Terre de l'homme

DAGLAN

Dans ce merveilleux bassin que Pierre Merlhiot identifia "Terre de l'homme", on trouve Daglan, un fort joli village proche du sillon de notre merveilleuse Dordogne, voie naturelle qui le relie à la métropole d'Aquitaine. Ce village, depuis un quart de siècle,  sert de scène à des amateurs de théâtre "Les Galapians" du Céou.

Ces Galapians ont-ils, par leur talent, suscité une appétence pour la scène à une jeune artiste qui est devenue comédienne professionnelle. C'est possible, voire probable. 

Marine Laudy, fille de nos amis Ginette et Bernard, Ginette fut la maire de ce bourg de 2010 à 2014 et, par ailleurs, un pivot des Galapians,  est devenue comédienne professionnelle à "la Compagnie des portes qui claquent", société artistique fondée le 12 avril 2018. L'objet de l'association étant de diffuser des arts et la culture au plus grand nombre et sous toutes ses formes ; les activités possibles comprennent la création et l'organisation d'événements tels que les spectacles vivants, les performances, les ateliers d'initiation. L'objectif est de promouvoir des formes culturelles alternatives pour des publics variés.

Marine, au sein de ce collectif scénique, a trouvé sa place pour affirmer sa personnalité artistique dans une passe où la vie des salles de spectacles est durement interpellée par les règles sanitaires qui contrarient les programmes tant culturels que festifs.

Audacieusement et fermement, "la Compagnie des portes qui claquent" a osé ouvrir une porte à Horla(s), une pièce portée par Marine Laudy et  son partenaire et metteur en scène Julien Jamet.  Ce fut un succès qui a fait écrire, sur le site du théâtre Pont tournant, "complet". Nous nous réjouissons de cette réussite. Elle n'était pas écrite à l'avance, gravée dans le marbre, dans les conditions spéciales que nous connaissons. Souhaitons à ceux qui ont su, avec brio, porter sur les planches, cette œuvre de Maupassant,  d'autres succès. 

P-B F

Marine Laudy et Julien Jamet

Retenons un point fort de la critique.

Entre la folie et le rêve

Le narrateur se plaît dans sa terre de Normandie qui côtoie la Bretagne, toutes les deux étant les pays de légendes où l'esprit se baigne dans l'indicible, étrange, surprenant, et envoûtant. Plein de mystères.
Le temps est significatif - début du mois de mai - la nature revêt son habit de splendeur et avec lui, s'éveillent toutes formes d'esprits bénéfiques ou maléfiques qui agissent sur les individus sensibles ou artistiques.
Mention d'un ailleurs sous la forme d'un trois-mâts de provenance du Brésil où les gens sont pris d'un violent coup de folie, de quelque chose de bizarre, d'une force supérieure qui les a pris aux abois. Et ce trois-mâts passe sous les yeux éblouis du narrateur.
Et son trouble inexplicable commence par l'état fiévreux, du malaise à être suivi, quelqu'un qui touche à ses affaires, qui se repose dans son fauteuil, qui le touche quand il dort...

https://www.senscritique.com/livre/Le_Horla/critique/69847572