Terre de l'homme

Terre de l'homme

Le Ruisseau de Saint Geyrac, un cours d'eau en grande souffrance

Après les Hauts de France, - la Picardie, les Flandres - et, maintenant, la Bourgogne, la France connaît de sévères débordements qui nous feraient penser à l'impuissance du maréchal-président qui a lâché que d'eau, que d'eau ! * Hier, la Vézère grondait et chatouillait ses berges au Bugue ; la Dordogne, au Pont de Vic du Buisson, suggérait une sortie printanière de son lit. Pris d'une envie de voir le niveau du sympathique Ruisseau de Saint Geyrac, il est à la peine depuis que la déforestation a largement modifié les collines sylvestres à la jonction de la Forêt barade et de son éclatement en Pays vernois, un regard sur les ruisseaux qui cherchent leur équilibre d'antan, s'impose. Il faut, aujourd'hui, trouver de solides passeurs de mémoire, amis de la nature, du bassin du Manoire, pour entendre parler des ruisseaux des Fontilles, ou du Vallon du Buissonnet et même du Ruisseau des Sept Fons. L'encyclopédie Wikipédia, tenant pour epsilon ces adjacents, considère que le Ruisseau de Saint-Geyrac, long de 20,4 km, n'a pas d'affluent répertorié

 

* C'est le président Mac-Mahon, venu constater les dégâts causés en 1875 par une crue de la Garonne, qui se serait exclamé, sans beaucoup d'imagination : « Que d'eau, que d'eau ! ». La légende veut qu'un préfet fort zélé lui ait répondu : " Et encore, Monsieur le Président, vous n'en voyez que le dessus… ! "

 

Il n'y a pas si longtemps, jusqu'aux années 50, d'après les témoignages des plus anciens, les riverains du Ruisseau de Saint Geyrac pêchaient les écrevisses autochtones dans le ruisseau sous le village des Versannes.

 

 

 

Pour que le Ruisseau de Saint Geyrac, ici, sous le Clos de La Chapelle, écart de Saint Pierre-de-Chignac, renaisse après de longs mois d'éclipse, il faut d'autres longs mois franchement pluvieux ou des orages diluviens. Cette image, du 2 mai 2024, représente un paradoxal écoulement presque symbolique d'un ruisseau en grande souffrance.

Après les Picards et maintenant les Bourguignons, la France connaît de sévères débordements. 

Photo © Pierre Fabre

 

 

Illustration

 

Le Ruisseau de Saint Geyrac s'approche de sa confluence avec le Manoire. Là, le Saint Geyrac, dans une zone humide sous la colline des Crozes entre la Rebière et la Fontaine de La Daudie, connaît de longs, très longs, mois de tarissement.

Image © Père Igor

 

Rattrapons un oubli.

 

Situons le Ruisseau de Saint Geyrac 

 

Le Saint Geyrac, ruisseau sylvestre et collinaire, naît, à 230 m d'altitude, aux confins de Bars et de Fossemagne dans ce qu'il reste de la Forêt Barade. Il a pris le nom d'un village qu'il rencontre dans son itinérance. Il va se joindre à Niversac, à 110 m d'altitude, au Manoire** qui, bien que plus court que lui de 400 m, a pris la prédominance pour le cours commun qui file vers l'Isle, atteinte 7 km plus loin à Lesparat, écart de Boulazac.

 

** La Carte de Cassini, dressée sous l'Ancien Régime, situe le Manoir. Le e final est apparu bien après ; mais, bien entendu, que les rugbyphiles n'y voient aucun lien avec le tout récent Challenge Yves du Manoir, compétition de rugby à XV entre clubs français, créée le 21 septembre 1931 par le Racing Club de France.

 

 

Manoire et SG

 

 

Carte dressée par Roland 45,

wikipedia/commons/f/fa/24-Cours_eau-relief 

 

Le Ruisseau de Saint Geyrac et le Manoire sont d'épurateurs sillons septentrionaux de la Forêt Barade

 

 

 

 

Non, nous ne sommes pas au Japon mais bien dans la couronne pétrocorienne. Terminons avec ˆLe Manoire au parc de Lamoura, à Boulazac",  fichier sous licence Creative Commons.

Une autre image © Père Igor

 

Pierre Fabre



04/05/2024
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 204 autres membres