Terre de l'homme

CLIQUEZ SUR L'IMAGE

Ci-dessus, dans le Genevois, l'agreste village savoyard de Saint Blaise [image Electrocaine74], à la belle saison, dans le Pays de Cruzeilles

Pour hier, le dicton du jour " Quand le jour de Saint-Blaise est brumeux, il pleuvra dans un jour ou deux. "
" À la fête de Saint-Blaise, souvent l'hiver s'apaise ; mais, si vigueur il reprend, pour longtemps on s'en ressent. "

Tiens, ce dicton, qui vaut ce qu'il vaut, est fort "apparentable" à celui de la Chandeleur que nous connaissons tous. Il énonce "À la Chandeleur, l'hiver prend fin ou prend rigueur."

Promenons-nous dans l'histoire.

Hier 3 février, date hivernale du cœur de la saison fraîche ou froide, certainement, est une date mémorable.

Pour l'anecdote, retenons celle du 3 février 1468.

L'inventeur de la presse à imprimer, Johannes Gutenberg, meurt dans sa ville natale de Mayence, en Allemagne. Il a inventé une méthode pour grouper des caractères dans des moules, pour tirer de multiples copies d'un document. La reproduction d'un manuscrit devient ainsi mécanisée et beaucoup plus rapide, alors que jusque-là, le travail se faisait manuellement à l'aide de copistes. C'est vers 1456 que Gutenberg a terminé la célèbre bible qui porte son nom.

Si les inventions dans l'histoire ont apporté bien des choses, hélas pas toujours positives à l'humanité, n'oublions pas que l'invention de l'imprimerie passe pour une des plus bouleversantes pour la connaissance et la communication.

Certains ont rapproché cette invention à la lumière en s'inspirant de la maxime "Que la lumière soit, et la lumière fut." Cette phrase est une traduction de la seconde partie de la locution latine "Fiat lux et facta est lux" présente au début de la Genèse. Il s'agit de la première parole de Dieu, dans le récit de la création du monde, traduisible en français par " Que la lumière soit, et la lumière fut ".

En se dégageant de cette culture biblique, qui peut n'avoir aucune prise chez beaucoup d'entre nous, on peut percevoir dans l'invention de l'imprimerie, une extraordinaire ouverture. Elle a, au cours des siècles, rendu le monde de l'écrit accessible au plus grand nombre.

Traversons quelques siècles.

Ces personnages, le 4 février 1945, entamèrent les discussions pour le "charcutage" de leurs zones d'influence.

Nous sommes le 4 février au cœur de l'histoire récente.

Au bord de la Mer Noire, à Yalta en Crimée, trois décideurs se rencontraient pour une entrevue historique. Les "géomètres du monde", le 4 février, il y a 78 ans, entendaient se partager les continents selon leurs critères… et seulement selon leurs critères. Staline, qui craignait de prendre l'avion, rejoignit là, ses partenaires, autres maîtres du monde. Ces personnages manipulaient leurs "tachéomètres"... a priori,  sans jamais avoir fait d'études particulières de tachéométrie.

Peu importaient les millions de sacrifiés par la folie des tyrans du siècle. À Yalta, seuls comptaient les appétits des "trois convives".

Le  maître du Kremlin entendait tracer un périmètre que l'actuel "tsar" compte bien, aujourd'hui, au moins en grande partie, rétablir.

Jean Delbès, un admirable et regretté professeur d'histoire des années 50, sur les vieux remparts belvésois, se plaisait de dire à ses élèves "L'histoire ne s'arrête jamais"...

Pierre Fabre 

Appui calendaire d'Éphéméride.com