Terre de l'homme

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Qu'est-ce que la vie citoyenne ?

Elle se définit, aussi, aujourd'hui, comme une participation à la vie de la cité, ou du bassin de vie ; cependant, les citoyens n'ont aucun rôle obligatoire à jouer. En ce sens, le statut juridique de citoyen est un statut de liberté. Un citoyen peut choisir de participer (citoyen actif) ou non (citoyen passif) à la vie publique.

De nos jours, la vie publique, selon certains esprits critiques, n'est pas -ou plus- la tasse de thé de nos concitoyens. On émet volontiers la sentence "tout le monde s'en fout" ou pire encore "tout le monde se fout de tout" ou "ils se foutent du tiers comme du quart" qui n'est plus guère employé de nos jours.

Cette perception, largement défaitiste, pour le moins, n'est pas du tout encourageante...

... Pourtant, nous avons un nombre impressionnant de voisins ou d'amis, souvent -voire trop souvent- excessifs modèles de discrétion, qui sont d'authentiques citoyens éclaireurs de la vie collective. On peut aisément deviner qu'il faut une sacrée dose de fermeté et d'opiniâtreté pour faire avancer un projet, surtout s'il relève d'un champ particulier, et même pour accompagner ou soutenir les chantiers en cours. Il faut, cependant, bien admettre que les pistes sont nombreuses et difficiles, à entretenir... quand elles existent.

Qui, à Belvès, se souvient de la Lyre belvésoise ou de Résonance, bulletin périodique fort bien nommé et monté, qui a abordé des sujets multiples ; qui se souvient de "Coup de pouce", un groupe pédagogique plutôt informel de bénévoles, qui avait pour mission d'assister les élèves qui avaient besoin d'une assistance.

Les sociétés culturelles ou sportives qui perdurent, ne sont pas légion. Qui se souvient, par exemple, du Cyclo club lindois qui fut, pendant plus de 20 ans, un club cycliste, phare du département et surtout du Bergeracois, rayonnant, comptant des dizaines d'inscrits.

Certaines structures associatives qui, au demeurant, au premier abord, ne pouvaient espérer défier le siècle, sont là et bien là. Citons les Z'Igolos, une initiative juvénile, se positionnant il y a 1/4 de siècle, dans le bien modeste village de Carves, et le Théâtre  de la Nauze qui a soufflé ses 60 bougies.

Les collectifs qui, contre vents et marées, perdurent, le doivent à la foi de leurs bâtisseurs et à la logique de leur entreprise. D'autres se révèlent être des flops, de cuisants échecs, des revers, ou une figure de Bérézina. Cherchez dans le listage des synonymes, celui qui est le plus adéquat. 

Ce que "Terre de l'homme" vous suggère, en cette fin d'année, c'est d'être les proposants des "activateurs" qui, parfois dans la pénombre ou dans l'obscurité, se dévouent pour donner un sens à la vie de nos villages, de nos hameaux, de nos sociétés citoyennes et pourquoi pas de nos bois et guérets, de nos lieux de vie, ateliers et chantiers obsolètes oubliés ou abandonnés.

Pour ce faire, vous êtes invités à soumettre vos suggestions à la coordination en donnant le ou les nom(s) des personnes qui méritent d'être promues sur ce podium des citoyens de l'année. Ces personnes peuvent être des passeurs de mémoire d'un métier en voie de disparition, des restaurateurs de petit patrimoine, des créateurs d'association(s), des animateurs culturels, des visiteuses ou visiteurs d'EHPAD et, pourquoi pas, de lieu de détention, des pisteurs-réducteurs de fléaux, tabac, drogue, alcool, des soutiens aux handicapés, etc.

Une succincte motivation et, autant que faire se peut, une photo des personnes que vous souhaitez promouvoir, seront les bienvenues.

L'incontournable critère-clé étant le bénévolat désintéressé.

Filez à vos claviers et formulez vos propositions plutôt que de dire, après, celle-là ou celui-là aurait été un(e) meilleur(e) éclaireuse ou éclaireur.

Contact catherinemerlhiot@gmail.com