Terre de l'homme

           Au patronage de la  rue des arcades :

          "ma France", Yvette et Guitou, petit parisien élevé par ma tante

Plusieurs fois par an le vicaire fait appel à deux franciscains et amis : le père Salvador et le père Philippe.

Pour Noël une grande crèche est organisée à l'église.

L'étable de la nativité est installée en son choeur. Le spectacle est abouti au bout de quelques répétitions.

Le grand metteur en scène est le père Salvador assisté du père Philippe et de notre chère Yette puisque les enfants du patronage sont les principaux acteurs.

J'ai eu l'honneur à plusieurs reprises, d'être la Sainte-Vierge accompagnée de Saint-Joseph, Jean-Marie Gomez.

Pour honorer la venue au monde de l'enfant Jésus, un long cortège vient s'incliner devant le nouveau-né : les rois mages, les bergers et leurs moutons, les musiciens, les boulangers, pâtissiers, bouchers, enfin tous les corps de métiers...

Les mamans couturières ont eu du travail pour faire les costumes les plus réussis les uns que les autres.

Les grandes filles du patronage depuis le mois d'octobre confectionnent des parures pour les familles nombreuses trop occupées pour pouvoir faire face, on s'entraide, personne ne sera oublié. On a ressorti des malles les habits d'autrefois, on les a adpatés. La marchande de tissus, Madame Renier, a vendu une partie de son stock, Madame Magnac, la mercière, propose fils, aiguilles, boutons, rubans...

L'église est pleine à craquer. La veillée de Noël est un franc succès. Nous sommes tous heureux.

             Une nouvelle kermesse

             ma jeune tante Jeannette, ma cousine Jackie et moi

Pendant l'été le père Salvador revient.

Une grande kermesse est organisée dans le parc du marquis de Beaumont.

Le  patronage aun rôle important à jouer : les grands garçons construisent des stands, on se creuse la tête pour innover. qui aura la meilleure idée ?

Une année le père Salvador a fait appel à son frère Michel Roux, ténor. Il est venu avec sa troupe nous interpréter une opérette : "Véronique" d'André Messager. Les jours qui ont suivi, l'air de" l'escarpolette" était encore dans toutes les têtes.

Je pense avoir dit l'essentiel.

Yette n'avait pas que des amis !

Elle a dû quitter le patronage de Saint-Cyprien. Mais dans le même domaine elle est restée active dans le département de la Dordogne.

Elle est décédée à Périgueux à l'âge de 93 ans. Elle repose au cimetière de Saint-Cyprien avec ses parents.

Françoise Maraval

sa nièce, qu'elle surnommait "ma France"