Le canal de Lalinde en SUP : la balade automnale rêvée
PAYS LINDOIS
Aujourd'hui, Bruno Marty, un passionné de nature, d'écologie, d'histoire et de vie autour de l'eau, qu'elle ait la puissance alternante des océans ou qu'elle impressionne par ses surprenantes crues, a voulu profiter de la placidité du canal de Lalinde et le découvrir, avec son ami François Feray, en Stand Up Paddle. Apprécier les paysages quand l'automne tient à signer des décors annonçant la léthargie de la végétation, avec toutes les nuances que la saison apporte aux amis de la nature, ne peut que déclencher une motivation pour suivre ce calme chenal attendu par la batellerie au XIXème siècle. Ce chantier, mené lors de la Monarchie de juillet, donna à Lalinde, première bastide anglaise bâtie en bordure de rivière en 1267, conçue sous l'ère d'Henri III Plantagenêt, une renaissance économique.
Le canal dominé des collines en lisière de la Forêt de Liorac, scrute, sur l'autre rive, les dernières futaies de la Bessède. Véritable sanctuaire de biologie dans un couloir, il nécessite une attention permanente pour échapper au massacre environnemental. Il devient un corridor de détente pour la promenade et est apprécié pour les loisirs paisibles.
Cet ouvrage compte trois bassins, Lalinde, Port de Couze et Saint Capraise.
Il est régulé par 9 écluses. Ces portes permettent le franchissement du dénivelé de 24 mètres. Le but majeur de l'ouvrage était de contourner les rochers et récifs de trois rapides meurtriers. Ils verrouillaient le port de Lalinde. Le Grand Thoré en amont, les Pesqueyroux et la Gratusse en aval étaient si redoutés des marins que les pouvoirs publics décidèrent de faire creuser ce canal pour relier Mauzac à Tuilières. Celui-ci coûta 2 millions du franc de l’époque. Un Franc de 1850 représente 3,27 euros. On peut trouver que 6.540 000 € pour un pareil chantier de 15 km qui dura 5 ans, par rapport aux dépenses "abyssales" de nos jours, ce serait… une goutte d'eau. Régine Simonet, "Pays de Bergerac".
Quand il fut livré à la batellerie, il répondait à de vrais besoins. Il fut très fréquenté dès son ouverture : 29.750 tonneaux de marchandises y passèrent en 1852. Le trafic fluvial tutoya les 200.000 tonneaux en 1860.
Deux décennies plus tard, le glas allait sonner avec l'arrivée du chemin de fer qui atteint le Buisson, le 28 juin 1879. Le canal fut déclassé en 1926.
Pierre-Bernard Fabre
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Montage photographique © Bruno Marty
Chaque année et ce, depuis douze ans maintenant, j’explore la Dordogne en SUP* en sessions allant de Souillac jusqu’à Mauzac. C’est dans ce village que j’ai découvert le canal déclassé de Lalinde. Depuis, j’ai toujours voulu tenter de le parcourir en SUP et, pour cela, j’attendais, d'une part, la bonne fenêtre météo, ainsi que, d'autre part, une date adéquate concernant mon emploi du temps.
En tant que photographe, j’avais déjà effectué des repérages et je souhaitais ardemment que la session se déroule durant la saison automnale avancée. L’alignement des planètes s’est finalement présenté le dimanche 24 octobre dernier. Avec mon ami François Feray, directeur de SUP Périgord basé à Cénac et St.Julien, nous sommes donc partis pour ramer sur le canal latéral de la Dordogne entre le barrage hydraulique de Mauzac et celui de Tuilières.
La session s’est magnifiquement déroulée dans un décor naturel, calme et majestueusement coloré, dans une ambiance des plus romantiques. Un véritable enchantement.
Suivez-nous au fil de l’eau, tout au long de cette balade longue de 17 km.
Bruno Marty
* Stand Up Paddle
Photo du haut :
Mauzac, point de départ de la session avec en arrière-plan, le pont SNCF sur le vaste plan d’eau avant le barrage hydraulique. Au premier plan, vue sur l’écluse régulant le débit d’eau du canal de Lalinde.
Photo du bas :
La mise à l’eau s’effectue devant les portes en acier de l’écluse, en aval du canal de Lalinde.
Photos © Bruno Marty
Photo de gauche :
11H00. Température 5°, temps ensoleillé, pas de vent.
François Feray et Bruno Marty confiants et enthousiastes prêts pour le départ.
Photo de droite :
Les berges pentues promettent une mise à l’eau délicate ; gare au faux pas et à la chute intempestive avant de démarrer.
Départ en ligne droite sur le canal. C’est parti pour trois heures et demie à pagayer.
Photos © Bruno Marty
Premier petit pont au niveau du village de Sauveboeuf en aval du Centre de détention de Mauzac
Photo © Bruno Marty (prise depuis ma planche de SUP)
Les magnifiques couleurs de l’automne irradient les feuilles des arbres et les berges du canal.
Beauté, calme et sérénité : la nature romantique dans toute sa splendeur nous offre un spectacle grandiose.
Photo © Bruno Marty (prise depuis ma planche de SUP)
Photo du haut :
Petit pont à une arche au-dessus de la D703 qui rejoint Lalinde.
Photo du bas :
Petite passerelle en bois avant l’arrivée au bassin de Lalinde.
Photos © Bruno Marty (prises depuis ma planche de SUP)
De nouveau, nous passons sous une petite passerelle en bois en aval du village de Lalinde.
Photo © Bruno Marty (prise depuis ma planche de SUP)
La longue ligne droite sur le canal entre Lalinde et Port-de-Couze s’offre à nous dans un cadre toujours aussi idyllique.
Photo © Bruno Marty (prise depuis ma planche de SUP)
François garde le cap, pagayant tranquillement au milieu du canal.
Photo © Bruno Marty (prise depuis ma planche de SUP)
Stop obligé entre Port de Couze et Saint-Capraise-de-Lalinde. En effet, le canal est asséché artificiellement sur près de 25 mètres.
Photo © Bruno Marty
Nous passons devant une splendide rangée de prunus, juste avant l’entrée du village de Saint-Capraise-de-Lalinde.
Photo © Bruno Marty (prise depuis ma planche de SUP)
Photos en haut et en bas :
En plein centre du village de Saint-Capraise-de-Lalinde, nous tombons sur une passerelle métallique de faible hauteur, nous contraignant à nous agenouiller en baissant la tête (et même plus).
Photos © Bruno Marty (prises depuis ma planche de SUP)
Petite halte devant une gabare restaurée dans le bassin de Saint-Capraise-de-Lalinde.
Photo © François Feray (prise depuis sa planche de SUP)
Photos en haut et en bas :
En sortie du village de Saint-Capraise-de-Lalinde, bananier et grand saule se trouvent sur la berge. Une passerelle métallique surplombe le canal.
Photos © Bruno Marty (prises depuis ma planche de SUP)
La session se termine devant l’écluse de Tuilières où une ancienne gabare est en exposition sur la rive droite du canal.
Photo © Bruno Marty
Vue sur l’écluse de Tuilières qui permet aux eaux du canal de Lalinde de rejoindre la Dordogne en aval du barrage hydraulique de Tuilières.
Photo © Bruno Marty
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