Terre de l'homme

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Et au loin coule la rivière Espérance- Saga de Françoise Maraval - épisode 61

                                                             

                                                      Épisode 61

 

 

 

 

                         Me voilà !!!

 

 

 

Résumé des épisodes précédents :

Chez Yvonne et Achille Marchive, une petite fille que l’on n’attendait pas … est née : c’est la belle Jeannette.

Hélène a réussi son concours d’entrée à l’École Normale et Raymonde est toujours à la maison. 

Jean, le fils, est maquisard ; son nom est le « Bolide ». Il se sent à sa place et se donne à fond.

Aimée est institutrice à Marnac, à trois km de Saint-Cyprien ; elle est mariée à Guy Mazaré et est la maman d’une petite Jacqueline.

Clémence, elle aussi, est mariée. Son époux est le tailleur d’habits, Jean Maraval, dont elle était l’ouvrière. Elle attend un enfant, prévu aux alentours du 18 juin.

 

Chez Maraval, on attend avec impatience l’arrivée du bébé.

Fonfon a épousé une charmante Bordelaise, Yvonne, divorcée et mère d’une adolescente de 10 ans, Solange.

 

…………………………………………..

 

En ce 18 juin 1944, je ne sais pas ce qui m’arrive, je suis ballottée de tous les côtés avec une fréquence et une intensité de plus en plus importantes. C’est fort désagréable et je me demande si je vais retrouver le confort de ma petite bulle où je pouvais me balancer et me détendre à mon gré. Depuis ce matin, mes mouvements me sont imposés et je ne sais pourquoi, j’ai la tête en bas. Impossible de me remettre droite. D’ailleurs, je vois une lueur au bout d’un tunnel et cette lueur, c’est la première fois que je la vois. On dirait que l’on me force à prendre le tunnel et cela tombe bien, j’ai envie de voir ce qui se passe de l’autre côté.

J’y suis. Mais, dites-moi, je suis bien à l’étroit là-dedans. J’entends maintenant des sons nouveaux :

 

- « Encore un petit effort, Clémence, le bébé arrive !!! »

 

Cette Clémence a fait je ne sais quoi, mais j’ai avancé vers la lumière.

 

- « Encore un petit effort, Clémence, je vois la tête du bébé ! Tu seras vite délivrée »

 

Et c’est comme ça que j’ai vu le jour.

- « Jeantou ! c’est une fille ! C’est une très belle fille !

 

L’homme parle fort pour que le fameux Jeantou entende car il est dans la pièce voisine.

J’apprendrai plus tard que cet homme est le docteur Sage : Louis. Il est le gendre du Docteur Boissel, décédé depuis cinq ans, et pour me mettre au monde, il a été assisté de Denise, la fille aînée du Docteur poète.

Oui, j’ai vu le jour ! Quand je me suis échappée du tunnel, j’ai poussé un cri. Je ne me croyais pas capable de pousser un cri pareil.

 

« Elle a du coffre, la petite. »

 

Mais cette lumière m’oblige à fermer les yeux. Je n’y vois rien.

Aïe ! Mais qu’est-ce qu’ils me font. Ils m’ont coupé quelque chose. Je suis toute nue et ils m’ont posée, d’après ce que je comprends, sur le ventre de ma mère.

Denise, sortie de la chambre, ramène je ne sais quoi. Mais ils sont fous ! Ils me lavent.

 

-  « Dépêchez-vous ! J’ai froid, je tremble. J’ai froid ! » 

 

Pendant que le Docteur Sage s’occupe de ma mère, Denise me lave et m’habille. Je suis tout de rose vêtue, ça va mieux, je me réchauffe.

 

Ils ont fait entrer Jeantou qui embrasse sa Clémence, puis il vient me voir, je le sens, je le comprends. Il ne me touche pas ; il a peur, je suis trop fragile.

Et, maintenant, c’est le tour d’Emma et d’Arthur. Emma me prend dans ses bras.

- « Elle pèse combien « la petite » ?

- « Trois kilos cinq ».

- « C’est un beau bébé !!! ».

Arthur est en admiration. Je ne vois rien mais je le sens très ému. Je devine quelques belles larmes le long de ses joues.

- « Ah ! mon Pépé » !

 

La « petite », le bébé, mais je n’ai pas un nom ? Si ! Jeantou va aller me faire enregistrer à la mairie. Il faut se faire enregistrer.

Mon nom est : Françoise Maraval. Françoise !!! vous avez deviné ? mon prénom est une offrande à notre pays : la France. Ce pays qui souffre tant. La famille le soutient et l’honore en me donnant un prénom voisin du sien.

Donc, je suis née le 18 juin 1944, à 10h30. Il paraît que c’est une bonne heure pour venir au monde !

 

Il faut me laisser dormir ; la matinée a été rude. Ma mère, aussi, a besoin de se reposer.

 

La chambre des parents rangée, Emma raccompagne le docteur et son épouse. Ma grand-mère prend des nouvelles de madame Dupont, la sœur de Denise Boissel-Sage. Oui ! Un bébé est né en haut de la rue, dans la maison du docteur Boissel, le 30 mai dernier. C’est un garçon : Dominique. Il est le troisième enfant de la sœur de Denise. Cette dernière a déjà une grande fille, Bernadette, et un garçon nettement plus jeune, Jean-Loup. Le docteur-poète n’a connu que Bernadette puisqu’il a quitté cette terre en 1939. La maman et Dominique vont bien, nous les verrons bientôt.

 

 

 

          Au bout de la rue, la maison du docteur Boissel - peinture de Françoise Maraval

 

C’est le 19 juin que les voisins de la rue de la mairie ont défilé. Yvonne, Achille, Yette, Raymonde et Jeannette sont venus les premiers. Malgré leur grande famille, on dirait qu’ils n’ont jamais vu un bébé. Ma jeune tante Raymonde veut me prendre dans ses bras ! Autorisation accordée pour un court instant, puis c’est le tour du garde-champêtre et de sa douce Célestine. La tante Gabrielle a attendu que sa fille Ginette puisse l’accompagner et elles sont suivies des Roye qui habitent tout en haut de la rue. La Mathilde ne s’est pas fait prier : elle s’approche tout près, elle est toute tremblante. Ils ont tous porté un présent pour moi ou pour ma mère. Vous savez, ce n’est pas facile de trouver un cadeau ; c’est la guerre et j’arrive dans un monde qui manque de tout.

Nous n’allons pas nous reposer longtemps ; mais, j’y pense, vous le savez déjà, les Boches vont arriver ; ils ont fait un détour et sont passés par Saint-Cyprien pour délivrer les miliciennes et les miliciens que les maquisards avaient enfermés dans l’entrepôt des tabacs. Le débarquement du 6 juin les fait décamper mais ils ont voulu nous faire un petit coucou, un triste coucou. Pour mes 6 jours, j’ai eu droit à une promenade dans le parc du château de Beaumont, sous les rafales de balles allemandes et je suis passée de bras en bras. Ce jour-là, le 24 juin 1944, Emma avait fait une faute de jugement, sans doute la seule de sa vie : elle m’a confiée à la Marcelle Destal, sa nièce, une irresponsable, qui s’est débarrassée de moi à la première occasion.

 

Le 25 juin, nous apprendrons que le 24, René Bourgeon, l’horloger, a été tué sur la route de Mouzens en allant chercher ses enfants à «  Beauséjour ». Hélas ! Il ne sera pas le seul…

En revenant de travailler les terres des Esclafer avec son cheval, Pierre Jeannin est abattu à son tour à «  la planque de Fissou » à quelques dizaines de mètres de l’endroit où mon grand-père Arthur se cachait.

Le fils Lalanne, âgé d’une dizaine d’années, est blessé, alors qu’il essayait d’atteindre la maison de Jeanne Traverse. C’est sans doute cette même rafale d’arme automatique qui a coûté la vie à Jérôme Vaissière, 72 ans.

François Wroblinsky, FFI, arrivant dans Saint-Cyprien à moto (il n’avait pas été prévenu de l’arrivée des Allemands à Saint-Cyprien) est arrêté, rue de la grange aux pères, et conduit au champ de foire où il se retrouve prisonnier en même temps que Fabre, le cheminot.

Pendant toute la journée, les soldats allemands ont fouillé les maisons, une par une, laissant une chaise devant la porte de celles qui avaient été perquisitionnées. Finalement, vers 18 heures, l’ordre de repli leur a été donné. Ils avaient incendié les maisons d’Élie Brousse et d’André Trapy, le serrurier , responsable avec Max Fourner, le boucher, de l’AS ou Armée secrète.

 

Le convoi a pris le chemin du retour en empruntant la route de Mouzens ; ils emmenaient avec eux, Fabre, le cheminot, François, le Polonais et le petit Lalanne, moribond.

Arrivés à Fongauffier, ils se sont engagés dans la côte qui monte à Belvès et la montée étant laborieuse, les prisonniers en ont profité pour s’ échapper. Malheureusement, une deuxième colonne allemande arrivant du Got, a remarqué leur évasion et les a descendus. Le jeune Lalanne est mort pendant le trajet.

François Wroblinsky laisse une épouse et une petite fille d’un an, Claudine.

 

Dans la nuit du 24 au 25 juin, une violente explosion s’est fait entendre. Les hommes du groupe « Soleil » ont tenté de faire sauter le pont du « Garit ». Une nouvelle colonne allemande stationna un moment dans la traverse de Saint-Cyprien, puis reprit sa route : elle ne nous était pas destinée.

 

Les Boches sont partis , les Alliés ont débarqué en Normandie et ils commencent à libérer un coin de France. Ce n’est pas facile car les Allemands résistent.

 

Il fait beau et Emma en profite pour me promener dans le beau landau que Tonton Fonfon et Tata Yvonne ont fait suivre en train. Ils ont acheté cette voiture, d’occasion ! Attention ! Une belle occasion. Ils n’ont pas résisté au plaisir de venir me voir. Fonfon Maraval aurait préféré un garçon, vous avez compris pourquoi ! Mais, on ne peut pas choisir. Henri et Maria Alexandrovna sont descendus en train. On leur reproche d’avoir pris trop de risques mais Maria voulait tellement me voir. Ils sont vite repartis, ils reviendront pour mon baptême, le 14 août.

 

La promenade préférée d’Emma est celle qui conduit à « la gravette », le quartier où elle est née. C’est comme si elle me présentait à ceux qui nous ont quittés. En chemin, des rencontres s’avancent pour voir le bébé. Emma a meilleure mine, depuis qu’elle sort avec sa petite-fille. Elle a retrouvé dans un carton, la robe de baptême de mon père. La petite merveille toute en dentelles a été lavée, déjaunie et on l’amidonnera, la veille de la cérémonie. Toute la famille a hâte d’y être.

Emma prie beaucoup depuis plusieurs mois, ce n’était pas dans ses habitudes, elle pense avoir été entendue : le débarquement a eu lieu et sa petite-fille la remplit de joie.

 

Mais, l’arrivée de Françoise n’empêche pas de lire les journaux et d’écouter la T.S.F.

Le 27 juin, le GPRF considère « illégitime, nul, et non avenu » le régime de Vichy. Le 3 juin, à Alger, le Comité français de la Libération nationale, le CFLN, prend le nom de Gouvernement provisoire de la République Française (GPRF). Il prend une ordonnance sur l’épuration administrative : sont passibles de sanctions, les personnes qui ont agi en faveur de l’ennemi,

ont contrarié l’effort de guerre, ont attenté aux libertés publiques et tiré un profit personnel de l’application des textes édictés par Vichy.

 

À Saint-Cyprien, notre collaborateur haut placé en information et en propagande, celui qui a fait son plein de « beurre » pour plusieurs générations, partira s’installer en Bretagne, avec sa famille, après la libération de cette province par les Américains. Il confiera ses commerces à ses ouvriers. Il a compris l’ avertissement que les maquisards lui ont signifié. Ils ont incendié la maison de sa fille sur l’avenue de la gare, aux 4 routes : une véritable provocation, une maison magnifique en pierres de taille, construite pendant la guerre alors que tout le monde crevait de faim, un étalage de son profit personnel réalisé sous Vichy. Les résistants ont choisi un jour où il n’y avait personne dans la maison.

 

En effet, les Américains progressent : le 27, ils prennent Cherbourg et le 7 juillet, c’est le tour de Saint-Lô et, cela, au terme d’une lutte difficile.

De l’autre côté, les troupes anglo-canadiennes atteignent la route de Caen-Villers-Bocage. Une violente contre-offensive allemande répond à cette avancée, ayant reçu d’importants renforts blindés. Après une résistance acharnée des troupes de la 12e division blindée SS, les unités britanniques pénètrent dans le centre de Caen.

 

On apprend que les résistants ont abattu Philippe Henriot, secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande, à son domicile parisien. Le gouvernement de Vichy décrète ses funérailles nationales.

Le 6 juillet, le général de Gaulle rencontre le président Roosevelt, à Washington, qui reconnaîtra que le GPRF est qualifié pour exercer l’administration de la France.

 

Le dernier Conseil des ministres de Vichy s’est tenu le 12 juin.

 

Sur le Front de l’Est, les Soviétiques s’emparent de Vilnius, capitale de la Lituanie.

 

À Paris, une cour martiale de la Milice fait comparaître cinquante résistants détenus à la prison de la Santé. Vingt-huit d’entre eux seront condamnés à mort et fusillés, une heure plus tard.

 

Le 16 juillet, les troupes soviétiques sont près de la frontière de Prusse-Orientale. La Wehrmacht bat en retraite dans tous les secteurs du front.

 

Sur tous les fronts, l’avancée des Alliés est impressionnante.

Le 18 juillet, les troupes du maréchal Rokossovski pénètrent en Pologne. Les jours suivants, l’Armée rouge s’emparera de Lublin, Lvov, Bialystok, Brest-Litovsk.

 

En Italie, la Ve armée américaine s’empare de Pontedera sur l’Arno. Livourne sera occupée le 19 et Pise le 23.

 

Le 20 juillet, en Allemagne, certains déplorent l’attentat manqué contre Hitler. La bombe à retardement déposée au QG de Rastenburg, en Prusse-Orientale, par le comte Claus Schenk von Stauffenberg, chef de l’état-major de l’armée de réserve, ne blesse que légèrement le Führer. Des recherches commencent aussitôt pour retrouver les conjurés. Le comte von Stauffenberg est fusillé, le soir-même.

 

En France, le 21 juillet, avec l’aide des Miliciens français, les Allemands prennent le contrôle du plateau du Vercors où sont réfugiés plusieurs milliers de maquisards. 650 d'entre eux seront tués. Les représailles contre la population civile sont atroces.

 

Le 22, après une fusillade avec une patrouille allemande, André Malraux, dit colonel Berger, est arrêté à Gramat dans le Lot et emprisonné à Toulouse.

 

En Pologne, le camp de concentration de Maïdanek est libéré par les troupes soviétiques, le 24.

 

En Normandie de l’ouest, la IIIe armée américaine du général Patton libère Coutances et Avranches, les 27 et 31 juillet.

 

Le dernier jour du mois de juillet, le dernier convoi de déportés quitte Drancy pour Auschwitz.

 

Le 1e août, la IIe division blindée du général Leclerc débarque en Normandie.

 

Le même jour en Pologne, quatre mille Tziganes du camp d’Auschwitz- Birkenau sont gazés.

Toujours en Pologne, le général Bor-Komoroski, commandant en chef de l’armée polonaise de l’Intérieur, déclenche l’insurrection de Varsovie.

 

Sur le Front de l’Ouest, la 50e division britannique s’empare de Villers-Bocage, à 30 km de Caen, tandis que les FFI bretons extrêmement actifs, libèrent, eux-mêmes, plusieurs localités proches de Brest. Cette dernière sera à son tour libérée le 7 août, par la IVe division américaine.

Le 9 , en France, une ordonnance du GPRF déclare nuls et non avenus les actes du gouvernement de Vichy.

 

Faisant mouvement vers l’Est, des unités de la IIIe armée américaine s’emparent de Nantes, d’ Angers puis du Mans, pendant que la IIe DB du général Leclerc s’empare, elle, d’Alençon.

 

À Saint-Cyprien, c’est jour de baptême, nous sommes le 14 août 1944. Henri et Maria Alexandrovna sont descendus en train et Fonfon, tante Yvonne et Solange ont pris le même moyen de locomotion pour venir de Bordeaux. La « Petite » est prête. Jeantou prend sa fille dans les bras et toutes les familles Maraval, Marchive et Destal le suivent, dans cette difficile ascension de la côte qui mène à l’église.

Monsieur le chanoine Loubet et son vicaire, l’abbé Soustrougne, attendent près des fonts baptismaux. Les enfants du patronage sont présents et entonnent un cantique. Le chanoine demande au parrain et à la marraine de s’avancer. Emma et Arthur, très émus, font un pas en avant.

- « Quel nom de baptême, avez-vous choisi pour cet enfant ? »

- « Marie et un deuxième prénom France ».

En choisissant le prénom Marie, on fait un maximum d’heureuses. D’abord, mon arrière-grand-mère Maria Maraval, 80 ans, sa fille Alice qui est Marie à l’état-civil, mémé Yvonne qui, elle aussi, est une Marie, ma tante Yette qui, au départ, était Marie-Jeanne ; toute la famille Borde-Destal, de Marie, mon arrière-arrière-grand-mère Borde, en passant par Jeanne-Marie, mon arrière-grand-mère Destal et, enfin, ma chère Emma, enregistrée Marie-Louise à la mairie. Maria Alexandrovna, elle aussi, est comblée par ce prénom. Et n’oublions pas une reconnaissance infinie à la Vierge Marie que nous supplions depuis le début la guerre, alors que, bientôt, je vais être placée sous sa protection.

 

France !!! Ils ont voulu, une deuxième fois, rendre hommage à la France, cette France en souffrance, en me redonnant son nom.

 

Emma, ma marraine, m’a présentée au-dessus de la vasque baptismale et, à trois reprises, le chanoine m’a versé de l’eau bénite sur le tête, puis il m’a oint le front avec le Saint-Chrême, en faisant le signe de la croix. Me voilà pure, exempte de tout péché. Alors, ma marraine m’a habillée de ma robe de baptême d’une éclatante blancheur. Le prêtre a remis à Arthur, le parrain, un cierge allumé,

symbolisant la lumière de Dieu veillant sur la catholique que je suis devenue. Après quelques formalités à la sacristie, la distribution de dragées a pu avoir lieu, pour le plus grand bonheur des enfants de chœur et de ceux du patronage.

 

De retour, rue de la mairie, les tables ont été sorties dans la rue, sous la ramure du grand tilleul de la Claire et du Ricou qui avait pris ses aises depuis trop longtemps. Les voisins en ont fait autant : c’était la fête des voisins, avant l’heure. Ils ont célébré le retour aux libertés fondamentales et la libération de la France bien qu’elle n’en soit qu’à son début.

Je sais que les miens ont mangé les lapins, bien engraissés par Arthur et réservés pour le jour de mon baptême. Je leur souhaite d’avoir trouvé des pommes de terre pour accompagner le civet. Les topinambours !!! ils n’en pouvaient plus. Ce cher Maurice Janot avait fourni quelques bonnes bouteilles.

Ils ont tous été heureux de se retrouver ; l’espérance avait fait son chemin et encore un peu de patience, la paix attendue allait réchauffer les cœurs.

 

 

                                                   

 

 

Françoise Maraval 

 

arbre généalogique FM 1

 

arbre généalogique FM 2

 

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Nos prochains billets.

 

 

Jacques Lannaud vous invitera à connaître le Dropt, rivière des bastides.

Dix ans déjà ; volet n° 1. Une découverte du sillon de la Nauze vu de la plateforme ferroviaire

Dix ans déjà ; volet n° 2. Les écoliers de Sagelat découvraient la sente du Bloy et son humble source.

 

 



11/04/2023
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