Terre de l'homme

Terre de l'homme

Sainte Foy-de-Belvès, une entité aux mains de la féminité.

 

 

SAINTE FOY-de-BELVÈS

 

Un havre bien féminin

 

 

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Photo © "Terre de l'homme".

 

Devant son clavier, Marine Bousquet, la jeune et charmante secrétaire de la mairie de Sainte Foy-de-Belvès.  Quercynoise par sa naissance, son enfance et sa jeunesse, Marine poursuivit ses études au Lycée de Sarlat. Après une étape à Besse, aujourd'hui Orliacoise, elle fut recrutée, il y a un peu plus d'un an, par Maryse Durand, debout sur l'image,  maire de Sainte-Foy. Aujourd'hui, cette dernière est à mi-parcours de sa deuxième mandature. Maryse, cadre de lycée cadurcien, a pris en main la vie sainte foyenne quand Bernard Vergnolle, sans avoir nullement démérité, s'effaça après six strates (1977-2014), une mandature dura 7 ans. 

 

Marine a ouvert sa carrière au service des citoyens à Salles-de-Belvès et à Lavaur.

 

L'engagement, réciproque et partagé,  engagement tenu par Marine et Maryse, fut la disponibilité et l'écoute.

 

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Foy, un nom propre qui, tour à tour, passe de prénom à nom de famille et est emprunté en lexicographie pour la formation de toponymes.

Dans le listage des localités, on trouve 17 toponymes empruntant l'hagiotoponyme de Sainte Foy. En Dordogne, nous avons Sainte Foy-de-Belvès, Sainte Foy-de-Longas et Sainte Foy–des-Vignes, devenue, depuis des lustres, un quartier de la commune de Bergerac. Cet espace, mi-rural, mi-urbain, de près de 3 000 habitants, dans un passé récent, a été plus important. C'est Sainte Foy-les-Lyon avec 22 000 habitants, qui est la commune sainte-foyenne la plus consistante.

 

L'étymologie de Foy est latine. Elle est à rapprocher de fides, foi, confiance.

Pour le site Notre Famille, Foy fut une adolescente chrétienne, Foy a tellement confiance en Dieu qu'elle préfère la mort plutôt que l'apostasie, à Agen, en Aquitaine, pendant la persécution de Dioclétien, au début du 4e s. Transférées à Conques, dans le Rouergue, au 9e s, ses reliques sont honorées par la foule des pèlerins en route vers Compostelle. Le culte de la jeune martyre se répand rapidement dans toute la chrétienté, jusqu'en Amérique où les conquistadors imposeront son nom, Santa Fé, à plusieurs villes du nouveau continent à partir du 16e s.

Parmi les prénoms "apparentables" à Foy, "Notre famille" cite Fourrier,  Fortunat, Fort, etc

Les passionnés d'histoire médiévale, les pèlerins, les touristes, et autres visiteurs du site de Conques découvrent le jalonnement des hagiotoponymes saints-foyens.

 

Revenons à Sainte Foy-de-Belvès.

Cette modeste commune de 140 âmes, de 741 hectares, niche sur les hauteurs du creuset de la Beuze. Cet espace collinaire s'approche, à portée de voix de Latrape, des 300 mètres du niveau de la mer. Il s'abaisse à 111 m sur les berges de la Beuze, au point de triangulation belvéso-larzaco-foyen. Cette commune, aux reliefs sylvestres bien soutenus, a pour pôle majeur La Barde. Ce site aujourd'hui laïcisé, est le siège d'un audacieux et méritoire foyer d'accueil médicalisé pour adultes handicapés (FAM). Le Bercail, à lui seul, représente la moitié des résidents saints-foyens.

Les décideurs ont choisi de donner à cette structure, le fort joli nom du Bercail. Ils n'auraient point su mieux la nommer.

Pour les "autochtones", Le Bercail est toujours désigné sous son vénérable toponyme de La Barde.

 

La particularité, presque insolite, de Sainte Foy-de-Belvès.

Si, de nos jours, et c'est heureux, beaucoup de communes ont la chance -et l'honneur- d'avoir une dame pour premier magistrat, ce qui est beaucoup plus rare, c'est que l'équipe municipale soit, également, un "sanctuaire républicain" aux mains de la féminité. À Sainte Foy, aux élections municipales, l'hendécagone fut composé de 6 édiles féminins et de 5 conseillers municipaux. Le décès du premier échevin et la démission d'une conseillère fit que l'hendécagone devint, pour la seconde partie de sa mandature, un ennéagone, ou nonagone.

Sainte Foy garde, néanmoins, une assemblée communale bien féminine. Désormais, autour de la table du conseil municipal, on compte 5 élues pour 4 élus masculins.

Sainte Foy a donc affirmé -et réaffirmé- son concept avec des rôles féminins certifiés.

 

Bravo au corps électoral saint foyen qui a pu -et a su- se dégager d'un stéréotype encore solidement ancré... trop solidement répété dans notre ruralité profonde.

 

Notons, parmi les audaces de cette vie sainte-foyenne, que l'on peut relever la renaissance de la vie caprine avec, féminité sainte foyenne oblige, une chevrière comme éclaireuse de cette reviviscence.  

 

Pierre Fabre.

 

 

 

 

 

 



26/08/2023
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