Terre de l'homme

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Mois d'août 2024


La rose de l’Alhambra. Épisode n° 18, par Françoise Maraval

 

La rose de l’Alhambra

 

 

18

 

Salamanque,

 

 

La rose de l’Alhambra

 

Résumé des épisodes précédents.

 

Isabelle, fille aînée de viticulteurs du Bas Languedoc, Arthur et Marguerite Garrigues, par son mariage avec Miguel de Almanzar, est entrée dans une riche famille espagnole de la région de Valencia.

 

L’unique propriétaire des lieux, Luciana Ferrero, a dû se résigner, en épousant son voisin Juan de Almanzar, simple maraîcher et cela faute de soupirant. Ce dernier, intéressé par l’« affaire » proposée par son futur beau-père, Luis Ferrero, partage désormais la vie de Luciana et se retrouve à la tête de l’orangeraie sans en être le propriétaire. Il a rempli son contrat : un enfant est né de cette union. C’est Miguel, l’enfant chéri de Luciana. Conservatrice et fanatiquement religieuse, elle exige de ses ouvriers agricoles, leur présence à la messe du dimanche, dans la petite chapelle du domaine.

 

Mais, une rivale amenée par son fils va savoir trouver sa place dans la vaste demeure et lui faire de l’ombre. Ainsi, Isabelle, devenue Isabella, provoque quelques bouleversements à l’ordre établi avec la complicité de Miguel, son mari. Trois enfants sont nés de cette union : Juan, né en 1879, Maria-Isabella, née en 1883 et enfin Alfonso, né en 1893.

Alors qu’ une épidémie de choléra ravage le pays, le domaine est épargné grâce à l’application de gestes barrières et aussi grâce à la vaccination.

 

La pandémie à peine terminée, un incendie détruit l’oliveraie voisine des Alvarez.

Le bilan est lourd, le propriétaire meurt des suites de ses brûlures. Miguel de Almanzar recueille la petite Olivia Alvarez devenue orpheline et rachète la propriété de ses parents. L’enfant récupérera l’argent de la vente à sa majorité.

Des années ont passé et Juan junior et Olivia s’aiment mais Miguel de Almanzar s’oppose au mariage. Les amoureux quittent le domaine et Juan trouve un emploi de jardinier à Aranjuez. La nouvelle vie est difficile. Ils attendent la majorité d’Olivia pour qu’elle puisse récupérer son héritage chez le notaire de Bárriana. Il est grand temps car Olivia est enceinte…

 

Des jumeaux ont vu le jour ; ils sont très beaux et se nomment : Violetta et Vincente. Le fils Juan s’est rapproché de son père ; il est de retour à l’oliveraie qu’il administre en tant que nouveau propriétaire. Miguel de Almanzar en est heureux d’autant plus qu’une maladie le ronge. Il a définitivement repoussé son épouse. Cette dernière, Isabelle, s’est amourachée du professeur principal de son plus jeune fils : le professeur Fernando Delgado.

 

 

C’est maintenant acquis et définitif, Alfonso ne reprendra pas l’exploitation de l’orangeraie. Son père, Miguel de Almanzar, a vu ses derniers espoirs s’effilocher avec le temps. Le fils veut être enseignant, un métier de « crève-la faim » ! Qu’il fasse ce qu’il veut… La maladie mine le propriétaire de l’orangeraie, ses forces l’ont abandonné, lui autrefois si volontaire, si combatif. Il a déposé les armes. Le nouveau propriétaire de l’orangeraie est désormais Juan de Almanzar junior. A l’étude notariale de Bárriana, on a trouvé un arrangement de façon à compenser les deux autres enfants, Maria-Isabella et Alfonso  mais aussi la mère, Isabella.

Juan de Almanzar reversera, chaque année, une partie des résultats d’exploitation à sa sœur et à son frère mais aussi à sa mère. En attendant la majorité d’Alfonso, les revenus correspondants tomberont sur un compte de dépôt sis à l’étude.

 

Alfonso est soutenu par sa mère, elle-même séduite par les conseils du professeur principal du petit séminaire, Fernando Delgado. L’adolescent a suivi avec brio, tous les enseignements de Valence et il a fallu choisir une université correspondant aux aspirations du jeune Almanzar. Salamanque remplit toutes les conditions.

 

Tous les renseignements ont été pris pour assurer à Alfonso, une parfaite intégration. Le jeune Ramon Sanchez a renoncé à la prêtrise. Ses parents ont accepté la proposition de la dame française du domaine de l’orangeraie ; leur fils, lui aussi, sera étudiant à l’université de Salamanque et continuera à partager la chambre d’ Alfonso de Almanzar. Ramon est un adolescent sérieux, conscient de la chance qu’il a. Il sait qu’il doit veiller sur son ami Alfonso et à la moindre incartade, il sait aussi qu’il doit avertir la dame française.

 

L’université de Salamanque a été fondée par Alphonse IX de Léon en 1218. Son origine remonte aux Écoles de la Cathédrale. Le premier document officiel est celui du roi Alphonse IX de Léon, par lequel il concède le titre de Studium generale à ces Écoles, en raison de la qualité des enseignements dispensés. Il est ouvert à tous et ses diplômes sont très recherchés.

C’est sous le règne d’Alphonse X que le Studium generale est transformé en Université. Elle a été la première université d’Europe à prendre ce nom et à posséder une bibliothèque. Le pape, Alexandre IV, confirma l’Université dans une bulle de 1255.

 

Quand le jeune Alfonso de Almanzar arrive à l’Université de Salamanque, il est d’abord ébloui par le bâtiment, mais aussi par le nombre de facultés mises à la disposition des étudiants.

C’est Fernando Delgado, le régent de Valencia, qui organise son emploi du temps en fonction des facultés choisies :

 

- Faculté de l’Éducation,

- Faculté de Philosophie,

- Faculté de Philologie,

- Faculté de Psychologie.

- Faculté d’Histoire.

 

Alfonso rêve déjà de passer des heures dans l’imposante bibliothèque de L’Université.

Il est plein de reconnaissance pour cette mère qui le comprend parfaitement et qui a pris également sous son aile le jeune Ramon Sanchez.

 

Sans titre 1

 

Le parvis de l’Université de Salamanque

 

Isabelle et Fernando Delgado ont trouvé une pension de famille non loin de là : elle assurera une alimentation correcte à ces deux jeunes adolescents. Ils auraient pu être logés par l’Université mais on a estimé qu’ils sont trop jeunes pour courir le risque d’être contaminés par les fêtards de l’Institution.

 

Alfonso s’est jeté à corps perdu dans les études. Ramon a du mal à suivre, mais pourtant il s’accroche. Les jeunes s’autorisent des sorties nocturnes dans les cafés et bodegas de la ville et ils prennent vite des habitudes d’étudiants.

Les premiers diplômes ont été fêtés sans retenue. Pendant les vacances, après un court séjour à l’orangeraie, les deux jeunes rejoignent le domaine des Belles demoiselles, en France, dans le Bas Languedoc. Ils y retrouvent leur ancien professeur, Fernando Delgado, venu avec Isabelle.

A 19 ans , nos deux jeunes gens sont devenus de véritables ouvriers saisonniers pendant que leur ami Fernando prend toute sa place dans l’exploitation. Arthur Garrigues est heureux de voir son petit-fils et l’amant de sa fille se mêler au flot des ouvriers dès les premiers heures de la matinée.

L’amant de sa fille ! On attend un délai convenable pour les marier. En effet, Miguel de Almanzar s’est éteint, voilà maintenant un an, un beau matin de printemps, installé sur la terrasse de sa chambre, alors qu’il contemplait une dernière fois l’étendue de sa propriété et qu’il humait le parfum délicat des bigaradiers en fleurs. La cérémonie a été courte et discrète, telle qu’il l’avait demandée. Il a été enterré dans la caveau familial aux côtés de sa mère, Luciana et de ses grands-parents Ferrero.

 

Arthur Garrigues vieillit, mais il est serein : il a trouvé un successeur en la personne de son futur gendre. Fernando Delgado s’est laissé séduire par la proposition du viticulteur, de reprendre l’exploitation. Le matin, à potron-minet, il est dans les vignes jusqu’au repas de midi ; et l’après-midi, il est près de son beau-père pour apprendre toutes les ficelles de la comptabilité. Il quittera le petit séminaire de Valencia, l’année de son mariage avec Isabella.

 

La soirée est réservée aux échanges sous les ramures du grand tilleul à l’arrière de la demeure. Arthur Garrigues lit toujours la presse nationale et s’intéresse à l’international. Il en parle avec son futur gendre qui n’avait jamais été autant informé de sa vie. L’octogénaire de 83 ans ne comprend pas ces convoitises au sein de l’Europe. Environ 60 millions d’Européens appartiennent à des pays étrangers. C’est le cas d’une partie de l’Empire russe avec les Baltes, les Finlandais, les Polonais et les Moldaves.

Aux deux nationalités dominantes, allemande et hongroise de l’Empire austro-hongrois, y sont soumis les Polonais de Galicie, les Tchèques et les Slovaques, les Roumains de Transylvanie, les Croates, les Slovènes, une partie des Serbes et des Italiens.

La Serbie a vu la Bosnie-Herzégovine, ancienne province turque en grande partie peuplée de Serbes, passer sous administration autrichienne, puis être annexée en 1908.

En 1910, L’Empire Ottoman possède encore en Europe, la Macédoine et la Thrace.

 

 

2

 

 

L’Allemagne, quant à elle, est maîtresse des Polonais de Poznanie qui s’ajoutent aux Alsaciens et à une partie des Lorrains et aux Danois du Schleswig.

L’Irlande, enfin incorporée au Royaume-Uni, soulève une importante question nationale.

 

Pourquoi cela ! Jusque là, personne ne s’en inquiète. Chacun y va de son autorité sans trouver d’obstacles sur son chemin. Que va-t-il sortir des ambitions de dominations des uns et des autres ?

 

Arthur Garrigues a compris… L’Europe est sur une poudrière.

 

 

Françoise Maraval

 

Rose


01/09/2024
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Vers les 250 000 clics.

 

 

 

https://www.nmedia.ca/blogue

 

Dans notre siècle, mais déjà bien avant, "on" a adopté des anglicismes qui, hélas, font beaucoup moins surannés, voire attardés, que l'emprunt de notre langue. On parle volontiers du SEO. Franchement, pour certains, les sigles anglicistes, dont  SEO, Search Engine Optimization, signent une forme de modernité dans le vent du siècle. Disons, pour ne point paraître ringards, que dans notre société dévastatrice du français, "on" trouve qu'il sonne bien mieux que l'optimisation pour les moteurs de recherche.  D'aucuns diraient SEO, "cela en jette", that's class.

 

"Terre de l'homme", qui n'a aucune préoccupation commerciale ou lucrative, ne cherche pas à envahir les entrées des internautes mais poursuit, néanmoins, son chemin en demeurant un lien qui est recherché au quotidien. Dans le courant d'octobre, 4 ans après sa création, il devrait comptabiliser son 250 000éme clic soit environ 170 par jour.

 

Ce dont souffre "Terre de l'homme", c'est de ne point accueillir de nouvelles et nouveaux billettistes.

 

N'hésitez pas à contacter la coordination de "Terre de l'homme", si vous voulez apporter, ponctuellement ou répétitivement, à ce modeste journal informatique, vos regards contemporains ou rétrospectifs, voire futuristes, sur la vie sociétale qui, elle, foisonne de pistes à explorer et, peut-être, serez-vous la, ou le, billettiste qui déclenchera le  250 000éme clic.

 

Les coordonnées de la coordination

 

Catherine M.

 

catherinemerlhiot@gmail.com

 


31/08/2024
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Daniel Andrieux fut passionné par les legs de nos ancêtres plébéiens

 

 

PAZAYAC

 

 

[ Cercle mémoriel monplaisanais des Renardeaux ]

 

 

 

Daniel Andrieux

 

Daniel Andrieux,

photo d'archives de Renardeaux

Qui était Daniel Andrieux. Ce personnage délicat, discret, effacé à l'extrême, conservateur de ses doubles racines familiales, naquit à Pazayac le 10 juin 1952. C'est dans son village natal qu'il s'échappa fort subrepticement le 28 août. Il fut un ardent adepte des valeurs laïques et authentiquement républicaines. C'est dans de pénibles conditions de chaleur plombant son adieu que les Pazayacois et ses intimes confièrent ses cendres à la sépulture familiale lors d'une séparation strictement civile correspondant à sa personnalité.

Avant le début de la cérémonie on pouvait entendre sur cette colline pazayacoise l'émouvante chanson de Jean Ferrat "Nul ne se guérit de son enfance". Deux intervenants ont rendu hommage à Daniel, Dany depuis sa tendre enfance.  Jean-Pierre, son meilleur ami depuis son parcours lycéen précéda Christian témoin admiratif d'André Lagorsse, grand-père maternel du défunt, promotteur des premières décennies de l'aéronautique à Brive et en Béarn. La chanson "Auprés de mon arbre", de Georges Brassens,  souhaitée par Yolande sa compagne qui partagea 41 ans de vie commune avec Daniel, vint à point nommé pour sceller son attachement à la nature.

C'est avec "Le temps des cerises" l'hymne familial des Renardeaux, des lignages monplaisanais Andrieux et Duchampt, chanson communarde retenue lors de l'unique "cousinade renardienne", le 4 août 2007, que se termina l'adieu à Dany.   

 

T.D.H

 

Hommage Daniel Andrieux

 

 

Texte élaboré en commun par Yolande Berthomé et Lorène Deroubaix. Cet hommage fut lu par cette dernière lors de la sépulture.

 

 


30/08/2024
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Les marathoniens

Un petit casse-tête des élèves du cours-moyen des années 50 

 

 

Un marcheur et un marathonien quittent à 6 h, un point commun, pour parcourir en sens inverse un sentier de 48 km.

Le marcheur évolue à 4 km/h, le marathonien file à 12 km/h.

À quelle heure vont-ils se croiser ?

 

Bien entendu, une réponse sèche ne convient pas. Il faut démontrer la rigueur du calcul.

 

 

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Additionnons les kilomètres parcourus, chaque heure, par les deux personnages.

4 + 12 = 16

Déterminons au bout de combien de temps, on obtient le croisement ou la rencontre du marcheur et du marathonien.

48 / 16 = 3

En ajoutant 3 h à 6 h, on situe la rencontre à 9 h.

 

Le promeneur terminera 12 h après le départ (48 / 4) soit à 18 h

Le marathonien, lui, arrivera 4 h après (48 / 12) le départ soit à 10 h. 

 

 

 

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Année olympique oblige, revenons sur un des exercices dont raffolaient les instituteurs des cours moyens des années 50.

 

 

 

 

Boughéra El Ouafi — Wikipédia

 

 

 

Ahmed Boughéra El Ouafi, image de gauche, (en arabe : %u0623%u062D%u0645%u062F %u0628%u0648%u0642%u0631%u0629 %u0627%u0644%u0648%u0627%u0641%u064A) est un athlète et ouvrier français né le 15 octobre 1898 à Ouled Djellal en Algérie et mort le 18 octobre 1959 à Saint-Denis en France.

Boughéra El Ouafi, en 1928, fut médaillé olympique pour la France. Médaillé d'or du marathon, en 1958, il est malheureusement proche de l'oubli.

 

Paavo Johannes Nurmi, image de droite, est un athlète finlandais né le  à Turku et mort le  à Helsinki, en Finlande 

Il conquis 7 titres olympiques entre Anvers, 1920, Paris, 1924  et Amsterdam, 1928.

 

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Un Algérien court à 11.2 km/h. Un Finlandais court à 10.8 km/h. Ils sont dos à dos au départ et doivent parcourir les 42.195 km d'une piste olympique. Au bout de combien de temps, vont-ils se croiser et combien de kilomètres auront-ils parcourus lors de ce croisement ?

Pour contourner les difficultés de divisions de nombre complexes, autorisons les calculettes.

https://mon-convertisseur.fr/convertisseur-temps.php

Notons que les exercices, en général, étaient calculés avec des nombres donnant des résultats avec des nombres ronds.

 

42.195 km distance d'un marathon.

Pour chaque heure écoulée, la distance parcourue est de 11.2  +  10.8 = 22 km

Déterminons le temps nécessaire pour la jonction des 2 marathoniens.

42.195 / 22 = 1,9179545454545454545454545454545

soit 1 h 55 ' 4" 636.3636364003469 ms

En  1 h 55 ' 4" 636.3636364003469 ms l'Algérien couvre 21.48104 km.

En  1 h 55 ' 4" 636.3636364003469 ms le Finlandais couvre 20.71386 km

L'addition des 2 parcours donne 42.1949 km, soit quelques millimètres d'écart, à cause de l'arrondi des calculs complexes, de 42.195 km.

 

 

 

 


29/08/2024
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Nuit de la chauve-souris

 

 

TERRE EN VERT  et la MAIRIE DE SAGELAT

organisent

 

LA NUIT

DE LA

CHAUVE-SOURIS

 

Barbastelle d'Europe en vol - Laurent Arthur

 

 

                               https://www.nuitdelachauvesouris.com/                                       

                                  

PARC de FONGAUFFIER

SAGELAT

 

Samedi 31 août

de 18h30 à 22h

 

 

 

https://www.brut.media/fr/videos/pour-sauver-les-crapauds-il-a-construit-un-crapaudrome

 

 

 

Soirée animée par Bernard Devaux.

 

Présentation vidéo

et

reconnaissance acoustique dans le parc

 

Ouvert à tous, petits et grands.

 

Inscription conseillée (par sms au 06 43 20 60 78)

Participation libre.

 


28/08/2024
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