèlement toute sa vie. Elle admire la nature et ses changements au fil des saisons mais, plus encore, elle pénètre dans les fermes grâce à ses petits amis berrichons, elle finit par parler leur patois, s’amuse une partie de la journée, courant les chemins ou faisant des tours avec eux, apprend à connaître la contrée, la forêt, les oiseaux, les insectes…parcourra, plus tard, tous ces lieux à cheval car elle a appris à monter. Là, elle assista à des veillées où certains racontaient des histoires et des contes, notamment « lorsque les chanvreurs venaient broyer, histoires merveilleuses et saugrenues que l’on écoutait avec tant d’émotions et avaient tout le caractère de la localité ou des diverses professions de ceux qui les avaient rapportées. Ainsi, le sacristain avait sa poésie à lui, jetait du merveilleux sur les choses de son domaine, les cloches, la chouette, les rats du clocher et il leur apportait des graines. Un jour, il trouva tous les haricots blancs rangés en cercle avec une croix de haricots rouges au centre, pour finir en disant qu’on aurait juré l’ouvrage d’une personne humaine. » (Histoire de ma vie)

Travaux des champs, moment des labours où le paysan fend la terre pour tracer ses sillons avec les bœufs attelés à la charrue, jusqu’au déclin du jour alors que descend la fraîcheur du soir et que la brume monte peu à peu de la terre…paysages d’automne, feuilles que le vent emporte et le laboureur fatigué se hâte lentement pour regagner sa chaumière, avec les chiens qui courent à ses côtés, rien de tout cela ne lui échappe et rien ne peut mieux illustrer ces moments où le paysan accomplit sa rude tâche dans les champs, que les tableaux de Jean- François Millet.

 

F CDudevant

 

 

                                   François Casimir Dudevant , époux de George Sand 

 

Son mariage avec François Casimir Dudevant est un véritable naufrage. Très vite, rien ne va plus entre eux et elle se séparera de lui. Finalement, elle lui intente un procès, à une époque où le mari possédait tous les biens du ménage : elle gagne, contre toute attente, reprenant possession de sa maison avec ses enfants, Maurice et Solange. Elle fête à sa façon cet heureux dénouement : « J’allumais beaucoup de bougies et me promenais dans l’enfilade des grandes pièces du rez-de-chaussée depuis le petit boudoir où je couchais toujours, jusqu’au grand salon illuminé en outre par un grand feu. Puis, j’éteignais tout, marchant à la seule lueur du feu mourant de l’âtre, je savourais l’émotion de cette obscurité mystérieuse et pleine de pensées mélancoliques, après avoir ressaisi les riants et doux souvenirs de mes jeunes années. » (Histoire de ma vie)

Alors, elle retrouve sa liberté, peut inviter, à nouveau, ses amis berrichons et ses amis parisiens.

 C’était tout un périple pour se rendre à Nohant : après un trajet en train de 270km entre la capitale et Châteauroux, puis 35 km environ de la gare de Châteauroux à destination : « …on prenait la diligence. Après trois heures de trajet, on arrivait à la nuit, au bruit des grelots. Elle s’arrêtait sur la route, devant le pavillon. C’est là que descendaient les hôtes attendus. Les domestiques avec une brouette et une lanterne déchargeaient les bagages. On traversait alors le jardin touffu, précédé de la petite lanterne…on approchait sans le savoir de la maison : la porte de la salle à manger s’ouvrait : George Sand était là. » (Souvenirs de Nohant- Aurore Lauth-Sand).

 A Delacroix qui fut un des premiers à s’y aventurer autour de 1840, avant le chemin de fer, elle lui traça son itinéraire : parti de Paris à 7h du soir, il déjeunera à Orléans à 6h du matin. Déjeuner à Vierzon à 3 ou 4h de l’après-midi et arrivée à Châteauroux vers 7h du soir et « là, ajoute-t-elle, vous trouvez mon cheval et mon cabriolet qui vous amènent à Nohant en 2H1/2- 3h ». En 1851, le voyage n’est plus que de onze à douze heures grâce au chemin de fer. Sacré périple !

Le jardin était un souci quotidien, prenant soin des plantes, elle s’entretenait avec le jardinier… Des légumes…force salades, artichauts, petits pois, concombres, haricots verts, melons, des fleurs à mort. »

 Souvent, elle se promenait en bordure de l’Indre et n’hésitait pas à se baigner, restant longtemps dans l’eau fraîche, que ce soit le soir ou après une longue marche en plein soleil.

 Eugène Lambert arrivé à Nohant en juin 1844, y reste douze ans. Un « titi » parisien, dit-elle, qui fait merveille au théâtre dans des rôles burlesques ou féminins.

 Tocante ou Emile Aucante, juriste, fait partie de la jeunesse républicaine de La Châtre, admire la romancière pour ses positions en faveur du peuple qui, comme lui, va soutenir la révolution de 1848. Condamné à l’exil, il deviendra le chargé d’affaires de Sand tant pour ses terres que pour ses publications. Parti pour Paris en 1856, il échangera un abondant courrier avec George qui, connaissant sa discrétion, le chargera de récupérer et de brûler ses lettres à Musset et à Michel (de Bourges), avocat qui lui avait fait gagner son procès. Elle le fera entrer chez Michel Levy.

Mais, il est temps que l’on parle de quelques amis célèbres.

 

franz

 

 

                                                                           Franz Liszt

 

Franz Liszt et sa compagne Marie d’Agoult qu’elle invite en 1837 : elle arrive le 5 février et lui le 27 puis reviendront du 8 mai au 24 juillet. Mais, cette amitié va être assombrie par la liaison de Sand avec Chopin, bien que tout se soit bien passé.

Pour Sand, la musique est un art suprême, le langage des Dieux : « J’aurais été musicienne, car je comprends le beau, qui, dans cet art, m’impressionne et me transporte plus que tous les autres. » Les années 1837-1848 sont dominées par la musique, elle se procure un piano Pleyel pour que Chopin puisse s’exercer, années sans pareilles et inégalées. L’ami Charles Duvernet, ami et voisin berrichon, relate : « les soirées musicales autour de Chopin, à la brune, dans sa chambre bien garnie d’épais tapis, Sand étendue sur un divan, l’écoute extasiée. »

 

 

Balzac

 

 

                                                            Honoré de Balzac

 

 

Le premier écrivain visiteur est Honoré de Balzac qu’elle voyait souvent à Paris dont il admirait le talent mais désapprouvait la liberté de ses mœurs. Il garda de cette rencontre, un souvenir inoubliable : « J’ai plus vécu pendant ces quatre causeries, le mors aux dents, que je n’avais vécu depuis longtemps. » et d’ajouter : « J’ai abordé le château de Nohant, le samedi gras vers 7h et demie du soir et j’ai trouvé le camarade George Sand dans sa robe de chambre, fumant un cigare après le dîner, au coin de son feu, dans une immense chambre solitaire. Elle avait de jolies pantoufles jaunes ornées d’effilés, des bas coquets et un pantalon rouge, telle une femme d’Alger dans son appartement…ses beaux yeux sont tout aussi éclatants. » Mais, pour Balzac, elle fume « démesurément » lui faisant connaître le tabac lataki et du houka, il y deviendra accro toute sa vie. « Elle mène à peu près ma vie. Elle se couche à six heures du matin et se lève à midi, moi je me couche à six du soir et me lève à minuit. Elle travaille pour payer ses dettes. Par nos écrits, nous préparons une révolution pour les mœurs futures. » Ils parlent condition féminine mais pas tout fait sur la même longueur d’onde. Il finira par dire : « Elle est garçon, elle est artiste, elle est grande, généreuse, dévouée, chaste, elle a les grands airs de l’homme, ergo elle n’est pas femme. » Il demandera à Sand d’écrire une préface pour la Comédie humaine, ce qu’elle fit après la mort de l’écrivain.

 

 

deux cèdres plantés par G

 

 

           Deux cèdres plantés par George Sand pour la naissance de ses enfants 

 

Puis, elle reçut Alexandre Dumas fils, le plus assidu qui s’intègre très bien à cette vie assez bohème, participe aux balades à Gargilesse, aux bains, introduit un nouveau jeu, le cochonnet auquel il initie Théophile Gautier, également présent. Ils monteront ensemble « La dame aux Camélias » à Nohant et La Châtre….

Mais, venons-en à Flaubert qui résiste longtemps, même aux injonctions du « grand Moscove » à savoir Tourgueniev puis se décide. Finalement, il est présent pour Noël 1869. Il est très en forme, lit un passage de Salammbô et joue avec les enfants présents. Le 26, il va voir le jardin et visite la ferme. Puis, il fera connaissance avec le bélier Gustave, ainsi nommé en son honneur. On lui présente le théâtre et les marionnettes. Le 27, il neige, le petit bouledogue Fadet ne tient pas à sortir mais Flaubert se donne en spectacle : « il s’habille en femme et danse la cachucha. C’est grotesque mais on rit comme des fous. » Il revient avec Tourgueniev en avril 1873. Il lit son Saint-Antoine pendant six heures mais, on lui casse la tête, il veut continuer à parler littérature et empêche Tourgueniev de placer un mot. Après son départ, Sand s’exclame : « Je suis fatiguée, courbaturée de mon cher Flaubert. Je l’aime pourtant beaucoup et il est excellent mais trop exubérant de personnalité. Il vous brise. »

   

 

Jacques Lannaud

 

 

 

 


29/09/2021
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Fantaisie automnale.

 

 

 

Qui dit mieux  !

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Cèpes 01 - blog

 

 

Photo © Bruno Marty

 

Record à battre, cette composition solidaire de cèpes pèse 1,100 kg, par toutes celles et tous ceux qui se promènent dans nos forêts périgordines en cette période automnale.

 

Un promeneur du dimanche qui ne veut surtout pas indiquer l'endroit où il les a trouvés.

 

Boletus edulis ou Cèpe de Bordeaux est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Boletaceae que l'on rencontre dans l'hémisphère nord. C'est l'une des espèces parmi les bolets qui est aussi appelée cèpe, entre autres noms vernaculaires ou commerciaux. La classification de cette espèce est en constante révision, notamment depuis que la phylogénie distingue une branche américaine et une branche européenne au sein du genre Boletus. Cet excellent champignon comestible très recherché est commercialisé et cuisiné mondialement sous diverses formes. Wikipédia


28/09/2021
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