Terre de l'homme

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Arrête avec tes mensonges

 

 

 

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Terre de l'homme a déjà eu l'occasion de vous parler du réalisateur Olivier Peyon dont le premier court métrage avait fait un tabac au Festival de Sarlat en 1997, en remportant le prix du public et le prix du jury.

Depuis, le réalisateur a fait son chemin et son 6ème long métrage est sorti, mercredi, sur les écrans. Il s'agit d'une adaptation du best-seller de Philippe Besson "Arrête avec tes mensonges", un roman autobiographique  publié aux éditions Julliard en 2017.

 

Le film raconte l'histoire du romancier Stéphane Belcourt qui a accepté de parrainer le bicentenaire d’une célèbre marque de cognac. C’est l’occasion de revenir, pour la première fois, dans la ville où il a grandi. Sur place, il rencontre Lucas, le fils de son premier amour. Les souvenirs affluent : le désir irrépressible, les corps qui s’unissent, une passion qu’il faut taire… Ce premier amour s’appelait Thomas. Ils avaient 17 ans.

Il a été tourné à Cognac et dans ses environs.

Le casting réunit des acteurs remarquables dont Guillaume de Tonquédec (rendu très populaire par son rôle de Monsieur Lepic dans la série "Fais pas ci, fais pas ça !"), Victor Belmondo qui s'annonce aussi talentueux que son illustre grand-père, Guilaine Londez et deux nouveaux venus très prometteurs :  Jérémy Gillet et Julien De Saint Jean.

 

 

Olivier et Guilaine

 

                                  La comédienne Guilaine Londez et le réalisateur Olivier Peyon

                                               (photo personnelle Olivier Peyon)

 

Extrait d'une interview d'Olivier Peyon (KMBO)

Pourquoi avez-vous eu envie d’adapter le roman de Philippe Besson ?
Quand on m’a proposé de l’adapter, je ne l’avais pas encore lu, je pensais qu’il s’agissait de l’histoire d’un amour adolescent et je ne voyais pas comment renouveler le genre, tant de films ayant été faits sur le sujet. Quand j’ai lu le roman, j’ai trouvé cette histoire d’amour aussi magnifique que tragique ; mais, surtout, j’ai totalement été séduit par l’autre partie du livre qui raconte la rencontre de Philippe Besson avec Lucas, le fils de son premier amour. Une phrase de Lucas a achevé de me convaincre : « Vous auriez dû voir son regard. C’est à cet instant précis que j’ai eu la certitude que ça avait existé : mon père amoureux d’un garçon. » J’ai eu envie de raconter ce fils cherchant à briser les secrets de son père et à faire de cette rencontre, l’axe principal de mon film. Le roman est plutôt tourné vers le passé, j’ai voulu privilégier le présent.
Malgré la tragédie, il y a une vraie douceur dans votre film…
Une douceur que je sentais aussi dans le roman ; mais, c’est vrai que j’ai eu envie de filmer l’histoire d’un apaisement – ou comment cette rencontre va permettre à l’écrivain et au fils de mettre des mots sur les silences du père, de compléter le puzzle dont ils avaient chacun les pièces manquantes et de panser leurs plaies pour pouvoir aller de l’avant.

 

guillaume

 

                 Guillaume de Tonquédec et Victor Belmondo (photo KMBO)

 

Comment avez-vous choisi Guillaume de Tonquédec, dans un rôle inattendu pour lui ?
D’abord, physiquement, Guillaume a quelque chose de Philippe Besson, qu’on a accentué avec les costumes et la coiffure. En terme d’énergie, ils ont également la même vivacité. Et, je savais que c’était un grand comédien pour l’avoir vu au théâtre.
Pendant le tournage, Guillaume n’a cessé de me bluffer par son génie du jeu et son implication. Je pense que le film est arrivé au bon moment dans sa vie, et réciproquement. Il a été un vrai partenaire de travail comme on en rencontre rarement. Mais ce qui a été particulièrement émouvant pour moi, c’était de voir grandir sa complicité avec Victor Belmondo, au fur et à mesure du tournage, comme s’il n’y avait plus de différence entre ce qui se passait sur le plateau et à l’écran.

 

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                                         Victor Belmondo (photo KMBO)

 

Et Victor Belmondo ?
Je cherchais un garçon solaire, moderne, bien dans son époque, mais qui soit aussi capable de gravité et de se confronter à ses démons. Je voulais être subjugué par un comédien, comme Stéphane Belcourt est subjugué face à Lucas. Personne ne me convenait… jusqu’à ce que ma directrice de casting m’envoie une photo de Victor sans nom ni indication. En le voyant, j’ai pensé : « Mais, évidemment ! ». Je l’avais rencontré dans un festival quelque temps auparavant. Il était rayonnant, profond, intelligent. Je me souviens avoir parlé avec lui pendant une heure, avant de comprendre qu’il était le « petit-fils de »… C’est sûr que Victor tient de son grand-père mais, en même temps, il a son propre univers, quelque chose de très affirmé qui n’appartient qu’à lui. Il a été éblouissant aux essais et ça ne s’est jamais démenti durant tout le tournage.

 

 

Je vous recommande très vivement d'aller voir "Arrête avec tes mensonges", film très sensible et très, très émouvant.

 

Catherine Merlhiot

 

 

Pour voir la bande-annonce cliquez ici 

 

 

 



23/02/2023
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