Terre de l'homme

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Kléber Ferret fut un ardent humaniste du chemin de la mémoire

 

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Kléber Ferret n° 2

 

Pour Klébert Ferret, la page belvésoise se tourna le 23 octobre 2017.

Photo Pierre Fabre

Kléber Ferret naquit au Mas de Carvès le 30 avril 1932. Il était l'aîné de la fratrie Ferret. Il décéda à Agen ce 1er septembre.

 

 

De l'écolier au normalien. Très tôt, ses qualités scolaires ont été remarquées à l'école rurale de son village. Malheureusement, indépendamment de la guerre, en 1942, un autre malheur s'abat sur Le Mas emportant Isabelle Destal-Ferret, jeune mère de quatre enfants.

Kléber fait face. Il entre à l'École primaire supérieure de Belvès, l'ancêtre du collège lycée, et il réussit au concours d'admission pour l'École normale de Périgueux.

 

L'ardent humaniste pacifiste. Kléber a au la malchance d'être appelé pour ses servitudes militaires quand la situation au  Maghreb perdit son calme relatif et, après la Toussaint rouge, explosa pour un long conflit qui durera 8 ans. Kléber a souffert de cette violence qui va séparer les deux rives méditerranéennes. Il embarqua à Marseille le 15 novembre 1956 sur le Kairouan pour être affecté dans une unité de transmissions à Affreville, importante localité de l'Algérois. Libéré de ses obligations militaires, le 16 novembre 1956, il deviendra le fondateur de la section cantonale de la F.N.A.C.A. Il entretiendra de chaleureuses relations avec tous les anciens qui ont connu cette douloureuse période.

 

Le pédagogue. Après sa sortie de l'É.N., Kléber devient instituteur dans la ruralité profonde du Périgord noir. C'est à Sainte Foy-de-Belvès qu'il concrétise ses premiers travaux pédagogiques. Il avait une sainte horreur de la verticalité abrupte et sévère, trop sévère, qui, bien souvent, trop souvent, fut responsable de bien des blocages et d'échecs scolaires. Kléber voulait  favoriser l'inter-relation et la coopération avec ses élèves, en s'écartant de la structure ascendante. Ses affectations successives l'ont amené à Belvès, Sarlat et le Buisson. Il diligenta des cours post-scolaires agricoles et, pour le plus long temps de ses missions, il termina comme P.E.G.C. au collège belvésois.

 

Kléber Ferret

 

Photo Pierre Fabre

Correspondant de presse. Kléber prit le relais d'Émilien Lacaze, comme correspondant du journal l'Écho du Centre qui, par la suite, devint l'Écho Dordogne. Cet organe de presse, clandestin pendant la guerre, était la feuille de chou Valmy ! Ce titre convenait parfaitement à Kléber pour son passé d'hostilité à Vichy et à la terrifiante Gestapo. Il fut, pendant 4 décennies, en écartant la messagerie informatique, un correspondant qui a maintenu le lien du hors sac aujourd'hui oublié. Observateur de la vie locale, ses billets apportaient une touche d'authenticité et de nostalgie dans les pages du quotidien.

 

 

Le citoyen, le militant et l'élu. Kléber a toujours eu la fibre citoyenne en éveil. Sa vie durant, il milita pour une société juste et équitable. Ses engagements pour une franche remise en cause des contresens, avec pour objectif une salutaire transformation sociale, étaient bien connus. Sa pratique du dialogue imposait chez lui, une tolérance inébranlable compensant une inaltérable force de conviction. À plusieurs reprises, il soutint des barouds d'honneur lors d'élections cantonales. Les électeurs belvésois l'ont néanmoins envoyé siéger au conseil municipal dans l'équipe consensuelle ouverte par Claudine Le Barbier.                                                                                                                            

 

Un pointilleux sectateur du chemin de mémoire. Sa vie durant, Kléber ne manqua jamais les commémorations du chemin de la mémoire, qu'il s'agisse des cérémonies des 11 novembre, 18 juin, 8 mai, 19 mars ou 27 mai.  Quand il prenait la parole lors de ces manifestations, c'était toujours  avec une discrétion qui l'honorait mais toujours avec de solides références historiques. Kléber, à plusieurs A.G. de l'A.N.A.C.R, à l'unanimité, fut choisi pour être le secrétaire de l'association passeuse de mémoire de la Résistance.

 

Lundi 6 septembre, à 14 h 30, celles et ceux qui ont eu de la sympathie pour cet ami discret, se rendront à la cérémonie exclusivement civile et républicaine, de son inhumation au cimetière de Belvès. Sa famille, respectueuse de ses volontés, tient à ce que cet adieu soit empreint de la plus parfaite sobriété.

 

"Terre de l'homme" tient à partager le deuil de sa famille.

 

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Demain : Claudine Le Barbier vient de fonder l'association caritative "Main tendue 24". Cette main se propose de se porter au secours de la population haïtienne encore et toujours en détresse .

 



05/09/2021
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