Les filles de La Rochelle, par Jacques Lannaud
Aujourd'hui, l'excellent billet de Jacques Lannaud* nous conduit vers La Rochelle, ville chargée d'une histoire complexe d'où surgissent dans son passé de fortes figures historiques que d'aucuns auraient voulu mythiques mais qui furent bien réelles. La plume de Laure Ménard, dans le quotidien Sud Ouest du 15 avril 2016, nous amène à "La Rochelle : dix héroïnes dont vous ne savez (presque) rien". Ces femmes n'ont rien à voir avec l'histoire des Filles de La Rochelle dont, hélas, pour elles, nous ne savons rien de leur nom. Laure nous rappelle que les odonymes, hélas, échoient, en général, aux hommes. À juste titre, elle estime que, quand 1 200 plaques de rue identifient des hommes, seules une vingtaine reviennent à la féminité.
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Il y a pourtant bien des femmes qui ont joué des rôles majeurs et pas seulement Aliénor d'Aquitaine. C'est vrai dans la France profonde, notamment à cause des guerres, mais plus encore dans le cordon maritime où la mer nourricière a absorbé beaucoup de ses enfants. Bien après l'expédition de Jacques Cartier au Canada et le siège de La Rochelle Geneviève Cluny fut Hildegarde dans Les Filles de La Rochelle, la comédie de Bernard Deflandre, film sorti en 1962.
C'est en pensant à toutes ces odyssées féminines que la plume de Jacques Lannaud, aujourd'hui, rend un vibrant hommage.
* Rappelons que le Dr Jacques Lannaud, Eyzicois par sa naissance, est devenu, depuis bien des années, rochelais d'adoption. Au sein du cercle de Terre de l'homme, Jacques apporte des contributions qui, toutes, obtiennent un satisfécit du lectorat. Qui, mieux que lui, dans le contexte d'aujourd'hui, aurait pu apporter une rétrospective où se mêlent l'histoire authentique, la légende, une facette féminine conquérante et altière et, aussi, pour un joli brin, la poésie.
P-B F
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Le port avec des voiliers au mouillage
C'sont les filles de La Rochelle
Ah la feuille s'envole, s'envole
Ah, la feuille s'envole au vent
Qu’allez-vous croire en lisant ce titre ? Qu’il s’agit là d’une de ces chansons paillardes voire de salles de garde que l’on chante à tue-tête dans quelques salles échauffées de marins enivrés ou de carabins bien éméchés ? Non, voilà un chant populaire vecteur, comme souvent, de grands événements ou de faits historiques. Le chant, l’air populaire se prêtent à véhiculer un déchaînement de joie porteur d’enthousiasme populaire, saluant la liberté, la fin d’une époque, de situations dramatiques voire de bien d’autres thèmes « cansonettes » ou cantilènes qui émaillent le fil de nos vies.
Je me souviens qu’en colonie de vacances en Allemagne avec mon cousin Pierre, du côté de Coblentz, à la lisière de la Forêt Noire, après la guerre en 1945, le directeur me demanda, instamment, à la fin du dîner dans la grande salle à l’étage du bâtiment, de chanter devant tout le monde non pas une chanson populaire mais le tube du moment « La Mer » de Charles Trenet. Alors, tout tremblant, je m’exécutai tout en m’appuyant sur la rambarde en bois vermoulu du petit balcon donnant sur la salle. A peine avais-je entamé les premières strophes de la magnifique chanson de Trenet, que je me sens tomber dans une chute arrière disparaissant d’un seul coup aux yeux des convives dans l’obscurité de la nuit. J’en ai eu pour ma frayeur. Mon plongeon fut amorti par la vase et les roselières de l’étang en-dessous. Ne sachant comment me sortir de là, tout trempé de la tête aux os, sans aucune blessure apparente ni douleur, très vite entouré de gens aux airs catastrophés, on me ramena avec précaution sur la berge où je me mis debout au grand dam des personnes présentes. Inutile de dire que la frayeur une fois passée, changé de fond en comble, entouré, je ne repris pas la chanson de Trenet.
Certes, une anecdote ; il n’empêche que, fréquemment, volontiers ou, parfois, après s’être fait un peu prier, on se lève et le refrain est repris en chœur.
La prise de la Bastille est une de ces vieilles chansons qui égayent certaines soirées :
A la Bastille on aime bien Mimi Peau de Chien,
Elle est si bonne et si gentille qu’on aime bien,
Mimi Peau de Chien, qui çà ? Où çà ? à la Bastille….
De même que le :
Ah ! çà ira, çà ira, çà ira, les aristocrates à la lanterne
Ah ! çà ira, çà ira, çà ira les aristocrates, on les pendra !
Goélette au départ avec des Filles de La Rochelle.
Mais, «les Filles de La Rochelle» correspond à une époque un peu moins réjouissante, toujours présente, rappelant aux Rochelais, un passé douloureux : un départ poignant, angoissant, le cœur gros, du port de La Rochelle pour une traversée inconnue, redoutable sur un océan secoué par des tempêtes, des vagues monstrueuses, une traversée longue, épuisante et tragique, une première pour la plupart de ces jeunes filles, exposées à des mésaventures inédites telles que maladies, pirates voire naufrages… J’imagine quel fut leur désespoir, à bord du grand voilier franchissant la sortie du port entre les tours de la Chaîne et Saint-Nicolas, voyant pour la dernière fois les côtes charentaises s’éloigner et, une fois franchi ce pertuis d’Antioche entre les deux îles de Ré et d’Oléron, se trouvant face à un océan redoutable qui les emmenait tout droit à Québec sur le même parallèle Nord que La Rochelle, le 49ème.
https://www.youtube.com/watch?v=4YFw5383ovU
Certes, le chant est enjoué, l’air entraînant, remonte au début des années 1600, saluant, à sa manière, ce départ de centaines de jeunes filles, de famille modeste voire orphelines, que le roi avait décidé d’envoyer pour coloniser et repeupler la « Nouvelle France ». Un voyage de plusieurs mois, risqué, ne connaissant rien d’un voyage en mer ou de rencontres imprévues, de situations inattendues, perdues parmi des soldats ou des marins mal dégrossis sur des goélettes ou corvettes, chavirées en tous sens par la houle et le vent.
L'embouchure du fleuve Saint Laurent au Canada
Arrivées à bon port, sur ces terres nouvelles, inconnues, froides, sur les rives de ce fleuve Saint-Laurent impressionnant, roulant des flots redoutables, elles devaient trouver mari et fonder une famille, s’enraciner dans cette contrée encore hostile, peuplée d’autochtones pas toujours très accueillants, le long des berges du fleuve.
Jacques Cartier, le Malouin, l’explorateur, grand marin et cartographe, s’y était aventuré en 1534 prenant possession du territoire au nom du Roy de France. Territoire qu’il nomma « Nouvelle France » dont il assura le gouvernement de 1534 à 1541. Il avait reçu un ordre de mission royal ainsi libellé :
« .. capitaine et pilote pour le Roy, le charge de voiaiger et allez aux Terres Neuffves, passez le destroict de la Baye des Chasteaulx » succéder , ainsi, à l’aventurier italien Giovanni de Verrazzano dont le pont de New-York, point de départ du marathon porte, aujourd’hui, le nom.
Mais, remontons un peu en arrière au XIVème siècle. Dans ces marais, encore insalubres de la Charente-Maritime, au sud de la capitale de l’Aunis. Là, se trouvait un port, à l’intérieur des terres communiquant avec la mer par un chenal : ce port c’était Jacopolis sur Brouage, fondé en 1555, plus connu sous le nom de Brouage, ainsi nommé en 1627 par le cardinal de Richelieu.
Port important, à l’époque, dans le commerce du sel, faisant vivre tout un petit peuple mais, surtout, rapportant gros à la noblesse et au clergé. On dit que plus de 200 bateaux mouillaient dans le port où venaient s’approvisionner en sel des pêcheurs à la morue de Terre-Neuve. Brouage va devenir une place-forte protégée par des fortifications imposantes construites par Vauban et va tenter de concurrencer la cité huguenote fière de l’être qui défiait le roi Louis XIII et sa main, le cardinal de Richelieu, ancien évêque de Luçon.
Brouage entouré des fortifications de Vauban
Brouage, lieu de naissance d’un autre célèbre marin, géographe, Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec, dont la maison d’habitation est toujours sur pied et se visite. Il débarque sur ces terres du « Nouveau Monde » en 1608, donc, longtemps après Jacques Cartier. Son idée est de fonder une colonie française d’Amérique du Nord, de s’approprier tous ces territoires qui s’étendent de l’embouchure du fleuve et de l’Acadie jusqu’au lac Ontario où vivent les tribus indiennes Iroquois. Dans l’esprit de certains de ces colonisateurs, l’ambition n’était pas de se limiter à une plus ou moins étroite bande de terre mais bien de poursuivre la conquête vers le sud, vers le Mississippi et la Louisiane…Déjà, en Acadie, ce territoire qui s’étend de l’embouchure du Saint-Laurent sur la rive droite, bordé par l’Océan Atlantique, s’étaient installées quelques colonies de familles françaises dont certaines venaient de l’Est et du Doubs.
Peu après, en 1620, un bateau quitte Londres, le « May Flower » avec 102 passagers à bord dont des Pères pèlerins dits « Puritains », fuyant les persécutions de Jacques Ier. Réputés pour leur intransigeance religieuse, ils vont fonder la « Nouvelle Angleterre » sur les côtes du Massachusetts plus au Sud.
La porte d'entrée du couvent de la Providence
Les Filles du Roi
Champlain se rend compte, rapidement, que cet important territoire ne peut se développer en l’état, occupé principalement par des soldats, exploitants terriens, défricheurs ou pêcheurs-chasseurs. La colonie végète et la « Nouvelle France » mérite mieux. « Homme de terrain, Champlain savait que pour conserver un comptoir, il fallait d’abord asseoir une colonie de peuplement. Il avait repéré le site qui lui paraissait le plus défendable et le mieux placé pour le troc de peaux. Il s’était donc pris à rêver d’une ville et d’un nouveau monde. » (Pauline Arsenault, archives dép. 17000)
Mais, Champlain meurt en 1635. Un peu plus tard, Louis XIV et Colbert sont saisis de l’affaire et vont créer le « Conseil Souverain », chargé de diriger la Nouvelle France. Ce conseil est composé du gouverneur de la province, de l’intendant et de l’évêque.
L’intendant Jean Talon prend, alors, l’initiative de développer une politique démographique.
De 1663 à 1673, 900 filles partiront avec mission de chercher mari au Canada. Il est vrai que la prédiction de Champlain n’était pas sans fondement ; à juste titre, il pensait que cette Belle Province ne pouvait survivre sans le développement d’une densité de peuplement. Ces filles sont en majorité pauvres, misérables, certaines orphelines ou perdues sans aucun repère familial. Beaucoup ont été prises en charge par des religieuses, éduquées, habillées, hébergées, nourries et, bien sûr, ont reçu une éducation religieuse.
On lit, ainsi, dans un article publié en 1874 de la Société des Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, le texte suivant :
« C’est à la congrégation de Saint-Joseph, notamment aux maisons de Paris et de La Rochelle, que le gouvernement civilisateur de Louis XIV, désireux d’établir ses colonies sur des bases solides, demandait des jeunes filles « sages et pieuses » qu’il envoyait au Canada, à la Guadeloupe etc. pour en faire des mères de famille modèles. Grâce à cette conception élevée, nos anciennes possessions françaises, le Canada, surtout, conservent, même encore aujourd’hui, une pureté de mœurs et de foi qu’on chercherait vainement parmi nous et qui rappellent les merveilleuses traditions du grand siècle. »
Edifiant ! un autre écrit me paraît succulent à citer, un rapport demandé à un évêque, Monseigneur de Laval, futur évêque de Québec, qui dit à propos de son inspection au couvent de la Providence :
« Dans ledit couvent de La Providence de La Rochelle se trouvent 60 filles desquelles quinze ont fait leur abjuration de l’hérésie et les autres, de pauvres petites filles orphelines tirées la plupart de leurs parents religionnaires qui les faisaient aller au prêche et les instruisaient dans la religion prétendue réformée, six autres que les curés des paroisses ont tirées des mains de leurs parents qui menaient une vie scandaleuse afin d’empêcher leur perte et quatre demoiselles bien sages que les sœurs ont reçues, depuis peu, par les mains des Pères de l’Oratoire et Jésuites pour les instruire et élever avec cinq autres dans le Canada au premier embarquement. »
L’histoire de ce couvent, c’est celui d’un réseau lié à l’aventure de la Nouvelle France. Des filles y sont logées en vue de leur embarquement. Même si elles ne sont pas toutes originaires de La Rochelle, la plupart étaient de souche rurale, âgées de 14 à 20 ans. Une fois arrivées, 737 prirent mari une fois, 181 se marièrent deux fois, 35 trois fois et 2 quatre fois. En 1663, la colonie laurentienne comptait à peine 3000 habitants et on dénombrait trois autres îlots autour de Québec, Trois Rivières et Montréal. En 1748, après la mort de la dernière pionnière, le Canada compte autour de 60 000 personnes sur une centaine de paroisses.
Je ne résiste pas à vous conter l’histoire de Catherine Paulo, une Rochelaise de 18 ans qui, arrivée à destination, épouse Etienne Campo, maçon, et s’installe à Montréal. Elle aura quinze enfants. Quatorze générations plus tard, voilà que l’on retrouve l’une des descendantes de C. Paulo : elle fut secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton.
Dans le port de La Rochelle, la Tour de la Chaîne qui fait face à l’autre gardienne du vieux port, la Tour Saint-Nicolas, expose une Histoire de la migration de ces filles vers le Nouveau Monde. Il y eut très probablement des conversions forcées car certaines d’entre-elles venaient de milieux huguenots et il était impératif que contraintes et prises en charge par le roi, elles renoncent à leur religion et soient éduquées au catholicisme par passage obligé au couvent suscité. Des noms figurent sur les panneaux de cette exposition où on lit ceux de « filles rochelaises » de familles bien connues.
Lors du 400e anniversaire de la fondation de Québec, le 8 Mai 2008, il fut rendu un grand hommage à la Belle Province et aux Filles du Roy parties pour la plus grande majorité d’entre-elles du port de La Rochelle.
Un écrivain local Bernard Morasin a consacré un livre à cette épopée, intitulé « Elles étaient les Filles de La Rochelle, les mères de la nation québécoise ».
Suite et fin de l’histoire : « JE ME SOUVIENS »
Posant le pied, moi aussi, sur les rives du Saint-Laurent, avec un groupe de touristes, nous fûmes reçus par des Québécoises, en majorité, qui nous conduisirent dans une salle des Fêtes où on nous avait préparé un accueil en bonne et due forme. Ce fut une petite fiesta des plus sympathiques où l’on nous avait préparé boissons et quelques bonnes choses, la soirée s’étant poursuivie par des chants et des danses jusqu’au moment attendu du choix de la famille qui nous logerait jusqu’au lendemain.
C’est alors que je fis la connaissance de notre amphitryonne et logeuse Carmen Proulx-Champoux, 65 ans, enseignante et artiste-peintre, réservée, assez peu causante de prime abord qui, finalement, se dérida assez vite, nous conduisant chez elle dans son village acadien de Saint-Grégoire, fondé au 18ème siècle, à environ 10 ou 15 km de Québec. Veuve, on comprit, rapidement, qu’elle vivait là assez chichement, dans une maison construite par son mari, décédé quelques années plus tôt.
Assez isolée, en bordure d’une petite route, dans un paysage de grande plaine un peu angoissant, balayée par un vent déjà froid, nous étions en octobre, elle nous fit entrer dans la salle principale chauffée par un poêle où elle gardait son chien, imposant dans un petit enclos aménagé, nous disant « ne vous effrayez pas, si cette nuit, vous l’entendez non pas aboyer mais plutôt pousser un long hurlement de loup, quand passe le train qui siffle, vers 3h du matin. » Le repas acadien fut de toute beauté avec gratins de toutes sortes.
Un escalier en bois raide donnait accès aux chambres à l’étage, simples, non fermées par une porte mais un simple rideau. Une seule salle d’eau rudimentaire en bas.
Le matin, très tôt, déjà prête, elle nous avait préparé un petit-déjeuner somptueux. A ce moment-là, je me rapprochai d’elle, sachant qu’elle vivait dans des conditions difficiles, je lui demandai depuis quand cette campagne était habitée et si elle connaissait ses origines : « Mes ancêtres, au temps du roi de France, venaient du Poitou, avaient embarqué à La Rochelle et s’étaient installés en Acadie. Avec d’autres familles françaises, ils avaient défriché, vivaient de la terre et de la mer ; et puis, un beau jour, venant du Sud, les Anglais sont arrivés massacrant pas mal de colons et, finalement, les chassant de ce territoire acadien. Alors, certains partirent vers la Louisiane dans des conditions affreuses ; d’autres comme mes lointains parents, traversèrent le Saint-Laurent pour venir s’établir sur la berge Nord près de Québec. Ils arrivèrent sur des terres vierges, envahies par la forêt et la végétation et, d’emblée, se sont mis à défricher pour aménager des terres cultivables et construire, rapidement, des hébergements de fortune pour pouvoir résister au froid. Ils ont beaucoup souffert, ce fut un travail harassant. Ces terres étaient très giboyeuses avec de nombreux animaux à fourrure, source de revenus intéressants.
Quelque temps plus tard, ils furent attaqués, à plusieurs reprises et en partie massacrés par les Indiens Iroquois qui, descendant le Saint-Laurent en pirogues, en silence, la nuit, n’acceptaient pas que l’on vienne occuper leurs terrains de chasse ; au point que, après maintes péripéties, le roi de France alerté envoya un régiment pour protéger la colonie. »
Puis, elle nous raconta son voyage en 2008 en France, dans la région de Poitiers où elle avait réussi après de difficiles recherches, aidée par un correspondant poitevin, à retrouver les lointains descendants de sa famille. »
Pourquoi vous raconter le parcours de Carmen Proulx-Champoux, Française, Acadienne par ses origines et enfin Canadienne : elle est l’exemple-même de ces Canadiens Français gardant le souvenir et le culte de leurs ancêtres vissés dans leur mémoire. La devise du Québec figurant sur toutes les plaques arrière des voitures est : « JE ME SOUVIENS ». Certes, leur emblème reste le drapeau à fleurs de lys qui brave, fièrement, le drapeau américain à la frontière et qui flotte sur l’Hôtel de ville de Québec pas loin de la statue de Samuel de Champlain.
La Rochelle se souvient, aussi, régulièrement, de ces filles parties contre leur gré, à l’origine de la province canadienne de Québec et des liens indéfectibles unissant la capitale de l’Aunis à la Belle Province.
Jacques Lannaud
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