Terre de l'homme

Terre de l'homme

Et à ses pieds, coule une rivière.

 

FONGAUFFIER

 

Le 13 août, à la confluence de la vénérable fontaine du village et de la Nauze,  une vingtaine de passionnés  en quête du Graal voulait se donner l'objectif de pointer les traces mémorielles d'ultimes débris de sept siècles de vie abbatiale, 1094/1792.

Dans le cours d'eau, il y a une vingtaine d'années, une méritoire escouade d'adolescents a exhumé d'énormes pierres du pont que la furie de la crue millénaire de septembre 1812 avait déplacées, quelques mètres en aval.   

 

Sylvain Bouyssou et Lydie Garrigue

 

Sylvain Bouyssou et Lydie Garrigue s'attellent à ce chantier de recherche. Sylvain participa en 2005, à ces heures de passionnés qui furent interpellés par ces énormes blocs de grès recouverts de sable et limon, qu'il fut hautement sportif de soustraire au lit de la rivière. Lydie, une autre passionnée, ne compte pas son temps pour collationner tous les documents qu'elle a pu retrouver, miraculeusement épargnés par les affres du temps, et qui étaient là, en jachère historique, dans le grenier de la mairie, mairie installée depuis 1977, dans ce qu'il reste de bâtiments abbatiaux.

 

 

4

 

La dynamique équipée a nettoyé et a fouillé là, où jusqu'au siècle dernier, "on" a jeté tout ce dont "on" ne voulait plus voir sur un petit monticule pris sur le lit de la rivière. Les fureurs ponctuelles de la Nauze ont pratiquement tout emporté, notamment et surtout celle de 1812.

Parmi les "fouilleurs et excavateurs", on pouvait reconnaître Joël Eymet, le premier maire-adjoint.

 

 

13

 

Le Saint-Amandin Patrick Delrieux s'est joint, en voisin, à ce collectif. Patrick, en maçon, colmata quelques brèches dans le vieux mur et, ô surprise, découvrit une pièce qui intrigue. Il faudra trouver ce qu'elle pouvait bien être.

 

 

26

 

 Sylvain, opiniâtre et courageux, jamais ne baissa les bras et, pour lui, chaque détail compte.

 

 

24

 

Le bilan de la recherche fut plutôt modeste. On ne s'attendait pas vraiment à trouver de pièces maîtresses mais... sait-on jamais. Ce fut plutôt une recherche par acquit de conscience.

 

 

16

 

Invitée d'honneur, invitée surprise, Andrée Teilhaud, qui fut dès 1957, date où elle devint enseignante à Sagelat, l'éveilleuse de la vie culturelle et associative de ce village, vint se ressourcer dans ce parc municipal que les abbesses ont dû quitter aux heures révolutionnaires. Elles scellèrent ainsi  la clôture d'une ère qui enchâssa bien des siècles.  Andrée apporta, donc, à ce micro-village, tant de disponibilité qu'elle marqua la vie locale au premier chef avec l'émergence d'une vie théâtrale. Magistralement, elle interpréta, en 1962, le rôle de  Lioubov Andréïevna Ranevskaïa, ce personnage-clé de la Cerisaie de Tchekhov. Andrée tint bien d'autres rôles, au cours de  son quart de siècle sur les planches. Au pique-nique, tout naturellement, elle s'installa à côté de Maryse Bouyssou, une comédienne du Théâtre de la Nauze, collectif scénique présidé par Christian Bouyssou, son époux. 

 

 

 

39

 

Maëlle, la nièce de Sylvain, et Léa, sa petite-cousine, lors du pique-nique.  Maëlle tient le pieu que son oncle a extrait du vieux mur abbatial dont on ignore quelle était la finalité mais qui, vraisemblablement, est postérieure à la vie abbatiale.

 

Texte et photos © Pierre Fabre

 



19/08/2024
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 229 autres membres