Jacques Lannaud : un contributeur de Terre de l'homme.
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Donc, je suis un Périgourdin de souche, né de parents instituteurs sortis de l’École Normale de Périgueux dans les années trente.
J’ai passé une partie de mon enfance aux Eyzies-de-Tayac où est née ma mère, aujourd’hui, décédée.
Je suis le cousin de Pierre Merlhiot qui vous est très dévoué et un passionné de son Périgord, notamment le Périgord noir.
Après mes études au lycée de Périgueux, je suis parti à Paris pour mes études universitaires. D’abord, à la faculté des Sciences pendant deux ans avant d’intégrer la faculté de Médecine. Sept ans d’études et de pratique dans des hôpitaux tels que La Pitié-Salpêtrière, l'Hôtel-Dieu, Lariboisière ; puis, lassé de Paris, internat de Dijon et CHG de Nevers pour finir ma thèse. Installation, quelques années, dans un cabinet de groupe dans le Nord-Deux Sèvres, et quelque peu fatigué de la pratique de campagne, j’ai intégré sur concours le service médical de l’Assurance Maladie et suis devenu médecin-chef de service.
J’ai pris ma retraite autour de 64 ans et je vis à La Rochelle depuis.
Vous avez constaté comme moi que beaucoup de choses ont changé. On parle, maintenant, de déserts médicaux, de plus en plus de jeunes praticiens hésitent à s’installer à la place d’un médecin sur le départ. Les urgences médicales sont surchargées de patients, ce qui donne lieu à beaucoup d’incidents et de réclamations. Il y a un manque d’organisation, de prise en compte des besoins sanitaires d’une population qui vieillit et un manque de structures adaptées.
Il aurait fallu s’y prendre plus tôt, ce n’est pas l’information qui fait défaut sur le sujet.
La médecine générale est essentielle pour couvrir le territoire et on l’a laissée à l’abandon. Je pense qu’il faudrait définir des objectifs et mieux former ces médecins, essentiels pour le bon équilibre du système, compte tenu des progrès fabuleux de la médecine et la nécessité de valoriser cette profession. C’est dans l’intérêt de tous.
Je crois, pour ma part, que l’on devrait former les futurs généralistes, quitte à allonger de un ou deux ans le parcours universitaire, dans deux directions : des médecins formés aux urgences quotidiennes et capables de repérer les cas graves et d’envoyer le malade sur le service hospitalier approprié avec le ou lesquels, il aurait une collaboration étroite. Ce médecin aurait la possibilité de prendre en charge d’autres patients à leur demande ou les patients de retour de l’établissement s’ils le désirent. L’autre branche, ce serait la formation de généralistes à la médecine interne, donc des compétences de maladies spécifiques (comme le diabète, par exemple) et aussi à la gériatrie pour maintenir le plus possible de gens à domicile avec vocation d’exercer dans des EHPAD.
Je vous salue tous
Jacques Lannaud
Jacques (à l'arrière de la moto) en vacances aux Eyzies avec son cousin.
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