Jessop, outre-Manche, précurseur de l'ère ferroviaire.
À mon humble, très humble, avis, c'est William Jessop qui a ouvert la voie.
Cette année-là, en France, l'Ancien Régime vacilla, les États généraux se réunissaient, la Bastille était prise, les députés du Tiers entraient dans l'histoire avec le Serment du Jeu de Paume. Sur l'autre rive de la Manche, on n'en était pas à s'interroger sur l'archaïsme de la monarchie de la Maison de Hanovre, [eh oui], portée par George III, tout aussi désuète -et de surcroit théocratique- que celle des Bourbons de la Maison de France. Certains génies de l'avancée humaine se focalisaient plutôt à promouvoir des innovations de technique.
Parmi ces concepteurs d'idées, William Jessop imagina un système de répartition des flux sur rail. Il fut, en quelque sorte, l'inventeur de l'aiguillage. Sans cet apport logistique, le chemin de fer n'aurait pas été l'extraordinaire outil de désenclavement qu'il est devenu.
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Le T.E.R. n° 865802, Monsempron-Libos / Périgueux, de ce lundi 5 avril, parfaitement à l'heure, vient de quitter la gare de Belvès. Il va franchir l'aiguille nord. En haut et à droite de l'image, on aperçoit les proches demeures de la Côte du Terriol.
Les trains, en France, sauf en ex Alsace-Lorraine, circulent normalement à gauche. Depuis 1943, la ligne est en voie unique et c'est l'ancienne voie 1 qui a été démantelée..
Pour les personnes qui pourraient trouver insolite le toponyme de Viaduc de Fongauffier, cet ouvrage n'étant pas à Fongauffier mais légèrement en dehors de ce hameau, les bâtisseurs de cette œuvre de génie civil ont donné le sens de la direction, comme on en trouve un peu partout dans la toponymie, pont de Soissons à Saint Denis ou pont de Flandre ou porte d'Orléans à Paris.
Parmi ces promoteurs d'idées, William Jessop (1745 - 1814) imagina un concept de répartition des flux sur rail. Historiquement, il fut l'inventeur de l'aiguillage. Sans cet apport logistique, le chemin de fer n'aurait pas été l'extraordinaire outil de désenclavement qu'il est devenu. Jessop n'imagina certainement pas combien son invention deviendra, plus que largement enrichie et profitable, au cours des siècles.
Jessop n'a pas pu voir ciruler le premier train mu par une locomotive à vapeur. Le chemin de fer de Stockton et Darlington (Stockton and Darlington Railway, S&DR), mis en service en 1825 en Angleterre dans le comté de Durham, fut la première ligne de chemin de fer à utiliser des locomotives à vapeur et à transporter des voyageurs. |
Oui, le chemin de fer, comme tous les grands chantiers, est une œuvre, on ne peut plus collégiale.
Si l'on vous demande qui est le père du chemin de fer, vous serez, probablement, bien gêné pour le citer... car il n'existe pas. De grands noms ont pris place dans son histoire : Denis Papin, Watt, Stephenson... et bien d'autres. Personne ne peut dire qui est le "géniteur" du T.G.V. Personnellement, j'ai eu l'immense honneur, en 1990, 100 jours avant son introduction, à pas mesurés, sur la transversale pyrénéenne, d'accueillir et de présenter à Pau, pour une rencontre avec le public, un de ses initiateurs. Avec mon insolence coutumière, j'ai osé lui demander, à son avis, qui était le premier concepteur de cette métamorphose. Il me répondit, avec sa parfaite modestie et un sourire entendu, "Il n'y en a pas !".
Dans un billet ultérieur, ce blog vous invitera à découvrir un personnage tout aussi important dans l'avancée ferroviaire. Celui-là est français et il fut l'inventeur de la solidarisation des signaux. Qui, aujourd'hui, a entendu parler d'Auguste Vignier (1811-1891)... Il a mis au point les premiers enclenchements ... toute une révolution sécuritaire.
L'entrée (ou la sortie) de la gare.
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Les verrous |
Le T.I.V, tableau indicateur de vitesse à 40 km/h, en position d'effacement. Au chemin de fer, on ne plaisante pas avec les prescriptions des signaux "Tout agent, quel que soit son grade, doit une obéissance passive et immédiate aux signaux", art 101 du Titre I signaux.
Le T.I.V, figure ci-dessus, est en position d'effacement. Les conducteurs sont, donc, d'une part, -et heureusement- cependant tenus de respecter la vitesse autorisée sur la ligne et, d'autre part, celle de l'engin de traction.
Photos © Pierre Fabre
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