Terre de l'homme

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Quand le dicton faillit. Per la setmana santa, plèu o venta.

 

Semaine sainte

 

Semaine sainte. Image Wikipédia.org

 

Per la setmana santa, plèu o venta.

 

Il n'apparaît pas facile d'aborder le thème de la Semaine sainte en restant neutre, objectif, pragmatique et dans les clous de la laïcité.

 

Cela tombe sous le sens, "La Semaine sainte", pour les chrétiens, est la semaine précédant Pâques et la dernière partie du Carême. Elle est destinée à commémorer la Passion du Christ. Le Triduum pascal de la Passion et de la Résurrection du Christ commence le jeudi soir de cette semaine et se termine le soir du dimanche de Pâques.

Le "mécanisme" météorologique de la dite Semaine sainte relève de la complexité de l'influence de la lune sur notre terre. Nos anciens avaient donc énoncé une théorie "Per la setmana santa, plèu o venta". C'est à dire "Pour la Semaine sainte, il pleut ou il vente".

 

Nous savons tous, ou nous devrions savoir, que tous ces dictons sont à prendre avec beaucoup de discernement. Certains se contredisent. Beaucoup d'anciens campent sur ces entendements et les graveraient volontiers dans le marbre. Toutes ces maximes sont allées jusqu'à nous parce qu'elles ont été le fruit d'observations moult fois répétées mais elles ne sont, heureusement, pas scientifiques. Si les odieux saints de glace étaient systématiquement toujours au rendez-vous, nous ne connaîtrions point le goût des cerises. L'été de la Saint Martin, aussi apprécié qu'il soit, n'est pas toujours au rendez-vous.

 

La Semaine sainte, donc, a connu bien des périodes pluvieuses ou venteuses mais cela n'est pas toujours le cas. Cette année, nous avons été bien servis en eau au début février, le mois de Pluviôse, mais, depuis, la sècheresse s'installe. Les petits cours d'eau intermittents ont déjà tari en mars, tout au moins pour certains, et si avril, mois où nous ne devons point nous découvrir d'un fil, les pluies printanières font défaut, nous risquons d'arriver déficitaires en eau pour l'été. Ce sont les pluies de mars et d'avril qui pénètrent le mieux les sols. Celles de mai et de juin, aussi profitables qu'elles soient, ont à faire face à l'allongement des jours et à l'évaporation plus rapide.

 

Respectons les consciences, c'est absolument indispensable et c'est le prix à payer si l'on veut garder ou renforcer nos libertés. Notons simplement que "La Semaine sainte" pour les chrétiens croyants, symbolise cette image, d'une part d'affliction et d'assombrissement inhérente à la crucifixion et ce fol engouement d'une renaissance, d'une revivification. N'en faisons pas une règle intangible… L'année 2021, par une semaine radieuse précédant Pâques, pourrait être la démonstration d'une fragilité dogmatique.  

 

Merci à notre ami le majoral Jean-Claude Dugros pour la traduction occitane de la maxime.

 

P.F

 

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Demain : Nature. Avis de recherche ; une plante à retrouver.

 

À partir du 6 avril si vous voulez relire "Deux feuillardières à Saint Léon-sur-Vézère, en Périgord noir"  il  faudra cliquer, dans la colonne de gauche de la page d'accueil sur Article(s) phare du mois.


03/04/2021
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