Terre de l'homme

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Á l'unanimité, "Les amis du bassin de la Nauze" ont porté Françoise Martinet à la présidence de leur association.

BASSIN de la NAUZE

 

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Françoise Martinet, présidente des Amis du bassin de la Nauze

 

Françoise Martinet vient de prendre sa mission de présidente de l'association des Amis du bassin de la Nauze. De gauche à droite : le général Jean-Loup Chinouilh, Hélène Simonnot-Gaubert, sa fille Vénitia et Françoise Martinet autour de la table fondatrice de l'association.

Photo © Philippe Conti, correspondant de Sud Ouest.

 

Qui est Françoise Martinet. À Siorac, tout le monde connaît cette délicieuse personne qui est une figure incontournable de la vie de ce bourg de confluence, confluence humaine et confluence de cours d'eau comme l'a aussi superbement résumé Jean Rigouste, par la devise qu'il a composée pour Siorac lors de la  félibrée de 2011. "Aquí s'acampan las aigas e los òmes", soit Ici se réunissent les eaux et les hommes.

Françoise, après ses brillantes études supérieures, s'est consacrée au tourisme, à la géographie, à l'histoire… et à la vie municipale. Françoise est la fille de Pierre Martinet, élu maire de Siorac en 1976, quand le populaire Amédée Boussat passa la main. Antoine, son grand-père paternel, maire de Résistance, connut une fin tragique, en juin 1944, quand il fut abattu devant sa demeure.

Sa cousine Hélène et Vénitia, sa petite cousine, sont venues pour honorer sa prise de présidence. On notera que Vénitia fut, à Siorac, la personne qui illustra le centenaire de la dénomination de Siorac-en-Périgord avec une galerie photographique qui a beaucoup marqué les Sioracois... et d'autres.

Françoise a tenu à préciser que la vie autour des cours d'eau, non seulement, est un souhaitable témoignage d'intérêt de ces liens aquifères mais doit, bien évidemment, respecter les règles immanentes aux principes des propriétés privées. 

 

 

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Non, le monde n'a pas été refait ce 4 août dans le calme bucolique du parc fongauffiérain, ce n'était pas le but. Photo © Bruno Marty

 

La réunion fondatrice de l'association a eu, plutôt, l'air d'être un cercle resserré pour une formalité. C'est certes vrai mais obtenir, un soir d'août, une légion de passionnés par la vie de nos cours d'eau et de nos "pechs"  aurait été une énorme surprise.

 

Pourquoi constituer une association. Des esprits, un rien critique, peuvent laisser échapper une association pourquoi faire, on est inondés de structures qui ne servent à rien, un schmiblick de plus ! Une pique véhiculant une pointe de sagacité a dit "C'est un cercle de littéraires, on n'en a rien  à f..." Nous avons principalement besoin de personnages d'action. Donner un hydronyme aux cours d'eau qui n'en ont pas ou qui n'en ont plus, nommer les pans collines où, jadis, nos ancêtres implantaient des dolmens, voilà une mission qui va  faire avancer la société ! Situer nos sources sur les documents géographiques,  officialiser  les noms d'ouvrages d'art qui n'en ont jamais eus, voilà un thème qui va briser nos énormes problèmes ! Pourquoi ne pas laisser dormir en paix, nos cours d'eau imparfaitement connus ! A-t-on besoin de tant de repères, voilà l'axe majeur des objecteurs !

L'association se donne comme ambition d'être partenaire des bénévoles qui, dans l'indifférence de citoyens amorphes, restaurent les chemins, les fontaines, les lavoirs, les calvaires. Autre mission, celle de veilleur du respect patrimonial sera un fil rouge de cette démarche. Participer par une pédagogie citoyenne à la connaissance de nos entités, c'est aussi une mission civique. Enfin, se faire un peu guide en participant au fléchage de nos sentes et de nos lieux de mémoire, n'est-ce pas aussi une manière comportementale de reconnaissance des chemins de nos aînés.

 

 

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Jean-Loup Chinouilh,  après une prestigieuse carrière militaire, il fut gouverneur de la place de Metz, est revenu sur les terres saint-germinoises de ses ancêtres. Passionné par la vie locale, pas seulement saint germinoise, cet ardent humaniste fouille les documents historiques, les cartes de Cassini, de Beleyme et celles contemporaines de l'I.G.N. Il a noté que le modeste cours d'eau qui s'invite au piédroit des reliefs saint-germinois, a perdu son hydronyme de l'Ancien Régime. Il faisait remarquer aux personnes qui ont  échangé avec lui que la Vallech, terminologie qui désignait un talweg humide, figurait bien sur les cartes. Les édiles saint-germinois n'ont pas jugé souhaitable, après deux siècles d'errement lexicographique, que ce -ou cette- Vallech retrouve sa place. 

 

Pierre Fabre 



06/08/2025
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