Terre de l'homme

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Le lobbyisme, est-ce une maladie, une tare ou un délit.

Celles et ceux qui ne brillent pas dans la maîtrise du franglais, peuvent se demander "qu'est-ce qu'est le lobbyisme ?" Pour ma part, jusqu'au 8 février, j'avoue que cette terminologie se situait dans le puits de l'immensité de mon ignorance.

 

 
 
Le " lobbying " ou la " représentation d'intérêts " désigne une activité qui consiste à prendre l'initiative d'entrer en contact avec des personnes chargées d'élaborer et de voter les décisions publiques ou de conduire l'action publique nationale ou locale pour influencer leurs décisions.
 

 

https://webdoc.france24.com/enquete-lobbies-france-hulot-fabrique-loi-macron/fb_tw-chap1.png

 

France 24

 

 

Image, Les lobbies en France : fantasmes et réalités

 

 

 

Je suis taxé de pratiquer, en douce, le "lobbying rural" auprès des maires dont je condamne très souvent, dans mes billets, l’omnipotence... bigre, tout est dit !

 

En aparté, il faut bien admettre que les maires, élus qui sont souvent la cible de critiques négatives qu'ils ne méritent pas, font ce qu'ils peuvent ; et, comme ils ne sont pas infaillibles, ils peuvent, parfois, se tromper. Mes billets, tout au moins j'ose l'espérer, ne sont pas des tribunes de critiques ; mais, j'admets que comme tout citoyen, je puis m'interroger voire désapprouver certaines décisions tout en reconnaissant globalement toutes les initiatives qui me paraissent aller dans le sens de l'intérêt général. Il est parfois subtil.

 

Lobbyiste rural, j'ai donc été défini ainsi par un détracteur dans cette "faune" imprécise. Tour à tour choqué,  ombrageux, puis amusé, je me suis dit que, tout de même, les mots ont un sens et que, parfois, sans user de guillemets, sur le coup de l'antipathie, le verbe sait devenir sarcastique, excessif, ou ironique, voire cruel. 

 

Je me suis, cependant, posé la question ; un lobbyiste, est-il susceptible d'être frappé de sanctions pénales pour avoir émis une opinion dans des domaines où, à juste titre ou non, les citoyens n'ont aucune qualité pour être force de proposition.

 

Admettons donc que je sois en situation de lobbyisme rural, cela voudrait dire que, par une méthode manœuvrière, j'aurais ou j'ai fait avancer le "schmilblick" dans quelques thèmes.

 

Commençons par les échecs plus ou moins cinglants.

Oui, j'ai proposé, ou plutôt susurré, aux édiles monplaisanais et sagelacois, bien avant l'ouverture du chantier de l'adressage, de donner le nom de Jean Ferrat à la portion fongauffiéraine de la R.D. 710, un peu après le départ dans l'au-delà du poète.

Pourquoi l'ai-je proposé ? Le rond-point de la Résistance, à porter au crédit des municipalités sagelacoise et monplaisanaise, à mon sens, aurait pris une dimension mémorielle, en associant Joséphine Baker, artiste généreuse, résistante et xénophile, et Jean Ferrat, un autre artiste, sur bien des points, il soutenait bien des points communs, qui est surtout l'auteur de "Nuit et brouillard". 

Ce point de vue a été rejeté, à l'unanimité, par les deux équipes municipales. Une première maire-adjointe, qui ne me semble pas du tout  en désaccord avec l'œuvre de Jean Ferrat, m'a dit "tu comprends, on ne peut pas accepter un nom qui n'a spécialement rien à voir avec la commune.

 

La tentative de donner le nom de Jean Ferrat au pont sioraco-couxois qui avait l'accord verbal de principe de J-Pierre Riehl, alors maire de Siorac, fut rejetée, non par les élus mais par Gérard Meys, exécuteur testamentaire de Jean Ferrat. Il n'accepte que des propositions pour des lieux culturels ou éducatifs.

 

Oui, j'ai suggéré de donner le nom de Louis Hoorens et de Gustave Magimel à des chemins ruraux sagelacois. L'un et l'autre sont morts Outre-Rhin, soit aux mains des tortionnaires, soit dans un camp de prisonniers.

 

Oui, j'ai tenté de soumettre aux élus sioracois de donner au pont métallique sur la Nauze, soit le nom de "Pont des mineurs" soit le nom de "Pont Escarmant", populaire "ostéopathe" qui fut le conducteur du train minier. Les élus partagés, à la majorité, ont repoussé l'idée. 

 

"Le lobbyisme" influença, peut-être, dans ces cas...

Quand le rond-point de la Résistance, au niveau du village de Fongauffier, devint réalité ; oui, avec l'A.N.A.C.R, j'ai suggéré aux conseils municipaux de donner le nom de Joséphine Baker à la traversée de la R.D. 53, au niveau du village de Fongauffier. Cette dénomination fut acquise à l'unanimité.

 

Oui, j'ai suggéré aux édiles sioracois de donner le nom de Roland Andrieux, mort en captivité, au chemin rural latéral au chemin de fer. C'est Serge Righi, secrétaire de l'A.N.A.C.R., qui se fit porteur du thème lors d'une réunion du Conseil municipal de Siorac. J'étais retenu ailleurs et, comme Roland Andrieux était un cousin germain de ma mère, je pensai alors que ma présence n'était pas souhaitable pour obtenir l'acquiescement des élus. Ils ont adopté la proposition à l'unanimité.

 

J'ai, probablement, fait revenir la microtoponymie de Fonpasserelle que beaucoup avait oubliée, jusqu'au président du syndicat de l'eau qui l'avait entendue de l'ancien propriétaire mais ne l'avait pas mémorisée.

 

Bien avant que le canton de Belvès soit intégré au canton de Vallée Dordogne, j'ai susurré à l'équipe municipale de Belvès d'adopter la devise "In media res" : In medias res, du latin signifiant littéralement  "au milieu des choses". C'est un procédé littéraire qui consiste à placer le lecteur, ou le spectateur, au milieu des choses. 

L'équipe municipale de Jean-Pierre Lavialle a repoussé cette devise. Elle fut retenue par celle de son successeur Christian Léothier.

En retenant cette devise, à mon sens, Belvès ne se voyait pas au centre du monde mais faisait, à sa manière, un baroud d'honneur à son dessaisissement du rang de chef lieu de canton.

 

Toujours dans l'axe des devises, lors de la félibrée de 2011, j'ai pris contact avec mon ami Jean Rigouste pour lui demander de trouver des devises pour les communes qui n'en avaient pas.

 

Ainsi Monplaisant retint  "Montem vallemque regit", ce qui veut dire "Domine (ou commande, ou administre) le mont -les collines- et la vallée".

Siorac adopta "Aquí s'acampan las aigas e los òmes". "Huc  amnes  hominesque  confluunt", ce qui traduit du latin ou de l'occitan "Ici se rencontrent les fleuves et les hommes".

Toutes les autres communes de l'ancien canton de Belvès qui n'en avaient pas, ont eu une devise, certaines les ont abandonnées

 

Ces prétendus actes de lobbying,  sont-ils des manœuvres criminelles?
Dans ce cas, il faut d'urgence saisir le procureur de la République.

 

Pierre Fabre

 

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PAYS de BELVÈS

Ce samedi 11 février à 17 h
à l’espace ABC, (ancienne école maternelle)

Conférence prononcée par Gilles HEYRAUD  :

 STALINGRAD 1943

LA BATAILLE DE LA DERNIÈRE CHANCE

Entrée libre et gratuite

 



10/02/2023
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