Vie culturelle. Quand les Cypriotes ont conquis le sillon nauzérois.
SAGELAT
La pièce "Tous mes rêves partent de Gare d'Austerlitz", de Mohamed Kacini, se déroule dans la bibliothèque d'une prison pour femmes. Les personnages de cette pièce sont toutes des détenues qui relatent leurs histoires, leurs états d'âme et elles osent encore rêver. Elles n'ont plus d'amour qu'en songe. Elles voudraient bien croire qu'un jour, leurs "mecs" vont les retrouver mais ils échouent à la porte d'Orléans... à quelques encablures de leur prison.
C'est Noël et elles veulent partager un pot.
Ce soir de Noël, elles se lancent dans un "dérisoire" dîner de fête lorsque Frida, une nouvelle détenue, se présente à leur table. Elle est encore sous le choc de son arrivée. Ses comparses tentent de lui remonter le moral, en mettant en scène "On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset.
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Antoine a eu, avant le lever de rideau, l'honneur et le plaisir de présenter "Les Strapantins". Le comédien du "Théâtre de la Nauze" a tout d'abord remercié Sagelat qui offre la salle des fêtes pour les animations culturelles. Comment parler de la pièce "Tous mes rêves partent de Gare d'Austerlitz" sans saluer le travail de Mohamed Kacini qui a su traduire dans sa comédie dramatique la détresse, l'émotion et les illusions de ces malheureuses qui doivent vivre, privées de liberté et d'amour. Pour ce faire l'auteur a rencontré ces femmes qui maîtrisent leur sensibilité, et se livrent un jour de Noël, dans la dérision de leur "vie affective", par leur émotion, leur immense détresse, de personnes inexistantes et lancent leur cri d'amour. |
Antoine Braud a su trouver les mots justes pour ouvrir cette merveilleuse soirée du 16 juin.
La salle était bien remplie tant de Nauzérois que de Cypriotes.
Les détenues chantent pour Noël
C'est aussi le moment du pot improvisé.
Une nouvelle compagne vient d'arriver. Il faut bien lui dire qu'elle n'arrive pas dans un club de loisirs.
Il faut, néanmoins, remonter le moral à la nouvelle venue.
Ces "oubliées" de la société vont se surpasser pour créer une vidéo de la pièce de Musset "On ne badine pas avec l'amour".
Dans leur détresse, c'est un pied de nez à la société et à ses ruptures.
Que d'émotions refoulées et merveilleusement réduites.
Contribution : Théâtre de la Nauze, présidence Christian Bouyssou, photos © Terre de l'homme.
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Prochains billets.
- Et au loin coule la rivière Espérance. Saga de Françoise Maraval - épisode 68.
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