Terre de l'homme

Terre de l'homme

Il n'y a pas que les grands qui méritent d'être connus. Qui suis-je ?

 

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Ma source.

 

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Qui suis-je ?

Je suis un cours d'eau* collinaire qui, de ma niche sourcière à ma reddition dans le cours d'eau qui réceptionne mes ondes intermittentes, salue mes reliefs nataux puis mes pâtures avoisinantes et se glisse sous mes vénérables ponts. J'apparais, à 165 mètres du niveau de l'Atlantique, à portée d'un cor de chasse d'un manoir qui, côté ouest, me domine. Ma colline, côté oriental, signe une poésie bucolique de gentils petits oiseaux de buissons au chant agréable mais qui, pour son historicité lexicographique, aurait du mal à convaincre les experts en onomastique.

 

* Les géographes n'admettent dans les cours que ceux qui ont une source, un lit d'écoulement et un débit qui, néanmoins, peut être intermittent.

 

 

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Là, je n'ai encore effectué qu'une première glissade... tout au plus de 200 m.

 

 

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Là, je voudrais affirmer non ma puissance, je laisse ce caractère à mes grands frères, mes cousins qui imposent leur force dans leurs sillons, mais mon plaisir de filer dans mon vallon qui, si j'étais un peu plus au sud, dans le Villeneuvois, se serait appelé une serre**

 

** La serre, a priori, n'a rien à voir avec La sèrp qui est le serpent. En occitan, le mot s'emploie au féminin : la sèrp. En çò nòstre / chez nous, avèm de vipèras e de colòbras. La colòbra, c'est la couleuvre, appelée parfois la curaula.

La serre viendrait  plutôt de la notion de relief. Serre, dans les Pyrénées, désigne " une montagne à crête"  ; dans les Alpes, c'est  " une colline de forme allongée ". On notera que la racine latine va dans les montagnes avec les " sierras " ; parmi elles, on trouve la Sierra Nevada.

Les serres du Haut Agenais sont des vallons adjacents à un cours d'eau un peu important. 

 

 

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Le pont de mon cours supérieur, certainement pluri-séculaire, bâti en pierre sèche, au cours de son histoire, a connu bien des fureurs ; mais, toujours vaillant, il assume sa mission. Autour de ce pont, il y a bien longtemps, de gentilles et timides pastourelles ont probablement entendu des serments d'amour et imposé à leurs courtisans, s'ils voulaient les conquérir pleinement, d'envoyer les pères décider de leur hyménée.

 

 

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Là, il n'y a point de parapet et les bergères devaient veiller à ce qu'aucune de leurs brebis ne tombe dans le ruisseau.

 

 

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Non, je ne suis pas en Haute-Provence, là où les canyons cisèlent le socle alpin, mais dans mes collines périgordines. Mes eaux, çà et là, s'écoulent bien guidées par d'antiques murs de pierre en contrebas du chemin jadis pastoral. 

 

 

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Là, je salue une de mes dernières pâtures car je suis attendu plus bas... aujourd'hui, pour le seul plaisir des promeneurs et des chasseurs.

 

 

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Ici, au siècle dernier, j'ai vu passer, sur une voie étroite, des convois ferroviaires de lignite. Ce chemin de fer appela bien des propos. Les vaches et les brebis allaient avorter en entendant le sifflet des locomotives et, pourquoi pas, les parents des pastourelles ne tenaient pas trop à ce que ces demoiselles soient assaillies de bien innocents hommages de virils mécaniciens.

Aujourd'hui, la plateforme de la voie ferrée a été utilisée pour un chemin de randonnée.

 

 

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Là, les paysannes se rencontraient pour aller chercher la précieuse et pure eau potable des collines ou pour leurs pénibles travaux de lessive.

 

 

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Mon dernier pont... solide comme un roc.

 

 

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Mon unique affluent vient à ma rencontre.

 

 

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Eh oui, tout a une fin en ce monde ! Ici, à 111 mètres du niveau maritime, je mêle mes ondes à celles de mon seigneur et maître. Lui même, en servile vassal, fera de même, 3 kilomètres plus loin, et les eaux passeront encore, par deux fois, en d'autres lits avant le Bec d'Ambès.

 

Toutes les images sont © Terre de l'homme.

 

 

Mais qui diable suis-je. Je vais vous avouer que je n'ai pas de nom ou, si celui-ci a existé, il s'est perdu dans les temps anciens. Le cadastre, pas plus que l'I.G.N, qui pourtant sait, sur ses cartes et plans, citer les hydronymes de cours d'eau,  parfois plus courts que moi***, n'ont su me nommer.

 

*** La Veules, fleuve côtier normand, de 1 149 mètres, est plus courte que moi qui m'étire sur 1 400 mètres.

 

Pierre Fabre

 

 

Amusons-nous un peu.

 

Si vous m'avez reconnu, dites, sur ce blog, dans la fenêtre commentaire où vous me situez.

La modération fait que votre réponse, exacte ou fausse, ne sera pas publiée spontanément. Par ailleurs, vous avez le droit de demander à ce qu'elle reste confidentielle.

 

Les réponses justes seront récompensées.

   - le premier gagnera une informelle excursion pédestre guidée dans le sillon à découvrir.

   - le deuxième sera admis à suivre cette balade bucolique.

   - le troisième, lol, sera autorisé à escorter les deux premiers. 

 


19/03/2024
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Gilles Heyraud, conteur de l'histoire de l'Occupation en Dordogne.

PAYS de BELVÈS

 

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Gilles Heyraud, conférencier des cruelles périodes guerrières, a consacré son après-midi du 16 mars à  revenir sur l'histoire de l'Occupation en Dordogne. Si le tout début fut une période difficile mais  "presque" acceptable par la population de la zone dite libre, la seconde partie fut identique après novembre 1942 quand l'armée du Reich annexa le pays en totalité, faisant litière de la Ligne de démarcation. 

 

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Un auditoire limité mais passionné par notre histoire.

 

Photos © Terre de l'homme

 

Pierre Fabre


18/03/2024
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Devoir de mémoire. Il y a 80 ans, les partisans du maréchal félon assassinaient.

VEYRINES-de-DOMME

 

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Canadier

 

Au centre de l'image, à gauche de Pascal Delpech, maire de Veyrines, on pouvait reconnaître J-François Laravoine, maire d'Allas-les-Mines, Lilian Gillet, maire de Saint Laurent, Daniel Roblès, maire de Vézac, J-Pierre André, maire de Cladech, Claude Hélion, ANACR du Val de Nauze, Sébastien Peytavie, député, Sébastien Fongauffier, maire de Grives, Maryse Durand, maire de Sainte Foy, Germinal Peiro, président du conseil départemental et Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale.

Photo © Terre de l'homme

 

 

Il y avait, cette année, 80 ans obligent, plus de personnes présentes pour ce rassemblement commémoratif. Certains élus sont venus là pour la première fois. Parmi les personnes présentes, on rencontrait Francis Vierge, ancien maire de Veyrines. Il s'appliqua pendant ses mandatures, comme ses prédécesseurs, à donner à ce devoir de mémoire toute sa résonance et il s'impliqua fortement pour la conservation de ce lieu de recueillement de la Raze, à quelques hectomètres du Canadier. Anita Praud, major de la communauté de brigades, représenta l'autorité militaire.

 

José Santos-Dusser, passeur de mémoire, fils de républicain espagnol, homme de plume, de  l'Académie des Lettres et des Arts du Périgord, toujours fidèle à ce devoir de mémoire, de même que Serge Valbuena, venu de Peyzac-le-Moustier, tout comme Daniel Roblès, maire de Vézac, donnèrent à cette cérémonie la touche de ces "conservateurs" de la réminiscence républicaine d'Espagne.

Ce 16 mars, Veyrines ne manqua pas à cette traditionnelle cérémonie qui rappelle que dans ces collines, quatre jeunes républicains espagnols ont perdu leur jeune vie, lâchement défaits par une honteuse complicité d'adeptes de la collaboration menée par un sinistre capitaine maréchaliste qui, pour sa forfaiture, devint le colonel Jean.

Au pied du mémorial de la Raze, tour à tour, Claude Hélion, pour l'ANACR, Pascal Delpech, en qualité de maître de céans, et Germinal Peiro ont pris la parole pour saluer ces valeureux qui, pour la liberté, ont perdu la vie là, à la ferme du Canadier assiégée le 16 mars 1944. Un de ces malheureux a survécu quelques heures, juste assez pour être confié à Limoges, aux mains terriblement sadiques de la Gestapo.

 

Ce 16 mars, il y avait tout juste 80 ans que les bruits des armes félonnes, d'une écrasante supériorité en nombre, et ceux des travailleurs de la M.O.I. se sont tus.

Dans ces reliefs veyrinois, l'âme de Ralph Finkler, décédé le 6 février 2021, unique survivant de l'indigne assaut des maréchalistes, couvrait l'émotion toujours palpable lors du Chant des partisans puis de l'Hymne de Riego, hymne de la République d'Espagne.  

 

En marge du vin d'honneur offert par Pascal Delpech et ses concitoyens, José Santos-Dusser s'entretint avec le premier magistrat veyrinois pour lui dire combien il regrette que la sépulture des partisans espagnols, superbement réhabilitée en 2014, lors de la dernière mandature de Francis Vierge, son prédécesseur, ait autant souffert des affres du temps. On cherchera à trouver, dans le civisme du bénévolat, une forme de réactivité pour faire face à cette dégradation.

 

Pierre Fabre

 

 


17/03/2024
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Voyage dans le temps. Le rendez-vous original pré-printanier de l'EHPAD de Belvès.

 

Le mercredi 13 mars,  Belvès retrouva le charme de la Belle Époque

 

Depuis l'avant-dernier siècle, on use de circonvolutions d'un langage mesuré pour définir les personnes âgées, notamment celles qui sont dans des résidences pour ces grands séniors. Nathalie, elle, avec beaucoup de délicatesse, de tendresse et de respect, définit cette strate de la vie du grand âge.

Depuis de nombreuses années, elle souhaitait proposer un projet autour de la photographie pour mettre en avant la beauté de ce grand âge. Travailler avec Sandrine Chiesa, fut pour elle une évidence quand elle a vu ses portraits 1900.

 

Nathalie Girault-Large l'animatrice de l'EHPAD, toujours sur le pont pour donner aux résidents des moments ludiques, culturels ou artistiques, a imaginé pour cette journée pré-printanière du 13 mars, une galerie photographique où les personnages avaient revêtu de fort beaux costumes de la Belle Époque. Nathalie rêvait de ce moment de tendresse avec les pensionnaires pour remettre en selle les tenues d'antan qui donnaient à nos aïeux, de bien belles images d'un temps où le charme des dames et la forte puissance de leurs époux signaient une période qui fut désignée La Belle Époque.

Le chrononyme rétrospectif de La Belle Époque s'appliqua à la période marquée par les progrès sociaux, économiques et technologiques qu'a connu la France de la fin du XIXème et au début du XXème siècle, avant le début de la Première Guerre mondiale en 1914.

 

Pour composer cette galerie, il fallait trouver une artiste qui soit capable de s'immerger dans l'esprit de cette ère et de faire revivre la finesse des personnages qui ont vécu ces décennies où l'on se croyait à l'abri de la guerre. C'est Sandrine Chiesa qui fut la fée de cette reconstitution.

 

P.F 

 

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Ce projet d’un coût de 4 500.00 € a été financé par l’association le rayon d’espoir.

 

Le service de la vie sociale a proposé en 2023, un projet d’expression créative " Voyage dans le temps " sur le thème de la photographie et du portrait. Ce projet s’inscrit dans une démarche thérapeutique de valorisation des résidents de l’EHPAD, menée en partenariat avec Sandrine Chies, photographe professionnelle " Photo rétro ".

Pour ce faire, 4 modules d’une séance préalable et 3 ateliers de prises de vue ont été réalisés. Notons que 24 résidents et l’animatrice ont eu la possibilité de choisir costumes et/ou accessoires qui ont flatté leur esthétique.

 

Grâce à la collaboration de Sandrine Chies, la mise en scène s’est voulue artistique et l’exposition de ces clichés a permis de mettre en lumière la vie des résidents, leur histoire, leurs émotions, leurs passions. Ce travail a eu pour objectif de rendre acteur, le résident dans la mise en scène mais aussi d’impliquer le personnel dans l’accompagnement, la mise en confiance et l’histoire de vie des photographiés. 

Le vernissage et l’exposition eurent lieu le 13 mars 2024. Ils ont permis aux résidents, familles et membres du personnel d’apprécier ce projet sur la valorisation de nos aînés, notre regard sur la vieillesse et la beauté de l’art à travers ces photographies.

 

Nathalie Girault-Large

 

 

Qui a inventé le choronyme de La Belle Époque... peu importe. Cette époque était-elle insouciante à l'envi... ce fut probablement vrai pour les privilégiés mais cela reste à démontrer pour les classes laborieuses. Le Second Empire fraîchement défait par la Troisième République qui, après Sedan, attendra quelques années avant de devenir solidement républicaine, faisait que l'on voulait croire à la paix et à un certain progrès lié à la stabilité politique et aux avancées techniques. Ce " fantasme " de la Belle Époque se révéla dans l'habillement et les loisirs.  

 

 

 

 

Par l'image, on retrouve des moments qu'il ne faut absolument pas oublier tant ils ont pris de place dans nos souvenirs. Pour des ruraux, cela peut aller des souvenirs de l'arrivée de la mécanisation agricole, autour du thème des moissons, aux souvenirs des vendanges d'antan. Pour des passionnés d'aéronautique, le retour sur image les émouvra bien davantage avec des photographies quasi-séculaires de conquérants du ciel.

 

Pour ces aînés, il est toujours émouvant de renouer avec des images scéniques comme celles de félibrées.

 

Sandrine Chiesa avec le "Voyage dans le temps", fut, pour un jour, au cœur de l'EHPAD, promue conservatrice de bien des souvenirs.

 

 

 

 

Sandrine Photographie

 

Sandrine Chiesa,

avec l'image au cœur de sa passion.

Image Facebook

  

 

Le cheminement de cette exposition se tint exclusivement à la beauté des portraits de ces personnages qui ne manquaient ni de charme ni d'authenticité.

Le " Voyage dans le temps " de Sandrine est une œuvre collégiale. L'artiste associa les résidents à ses travaux de composition de passage de souvenance.

 

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Voyage dans le temps n° 2

 

Nos aînés savaient s'habiller. En se dégageant progressivement de l'apparat de l'Ancien Régime et de l'Empire, ils ont su interpeller leur siècle en donnant une note, certes classique, mais illustrant leur époque introduisant de la modernité tout en restant dans l'élégance du siècle.

Photos © Sandrine Chiesa

 

 

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Grâce à Sabine, la réalisatrice de cette galerie, à Nathalie qui l'a imaginée et au personnel de l'EHPAD qui l'a mis en œuvre, ce 13 mars fut une sympathique immersion dans ces années que l'on a, un peu facilement, appelé La Belle Époque.

Photo © Terre de l'homme

 

 

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Par " l'artifice " de la photographie, on retrouve deux portraits pédagogiques qui illustrent à merveille les XXème et XXIème siècles.

Photo © Terre de l'homme

 

 

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Le moment des petits fours.

Photo © Terre de l'homme

 

 

Contribution partagée Nathalie Giraud-Large / Pierre Fabre

 

 

 

 

 


16/03/2024
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La Résistance en Dordogne et en Périgord Noir (1940-1944)

Le BUGUE

 

     

 

NESSMANN Victor, Edouard - Maitron   Edouard Kauffmann (Criquet) – Association L'Alliance

 

À gauche, Victor Édouard Nessmann, né le  à Strasbourg (Bas-Rhin) et décédé le  à Limoges (Haute-Vienne), est un médecin et résistant français. En 1924, il est le premier médecin à rejoindre Albert Schweitzer à Lambaréné au Gabon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il dirige l'Armée secrète dans le secteur de Sarlat (Dordogne). Arrêté par la Gestapo, il meurt à la suite des tortures subies.

 

À droite, Édouard Charles Aimé Kauffmann, né le 18 mai 1895 à Paris, et mort le 28 novembre 1944 à Fribourg-en-Brisgau, est un lieutenant-colonel de l'armée de l'Air, résistant, membre du réseau Alliance de Marie-Madeleine Fourcade.

 

Source Wikipédia

 

 

 

 

Résistance le bugue

 

 

 

 

 

 


15/03/2024
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