Le nouveau gentilé des habitants du Coux & Bigaroque-Mouzens.
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L'équipe municipale du Coux & Bigaroque-Mouzens. Au premier plan, on reconnaît Mady Balat et Jean-Louis Chazelas.
De gauche à droite.
En bas : Edwige Garel, Claudine Magnanou, Anne-marie De Wals, Mady Balat, Jean-Louis Chazelas, Sandrine Berland, Chistophe Léger.
Au milieu : Stéphane Lafon, Geneviève Delalande, Yannick Besse, Élodie Téléchéa, Séverine Roux, Jérôme Allègre.
En haut : Pascal Maradène, Jacques Mignot, Jean-Jacques Demaison, Denis Fortunel, Benjamin Sorhaitz et Jean-Pierre Chaumel.
L'histoire, ou plutôt les petites histoires, de la vie municipale du Coux & Bigaroque-Mouzens, concrétisent-elles l'écoulement d'un long fleuve tranquille ? Aujourd'hui, on pourrait le dire car les consultations civiques pour les élections municipales les plus récentes, n'ont été que la banale validation d'une liste unique. Ce ne fut pas toujours le cas au cours du siècle que nous venons d'achever, il y a maintenant 20 ans.
Michel Rafalovic se voulait rassembleur et, à ce titre, il fut le catalyseur de l'assemblage du Coux & Bigaroque avec Mouzens. Michel aurait bien aimé aller plus loin et poser la première pierre d'une passerelle entre les deux berges de la Dordogne. L'objectif, aussi respectable qu'il soit, pour l'heure, n'était pas envisageable. La rive gauche, par le truchement de ses élus, estima qu'elle devait continuer. Plus tard, peut-être, le concept surgira à nouveau...
La longue histoire fusionnelle.
C'est en 1825 que Bigaroque et le Coux fusionnèrent pour donner le Coux & Bigaroque. Aujourd'hui, on pourrait se demander pourquoi Bigaroque n'a pas rejoint ses voisins du Buisson. Il n'y avait point de pont à l'époque et la maison du passeur à Vic rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, les rives droite et gauche étaient nettement séparées. Bigaroque était du canton de Saint Cyprien, donc de l'arrondissement de Sarlat et Le Buisson qui n'existait pas encore, avait son pivot à Cabans, dans l'ancien canton de Cadouin qui était de l'arrondissement de Bergerac.
L'étape la plus récente fut celle portée par Mady Balat et Michel Rafalovic, en 2016, en actant pour la concrétisation d'une commune nouvelle.
Et le gentilé dans tout cela.
Le terme gentilé désigne les habitants d’un lieu, d'un village, d'une ville, d'un département, d’une région, d’une province, d’un pays, d’un continent, par référence au lieu où ils habitent ou d'où ils sont originaires. Par exemple, Pétrocorien, pour Périgueux et Cadurcien, pour Cahors, sont des gentilés.
La banalisation du gentilé est relativement récente pour le tissu rural. Jadis, quand on parlait des habitants de Saint Chamassy, on n'utilisait pas la terminologie d'Eumacois qui fut l'objet d'une avancée d'un érudit promouvant l'hagiotoponyme de cette commune. On disait, tout simplement, parlant des cousins de Saint Chamassy, les Saint Chamassy viendront à la fête.
Aujourd'hui, peu de communes n'ont pas de gentilé.
Qui doit officialiser le gentilé.
Si le changement de nom d'une commune obéit à une procédure codifiée à l'article L. 2111-1 du CGCT, en revanche, rien de tel pour la détermination de son gentilé. Seuls prévalent l'histoire, l'usage ou l'initiative des élus ou même de quelque érudit local.
La méthode unanimement utilisée par les collectivités est elle-même révélatrice d'un processus de communication par auto-désignation :
- Appel à suggestions spontanées auprès de la population ;
- Sélection de 3 à 5 gentilés possibles par un « comité de sages » associant communicants et latinistes distingués ;
- Invitation des habitants à sélectionner leur gentilé par un vote en ligne sur le site de la collectivité ;
- Validation de l'option majoritaire par délibération.
Le gentilé, devenu " officiel ", est ensuite relayé par les supports institutionnels de la collectivité et les discours des élus, les médias contribuant à sa notoriété par son attribution aux équipes sportives... à condition que le public s'en empare.
Quand on est porteur de la vie citoyenne d'une cité, pour peu que l'on soit imprégné de la fibre participative et que l'on soit à l'écoute citoyenne, on ne prend pas à la légère la décision de changer le toponyme de la commune sans avoir entendu les citoyens et les animateurs des forces vives de l'entité. Le nom d'une ville, d'un village, d'un hameau, porteur d'une longue histoire, doit faire l'objet d'une prudence et d'une écoute pour en changer la moindre virgule.
Pour les gentilés, c'est, certes, moins important mais il faut traduire l'écoute citoyenne.
Au Coux & Bigaroque-Mouzens, c'est ce qu'ont fait les édiles pour concevoir le gentilé de cette commune de la rive droite de la Dordogne. Ils ont, donc, avec sérieux, consulté les citoyens qui ont choisi et c'est ainsi que l'on fortifie l'essence démocratique d'une commune... aussi modeste soit-elle.
Mais alors comment vont s'appeler les habitants du Coux & Bigaroque-Mouzens ?
Ce n'est pas à ce modeste blog de dévoiler la primeur de ce nouveau gentilé. Laissons les amis de cette rive droite découvrir, dans leur bulletin municipal, leur gentilé. Le blog, qui le connaît, ne le donnera qu'après. Tout ce que l'on peut dire c'est que les contributeurs ont fait preuve d'union, de finesse et de symbiose.
Pierre Fabre
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