Qui a bien pu inventer les devoirs de vacances.
France Gall, dans une chanson populaire, on disait alors moins "tube"* qu'aujourd'hui, brilla avec c'est ce sacré Charlemagne qui a inventé l'école. Bien entendu nous savons tous que c'est une belle licence prise par Robert Gall, le père de la chanteuse. Pourquoi Robert Gall, le parolier, Georges Liferman a mis cette œuvre en musique, bien entendu, qui savait, bien sûr, que Charlemagne n'était pas le géniteur de l'école a pris cette liberté. Il s'est probablement autorisé cette "fantaisie" parce que Charlemagne a marqué l'imaginaire européen notamment par le biais de la fameuse Chanson de Roland. Cet empereur du Moyen-Âge, qui a régné sur un immense territoire, en faisant litière de ses frasques et de cette soif de conquêtes, a souvent été dépeint comme le souverain idéal… aïe, aïe, aïe. Bien entendu il n'a toutefois pas " inventé " l'école comme le chantait France Gall dans Sacré Charlemagne.
*À l'origine, le terme " tube " vient du cylindre rotatif sur lequel étaient enregistrés les morceaux populaires à l'aide d'un phonographe. L'usage du mot " tube " pour désigner une chanson à succès aurait été lancé par Boris Vian, alors directeur artistique chez Philips, au milieu des années 1950.
Passons pour l'invention de l'école et recherchons qui a inventé les "Cahiers de vacances".
Image © La Montagne
Non cet "inventeur" n'était pas une personnalité du monde universitaire, bardée de diplômes, ni une personnalité du corps enseignant.
Roger Magnard, creusois d'adoption, naquit dans le Dauphiné. Dans les années 20. au cœur de la Marche, il imagina les cahiers de vacances. Cette invention que l'on peut interpréter comme un chantier pédagogique fut, au départ, plutôt un terrain commercial de conquête. Roger Magnard était un commercial.
Dans les cahiers de vacances deux voies se faisaient face. La première, celle des têtes bien pleines qui imposait aux écoliers de connaïtre les départements, les villes qui avaient rang de préfecture, de pouvoir réciter, sans trébucher, une poésie, de savoir combien il y avait de litres dans un myriagramme, de situer les capitales, etc. La seconde étant celle des têtes bien faites, expression de Montaigne. Celles-ci aspiraient à connaître un embryon du cosmos, la rotation des planètes, résoudre des équations élémenaires mais formatrices, savoir éviter les multiples pièges de la conjugaison, etc, etc.
Pour mon humble part d'excellence, non dans sur l'estrade des distributions de prix mais sur les itinérances de la "cancritude", j'ai de lointains souvenirs de ces trouble-fêtes des grandes vacances qui, bien entendu, étaient des gadgets pour bons élèves... ceux qui, par ailleurs, n'avaient nullement besoin de soutiens d'une scolarité puisqu'ils brillaient. J'ai la parfaite souvenance de Loulou et Babette deux héros de ces cahiers de vacances qui eux avaient la chance, dans ces mois de Messidor, Thermidor et Fructidor, d'aller à la mer, à la montagne, ou dans lieux empreints de pédagogie par leur ouverture sur le passé historique, les châteaux ou, bien plus loin encore, pouvaient visiter les grottes, temples de nos racines humaines ou de nos empreintes géologiques.
Les écoliers, en pleine vacances, devaient savoir lire et interprêter une carte, un plan cadastral, appécier une échelle et, bien entendu, tant d'autres choses.
Pierre Fabre
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Pour finir et torturer quelques vieux souvenirs ce billet va avoir l'audace de revenir sur un thème qui savait interpeller les jeunes écoliers en imaginant 2 trains, circulant en sens inverse, avec pour question où vont-ils se croiser. Nous sortirons du traditionnel cliché Paris-Lyon d'antan et nous imaginerons deux trains des années 50, l'un en pleine vitesse et l'autre circulant à vide à vitesse réduite sur l'axe Paris-Méditerranée.
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Ces 2 Trains partent à 8 h et vont se croiser au cours de leur évolution. L'un, nous le nommerons Mistral. Il part de Paris et roule à 120 Km/h de moyenne. L'autre, train haut le pied, que nous nommerons Estérel, part des Arcs-en-Provence* et circule à 80 km/h toujours de moyenne.
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* Pour les ultra-puristes Les Arc en-Provence sont à 997,59 km de Paris-Lyon. Par commodité, pour simplifier et éviter les calculs avec des chiffres non arrondis, Les Arcs ont été placés à 1 000 km de Paris-Lyon, lieu géographique de pleine ligne entre les Arcs et Le Muy. On est exactement à 1 000 km de Paris-Lyon au lieudit sous Les Basses-Bréguières, commune des Arcs, au niveau de l'ouvrage de la R.N 7. |
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L'énoncé.
Le départ des 2 trains est à 8 h.
Il y a 1 000 km de Paris aux Arcs-en-Provence. Donnez le point kilométrique où ces deux trains vont se croiser.
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La gare de Tain-l'Hermitage
Photo © Florian Pépelin, Wikipédia
La proposition de réponse.
Cumul de couverture kilométrique par heure de ces 2 trains.
120 + 80 = 200 Km
Au bout de combien d'heures ces 2 trains vont se croiser
1 000 / 200 = 5 heures.
Le Mistral en 5 heures aura parcouru 600 km
L'Estérel, hlp, en 5 heures, aura parcouru 400 km.
Le croisement se réalisera donc, au PK 600, à la sortie de la gare de Tain l'hermitage.
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Poursuivons cet exercice avec les élèves du secondaire.
- Selon vous pourquoi l'Estérel, haut le pied, a pu être programmé à une vitesse réduite.
- Sauriez-vous nommer d'autres trains prestigieux qui, avant l'arrivée des T.G.V, en totalité ou en partie, ont emprunté l'axe Paris-Vintimille
- Auriez-vous une petite idée des noms choisis pour ces trains.
- Connaissez-vous le nom de la compagnie de chemin de fer qui, avant la création de la S.N.C.F, illustra son époque.
- Pourriez-vous citer, dans l'ordre le nom de 5 villes, de cet itinéraire.
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