Terre de l'homme

La plantation du 13 mai.

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Didier Roques, au centre de l'image, est depuis un "sixtennat", le premier magistrat de ce bourg que Jean Rigouste, en 2011, identifia avec une belle devise ""Aquí s'acampan las aigas e los òmes" soit "Ici se rencontrent les eaux et les hommes". Dans son énonciation, le linguiste d'exception qu'est Jean Rigouste, a fort bien situé Siorac, ancien port gabarrier, où se rencontrent les cours d'eau Dordogne et Nauze, les chalands, les passants, les touristes et...  les Sioracois.

Un petit mot pour les néo-Sioracois ainsi que celles et ceux qui ont choisi les terres occitanes où l'on plante les mais.

La plantation de mais se perd dans la nuit des temps.

C'est devenu une tradition régionale qui se perpétue surtout dans nos villages. À chaque élection municipale, un arbre est planté à la gloire des nouveaux élus. Les historiens ont du mal à définir l'origine de ce rite qui est, probablement, antique. Il se dit qu'en 1790, un curé du Poitou eut l'idée, qui peut paraître pour insolite pour un membre du clergé, de planter un arbre pour fêter l'installation des autorités municipales.

Le mai a bien du mal à s'écarter des limites de l'ancienne Aquitaine. Il trouve le plus d'adeptes là où l'on parlait occitan et où l'on festoyait vivement pour honorer les élus.

Le mai, arbre d'égard admiratif, a pu -et peut- être planté pour célébrer les jeunes époux ou les patrons.

Le mai sioracois du 13 mai était le mai collégial de l'équipe municipale conduite par Didier Roques. Les contraintes sanitaires ont fait que cette manifestation arrive avec 3 ans de retard. Il y avait autour de 200 personnes venues là pour dire aux 15 édiles municipaux, combien elles se reconnaissent dans ces serviteurs de la collectivité. Après l'érection du mai, les citoyens sioracois et leurs invités, sous les chapiteaux dressés devant la salle Amédée Boussat, ont partagé un déjeuner républicain.  

Le houppier du mai, "livret d'une populaire certification républicaine", atteste par nos trois couleurs, l'attachement des citoyens à nos valeurs plébéiennes mais, plus encore, au-delà de nos sensibilités différentes, une reconnaissance de leurs élus.

Sous le nom d'Amédée Boussat, un de ses populaires prédécesseurs, entouré des maires-adjoints, Didier a chaleureusement remercié toute une chacune et tout un chacun. Le premier magistrat sioracois qui, fort heureusement, n'a jamais été agressé, a tenu à rendre hommage à son collègue de Saint Brévin-les-Pins dont la démission, ces jours deniers, a fait la une. Il a précisé que beaucoup trop de maires se démettent en cours de mandat. Les atteintes aux élus, inadmissibles par leur violence, sont là pour rappeler que la société a besoin de se réapproprier le civisme et le respect citoyen. Didier, dans son intervention, a salué la mémoire de Christian Boissy, maire de Doissat, avec lequel il partagea bien des moments de convergence.

Le mai fut, pour le premier magistrat, l'occasion de louer le travail de ses équipiers et collaborateurs et aussi le bénévolat des petites mains.

La salve d'applaudissements valida le travail collectif et la permanence de celles et de ceux qui, souvent dans l'ombre, font que vivre à Siorac, c'est non seulement un plaisir mais, plus que cela, c'est un privilège... républicain.

Contribution © de Joëlle Brault, chargée de communication de l'équipe municipale sioracoise.

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Demain : une autre contribution en partie sioracoise, de Marie-Noëlle Faure, billet partagé avec Andrée Westeel, la soirée cabaret de Fongalop