Terre de l'homme

Photo © Pierre-Bernard Fabre

Cette pêche dont le mûrissement aurait dû intervenir aux premiers jours de Fructidor, a échappé, par un miracle extraordinaire, aux sévères gelées tardives de Floréal.

Elle fut l'unique fruit de ce pêcher, plant franc, qui a bien voulu prendre racine sous la fenêtre nord de ma maison. La floraison, cette année, fut plus que riche ; mais, bien avant que les Saints de glace ne se placent dans le calendrier de Prairial, Dame Nature est venue sonner le glas de cet exceptionnel espoir.

Ces pêches de début Fructidor, à mon sens, mises à part les pêches de vigne, appelées aussi sanguines, devenues fort rares, sont les meilleures. Si un blogueur connaît le nom de ces pêches, il est invité à s'exprimer dans la fenêtre commentaire. 

Les pêches de ce plant franc pèsent, en moyenne, 240 grammes. Quel dommage qu'elle soit... unique.

Je l'ai cueillie, à regret, car j'ai vu qu'une mouche s'attardait sur elle. Je craignai qu'elle ne l'ait piquée.

La mouche des fruits est un terme générique qui regroupe plusieurs insectes diptères ravageurs, comme la mouche méditerranéenne, la mouche de la cerise, ou encore celle de l’olive, ces deux dernières étant inféodées à une seule espèce d’arbre fruitier. En revanche, la mouche méditerranéenne, Ceratitis capitata, peut s’attaquer au moins à deux cents espèces de fruits. Ce sont les asticots qui, en se nourrissant de la pulpe, provoquent des pourritures secondaires, et sont responsables de dommages importants sur les fruits et de leur chute prématurée.

Ce fruit fut cueilli, le 12 août, une quinzaine de jours avant son parfait mûrissement. Son passage sur la balance de ménage accusa 233 grammes. Pour une pêche de plant franc, c'est plutôt intéressant. Il paraît permis de supposer qu'elle aurait pu encore prendre quelques grammes.