Mois de février 2021
L'interrogation de ce dimanche 28 février
Deux internautes, elles suivent les thèmes de "Terre de l'homme", posent, aujourd'hui, l'interrogation de savoir qui est le personnage qui figure au premier plan, au centre de l'image ci-dessous. Il arbore une canne ou un parapluie. Par ailleurs, elles vous demandent de situer la maison qui fut la sienne.
Il s'agit d'une figure notoirement connue qui aurait cette année 150 ans.
Il s'agit d'un occitaniste qui naquit dans un tout petit village de la vallée de la Dordogne. La maison de vie [ce n'est pas sa maison natale] de cet homme très populaire, post mortem, fait l'objet de la peinture ci-dessus.
Après la découverte exacte du personnage et du lieu, la personne qui a travaillé sur l'œuvre de "l'inconnu" reviendra sur sa vie fort riche d'observations et d'anecdotes... parfois cocasses.
Mardi, ces deux contributaires reviendront sur cet inoubliable personnage charismatique et sur une vie qui, aujourd'hui encore, conserve une résonance persistante dans cette terre de l'homme.
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Naturellement, pour chacune et chacun d'entre vous, manifestez-vous dans la fenêtre "commentaire" pour proposer des noms de personnage ou de lieu.
La petite promenade saint-germinoise du printemps
SAINT GERMAIN-de-BELVÈS
Le rendez-vous printanier du samedi 20 mars 2021
R.V. à Écoute-s'Il-Pleut, au bas de la Côte de Saint Germain-de-Belvès.
L'heure de départ, à 10 h, est impérative.
Journée de l'équinoxe du printemps, journée dite du Plantoir
veille de Primidi de Germinal, An 229, journée dite de la Primevère.
Le Neufond, ruisseau intermittent, depuis l'ère primaire, a ouvert la vallée séparative entre Saint Germain-de-Belvès et Carvès.
Photo © Bruno Marty
Premier segment de la promenade. Ce sera un hommage aux mineurs de Merle, aux terrassiers, maîtres d'œuvre du chemin de fer minier et à Henri Escarmand qui fut le conducteur de ces trains de lignite. Nous suivrons le chemin de randonnée d'Écoute-s'll-Pleut à La Rouquette.
Ce chemin a fait l'objet de l'article du 21 février Les chemins, ces pièces patrimoniales qu'il ne faudrait jamais démanteler
https://terre-de-l-homme.blog4ever.com/article-sans-titre-29
CLIQUEZ SUR L'IMAGE
Photo © Pierre Fabre
Là, au bord de ce chemin, on est interpellé par une émergence pierreuse. Est-ce un banal amas ou est-ce un tumulus ? Sous la double réserve d'avoir parfaitement identifié le propriétaire et obtenu son accord, dans quelques jours j'espère, grâce à l'éclairage de Céline Lagarde-Cardona, docteur en sciences archéologiques, et à Hubert Pradier, archéologue-topographe du Conseil départemental, nous pourrons, peut-être, en savoir plus.
Pour le moment, gardons-nous d'être affirmatifs.
Céline Lagarde et Hubert Pradier
Arrivés à La Rouquette, le chemin va nous conduire à St Germain. Une belle grimpette d'un kilomètre nous attend.
Bonjour Sent-German,
Aquí sem arribats… mes tornem partir !
[Bonjour Saint Germain, là nous sommes arrivés... mais on repart !]
Ce sera le faîte de la promenade. Après ce coucou au village, on soufflera un brin pour aller chercher le chemin que les anciens saints-germinois appelaient, jadis, la Route royale.
Image Père Igor
Lieudit | Alt |
Distance partielle |
Distance cumulée |
Horaire virtuel |
Écoute-s'il-Pleut | 92 | |||
La Rouquette | 127 | 1 892 | 10 h 35 | |
Pètre Est |
128 | 195 | 2 087 | 10 h 40 |
Pètre Est-Est | 135 | 154 | 2 241 | 10 h 42 |
Saint Germain | 223 | 1 054 | 3 295 | 11 h 00 |
Haut de Goursat | 214 | 756 | 4 051 | 11 h 10 |
Tire sec | 176 | 900 | 4 951 | 11 h 25 |
Écoute-s'il-Pleut | 92 | 587 | 5 538 | 11 h 35 |
Nous partirons à 10 heures du Couquet, à 100 m d'Écoute-s'il-Pleut, aux dernières minutes de l'hiver 2020/2021, nous saluerons le printemps sous Pètre à 10 h 37.
Moyenne estimée à 3.497 km/h.
La superbe fontaine saint-germinoise, sur ce flanc collinaire, rappelle toute la préciosité de l'eau.
Photo © Bruno Marty
Saint Germain a déployé beaucoup d'efforts pour la sauvegarde et la maintenance de ses fontaines. Plusieurs circuits de ces points d'eau ont émerveillé les randonneurs.
Le troisième segment va, en douceur, nous ramener à Écoute-s'Il-Pleut.
Le Manoir de Goursat, domaine privé d'une vieille famille saint-germinoise. Il porte dans son historicité toute la mémoire viticole saint-germinoise.
Photo © Bruno Marty
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Cette promenade est informelle. Chacune et chacun est responsable de sa propre personne. Il faudra, cependant, respecter les prescriptions sanitaires, masques, gestes barrière et se tenir à distance les uns des autres.
Si les conditions atmosphériques sont défavorables ou si les prescriptions édictées par les autorités ne le pemettent pas, la promenade sera reportée.
Contact : 06 52 88 10 74
En route pour le pays de la reine de Saba - 2ème partie.
Djibouti, port des boutres et palais du gouverneur
Maintenant, j’avais le sentiment que nous avions franchi une étape, que nous entrions dans un monde inconnu et risqué. Etincelante de beauté, la mer Rouge s’étalait devant nous et, au fur et à mesure qu’on avançait, je voyais les côtes s’éloigner de plus en plus jusqu’à devenir, à certains moments, de fines lignes sombres. Suez était loin derrière nous. Finies l’agitation et les allées et venues des barques du port de la ville que nous avions aperçue sans y faire escale. Cap, à présent, sur la Côte Française des Somalis et son port Djibouti.
Pour un garçon de mon âge, la vie à bord n’était pas idéale car je n’avais aucun compagnon de jeu et les conversations des adultes n’étaient pas de celles qui me passionnaient. Mais, du bastingage et à l’ombre du pont au-dessus, je regardais ce paysage sec, sablonneux et aride qui défilait de chaque côté. L’eau était d’un bleu turquoise, d’une transparence extraordinaire au point de distinguer les fonds à 30 ou 40 mètres. Hors de question que le bateau s’arrête pour que certains y plongent mais ce n’est pas l’envie qui manquait chez certains intrépides. Quant à moi, mon envie était vite réfrénée, ne sachant pas nager. Mer Rouge mais , en réalité, bleue comme la Méditerranée.
En fait, c’est une mer de 1914 km, large de 300 km au maximum, profonde de 300 m en moyenne et 3040 m au plus. Nombreux hauts-fonds qui abritent de nombreux poissons et des coraux réputés. Il semble que ce sont ces coraux rouges qui ont donné son nom à cette mer. Et la légende biblique veut que les eaux de la mer se retirèrent pour laisser passer le peuple de Dieu fuyant l’Egypte. Hypothèse peu probable mais la fuite de ces gens par voie terrestre et maritime, par tous moyens, est possible avec pertes probables.
Que cette mer ait été un lieu propice au piratage, à des trafics et échanges commerciaux de toutes sortes dont les armes, entre les côtes de la péninsule arabique et celles de L’Egypte, de l’Erythrée, ouverture de l’Ethiopie sur la mer, Djibouti, la Somalie et Oman, le Yémen et La Mecque à équidistance entre le Nord et le Sud de ce long littoral arabique, n’était pas une découverte.
De temps en temps, on apercevait des bancs de poissons et à quelques reprises, des squales immenses longèrent le bateau. La chaleur était intense mais on bénéficiait de petits zéphyrs et dans de confortables hamacs ou chaises longues, certains poussaient un petit somme.
Toutefois, pour rattraper le temps perdu, j’étais astreint à faire des devoirs scolaires. Ma mère avait déniché dans un coin du bateau, des livres plus ou moins jaunis par le temps et l’humidité, sur une étagère et auxquels, personne ne faisait attention. Parmi eux, une vieille encyclopédie qui relatait l’histoire des pays que nous avions traversés et du Proche- Orient. Quelle aubaine ! Mais, je n’étais pas enchanté par sa trouvaille. Ainsi, je fus amené à anticiper sur des programmes que j’étudierai plus tard, comme l’Egypte des Pharaons et la civilisation égyptienne, la Grèce antique et les conquêtes d’Alexandre le Grand, l’empire Romain et les aventures d’Antoine et Cléopâtre, l’empire de Darius et la Mésopotamie…..C’était, malgré tout, une diversion à mes tâches habituelles : « la preuve par 9 pour la multiplication », les fractions, dénominateur et numérateur commun (que notre ami Pierre Fabre a, déjà, illustré dans le blog), dictées, récitations….
Au bout d’environ deux heures, j’étais libre. J’allais sur le pont en quête de quelque curiosité. Des boutres naviguaient sur la mer, certains s’approchaient du bateau. On nous avait dit de faire attention car certains avaient des allures de pirates et, de loin, nous fixaient, immobiles, silhouettes très minces, tête enrubannée, djellaba ou accoutrements divers, large ceinture où était fixé un sabre ou un poignard ; ils ne semblaient pas rassurants mais le bateau filait à bonne allure. L’équipage connaissait d’autres boutres : le bateau, alors, réduisait sa vitesse pour leur permettre de se rapprocher de la coque puis, leur lançait des bouts pour attacher leur barque en plusieurs points du bateau, se laissant traîner. Souriants, ils nous interpellaient, sachant quelques bribes de français. Très rapidement, ils enlevaient des bâches protégeant leur cargaison et, surprise, apparaissaient des rangées de tomates, carottes, salades.. oranges, pamplemousses, citrons, et surtout des poissons fraîchement pêchés.. Le cuistot n’était pas loin et disait « choisissez ce que vous voulez, moi je me charge de faire cuire vos poissons (contre pourboire, bien sûr.). C’est ainsi que j’ai goûté pour la première fois de délicieux poissons de la mer Rouge, grillés. Une autre fois, j’aperçus sous la bâche des sabres courbes ou autres armes blanches de forme diverse . Tout se vendait.
Djibouti années 1920
Nous nous approchions du détroit de Bab el Mandel « la porte des Lamentations » . Les côtes que nous avions perdues de vue se faisaient plus nettes. Tout cela annonçait la baie de Tadjourah au fond de laquelle se trouvait Djibouti.
Un peu plus tard, on nous annonça que le port était à environ trois ou quatre heures, terminus de notre périple par bateau. Je fixai au loin la côte érythréenne et quelqu’un me dit de regarder dans ses jumelles. Très loin encore, se voyait une ligne blanche , des taches de verdure et c’est, alors, que je me souvins qu’on m’avait fait cadeau d’un livre au départ de Marseille. Je me précipitai, il était dans mon cartable, je l’ouvris sur les premières pages :
« Voilà sous quels auspices j’ai fait mon premier voyage à Tadjoura.
Il y a quarante ans, Djibouti était une presqu’île de sable terminée par un îlot de médrapores morts où de rares pêcheurs venaient s’abriter, les jours de grand vent. Le récif côtier est couvert par une large passe qui donne accès à un vaste bassin naturel. A 6 kms dans les terres, une oasis indique la présence de couches d’eau souterraines.
Aujourd’hui, Djibouti apparaît là comme une ville toute blanche aux toits plats. Elle semble flotter sur la mer quand on la voit émerger de l’horizon à l’approche du paquebot, puis, peu à peu, se précisent des réservoirs métalliques, des bras de grues, des monceaux de charbon, enfin toutes les laideurs que la civilisation d’Occident est condamnée à porter partout avec elle.
A droite, de grandes montagnes sombres se dressent comme une gigantesque muraille de l’autre côté du golfe de Tadjoura. Leurs hautes falaises de basalte défendent ce mystérieux pays dankali, inexploré et peuplé de tribus rebelles.
En arrière de la ville, un désert de lave noire, couvert de buissons épineux, étend sur 300 kms une inexorable solitude jusqu’aux plateaux du Harrar. La civilisation s’arrête devant cette nature farouche qui ne donne rien pour la vie de ses créatures. Seuls les Issas, sauvages et cruels, y vivent en nomades, la lance et le poignard toujours prêts pour achever le voyageur blanc que le soleil n’aurait pas tué.
Cependant, un mince ruban de fer traverse ce pays torride : c’est la ligne de Djibouti à Addis. On a oublié les hommes courageux qui y laissèrent leur vie .
De quoi vivait Djibouti lors de mon arrivée ? D’un mouvement de transit, à cause de la voie ferrée qui pénètre en Ethiopie. Mais, les millions qui s’entassaient dans les coffres de la douane provenaient d’un autre commerce : Djibouti vivait de la contrebande des armes.
Henri de Monfreid - Les secrets de la mer Rouge (publié en 1931)
Henri de Monfreid
En 1946, l’ endroit que décrit Henri de Monfreid n’avait guère changé au fil du temps.
Du mistral ? oublié mais remplacé par du chaud torride. Je pensais à la prochaine étape en train qui allait traverser cette région mystérieuse du pays dankali et des Issas dont parle Henri de Monfreid et ce n’était pas fait pour me rassurer.
Jacques Lannaud
On n'entre pas dans une grotte ornée comme dans un moulin
Chamane
Dès la découverte de la grotte d'Altamira (1875), on entrait dans l'ère du soupçon : et si elle était l'oeuvre de jésuites espagnols soucieux de discréditer les tenants d'un art rupestre ancien ? En France, l'authenticité de la grotte de la Mouthe et celle de Rouffignac fut contestée. Et si c'était l'oeuvre de bergers désoeuvrés ou de maquisards ?
Aux yeux de certains préhistoriens, ces peintures et gravures ne pouvaient être le fruit d'êtres préhistoriques rustres, dépourvus de sensibilité artistique.
L'affaire est désormais entendue : le congrès de l'association pour l'avancement des sciences mit fin à ces querelles, à Montauban en 1902.
On ne doute plus désormais de l'authenticité de l'art rupestre, la polémique s'est déplacée : les avis divergent sur son interprétation.
Grotte du sorcier
Il y a de nombreuses années, j'ai assisté à une conférence de Jean Clottes, spécialiste de l'art rupestre qui récusa successivement :
- la magie : pratiquée par les chasseurs, qui tuent le gibier par anticipation, d'une manière symbolique. Or, on trouve peu d'animaux blessés sur les parois.
- l'art pour l'art : thèse écartée car elle est associée à la notion de loisir et d'abondance du gibier.
- le totémisme : il repose sur la corrélation entre une groupe humain et un seul animal. Or les animaux sont nombreux et variés dans le bestiaire préhistorique.
Mais la thèse que Jean Clottes récuse le plus, c'est la thèse structuraliste de Leroy Gourhan dont nous reparlerons.
Jean Clottes a fait le choix du chamanisme qu'il a observé dans des tribus de chasseurs actuels. Pour lui, les images rupestres sont le produit de visions de chamanes, en transe, dans un état de conscience altéré et qui accèdent à un monde invisible aux autres.
Désormais, tout au long des siècles, la grotte restera un endroit privilégié, un lieu de culte sacré dans l'antiquité grecque et romaine. Elle représente la matrice originelle, le lieu où se concentrent les forces telluriques, où les sirènes gardent le royaume des morts, où la pythie de Delphes tient des propos obscurs, compréhensibles aux seuls prêtres et poètes. C'est tout naturellement que l'on songe à l'allégorie célèbre de la grotte de Platon, où se trouvent les hommes, le dos tourné à l'entrée et à la lumière du soleil et qui ne voient du réel que les apparences, les ombres projetées sur les parois. Seuls les dieux et les philosophes avaient accès à la réalité.
Au XIXème siècle, de nombreux poètes ont sacralisé la nature dont ils se croyaient les seuls à comprendre la beauté, le mystère et les symboles.
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles
L'homme passe à travers des forêts de symboles ...
Correspondances
Gérard de Nerval reprend à son compte, cette mythologie, dans deux poèmes.
Mon front est rouge encor du baiser de la reine
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène.
EL Desdichado
Et
Reconnais-tu le temps au péristyle immense
Et les citrons amers où s'imprimaient nos dents
Et la grotte fatale aux hôtes imprudents
Où du dragon vaincu dort l'antique semence
A J. Y Colonna
La grotte n'est pas le seul endroit où l'imaginaire des hommes se complaît : une source, un ruisseau, une forêt......peuvent faire l'affaire. Lorsque Pierre F parle de sanctuaire lors de ses promenades et qu'il évoque pastoureaux et pastourelles, c'est autant le poète, sensible aux secrets de la nature, qui parle que le géographe.
Mains positives et négatives
Nos ancêtres ne peignent plus sur les parois des grottes, la pythie de Delphes s'est tue. Pour autant, sommes-nous restés muets ? Dans nos rues, des artistes ont pris le relais avec des graffitis et des peintures faites au pochoir, d'autres s'expriment en plein air en utilisant le cadre et les matériaux de la nature et les adolescents gravent, toujours, sur l'écorce des arbres, leurs initiales dans un coeur percé d'une flèche.
Pierre Merlhiot
Ventôse le bien nommé
Depuis que le monde est monde, les érudits ont cherché à concevoir des calendriers.
Notre calendrier usuel, œuvre de la Curie du pape Grégoire, est certainement d'un esprit mathématique grandement calculé. Malheureusement, la mécanique céleste, elle n'a cure de nos détails mathématiques terrestres, pose le problème de comptes qui n'épousent pas une simplicité évidente. Ainsi, nous avons des années bissextiles et même des années séculaires.
Le "défaut" majeur du calendrier grégorien est de ne pas avoir su, ni pu, se caler sur les saisons.
Les révolutionnaires, eux, se sont frottés à cette complexité mais, eux aussi, avaient à affronter cette insoluble complexité de la mécanique céleste.
Ces concepteurs d'un calendrier parfaitement laïque ont cependant mis en conformité leurs mois avec les saisons. Mon illustre homonyme nous a laissé de fort jolis substantifs pour désigner les mois républicains. La légende raconte qu'il se plaignit sur la charrette qui l'amena à l'échafaud, non de l'épouvante bien naturelle de l'affreuse fin qui l'attendait le 17 germinal an II (le 5 avril 1794), mais de ne point avoir terminé son philinte. Le poète aurait été rudoyé, lors de ce terrible mouvement de leur dernier jour, par son mentor Danton, caustique à l'envi.
Nous avons tous dit que les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Cette année, Nivôse a largement pourvu nos montagnes de neige, Pluviôse n'a pas raté son rendez-vous et pour ouvrir ce mois de Ventôse, nous avons été nombreux à penser aux "Hauts de Hurlevent" (Howlevent tops).
Image du Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=639003
Salvatore Tresca, (né à Palerme vers 1750 – décéda à Paris en 1815). Ce dessinateur et graveur italien a fait carrière en France. Cet artiste se situe parmi les graveurs qui, à partir de la fin 1795, produisent plusieurs fois par an, des gravures de genre, d'une grande liberté de ton.
La gravure de Tresca, œuvre dessinée entre 1797 et 1798, par Louis Lafitte, immortalise Ventôse, mois équivalent à la période de la dernière décade de février et aux deux premières décades de mars. Le Soleil est au signe des poissons.
La Nymphe du Rivage aux Poissons fait la guerre
Dans ce Mois où les Vents déchaînés par les eaux
Les font rentrer au Fleuve & rendent à la Terre
La Prairie où les Fleurs ramènent les Oiseaux.
Salvatore Tresca, en 1794
Pierre Fabre