Terre de l'homme

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Ce fut un moment ludique et festif

VAL de NAUZE

 

 

Mur de la Rd 710

 

 

C'est au pied de ce vénérable mur, le décor a été remanié lors de l'implant du rond-point, que le 20 août 1972, fut célébré le mariage facétieux de la fête du village. 

Le mur est monplaisanais, le petit espace qui est de l'autre côté de la route, est sagelacois.

 

Bouclons  ce retour sur images qui a amusé divers lecteurs et situons avec précision les personnages qui étaient aux premières loges.

 

 

La mariée, Francine Emmengeard, trempe ses racines dans le terroir belvéso-sagelacois. Elle a fait carrière dans la bonne ville de Jasmin. Infirmière fortement impliquée dans la vie sociale, elle a travaillé dans le milieu hospitalier. Notons, qu'in fine, elle a concrétisé ses aspirations humanistes dans une difficile et méritoire mission dans le milieu carcéral.

Le marié, purement circonstanciel, il va s'en dire, était Jean-Denis Malvy, natif de Belvès, ancien élève de Sagelat, puis monplaisanais, authentique fongauffiérain, alors collégien à Pierre Fanlac, se préparait déjà à une brillante carrière médicale. Le professeur Jean-Denis Malvy marque encore et toujours la vie médicale bordelaise, il consulte au CHU la patientèle des maladies tropicales et des maladies infectieuses. Son aura va bien au-delà puisque son expertise, dans le champ de la Covid 19, l'a amené à apporter sa compétence jusqu'à la tête de l'État.

 

Le prêtre, lui, n'arborait pas un cursus acquis dans un quelconque séminaire religieux.  Gérard Fabre, instituteur laïque, enseigna dans une kyrielle d'écoles du département. Sa première classe fut à Audrix. Il enseigna ensuite dans plusieurs écoles rurales du Bergeracois dont Saint Marcory où il fit ses premiers pas. Il pourvut une vacance de professeur de mathématiques d'un an, au collège-lycée La Boétie de Sarlat, avant de marquer un long parcours à Carlux puis il fila vers le Terrassonnais à Condat et Terrasson.

Avant son service militaire, il remplaça, pendant l'été, l'enseignante au centre médical du Château de Bassy à Mussidan et, même, il assura un court intérim au collège.

 

Pierre Petit, son ancien condisciple et ami de l'école primaire sagelacoise, joua à merveille le rôle de premier-magistrat. Pierre, après un départ dans la vie active dans la ferme familiale, prit une autre voie. Au retour de son service militaire, il intégra le corps de la police nationale en région parisienne où il demeura une huitaine d'années.  L'appel du pays le ramena, non sur les rives nauzéroises qui sont toujours le lieu où il se ressource, un peu plus au nord du Périgord, aux portes de Limoges, à Bosmie-l'Aiguille, là où le Boulou se prépare à rejoindre la Vienne.

 

Les deux compères maîtrisent parfaitement l'occitan. L'idiome d'Aimeric de Sarlat, de Bertran de Born, mais aussi de Marcel Secondat ou de Marcel Fournier, fut emprunté, pour le plus grand plaisir des autochtones, lors de ce joyeux mariage atypique qui brisa les conventions.

 

 

P.F

 

 

 

 



21/07/2024
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