Terre de l'homme

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Au bord de la Lémance, les adeptes du rail ne veulent pas rester inertes.

SAINT FRONT-sur-LÉMANCE

 

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Photo © Bruno Marty

 

Marie Costes, maire de Saint Front, en parfaite maîtresse de maison, a ouvert la réunion.

 

La réunion de ce mercredi 17 avril laissait deviner un courant d'agitation des élus de ce corridor Lémance-Nauze où de graves inquiétudes, non seulement ne trouvent pas de raison d'être calmées mais, plus encore, semblent bien toujours d'actualité.

 

La maire de Saint Front a donc accueilli dans la salle des fêtes, une cinquantaine de personnalités ferroviphiles, dont une grosse quinzaine de maires qui sont venus là, pour rechercher par quels moyens, on pourrait non seulement pérenniser l'axe ferroviaire mais, mieux encore, le vivifier.

 

Parmi les maires, on a pu remarquer la dynamique intervention de Gilbert Guerin, maire de Dausse, un ferroviphile convaincu qui prit deux exemples forts de la volonté de maintenance de l'outil ferroviaire. Passionné par la vie pyrénéenne, ce premier magistrat s'appliqua à démontrer que là où on le veut, on peut rétablir la présence ferroviaire ou, si elle est solidement en place, la consolider. Il vaqua dans le Comminges où la ligne Montréjeau-Luchon semblait bien proche de l'abandon. Les instances régionales occitanes ne l'ont pas vu ainsi et n'ont pas hésité à investir les sommes nécessaires à la remise en état d'une ligne que d'aucuns jugeaient un vecteur du passé. Il poursuivit en parlant de l'étoile de Conflans-Sainte Honorine où, là, les dessertes interviennent chaque quart d'heure.

 

Un mot très dur a été lancé par un intervenant. Il pointa le déficit abyssal.

 

On pouvait remarquer que les intervenants se plaçaient, volontiers, exclusivement dans l'espace d'un "ministère public"voulant ignorer la complexité de l'équation et chargeant, à qui mieux mieux, la SNCF de tous les mots... et de tous les maux. Personne ne voulut, ne souhaita ou n'osa, apporter un correctif d'avocat à cette charge déferlante.

Un intervenant tint à préciser que, selon lui, la SNCF est propriétaire à 100 % de l'appareil et, par un éloquent sous-entendu, serait comptable de tous les dysfonctionnements. Il paraît permis de supposer que cet intervenant fit litière de tous les évènements qui, depuis la Libération, se sont inscrits dans l'histoire dont la régionalisation, la scission qui répartit les missions exploitation et SNCF Réseau et la maîtrise de l'autorité régionale sur la gestion des flux.

 

Un sympathique conseiller municipal s'autorisa une soutenance d'espérance de rétablissement de la ligne Agen-Auch. Après la désillusion, aujourd'hui classée, de la réouverture de la ligne Villeneuve-Penne, on mesure combien cette piste, aussi pertinente qu'elle soit, a -ou aurait- de difficultés pour devenir autre chose qu'une étude ou un baroud d'honneur. 

 

 

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Photo © Bruno Marty

 

 

Dans la salle, on pouvait compter une bonne quinzaine de maires, pour une confortable majorité élus du Lot & Garonne, et des représentants de forces vives.

Parmi les élus, on pouvait remarquer les maires de Lacapelle-Biron, de Montayral et de Sauveterre.

 

Les présences des premiers-magistrats de Sauveterre et Loubéjac, Villefranche-du-Périgord a sa gare sur le sol loubéjacois, attestent l'intérêt que ces élus de la ruralité profonde apportent à l'outil ferroviaire. 

 

  

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Photo © Bruno Marty

 

Pour J-Jacques Brouillet, le maire  de Monsempron-Libos, il est temps d'envisager une action forte, par exemple à Agen.

 

 

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Photo © Bruno Marty

 

 

Christian Léothier, maire de Pays de Belvès, suggéra  une méthode originale de communication. Le maire de Belvès regretta que ses collègues dordognais ne soient pas venus plus nombreux. On remarquait, néanmoins, la présence de Serge Léonidas, maire du Bugue, d'Alain Calmeille, maire de Loubéjac, de Thierry Auroy-Peytout, maire de Lamonzie-Saint Martin et de la maire de Sainte Foy. Didier Roques, maire de Siorac, empêché, avait envoyé Sandrine Bruneteau, maire-adjointe, elle-même déjà bien chargée pour cette date. 

Christian Léothier proposa un petit film pédagogique, avec de courtes séquences, mettant en relief les problèmes des clients du rail. 

 

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Photo © Bruno Marty

 

Pour le maire de Fumel, il faudrait savoir se servir de l'opportunité des élections européennes. J-Louis Costes suggérerait une "pause" à définir dans l'ouverture des bureaux de vote pour interpeller les autorités, l'opinion et les médias. Cette suggestion fut diversement appréciée par certains qui voient mal ce rituel électoral "secoué" par des élus.

 

 

Après cette réunion, tour de chauffe, dans quelques jours, une réunion plus structurante définira et verrouillera les actions et, in fine, les piliers de cette "charte" donneront une conférence de presse.

 

J-François Martinet, président de Périgord Rail +, a émis une réserve sur ces réunions successives qui partent de 45 participants pour passer à 15 et aboutir à 2.

 

 

Pierre Fabre



18/04/2024
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