Terre de l'homme

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Retour sur la généalogie de Joseph-Abner Maraval

 

 

Françoise Maraval, hier, avec "Il y a 140 ans, le vent républicain buta autour de la vieille bastide fondée par Alphonse de Poitiers", a présenté Joseph-Abner Maraval, dont elle ignore si, quelque part, elle est de son lignage. Elle aimerait en savoir davantage et poursuit ses recherches. Elle explique, aujourd'hui, comment "Ensemble" l'a amenée à se précipiter dans cette complexe piste généalogique.

 

 

Joseph-Abner Maraval

 

 

Françoise Maraval s'explique.

Comment ai-je eu connaissance du passé de Joseph-Abner ?

 

 

 

 

Abbé Jean PICARD

L'abbé Jean Picard

prêtre coopérateur belvésois. 

Il pratique un alternat pastoral avec le Brésil

Photo Paroisse N.D de Capelou

J’étais abonnée au bulletin paroissial " Ensemble " commun aux paroisses de Saint-Cyprien, le Bugue et Belvès. L'abbé Picard, alors curé de Belvès, y tenait une chronique "D’où venons-nous, où allons nous". Elle relatait des faits régionaux pendant les 2 décennies qui ont précédé la séparation des Églises et de l’État (loi de 1905). D’après lui l’Église y était malmenée et les prêtres n’étaient plus respectés par les républicains et notamment par un certain Maraval de Villefranche-de-Belvès, ancienne bastide devenue Villefranche-du-Périgord. Il ne citait que ce personnage portant mon patronyme.

 

 

J’ai voulu en savoir un peu plus et voilà ce que j’ai trouvé :

 

 

 

Redoutable partisan de la IIIème République, maire de Villefranche-de-Belvès (aujourd’hui Villefranche-du-Périgord), puis conseiller général du canton, Joseph-Abner MARAVAL connaissait-il l’origine de son nom ?

 

Il s’agit d’une rare transformation patronymique :

 

 - aux origines le nom est Carles,

 

 - puis à partir de 1725 Charles-Maraval,

 

 - et enfin seulement Maraval au XIXème siècle.

 

On trouve en 1675 un Jean Charles, menuisier à la Magdeleine - commune de Saint-Cybranet - qui transige avec Antoine Besse de Maraval (Cénac) au sujet de la succession de feu Gervais Charles.

 

En 1650, environ, Jean Charles avait épousé Marie Maury, veuve Vergnolle, dont le mari -menuisier à la Magdeleine- enrôlé dans la compagnie du sieur de Bars, a été déclaré mort au combat en Picardie.

 

La famille s’embourgeoise…

 

Ils ont un fils Antoine qui épouse  Ysabeau (ou Isabeau) Barrat. Plusieurs enfants naissent de cette union.

Le fils aîné Jean Charles dit " le laboureur " épouse en 1742 Isabeau Escoubeyrou. Il habite la Magdeleine avec un autre frère, prêtre.

Le deuxième fils, lui aussi, est Jean Charles, dit Le Marchand.

Le second, parti un moment, est de nouveau à la Magdeleine en 1752, lors de la reconnaissance du tènement au commandeur de Condat. Il est désigné dans le texte, comme  Jean Charles, sieur de Maraval.

Guillaume est le fils cadet d’Antoine Charles et d’ Ysabeau Barrat. Dans un acte de remise de testament du 7 décembre 1730, il est désigné comme Guillaume Charles, prêtre, docteur en théologie, vicaire de Daglan, mais il signe "Maraval". Il gère les biens de la famille. En 1735, l’abbé devenu Charles-Maraval est vicaire de Domme, desservant la paroisse de Saint-Cybranet. En 1743, il devient curé de Saint-Cybranet. En 1751, il hérite de son frère Jean (le laboureur) mort sans descendance. Il gère les biens de la Magdeleine et les accroît. Il décède le 24 mars 1773 à la Magdeleine.

 

C’est son petit-neveu Jean-Baptiste Charles-Maraval, clerc tonsuré, qui réclame sa succession, pour le compte de son père lui aussi nommé Guillaume Charles-Maraval, maître chirurgien et fils du 2ème Jean Charles et de Jeanne Aymar.

 

Guillaume Charles-Maraval épouse Catherine Duloing de Sarlat en 1750. Ils ont 4 garçons et 3 filles. C’est le dernier garçon qui nous intéresse : Jean-Baptiste Charles-Maraval 1765-1838. Il est officier de santé et épouse Marthe-Angélique Maignol le 23 germinal an 5 à Segonzac, village de la commune de Campagnac-lès-Quercy. En vendémiaire an 12 (septembre 1803) il devient maire de Campagnac-lès-Quercy.  C’est alors qu’il laisse tomber le nom de Charles et la moitié de son prénom : Baptiste Maraval. Ils ont 8 enfants tous vivants.

 

L’aîné Jean Maraval est notaire à Villefranche-de-Belvès et le père de Joseph-Abner Maraval,  maire et conseiller général de Villefranche. Jean est lui-même maire de Villefranche de 1848 à 1852.

Joseph-Abner Maraval est né en 1840. Il fait des études de notaire et travaille à Paris dans une étude notariale qui sert de lien entre les notaires parisiens et ceux de province et d’Algérie. Il se trouve à Paris lors de l’avènement de la IIIème République et  se reconnaît tout de suite en elle. Il milite ...

Il se marie en 1873 avec Marie-Juliette Capin de Montauban. Il aura un seul enfant : Marguerite née à Paris. Sur le dénombrement de 1876 de Villefranche, on le retrouve rue Notre-Dame avec sa petite famille. Il ne reprend pas le notariat, on le retrouve négociant en vin et en bois etc ... et il se lance dans la politique.

 

En 1881 il est élu maire. La concurrence a été rude entre les Bonapartistes et les Royalistes cléricaux. (lisez l’affiche rose d'hier en annexe).

En 1886 il devient jusqu’en 1892, Conseil général du canton de Villefranche-de-Belvès, bastide devenue depuis Villefranche-du-Périgord.

Il était en vie en 1902. Il faudrait consulter les archives de Villefranche, à la mairie, pour avoir l’année de son décès.

 

Si le hasard voulait que quelqu’un ait une photo du personnage, je suis partie prenante. Vous comprenez que je ne peux pas installer sans plus de certitude, ce Maraval (à mon grand regret) sur une des branches de mon arbre généalogique car ce patronyme a été adopté par cette famille.

 

 

PS : Je suis remontée jusqu’à Baptiste Maraval, grand-père de Joseph-Abner. Pour tout ce qui précède, j’ai eu de la chance. Abonnée alors, au bulletin de la Société des Amis de Sarlat et du Périgord Noir, je suis tombée sur un article de Louis-François Gibert la Magdeleine à Saint-Cybranet et la famille Charles-Maraval.

 

Remerciements.

 

 

 

Françoise Maraval          

 

 

Demain : Jean-Matthieu Clôt rend hommage à Paul Winter. 

Après-demain : Le billet ponctuel de Pierre-Merlhiot

Le jour suivant : Une terminologie occitane locale intraduisible "La rafica".

       



27/01/2021
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