Terre de l'homme

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Pierre Gonthier, un écrivain et ses secrets de pays.

plume

 

 

Ecrire : une passion.

 

Il nous arrive, dans ce blog, de faire état de nos souvenirs d'enfance, de notre goût pour la nature, de la nostalgie du temps qui passe, avec le souci de l'écriture.

En Dordogne, nombreux sont nos compatriotes qui vont au-delà de ces écrits épisodiques et exercent leur talent de façon continue : ce sont des écrivains.

 

 

gonthier

 

 

                                                                          Pierre Gonthier

 

Pierre Gonthier est de ceux-là et sort en septembre, aux Editions Secrets de Pays, un livre qui allie l'évidence de l'écriture à la magie puissante de l'image.

Son titre : Arrière saisons. 

 

arrière saison

 

                                                Arrière Saisons de Pierre Gonthier et Marcel Pajot

-                                     à paraître en septembre 2021 aux Editions Secrets de pays

 

C'est un recueil de textes alternant prose et poésie de Pierre Gonthier et tableaux de Marcel Pajot. Cet opus met en scène deux artistes qui jouent une partition à quatre mains. De cette rencontre nait une oeuvre sensible, sensuelle et poétique, nostalgique, tour tour souriante puis mélancolique. L'amour et l'amitié y sont toujours en filigrane ainsi que le temps qui passe quand arrivent les Arrière saisons....

 

J'ai découvert en 2002 son premier ouvrage La Galope où Pierre Gonthier évoque avec tendresse son enfance au bord de la Dordogne, la vie de l'usine où son père travaille et où les ouvriers chantent l'été 1936.

 

Nous avons le même âge, des années de scolarité commune ont fait de nous des amis et c'est bien volontiers qu'accédant à sa demande, j'ai préfacé ce premier ouvrage.

 

 

la galope

 

                                                             La Galope - Editions La lauze - 2002 

 

" J'ai connu Pierre Gonthier au collège d'Eymet puis à l'école normale de Périgueux.

Chacun s'accordait déjà à lui reconnaitre des qualités d'écriture qui le mettaient au-dessus du lot.

Une série d'émissions à la radio, l'intérêt soutenu des auditeurs et de nombreuses sollicitations le conduisent tout naturellement à choisir un mode d'expression dans lequel il excellait : l'écrit.

Le résultat est à la mesure du délai de réflexion que s'est donné Pierre, délai dont on ne sait s'il relève de la nonchalance ou de la pudeur de parler de lui. Parler de soi, c'est parfois s'exposer à un certain nombre de déconvenues ; pour les éviter, il faut la conjonction du talent et le sentiment du lecteur de se reconnaître dans l'itinéraire singulier qui lui est proposé.

Pierre Gonthier possède ces deux qualités. Un style incisif, sans sècheresse, une nostalgie à fleur de peau exempte de sensibilité larmoyante.

A sa guise, le lecteur pourra choisir tel ou tel chapître, il n'en demeure pas moins que l'ouvrage a une cohésion étonnante. L'amour de la nature et des êtres simples et familiers constituent le lien invisible entre les différentes histoires qui s'ouvrent sur un hymne à la joie et à la liberté pour se clore sur une pirouette, économe du temps qui passe.

Tout compte fait, ce refus du pathos, ce goût de la construction achevée, rare chez un écrivain qui écrit au fil de la plume, sans rature ou repenti, comme si cette rigueur venait comme par inadvertance, nous font penser à ce que Buffon disait du style qui ne serait que l'ordre et le mouvement que l'on met dans ses pensées.

Dans le plaisir que Pierre Gonthier nous procure, il est difficile de démêler ce qui relève de son écriture et ce qui nous vient de ses confidences.

Qui ne se reconnaîtrait dans l'évocation de ces joies simples de l'enfance, dans cette communion avec la nature, dans cette connivence avec son entourage famillial, dans ce sentiment très fort d'appartenir à un terroir et à une classe sociale.

En cela Pierre est bien de son temps et de ce pays où "la Dordogne" s'ouvre sur l'Aquitaine après "le saut de la Gratusse".

Mais à mes yeux, son livre est bien plus que de l'ordre du souvenir délimité dans l'espace et dans le temps. Bien qu'il s'en défende, ce livre écrit à temps perdu est, à sa façon, la découverte d'un temps retrouvé. Dans ce combat pour la survie, jamais gagné, il est de rares moments privilégiés, ceux où surgit une sensation qui nous donne, le temps d'une rémanence fugitive et inattendue, le sentiment de revivre à l'identique, un instant de notre passé et qui nous confère un semblant d'éternité.

Reconnais-tu le temple au péristyle immense,

Et les citrons amers où s'imprimaient nos dents"

Gérard  de Nerval

Dans ce thème récurrent de l'eau et de la rivière, des prés et des bois où le corps et l'esprit trouvent leur content, Pierre Gonthier nous fait ce cadeau qui n'a pas de prix."

 

Dans notre blog, nous avons déjà parlé d'écrivains qui nous sont familiers : Michel Carcenac, Jean-Matthieu Clôt, François Augiéras, Guy de Lanauve ... et nous comptons quelques contributeurs à la belle plume en prose comme en vers ...

 

N'hésitez pas à nous faire partager l'intérêt que vous portez aux écrivains qui vous sont chers.

 

 

Pierre Merlhiot 

 

PS :

 

Pierre Gonthier est membre de l'Académie des Lettres et des Arts du Périgord et de l'Institut Eugène Leroy. Il a reçu pour l'ensemble de son oeuvre le Grand Prix International 2014 décerné par la Société des Poètes et Artistes de Langue Française , sous l'égide de la Présidence de la République.

Bibliographie :

Éditions de La Lauze

• La Galope, 2002 (réédité en février 2012).

• Encres violettes, 2004. 

            Illustrations de Marcel Pajot.

            Prix de l’Escale du Livre de Bordeaux 2005

• L’alambic de Pierre Lune, 2006

• L’enfant qui parle à la rivière, 2010. 

            Illustrations de Marcel Pajot.

• En Périgord, le plus proche des pays lointains, 2012, avec Bernard Giraudel.

            Préface de Georges Pernoud. 

            Photographies de Jacques Saraben.

Éditions Couleurs Pérogord

• L’auberge du souviens-t-en, 2013. 

            Photographies de Michel Dartenset.

            Prix spécial du jury, Grand Prix du Périgord2014.

Éditions Les Amis de la Poésie, Bergerac

• Les heures cerf-volant, 2007. 

            Illustrations de Marcel Pajot.

• Le goût sauvage des mûres, 2008. 

            Illustrations de Marcel Pajot.

• Les prouesses du vent, 2012.

• La fève, comme un printemps qui vient, 2014, avec Annie Delpérier.

Éditions Secrets de Pays

• Le beau dimanche de Cornecul, rugby au Pré-qui-Penche, 2015. 

Illustrations de Francis Pralong.

• De la douceur des choses, 2016, avec Michel Testut.

            Illustrations de Marcel Pajot.

• Cornecul et le fantôme écossais, 2017

            Illustrations de Francis Pralong

 



23/08/2021
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