Le Buisson. La journée aoûtienne du livre.
Le BUISSON
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La journée du livre au Buisson a réuni le 7 août, une quarantaine de plumes aussi diverses que passionnantes. "Terre de l'homme" se devait, plus particulièrement, de remarquer ses contributeurs venus là, présenter leurs derniers écrits.
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Françoise Maraval, auteure cypriote Photo © Pierre Fabre |
Je suis née dans un fort joli coin de France. Les historiens et les géographes l'ont nommé le Périgord noir. Périgord vient de la pierre. Le noir recèle le fond sombre des forêts et aussi la misère qui fut celle des Périgourdins les plus humbles. Venus de l'est et de l'ouest de la Dordogne, des hommes et des femmes se sont unis aux Cypriotes de souche autour du clocher de Saint-Cyprien. Ensemble, ils ont traversé deux guerres mondiales face à l'ennemi germanique. Le travail, le respect, la solidarité, l'amour, ont eu raison des souffrances morales et physiques endurées. Les libertés fondamentales qui permettent aux hommes de s'épanouir leur ont été refusées. Ils ont résisté, ils ont rebondi et c'est parmi eux que ma famille est née.
Françoise Maraval auteure de "Et au loin, coule la rivière Espérance". |
Françoise Maraval, après une riche et brillante carrière aux PTT d'antan, puis aux C.C.P. et, enfin, à la Poste, évolua de l'Île-de-France aux comptoirs postaux languedociens et provençaux. Revenue pour une vingtaine d'années, dans la Vallée de la Dordogne, elle se rapprocha de la cité cypriote, de Belvès et de Périgueux où elle poursuivit ses études. Ces dernières années, elle a glissé un peu plus au sud pour aller vers les siens. Son travail romanesque s'inspire, certes, des grands moments de sa famille, qui a connu de multiples péripéties, bien au-delà de Saint Cyprien et du Périgord, et de la Rivière Espérance qui l'a toujours fascinée.
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Le cursus de Georges Labrousse est bien différent. Cet ancien normalien est un des fils de la Manaurie, vassale de la Vézère. Instituteur et directeur d'une école rurale, Marquay sera son plus long séjour dans l'enseignement laïc. Il ne quitta jamais le Périgord noir. Suivons sa plume fertile en démarrant avec son grand-père Justin Descombes. Il dut, de Bergerac, rejoindre le bien triste théâtre de la Guerre de 14 ; Fatale rencontre, en 2014, plonge son lectorat dans la vie d'une tribu de Néandertaliens qui a élu domicile à l'entrée d'une grotte sur le flanc d'une colline. Georges, ardent progressiste, en 2020, tacle la noblesse sans scrupules. En 2022, avec "Des oubliés, ou presque, du Périgord", il fait revivre ces personnages qui ont marqué la vie de cette province.
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Revenons vers la plume de Georges Labrousse qui "a fouillé" des abris néandertaliens. Dans une clairière périgourdine, sa tribu de Néandertaliens a élu domicile sur le flanc d'une colline, à l'entrée d'une grotte précédée d'une plateforme rocheuse. Elle se nourrit de ce que lui offre la nature. Ce qui explique l'adoration et le respect que portent ces humains aux éléments qui les entourent. Le contrecoup de l'éruption des volcans d'Auvergne va bouleverser leur environnement et leur faire découvrir les merveilles du travail de l'eau dans les souterrains calcaires. Mais, leur plus grande surprise sera la rencontre d'humains différents dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Les événements feront qu'après une cohabitation difficile, les deux tribus seront amenées à mieux se connaître.
Malheureusement, l'une d'elles s'éteindra peu à peu. |
Georges Labrousse Photo © Pierre Fabre |
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Jean-Matthieu Clôt, l'auteur du sillon "beuzois", a été empreint par la civilisation moyenâgeuse. Après avoir rédigé une trilogie sur les Wisigoths, il a changé de millénaire en se lançant dans un bouleversant récit sur la Seconde Guerre mondiale. Cette année, avec Anges gardiens, il s'est attelé à l'écriture d'un long récit autobiographique ponctué d'humour. La Sioracoise, Vénitia Teida, dans son œuvre, l'accompagne en complice artistique. Jean-Matthieu est une pièce rapportée dans ce Val de Beuze qu'il a adopté. Jean-Matthieu a fait ses études supérieures à Montpellier. Avant de venir sur la hauteur sainte-foyenne, il a vécu quelques années à Rochechouart. |
Jean Matthieu Clôt, Photo © Pierre Fabre
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Et, nous quitterons la journée buissonnaise du livre en passant par la niche de Bruno Marty, Dans ce village, comptable d'une vieille histoire ferroviaire, Bruno le cite plusieurs fois dans "Ouvrages d'art et Paysages périgordins".
Photo © Jean-Matthieu Clôt
Texte Pierre Fabre
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Demain, un Fongauffiérain de cœur arpente le village de son enfance pour interroger... les abbesses. Après-demain, résolvez une question... insoluble. Selon vous, où se trouve le bout du monde ? |
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