In mémoriam
Marcel, Eugène, Georges et François.
Marcel Desplat, Eugène Drapick, Georges Fabre et François Wroblenski ont été lâchement abattus, là sur ce flanc de colline.
Ces noms gravés dans la pierre du souvenir, fusillés par les nazis, le 24 juin 1944,
Vous êtes les héros silencieux de la Résistance.
Dans les dernières ombres d'une guerre impitoyable,
Français, Tchèque, Polonais
Vous étiez de sangs différents, mais d'un même cœur ardent.
Unis par un idéal plus fort que la peur,
Celui de la liberté, de la justice et de la dignité humaine.
Vous n'avez pas hésité,
Quand tant reculaient, vous avez résisté.
Dans l'ombre des forêts, dans les caves, dans les maquis,
Vous avez porté l'espérance
Comme une arme
Et la France libre dans vos rêves et gestes.
Vous avez donné vos jeunes années
Vos sourires, vos familles, vos lendemains,
À cette terre blessée
Pour qu'elle respire à nouveau dans la lumière.
Ne les oublions pas.
Ils sont les racines de notre paix.
Ils sont les flammes qui éclairent nos choix,
À chaque lever de soleil sur les pays libres
Leur sacrifice parle encore.
Morts pour la liberté
Ils ont donné leur vie à la France.
Que leur mémoire soit vivante.
Et que leur courage nous inspire.
Émouvante poésie rédigée par Claudinéa Wroblenski.
Chaque année, Claudine rassemble des fleurs champêtres pour le 24 juin. Dans la tradition, le 24 juin c'est la fête annonçant la reddition du printemps. C'est dans de nombreux villages de nos campagnes, le choix de fêtes votives, dont celle de Monplaisant et celle de Fongalop qui a disparu. La tradition des feux de Saint Jean, souvent abandonnée pour d'évidentes raisons de sécurité, accompagne -ou plutôt accompagnait- ce passage festif. Nos ancêtres et nos mamies, pour cette date qui, dans la tradition paysanne, passe des fenaisons aux moissons, ajustent ces fleurs qui, depuis la Gaule antique, portaient, dans l'esprit de nos prédécesseurs, une espérance de protection des puissances célestes pour les demeures, leurs habitants et leur cheptel. Ne sourions pas, ce serait offenser leur mémoire.
Plus proches de nous, ce rite est venu des millénaires et des siècles précédents, en prière pour les récoltes et pour les âmes.
Claudine, il y a 4 ans, comme chaque année, a fleuri le monument bien délaissé entre les RD 710 et 53, à quelques hectomètres de Fongauffier. Photo © "Terre de l'homme"
Merci Claudine pour l'attention filiale qui t'honore et que tu sais renouveler, chaque année.
Le mémorial, implanté à portée de voix de Fongauffier, par le groupe des CVR, aujourd'hui, pour des raisons de sécurité, ne connaît plus les commémorations d'antan.
Photo © "Terres de Nauze".
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