La journée des sapeurs-pompiers gardiens de la Bessède et de la ruralité
PAYS de BELVÈS
CLIQUEZ SUR LES IMAGES
Le lieutenant Olivier Reynal, en parfait maître d'œuvre, maître d'ouvrage et maître de cérémonie, a été le fil rouge de cette soirée du 7 septembre.
En préambule, il adressa ses plus chaleureux remerciements à l'autorité diocésaine pour avoir ouvert l'accès de la halle pèlerine pour cette inédite journée capelane des sapeurs-pompiers.
♦
"Sauver ou périr"*, voilà une belle, mais terrible, devise. Hélas, cet aphorisme n'est pas une maxime creuse. Souvent, trop souvent, elle honore les sapeurs.
* En 1941, après un concours régimentaire remporté par un militaire du rang pour créer un insigne régimentaire, le lieutenant colonel Simonin dote le Régiment de son premier insigne sur lequel est portée la devise du Corps " sauver ou périr ".
Hélas, ces soldats armés de leur seul civisme, un peu partout dans le monde, payent trop souvent de leur vie, leur mission au service de la collectivité.
Samedi 7 septembre, les sapeurs-pompiers de Belvès recevaient leur hiérarchie, leurs élus, leurs partenaires et leurs amis sous la halle pèlerine de Capelou. Ce déport dans le hameau comptable de plusieurs siècles d'historicité pèlerine fut voulu et souhaité par le lieutenant Olivier Raynal non pour ébranler le concept laïque des sapeurs-pompiers, il ne reconnaît que l'intérêt transverse de la population en faisant litière de toutes les idéologies, mais pour aller vers la ruralité profonde du bassin de vie du corps de sapeurs-pompiers qu'il manage. Notons que l'on peut dire que les sapeurs, au même titre qu'être les vigilants de nos vies, des immeubles, de nos cours d'eau, de nos collectivités, sont aussi les protecteurs des lieux cultuels. Les sapeurs-pompiers arrivent souvent trop tard pour éviter des dégâts, souvent considérables, mais interviennent au plus tôt pour préserver ce qu'ils peuvent encore sauver. Pensons aux cathédrales de Nantes et N.D. de Paris ; hier, l'église de Saint Omer et, plus loin en arrière, au château d'Hautefort ou à celui de Lunéville.
Cela ne faisait pas partie de l'axe de détermination d'Olivier ; mais, Capelou, c'est aussi le portail de la Bessède, notre massif sylvestre. Celui-ci s'enflamma en 1962 et vit le sinistre détruire 2 000 hectares de son étendue.
Un constat toujours affligeant. Depuis des années, lors de cette journée de nos sapeurs, on entend les mêmes regrets, largement répétitifs. Les sapeurs manquent de jeunes et de relève. Olivier Reynal, dans son allocution, salua les efforts de la commune de Belvès qui, dans la mesure de ses moyens, favorise les motivations de jeunes pour cette mission civique. Olivier a tenu à citer la venue d'Olivier Boudy, le nouveau chef d'établissement de Pierre Fanlac, qui, en reprenant place à Belvès, ouvre de nouvelles espérances.
En privé, lors d'échanges informels autour de la table, le commandant honoraire de Saint Cyprien lança "Hier, nous avions peu de camions mais de nombreux sapeurs pour les investir. Aujourd'hui, nous avons beaucoup de véhicules mais trop peu de sapeurs pour y prendre place".
Le contrôleur-général, lui aussi, a fait part de son inquiétude devant ces créneaux humains à combler. Il marqua sa satisfaction de voir le corps de Belvès s'enrichir d'une jeune médecin-capitaine et félicita le noyau des infirmières lors de la remise des décorations.
Au sein des personnalités présentes, on pouvait reconnaître le maire de Belvès, naturellement, ainsi que ses collègues de Cladech, de Sainte Foy, de Salles, de Monplaisant et de Bouillac. On remarquait la présence du député et de la conseillère départementale. Nos gendarmes autour d'Anita Praud, leur major, et de ses MDLC, témoignèrent du vieux cheminement qui les réunit souvent dans des situations difficiles. Olivier Boudy, en prenant les rênes du collège, concrétise combien la pédagogie est l'instrument éveilleur de ce corps civique dont nous avons tous besoin.
Cette manifestation de nos valeureux sapeurs-pompiers souda, à Capelou, ce 7 septembre, la nécessaire symbiose humaine de notre ruralité.
Une cérémonie pour la première fois en dehors de l'enceinte de Belvès.
_
De gauche à droite : Sébastien Peytavie, député, Serge Merilhou, sénateur et Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale
La prise de parole d'Alain Rivière, contrôleur-général, directeur départemental du Service d'incendie
Le carré des sapeurs
La salle côté public
Christian Léothier attentif lors des prises de parole
Patricia se plaît à venir rendre visite aux sapeurs. Parmi eux, elle retrouve plusieurs camarades d'école qu'elle félicite pour leur civisme.
L'heure des récompenses
Christian Léothier se fit un plaisir de louer les sapeurs.
Que dire de l'émotion de Jocelyne Robert, infirmière-lieutenant, félicitée par le contrôleur général.
Pour le caporal-chef Jacques Charbonnier, l'heure de la retraite a sonné. Il a reçu son casque d'or.
Guillaume Pistolozzi, 36 ans, un sapeur reconnu pour sa délicatesse. Dans des conditions difficiles, il sait donner assistance avec un réconfort apprécié en toutes circonstances. Louise, sa fillette, peut légitimement être fière de son papa.
Laurent Picaud, pour tous ses camarades, va par une vigoureuse poignée de main, dire au député combien ils ont été sensibles à sa venue.
C'est donc au contrôleur-général qu'échut le privilège de décerner les décorations. Olivier Reynal fut le premier récipiendaire.
Il fallait les mains viriles des camarades des sapeurs décorés pour fleurir leurs compagnes et épouses.
Patricia et Sébastien, l'air bien grave, ont longuement conversé après la remise de médailles.
C'est avec le sourire d'Albane Floirat, la jeune et charmante médecin-capitaine, que nous bouclons ces images.
Texte et photos © Pierre Fabre.
A découvrir aussi
- Festival en plein champ
- Amusons-nous un peu avec la devinette du rattrapage d'un cycliste puis son dépassement. Épreuve classique d'antan d'un casse-tête arithmétique d'élève.
- L'accent fantôme par Daniel L'Homond
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 223 autres membres