Terre de l'homme

Terre de l'homme

La réponse à "Reconnaissez-vous ces personnes".

 

 

Le billet du 19 février vous invitait à rechercher, à partir d'une photographie de 1962, et à trouver le nom des personnages et, si possible, le lieu.

                                                                                                        

De gauche à droite :

 

Bernard Leygues, dit Rouleau, habitait dans la partie monplaisanaise de Fongauffier. Sa demeure était à l'actuel 234 rue des Moulins. Bernard naquit à Mazeyrolles et après quelques années fongauffiéraines, a habité Belvès avant de se fixer à Sarlat. Bernard a été un passionné du rugby… tant côté public que sur la pelouse.  

 

René Lafon, enfant des collines sagelacoises, naquit sur le relief de Pessarni, le 21 janvier 1944. Brillant élève de l'École secondaire de Belvès, il mit un terme trop tôt à son cursus scolaire. Il hésita à prendre le relais de son grand-oncle maternel, artisan-maçon, et pour ne pas quitter le pays auquel il était profondément attaché, il travailla à la distribution postale locale, avant de porter son choix sur l'industrie automobile. C'est vers la Vallée de la Seine, aux Mureaux, qu'il rejoint, en 1964, une unité de production de la firme Renault. Dans le Vexin, l'air aquitain lui manqua et l'arrivée de Ford, en 1970, à Blanquefort, aux portes de Bordeaux, le tenta et il y demeura jusqu'à la retraite.

 

Votre humble serviteur, au centre de l'image, qui naquit dans l'humble Coustalet sagelacois, le 4 février 1945, jour de Yalta, à l'époque, "se cherchait" dans sa médiocrité. Postulant, par la petite porte, pour un emploi à la S.N.C.F., c'est, au départ, une transplantation en région parisienne avec une découverte du gigantesque chantier du Landy qui mit un terme à d'autres options virtuelles.

 

Manuel Fernandez, un personnage de l'exil républicain espagnol, a passé bien des années dans ce corridor "nauzérois". C'est à La Robertie qu'il planta "sa tente" d'ouvrier agricole. Manuel parlait à merveille la langue de ses hôtes et était apprécié pour sa délicatesse, son respect pour ses employeurs et ses amis. Manuel avait une finesse d'observation sociétale.  Il changea d'emploi par nécessité mais il tint à se familiariser avec les nouveaux outils agricoles et il manipula avec aisance les tracteurs. Sa Catalogne lui manquait terriblement et dès que la dictature franquiste laissa poindre une perspective de desserrement, il repartit Tras El Pirineo.

Il revint ponctuellement une fois. Il fut accueilli, avec beaucoup d'émotion partagée, lors d'un mariage dans la famille où il travailla pendant 20 ans. Manuel nous a définitivement quittés, il y a plusieurs décennies. Post-mortem, sa sépulture catalane apparaît une consolation après une exemplaire vie contrariée.

 

 

Alain Petit naquit à  Pinsac sur cette crête sagelacoise de partage des eaux de la Nauze et du Valech, le 19 février 1946. C'est pour cela que le billet du 19 février lui était consacré. Après sa scolarité, il prit, lui aussi, un emploi à la distribution postale autour du pivot belvésois. Ambitionnant de concrétiser, au plus tôt, un cursus professionnel aux P.T.T., il devança l'appel pour son service national et dès qu'il fut libéré, s'achemina dans la région parisienne où il travailla pendant une grosse dizaine d'années. De là, il rejoint la Côte d'Azur où il resta jusqu'à sa retraite. Passionné de micro-informatique, c'est Orange qui lui permit d'affirmer son très bon cursus professionnel.

 

Alain, depuis toujours, vibre aux épopées rugbystiques qu'elles soient de très haut niveau ou plus modestement animées par les exploits des Sangliers de Belvès. De sa retraite bouillacoise, il ne loupe pas cette aventure qui, au pays, est une "communion d'un bassin de vie".

 

 

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La photographie de la page du 19 février, probablement prise par un passant, a été saisie sur la place Malbec de Belvès, vraisemblablement à l'occasion du comice agricole. À cette occasion, René Lafon reçut un témoignage d'encouragement de Maurice Biraben, alors maire et conseiller général, pour le féliciter de sa fascination rurale.

 

P-B F

 

 

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Belvès

 

La place Malbec, depuis 1962, garde, certes, ses vieilles pierres mais elle a bien changé surtout par la recomposition architecturale de l'hôpital.

 

 

 



21/02/2022
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