Ainsi va le monde !
L'actualité n'a rien de réjouissant.
La crise sanitaire perdure. Une crise économique et sociale est à redouter.
De tout temps, nous nous sommes efforcés par des artifices de nous persuader que notre monde était stable, affecté de temps en temps par une crise.
Il n'en est rien : c'est Héraclite qui a raison et non Parménide qui niait le changement.
Voudrait-on s'en assurer, qu'il suffirait d'observer nos falaises, posées là de toute éternité, apparemment invulnérables au temps qui passe. Mais derrière la fine couche de calcite, c'est du sable ; que de l'eau s'infiltre, qu'une racine s'aventure trop loin et c'est le drame comme à La Roque-Gageac.
Dans ce monde instable, abordons notre histoire sous l'angle des générations.
Si l'individu a des ressources pour tirer parfois son épingle du jeu, tel n'est pas le cas des générations qui, au gré des événements subissent leur sort.
1920-1929 : les années folles, une génération profite d'une vie culturelle intense, d'une période de prospérité économique, d'un mode de vie festif et insouciant.
Une image culte : Gatsby le magnifique dansant le charleston.
1929 : la grande dépression. Le choc est brutal. la crise financière, économique et sociale partie des Etats Unis atteint le monde entier. "Les raisins de la colère" de John Steinbeck témoigne de la misère et de la détresse engendrées par la crise.
La guerre mondiale 39-45 en est le terme inéluctable.
Ainsi, en l'espace d'une année, on passe de l'euphorie à la souffrance, du rire aux larmes. Cette formulation est sans doute un racourci abrupt, sans nuance. mais on voit bien qu'au divertissement de Pascal succède la morsure du réel de Jean-Paul Sartre.
Notre pays s'en relèvera.
Il connaitra les Trente Glorieuses ( 1946-1975) : reconstruction d'un pays dévasté, retour au plein emploi et à la croissance industrielle, boum démographique. les chocs pétroliers de 1973 et 1979 auxquels s'ajoutent les crises financières et économiques à partir de 2008 mettent fin à ces Trente Glorieuses.
Il serait cependant incomplet et injuste de taire, dans cette période de prospérité, l'épisode douloureux de la guerre d'Algérie.
Une vie paisible au pays, un bateau qui quitte Marseille pour Alger la Blanche, un train et ses wagons " Hommes : 40 ; Chevaux : 8 ".
Au bout du voyage : le Djebel.
A l'exception de certains qui par chance ou entregent restent en métropole, c'est toute une génération qui est embarquée dans une guerre de prés de 10 ans et dont on connait le terme.
Mais ceci relève du passé, il convient désormais de penser aux jeunes générations d'aujourd'hui, lourdement pénalisées par la crise sanitaire au moment même où elles pouvaient profiter de l'embellie économique.
Elles doivent bénéficier de la part de l'Etat et de la société d'un surcroit d'aides et d'une sollicitude particulière.
Pierre Merlhiot
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