Prompt rétablissement Pierre !
Photo Bruno Marty
Le blog averti par Bruno Marty a souhaité informer son lectorat d'un accident sérieux arrivé à notre ami Pierre Fabre, hier en fin d'après-midi.
Pierre était en train de tronçonner un arbre sur un talus en pente quand il a perdu l'équilibre et a chuté. Fort heureusement, il n'a pas touché la tronçonneuse mais il était dans l'impossibilité de se relever, ressentant une très forte douleur à l'épaule.
Bruno Marty est accouru très rapidement sur place et s'est occupé de lui, le réconfortant en attendant l'arrivée des pompiers appelés par son épouse.
Pierre a été transféré à Périgueux dans la soirée, pour être opéré, l'épaule n'étant pas seulement déboitée mais cassée.
Le blog s'associe à Bruno pour souhaiter un prompt rétablissement à Pierre.
Nous attendons de ses nouvelles.
Connaissez-vous Marie Marvingt ? par Françoise Maraval (partie I)
Marie Marvingt au début du 20ème siècle
Connaissez-vous Marie Marvingt ?
Non ! Vous n’allez pas être déçus…
Il m’arrive d’écouter d’une oreille distraite les résultats sportifs de la semaine, le dimanche soir. À plusieurs reprises, j’ai entendu parler du stade « Marie Marvingt » du Mans à propos de son équipe de foot et j’ai fini par aller voir qui se cachait derrière ce personnage.
Elle est née à Aurillac, le 20 février 1875. Son père est receveur des postes. Passionné de sports, il initie sa fille, dès son plus jeune âge, aux disciplines sportives qu’il aurait voulu enseigner à ses 3 fils décédés prématurément.
La petite Marie commence le sport très tôt par la natation : elle dit avoir appris à nager en même temps qu’elle a appris à marcher. À quatre ans , elle est capable de nager pendant plusieurs kilomètres, quotidiennement, dans la rivière Jordanne. Parallèlement, elle apprend aussi l’escalade et le billard.
En 1880, la famille Marvingt retourne en Lorraine où le père et la mère s’étaient rencontrés. Elle apprend l’allemand à l’école et parle français à la maison. Là, passionnée par le monde du cirque, elle suit une formation de funambule, de trapéziste, jongleuse et cavalière avec le cirque Rancy. Elle devient une gymnaste accomplie.
Sa mère meurt en 1889 ; Marie a 14 ans. La famille s’installe alors à Nancy. Outre l’équitation apprise au cirque, Marie s’initie au vélo, et scandalise les Nancéiens peu habitués à voir une jeune fille sur une bicyclette. À quinze ans, elle réalise ses premiers exploits : elle accomplit le trajet Nancy-Coblence en canoë par la Meurthe et la Moselle, encouragée par son père qui s’implique totalement dans l’entraînement de sa fille.
En 1899, elle devient l’une des premières femmes titulaires du certificat de capacité pour la conduite automobile.
Elle obtient également une licence de lettres et s’inscrit dans plusieurs universités. Elle étudie la médecine et le droit, apprenant au passage à parler plusieurs langues dont l’espéranto. Elle obtient son diplôme d’infirmière de la Croix-Rouge.
Marie Marvingt dort quatre à cinq heures par jour. Elle refuse de se marier et d’avoir des enfants. Pendant son temps libre, elle publie des poèmes sous le pseudonyme de Myriel.
Sportive accomplie, elle participe à sa première course cycliste Nancy-Bordeaux en 1904. L’année suivante, elle prend part à une autre grande course : Nancy-Milan puis Nancy-Toulouse en 1906. Elle adopte la jupe-culotte, les femmes n’étant pas autorisées à porter des pantalons.
En 1908, elle pose sa candidature pour participer au Tour de France. Devant le refus des organisateurs, elle effectue le même parcours que les hommes, en prenant le départ, quelques minutes après eux. Elle serait parvenue à terminer la compétition, comme 36 des 114 compétiteurs hommes.
Nageuse, elle serait parvenue à accomplir les 12 km de la traversée de Paris à la nage, en juillet 1906. En septembre 1907, elle remporte la traversée de Toulouse dans un temps de 1h 26 mn 50 s, devançant ses plus proches poursuivantes de plus de trois minutes.
Marie Marvingt s’illustre aussi dans de nombreux sports de montagne.
En juillet 1905, elle fait la première féminine de la traversée Charmoz-Grépon en compagnie des guides Édouard et Gustave Payot, en 18 heures.
Elle a également gravi la Dent du Géant, la Dent du Requin, le Mont Rose, la Jungfrau, les aiguilles Rouges, le Wetterhorn et l’aiguille du Moine.
Entre 1908 et 1910, elle remporte plus de vingt médailles d’or à Chamonix dans différentes disciplines : ski, patinage artistique et de vitesse, concours de saut, ou encore gymkhana sur glace.
Le 26 janvier 1910, elle remporte la première compétition féminine de bobsleigh à Chamonix, au cours de la coupe Léon Auscher.
Marie dans une course de ski dames au Lioran en 1911
Marie en luge à Chamonix le 3 février 1912
Les aviateurs Marie Marvingt et Paul Echeman au ski en 1912
Marie, aux alentours de Chamonix en 1913
Décrite comme la « première sportswoman du monde », elle reçoit la grande médaille d’or de l’Académie des sports en 1910. Il s’agit de la première et dernière fois que l’Académie distribue un prix « toutes disciplines ».
Dans l’édition du 15 avril 1913 de Lectures pour tous, Armand Rio la surnomme « la fiancée du danger ».
Il n’est pas un sport où elle ne brille pas : en 1907, elle obtient le prix d’honneur de tir au fusil de guerre à 300 mètres et de tir à la carabine Flobert à des concours organisés par le ministère de la Guerre.
Ne partez pas, ce n’est pas tout !
Marie Marvingt effectue son premier vol accompagné en Ballon libre en 1901 et en obtient le diplôme. En 1910, elle gagne le premier prix du concours de distance de l’Aéro-Club de L’Est avec un vol en aérostat de Nancy à Neufchâteau.
Le 26 octobre 1909, elle devient la première femme à piloter un ballon, l’étoile filante, au-dessus de la mer du Nord et de la Manche vers l’Angleterre. Emportée par le vent vers la Hollande, avec son passager Émile Garnier, elle entreprend une sortie de 720 km pendant 14 heures. À 2500 m d’altitude, la neige tombe sur le ballon, obligeant les passagers à délester. Volant à très basse altitude, la nacelle touche l’eau à 52 reprises et retrouve assez d’altitude pour éviter les falaises. En pleine nuit, les deux aéronautes essaient d’atterrir, mais la nacelle touche des arbres ; Marie Marvingt est éjectée et touche le sol. Accueillie par des habitants pour la nuit, elle déclare, le lendemain, garder un bon souvenir du périlleux voyage.
En octobre 1910, sur aéroplane monoplan, Antoinette Marie Marvingt passe les trois épreuves du brevet de pilote aviateur à Mourmelon. Elle devient officiellement titulaire du brevet de pilote de l’Aéro-club de France. À cette occasion, elle devient la troisième femme au monde à obtenir un brevet de pilote après Élisa Delaroche et Marthe Niel.
Le 27 novembre, elle établit le premier record féminin de durée de vol avec 53 minutes. Elle cumule 717 vols de mai à décembre 1912 sans la moindre casse.
Marie
Mais, la Première Guerre mondiale met fin à sa carrière d’aviatrice sportive.
Françoise Maraval
Invitation découverte de l'espace co-working
PAYS de BELVÈS
Une occasion de renouer avec les vieux remparts.
Contribution partagée de Christian Léothier et de Bernard Malhache
Week-end musical avec l'association Arcades
À 5 ans, Éléonore Darmon écoute en boucle ses disques de violon tzigane. À 10 ans, elle le sait : elle sera violoniste. Son ardeur et son enthousiasme sont d’ailleurs repérés par Ivry Gitlis lorsqu’elle participe à l’École des fans... Initiée à la musique par sa mère, pianiste, Éléonore entre à 14 ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSM), où elle remporte les premiers prix de violon et de musique de chambre dans les classes de Michael Hentz et Daria Hovora. Elle poursuit sa formation avec Pavel Vernikov à Florence et à Vienne, enrichissant son jeu avec les influences de l’école russe du violon. «Mon violon, c’est ma voix», dit-elle.
Elle joue également au sein de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, de l’Orchestre National de France, de l’Ensemble sans chef « les Dissonances », de l’Orchestre de Chambre de Paris et de l’Orchestre « Consuelo ». En 2024, elle est cheffe d’attaque des seconds violons pour un concert à la Philharmonie de Berlin, et se produit à la Cité de la Musique comme violon solo de l’Orchestre de Paris.
Cette diversité de rôles au sein de différents orchestres lui confère une compréhension approfondie des dynamiques orchestrales.
En 2023, elle est nommée Super-soliste de l’Orchestre de l’Opéra National de Lorraine, poste sur lequel elle est titularisée, l’année suivante.
Sébastien Renaud débute le violoncelle au conservatoire de Rueil-Malmaison, puis entre dans la classe de Jean-Marie Gamard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2003, d’où il sort diplômé en 2007. En 2010, il intègre la prestigieuse Académie de l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, ce qui lui permet de jouer au contact des plus grands solistes et chefs d’orchestre. Après avoir travaillé avec des orchestres tels que le Gewandhaus de Leipzig ou le Bamberger Symphoniker, il retourne en France où, en plus de nombreux concerts de musique de chambre, il joue régulièrement avec l’Opéra National de Paris ou au Yellow Socks Orchestra, orchestre spécialisé dans la musique de films.
Depuis septembre 2024, Sébastien Renaud est Violoncelle Solo de l’Orchestre Colonne, une des plus anciennes formations indépendantes parisiennes.
Deux élans écologiques
PAYS de BELVÈS
et FONGAUFFIER
Deux matinées écologiques au Pays de Belvès,
dans les "Pechs" Saints Germinois et dans la coulée nauzéroise.
L'excellente matinée d'observation, lors de la sortie dans le domaine des amphibiens, le 22 février, menée par Bernard Devaux, a réuni une belle douzaine de membres de l'association "Terre en Vert" autour de trois mares différentes. Ces sites ont été choisis en qualité de havres précieux pour la biodiversité. La sortie amena ses participants à Fongalop, à St Amand et à l'ancien lavoir communal de St Germain. Celui-ci est entretenu et préservé par les Saints Germinois. Les observations recueillies seront transmises au Muséum d'Histoire naturelle.
Bernard Devaux autour de la mare
Des larves d'amphibiens (tritons, salamandres), des têtards de crapauds accoucheurs, de grenouilles de Pérez, de grenouilles vertes, ainsi qu'un grand nombre de larves de libellules et d'insectes (notonecte, dytique, phrygane) ont été observés.
À midi, tous les participants ont apprécié de pouvoir, à l'abri, partager leur repas dans la salle des fêtes de Sagelat mise fort gentiment et, régulièrement, à disposition de "Terre en Vert" par la Mairie de Sagelat.
Christian et Nathalie préparent la progression de la promenade.
Le lendemain, dimanche, à Fongauffier, Nathalie Boucherie et Christian Foin ont réceptionné une quinzaine d'adeptes des sorties botaniques pour une découverte pré-printanière de la nature. Les promeneurs passent auprès de plantes dont ils ignorent tout, sans penser aux richesses qu'ils foulent en marchant. Certaines sont nourricières, d'autres toxiques. Cette échappée de moins de deux heures, saluée par un timide mais présent soleil a livré quelques secrets que Nathalie et Christian ont su libérer et présenter.
Nathalie explique que le noisetier, coudrier dans l'Est, est bien loin d'être seulement le porteur des noisettes.
Nathalie, lors de la première escale, a mis en valeur le noisetier, symbole de sagesse et de justice. Son nom latin est le Corilus. Il est bien plus que le porteur de fruits de fin d'été. Il accompagne aussi les trufficulteurs. Juste au bord de la chaussée bitumée, Nathalie a présenté de la mâche, excellente salade rustique d'hiver et, plus loin, de l'oseille poussant dans un talus.
Nathalie, au cours de son échappée verte, donna une place importante au pissenlit. Cet agent de la vie champêtre, par sa floraison de fin d'hiver, favorise la vie apicole qui, hélas, connaît bien des problèmes.
Le pissenlit, dent de lion, connu de tous, a mérité une large explication de botaniste de la guide de cette promenade. Christian a découvert une pousse d'Arum maculatum, plante toxique à éviter. Cette plante, pain de serpents dans la vieille imagerie populaire, est stupidement associée aux vipères. Christian précisa que, dans l'Antiquité, des maîtres terrifiants et peu scrupuleux en faisaient prendre à leurs esclaves pour leur ôter la parole.
Contribution Sylvie Braud de "Terre en vert"