Les gaufres coustalétoises
Les gaufres coustalétoises
des grands-mères du siècle d'Eugène Le Roy
C'est en souvenir de toutes les grands-mères qui, au siècle dernier, faisaient les gaufres pour la famille, pour les enfants, pour les amis, pour les hommes de la ferme qui les accueillaient avec joie en revenant des champs ou de leurs occupations domestiques. C'était aussi les gaufres de l'adorable Tatie Hélène, curieusement elle était tatie pour tous les élèves de l'école communale. C'était les plus délicieuses gaufres de Justine, pauvre veuve inconsolable et inconsolée et plus que traumatisée par la Guerre de 14. Elle les faisait, au pied levé, à l'insu de sa belle-fille, après avoir chanté, a capella bien sûr, quelques bribes de messe en latin puis, sans transition, La Madelon et rentré ses brebis tout en s'accrochant toujours à l'espoir de voir revenir son Philémon, qu'elle appelait Justin, bien qu'il s'effondra le 12 juillet 1916, dans la Forêt vosgienne de Darney. Enfants, inconscients de son "égarement" dramatique, nous "osions" en sourire gauchement... pardon Justine. Ses gaufres avaient une saveur qui, plus de 60 ans après, demeure inoubliable.
Les gaufres paysannes, cuites sur les braises du bois de branches de chênes récupérées dans les chutes du bosquet, étaient le merveilleux gâteau rustique, à mon sens, bien plus festif sur les tables paysannes d'antan que toutes les pâtisseries raffinées qu'il est de bon ton, aujourd'hui, d'offrir pour des événements familiaux.
Les gaufres de nos grands-mères nous laissent des souvenirs que nous ne sommes pas prêts d'oublier.
Oui, les gaufres sont la résultante d'une recette, une recette a priori simple mais tous les cuiseurs de gaufres n'arrivaient pas au même résultat. C'est comme la musique... elle ne comporte que 7 notes mais tous les musiciens n'ont pas le génie de Ludwig van Beethoven.
Bien entendu, ces gaufres coustalétoises peuvent être tout aussi délicieuses, si elles sont renardiennes, villefranchoises, mothoises, boulazacoises ou salignacoises. Elles ne sont stupidement coustalétoises que par un effronté chauvinisme nostalgique.
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- au moins 12 œufs.
- 500 gr de farine.
- 150 gr de sucre.
- ½ verre d’huile.
- 1 cuillère à café de sel.
- parfum
Þ zest de citron [ou et] sucre vanillé [ 2 paquets] fleur d’oranger.
- faire hautement chauffer les fers.
- les retourner.
- humecter à l’huile.
- refaire chauffer.
Þ avec un verre de lait, gaufres plus molles.
Photo © Pierre Fabre
Pour faire 10 douzaines de gaufres
- 1 kilo de farine |
Chauffer le gaufrier sans graisse, il y en a assez dans la pâte... (à condition que le gaufrier soit culotté). Rouler la gaufre aussitôt sortie.
NDLR : on peut boire avec un peu de bon Monbazillac ! |
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