Terre de l'homme

Aujourd'hui, c'est leur anniversaire. Notons qu'elles sont nées le même jour, à 862 km l'une de l'autre.

Bon anniversaire à toutes les deux.

Quand on pense à Hélène, spontanément, on rattache ce fort joli prénom à la grâce féminine, privilège naturel, immortalisée par Homère dans L'Iliade. 

Selon la légende, Hélène était la plus belle femme du monde, surpassée à ce titre par la seule déesse, Aphrodite. Elle était mariée à Ménélas, roi de Sparte, avant d'être enlevée par Pâris, prince troyen, ce qui déclencha la guerre de Troie qui opposa Grecs et Troyens.

Le prénom Elen, féminin, dérivé d'Hélène, issu du terme grec " helê " se traduit par " éclat du soleil ".

https://www.enfant.com/prenoms/filles/elen-10643

Tout aussi grec, nous vient de l'Antiquité le prénom de Catherine. Quand on songe à Catherine, on pense beaucoup à ces jeunes filles d'antan qui, à 25 ans, n'avaient point convolé et qui ont pris la très jolie appellation de Catherinette. Les Catherinettes ont bien pleuré en 1959 quand Gérard Philippe leur fut ravi pour la Sainte Catherine. Cet acteur d'exception, en 1951, interpréta le Cid, avec Françoise Spiral qui fut Chimène et, au cinéma, Julien Sorel, en 1954, dans Le Rouge et le Noir, film franco-italien réalisé par Claude Autant-Lara, 

Catherine, dans l'histoire, est venue avec Catherine d'Alexandrie, celle qui a donné son prénom pour la Sainte Catherine. Elle naquit en Égypte en, ou vers 290. Plus connue, Catherine de Russie, surnommée " Fichent " puis la " Grande Catherine ", fut impératrice de Russie du 28 juin 1762 (9 juillet 1762 dans le calendrier grégorien) à sa mort. Protectrice des arts et de la culture, elle prônait la tolérance et le progrès social. Elle passa, aux yeux de certains historiens, pour une despote éclairée mais,  ô quelle horreur, elle encourageait la torture et le servage. J'adore Stéphane Bern, pour sa pédagogie historique mais, hier soir, j'ai vivement regretté son impasse sur le côté insupportable de l'impératrice.

Plus proche de nous, notre Catherine Deneuve, fut "notre" Marianne dans nos édifices républicains. Elle a fait succomber sous son charme, tant et tant de cinéphiles. À peine sa cadette, Catherine Allégret, actrice et écrivaine, interpella en 2004 par son livre Un monde à l'envers.

Avant de clore ce chapitre, je voudrais avoir une pensée pour Hélène qui passa une vie de célibat dans son pays natal. Elle adorait, néanmoins,  les enfants. Elle se plaisait à les observer dans la cour de l'école qui était sous sa fenêtre. Pour Catherine, je voudrais saluer la coordinatrice de ce blog qui, elle, déploie une stratégie de patience au sein des différents contributaires de ce lien.

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Hélène vit le jour dans la ville néerlandaise rhénane d'Utrecht et son parcours la fit migrer progressivement vers le Périgord avec des escales dans la Brie et en Sologne. C'est Belvès qui fut son coup de cœur mais, pour ne pas faire les choses à moitié, elle osa s'aventurer au Bout du Monde pour vivre une retraite bien méritée dans ce Périgord qu'elle a choisi par affinité.

Hélène aime la vie locale et le bénévolat. Tout naturellement, elle s'est manifestée pour recevoir les visiteurs au Musée Rebière dans la rue Jacques Manchotte.

Catherine trouverait bien étrange d'être appelée par son prénom de l'état civil. Son cercle de connaissances va jusqu'à ignorer son prénom authentique. Elle est Jacqueline pour tout le monde. Chapeloise par sa naissance à Carpignac, écart de La Chapelle-Péchaud, Sagelacoise par son enfance et sa jeunesse, Belvésoise depuis plus d'un quart de siècle, notre Jacqueline est et restera notre amie de toujours.

Jacqueline est une "chevalière de l'ombre". On ne la trouve pas au premier plan et ses missions sont toujours remplies dans la plus grande discrétion et elle ne souhaiterait manifestement pas que ce blog en fasse état.

Jacqueline, dans la vie associative et culturelle, fut une comédienne assidue de la Troupe de Sagelat. 

Nous attendions, avec impatience, cette année 2021 pour la voir remonter sur les planches pour les 60 ans de la Troupe de Sagelat où elle joua pendant bien des années.

La covid 19 nous a privés de cette rencontre des amis de la troupe avec les anciens comédiens, ceux qui sont montés sur les planches depuis 1961. Pierre Castets nous aurait donné des moments d'une intense émotion. La première pièce "On ne badine pas avec l'amour", drame romantique, de Musset, fut-elle plus appréciée pour la révélation des jeunes talents locaux que pour la "jauge" de la trame dramatique. Bernadette Dubois, la belle Camille, boucla la pièce avec un sévère "Elle est morte, adieu Perdican", superbement joué par Pierre Petit. Cette tirade, finesse théâtrale, sanctionna le brillant docte qui n'entendait pas rester sur un échec mais a "délicieusement" su torturer l'innocente Rosette, Jeannine Rauzet.